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Les mouches bleues



Description ajoutée par dacotine 2021-02-28T17:37:46+01:00

Résumé

Résumé #Lesmouchesbleues #NetGalleyFrance

Varsovie, 1939. Alexander Kulisiewicz a 21 ans. Il pourrait se satisfaire de ses nuits d’amour avec Hanna, sa jolie maîtresse, mais ce musicien, journaliste à ses heures, a choisi de combattre les nazis. Alex est un personnage de roman. Mais son histoire est vraie.

À force de tutoyer le danger, il commet une erreur de trop : écrire un pamphlet sur Hitler. Des gestapistes l’arrêtent, un train à bestiaux le mène au camp de Sachsenhausen où s’entassent des milliers de déportés, esclaves persécutés et tués du fait de leurs convictions, de leurs origines, de leurs religions.

Comment survivre aux SS qu’Alex compare aux mouches bleues qui aiment la chair morte et se vautrent dedans ? Infecté par le typhus, affamé, forcé à travailler douze heures par jour, soumis à toutes sortes de punitions, Alex tient bon grâce aux chansons qu’il compose sur la vérité du camp et interprète la nuit devant les déportés en risquant sa vie.

Alex s’est promis de tenir jusqu’à la mort d’Hitler afin que ses chansons ne finissent pas dans les cendres du crématorium. Plusieurs fois, il croit la fin venue, mais sa volonté est plus forte. Il écrit, chante. Sa voix, celle des ombres planant sur Sachsenhausen, ne peut s’éteindre.

Six années passent. Hitler est sur le point d’être battu. Les survivants des camps doivent disparaître. On les mène sur la route, c’est la marche de la mort, on les abat un à un. Alex s’allonge, chante une dernière fois. Mais les SS ne tirent plus, ils ont fui, les sauveurs se montrent. Des Russes. Alex passe six mois dans un hôpital avant de redevenir humain. Que deviendront « ses » ombres ?

Il en sera la mémoire, n’oubliera personne, pas un visage. Une autre vie tout aussi poignante débute ; celle du souvenir qui le conduit à parcourir le monde jusqu’à sa mort en 1982 afin de raconter en chansons l’histoire de Sachsenhausen.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par TerverChante57 2021-03-06T14:24:36+01:00

On ne voyait rien de l’extérieur, rien du paysage.

Qu’un morceau de ciel gris par une lucarne découpée dans le plafond. La sueur viciait l’air, on crevait de chaud. Si les roues grinçaient, c’était le signal. Le train à bestiaux faisait halte et ça freinait dur. Pour ne pas tomber, on écartait les jambes, on se collait à ceux de devant, de derrière, d’à côté. Et comme les chiens de Pavlov, on s’habituait. Dans le silence qui suivait l’arrêt, on épiait les bruits du dehors afin de savoir ce qu’il se tramait, et la même réponse venait : les bottes attaquant le gravier, les coups dans la porte du wagon pour vérifier qu’elle était verrouillée. On entendait aussi des aboiements d’homme : Alles gut ? Et quand tout était gut, le convoi bourré de tripes pilées par la peur s’ébranlait.

Dedans, ça parlait peu, sauf le type à ma droite, un bavard qui me soûlait de mots, qui déballait sa vie pour ne pas réfléchir à ce qui la menaçait, blablatant qu’il comptait parmi sa clientèle des bijoutiers de Kazimierz, le vieux quartier juif de Cracovie. « Compter » sonnait plutôt juste puisqu’il exerçait le métier de comptable, mais, répétait-il, « pour des gens honorables ». Il n’avait rien à se reprocher, son père dont il avait pris la suite n’avait aucune raison de se retourner dans sa tombe. Discret, jamais un mot de travers, pourquoi se trouvait-il là ? Ce n’était pas mon voisin de gauche aussi muet que la carpe du lac de Bachotec qui lui aurait répondu. Dos voûté, il sondait ses souliers souillés par la pisse et la merde d’un troupeau passé là avant nous. J’écoutais le comptable en hochant de temps en temps la tête à la façon du confesseur soulageant le pénitent. Je tentais de l’aider, ce bonhomme à lunettes plus sec qu’un coucou, ressassant qu’il s’occupait des chiffres, rien que de ça. Quand il me laissait en paix, je surveillais une colonie de blattes, libres d’aller et venir grâce à un passage étroit creusé à hauteur de mes yeux dans la cloison en bois du wagon. Nous étions devenus si intimes que j’avais percé le manège de ces bestioles terreuses fuyant ce monde grâce à une sortie de secours qui avait échappé à la vigilance des geôliers, une espèce autoproclamée race supérieure. Les blattes, je connaissais par cœur, à Varsovie, c’en était rempli. Celles d’ici appartenaient au genre Blattella germanica, une ethnie spécialement envahissante dotée d’une carapace foncée rappelant la couleur des tenues nazies. À bien y réfléchir, si un cancrelat réussissait à narguer la harde en uniforme ayant juré d’éradiquer ce qui troublait son monde parfaitement intraitable, il ne fallait pas désespérer.

J’aurais dû le dire à mon voisin de gauche salement fataliste, le dire aussi à la marée d’épaules et de nuques scrutant la porte où était peint Ausgang en lettres gothiques. « Sortie ». Mais je faisais comme les autres : attendre qu’on ouvre. De nuit ou de jour ? Pour descendre où ? Tous entassés dans ce train à bêtes, ça laissait forcément penser que le terminus voisinait avec l’abattoir.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par dacotine 2021-03-14T11:16:01+01:00
Diamant

   Je viens de refermer ce roman et je reste pensive, horrifiée. Même si je sais pour l'avoir appris à l'école, l'avoir lu aussi, je suis estomaquée. Et ce roman et ses textes vont me suivre longtemps.

  Une claque que ce récit ! Un rappel essentiel, un devoir de mémoire. 

Ce roman est un roman polyphonique, il donne la parole, il redonne la vie à toutes ses voix que le nazisme, la barbarie ont fait taire. 

suite sur Passeuredelivres.overblog

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Date de sortie

Les mouches bleues

  • France : 2021-01-14 (Français)

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