Extraits

Il me serre la pince, un vrai Sanibroyeur , j'ai envie de lui en coller , une , mais je me retiens .Faut pas se fâcher avec les mafieux, ils peuvent couper la queue de ton chat , ou la tienne , selon ce qu'ils ont bouffé la veille .

Je mets cartes sur table et lui explique que je voulais le rencontrer parce qu'on m'a dit qu'il connaissait la famille Straum, que j'ai un ami écrivain qui etc . Je lui ressers la même salade qu'aux autres et ça passe comme une lettre a la poste . Enfin, ça c'était avant , parce qu'aujourd'hui , la poste, c'est comme le chemin de fer, c'est toujours en grève .

Qu'est-ce qu'elle va me demander ? Je fantasme...Une petite pipe, merci Magritte , un câlin pendant qu'elle suce son pouce en sniffant l'oreille de doudou lapin ? Deux milles balles pour aller jouer a la roulette ? Un sac de vomi parce qu'un quidam l'a mise en cloque ? Faut s'attendre à tout avec les meufs .Même lavées en machine avec l'adoucissant, ça gratte encore .

C'est ici que le coeur de Bruxelles bat. Chez ces gens que Brel adorait. Je me sens en famille, loin des faux-semblants, loin de ce monde où le fric a remplacé les vraies valeurs, celles de la générosité, de la liberté et de la tolérance.

On est toujours en guerre. Même dans les pays où on ne se tire pas dessus, on est en guerre contre les cons. En plus, ils pullulent et se reproduisent. Puis ils votent pour des plus cons qu’eux.

Les femmes sont mes livres d'images, pourtant je sais qu'il faut les feuilleter avec précaution. Que mouiller les pages en les tournant peut être dangereux et qu'on risque de s'empoisonner comme dans Le nom de la rose.