Commentaire de Honnola

En 2020, mon objectif est de découvrir d’autres maisons d’éditions et Nisha est une maison d’éditions dont j’entends beaucoup de bien. Ce roman est entré dans ma PAL pour en ressortir en moins d’un an (oui je vous entends rire, mais je m’améliore ou pas).

« Trois ans, c’est peu mais aussi une éternité. »

Les nuits d’après nous plonge dans l’histoire de Veronica, une jeune femme qui va tout perdre à la disparition de son mari Mario. Elle va vivre un cauchemar sans fin où il va être dure pour elle de remonter la pente. Comment faire face quand on perd celui qui est votre repère ? On essaye de garder la tête hors de l’eau, or ce n’est pas simple. Un retour en France va lui permettre de reprendre des forces. Mais elle devra faire face au passé qu’elle a fuit trois ans plus tôt.

En effet, la jeune femme a quitté ses terres lyonnaises pour aller enseigner en Italie. Cette Italie lui a permis d’oublier cet homme qui la fait fuir. Incertitude, déni et dépression sont des mots qui viennent à l’esprit en refermant ce livre. Car Veronica va devoir apprendre à aller mieux et pour se faire nous allons la suivre et la voir fragile. Elle nous rappelle notre fragilité. Bien entendu, elle sera entourée par sa famille et on comprend qu’en partant en Italie, elle a mis une distance avec son frère Cristiano. Ce frère avec qui elle était si proche et qu’elle suivait partout. On pourrait aussi compter Damien le meilleur ami de son frère. Ce dernier ne sera pas étranger à sa fuite en Italie.

Ainsi on suit cette femme qui tente de remonter la pente et d’aller mieux. Le point de vue externe permet de protéger le lecteur qui pourrait s’identifier davantage à Veronica. On est témoin de ce qu’il se passe et on est touché par l’histoire. Avec ce retour en France, on a ces sentiments qui remontent. Mais est-elle encore amoureuse de cet homme ? Elle devra faire face au passé pour construire son avenir. Il y a un rebondissement auquel je m’attendais.

C’est une histoire différente de ce qui se fait en romance, parce que l’on ressent vraiment cette fragilité chez Veronica. De plus, la narration de l’histoire fait que l’on s’attache aux personnages sans forcément s’identifier. C’est un sentiment assez particulier, parce qu’on est dans cette situation de spectateur. On suit Veronica, mais on entre aussi dans la tête des personnages. L’histoire se laisse apprécier et on comprend qu’il faut un temps à tout. Un temps pour surmonter, un temps pour aimer de nouveau et un temps pour vivre. Des flashbacks permettent de comprendre le titre qui prend tout son sens et on comprend également l’incidence des choix sur le chemin de la vie.

En bref, ça change des romances que j’ai l’habitude de lire et cela se déroule dans une ville que j’aime d’amour, donc foncez.

https://unehistoirede.wordpress.com/2020/03/24/les-nuits-dapres-demmanuelle-aublanc/