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Liste des extraits
1. Mon sac Kate Spade est faux.
2. J'aime le sherry, même si c'est ringard.
3. J'ignore ce que signifient ces 4 lettres : OTAN. Et je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est.
4. Je pèse 59kg. Pas 49 kg comme le croit Connor, mon petit ami.(A ma décharge, j'avais l'intention de me mettre au régime quand je lui ai avoué mon poids. Et en plus, il n'y a qu'un chiffre de déférence)
5.J' ai toujours pensé que Connor ressemblait à Ken. Le Ken de Barbie.
6. Parfois, au milieu d'une partie de jambes en l'air, j'ai envie d'éclater de rire.
7. Danny Nussbaum m'a dépucelée dans la chambre d'amis, pendant que papa et maman regardaient "Ben Hur" à la tv.
8. J'ai bu toutes les bouteilles que papa m'avait conseillé de garder pendant 20 ans.
9. Sammy, le poisson rouge, n'est pas le même que celui que papa et maman m'ont demandé de garder quand ils sont partis en Egypte.
10.Quand Artemis, ma collègue, me les casse vraiment, je verse du jus d'orange dans sa plante verte. (presque tous les jours.)
11.Une nuit, j'ai rêvé que je faisais l'amour avec Lissy, ma colocataire.
12. Mon string me fait mal.
13.Je suis intimement persuadée d'être différente des autres et absolument certaine qu'une vie fantastique m'attend au coin de rue.
14.J'ignore totalement de quoi parle le type en gris.
15. Et en plus, j'ai oublié son nom.
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- J'ai peur du noir.
- Comment? je bredouille.
- J'ai peur du noir. Depuis toujours. Je cache une batte de baseball sous mon lit, au cas où.
Je le fixe, totalement prise au dépourvu.
- Jack...
- Je n'ai jamais aimé le caviar. J'ai honte de mon accent quand je parle français.
- Jack? qu'est-ce que tu fais...
- Ma cicatrice au poignet date de mes quatorze ans, quand j'ai essayé d'ouvrir une bouteille de bière. Enfant, je collais du chewing-gum sous la table de tante Francine. J'ai été dépucelé par une fille qui s'appelait Lisa Greenwood dans la grange de son once et après, je lui ai demandé si je pouvais garder son soutien-gorge pour le montrer à mes copains
Je laisse échapper un petit rire, mais Jack continue à parler, les yeux toujours fixés sur moi.
- Je n'ai jamais porté aucune des cravates que ma mère me donnait pour Noêl, j'ai toujours voulu avoir deux ou trois centimètres de plus. Je... je ne sais pas ce que veut dire la codépendance. Je fais souvent le même rêve ou je suis Superman et où je tombe du ciel. J'assiste parfois à des conseils d'administration où je regarde autour de moi et où je me demande: "Qui sont tous ses types?".
Afficher en entierDerrière moi, quelqu'un récite le Je vous salue Marie et une nouvelle vague de terreur m'envahit. Les gens font leur prière. C'est pour de vrai.
On va mourir.
On va tous mourir.
- Pardon?
L’Américain assis à côté de moi me regarde, le visage livide et tendu.
J'ai pensé à haute voix?
- On va tous mourir.
Je le dévisage. C'est peut-être la dernière personne que je vois. Je remarque les rides autour de ses yeux sombres, son menton carré et mal rasé.
L'avion plonge à nouveau et je ne peux m'empêcher de crier.
- Je ne pense pas qu'on va mourir, dit-il en agrippant ses accoudoirs. Il a parlé d'une zone de turbulences...
- Évidemment...
Ma voix est presque hystérique.
- ... il ne pouvait pas dire: "Ca y est les gars, on va tous y passer"!
Afficher en entierC'était un inconnu. Il était programmé pour être un inconnu. L'avantage des inconnus, c'est qu'ils disparaissent à jamais dans les espaces infinis. Ils ne sont pas censés se matérialiser au bureau. Ni demander le produit de 8X9. Ni se révéler votre super grand patron.
En tout cas, ça m'a servi de leçon. Mes parents m'avaient recommandé de ne pas parlé à des inconnus, ils avaient bien raison. Je ne confierai plus jamais rien à un inconnu. JAMAIS.
Afficher en entierFascinée, je ne le quitte pas des yeux. Il se retourne vers moi.
En voyant son visage, j'ai un choc, comme si j'avais reçu une boule de bowling en pleine poitrine.
Non !
C'est lui.
Les mêmes yeux sombres. Les mêmes rides autour des yeux. Il est rasé, mais c'est bien lui. Sans le moindre doute.
Mon voisin de l'avion.
Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Afficher en entier-l'autre jour en voiture, en consultant une carte de Londres, j'ai failli dire: "c'est quoi ce fleuve autour de la ville" c'était le périphérique
Afficher en entierMe voilà donc assise à côté du grand Jack Harper, génie de la création alimentaire, source de toute sagesse en matière de vente et de marketing, sans oublier les mystérieux mystères de la vie.
Et qu'est-ce que je fais? Je lui pose des questions pertinentes? J'entame une conversation brillante? J'apprends des vérités premières?
Que nenni! Je déblatère sur mes dessous préférés.
Un pas décisif pour ta future carrière, Emma. Impossible de faire mieux.
Afficher en entier-Mademoiselle !
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
L'hôtesse à la tresse est penchée sur moi et me sourit.
-Nous avons atterri.
-Atterri ?
Insensé. Comment est-ce possible ? Je regarde autour de moi - et c'est vrai: l'avion ne bouge plus. On est au sol.
Je me sens comme Dorothy. Il y a une seconde, je planais dans Oz en claquant des talons et je me réveille à nouveau calme et tranquille.
-On ne fait plus de cabrioles ? dis-je bêtement.
-On a arrêter d'en faire il y a pas mal de temps, intervient l'Américain.
-On...on ne va pas mourir.
-Non.
Je le regarde comme si c'était la première fois- et ça me fait un choc. Voila une heure que je raconte ma vie à cet inconnu. Dieu sait ce que j'ai pu lui révéler.
Il faut que je débarque en vitesse.
-Désolée. Vous auriez du m'arrêter.
-Une mission presque impossible, objecta-t'il avec un petit sourire; Vous étiez vraiment lancée.
-Je suis confuse !
J'essaye d'arborer une mine joviale, mais je ne peux même pas le regarder en face.
Vous imaginez ? je lui ai parlé de mes strings, de mon point G !
-Ne vous en faites pas, nous étions un peu tendus.
Quel vol !
Afficher en entierPage 205/206:
- Dites, les filles, demande Jemina en plissant les yeux, vous ne seriez pas entrée dans ma chambre, hier soir?
- Non, répond Lissy d'un air innocent. Pourquoi? Tu avais l'impression que nous étions entrée?
Jemina était sortie jusqu'à trois heures du matin. Avant qu'elle rentre, nous avions tout remis en place. Le papier collant et tout et tout. Impossible d'être plus consciencieuses.
- Non, avoue-t-elle à contrecoeur. Rien n'a été dérangé. Mais j'ai eu une impression. Comme si quelqu'un était entré.
- Tu avais laissé la fenêtre ouverte? demande Lissy. Parce que j'ai lu un article qui racontait qu'on envoyait des singes voler dans les maisson
- Des singes? répète Jemina, ahurie.
- Oui. Les voleurs les dressent pour cambrioler.
Jemina nous regarde à tour de rôle. Inutile de dire que j'ai du mal à ne pas éclater de rire.
Afficher en entierUne chose est sûre : il est tout à fait normal de cacher certaine choses à son petit ami.
Tout le monde le sait, non ?
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