Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 728
Membres
1 013 517

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

« – Il embrasse bien ? s’enquit-elle. Vous me devez une réponse, pour m’avoir ainsi abandonnée.

Alex, qui avait entendu la question, se rapprocha de la porte entrouverte. Ce n’était pas de l’indiscrétion, lorsque le sujet était de cette importance ! Charlotte eut un rire léger.

– Oui, répondit-elle. Il suffit qu’il m’embrasse et je…

Elle s’interrompit, haussa les épaules.

– Vous quoi ?

– Eh bien, je fonds, voilà tout.

 « Sophie était très forte pour les plaisanteries érotiques, mais elle ne connaissait rien au sexe, en réalité.

– Cela semble plutôt inconfortable, non ? Remarquez, je ne sais pas exactement ce qui se passe, et ne vous croyez surtout pas obligée de m’expliquer. Je suis sûre que ma mère n’arrivera jamais à me raconter de quoi il s’agit, alors, quand j’accepterai l’un des garçons qui me courtisent, il faudra bien que ce soit lui qui fasse mon éducation.

Charlotte rougit davantage.

– Ma foi, c’est étrange… mais c’est aussi merveilleux.

Sophie l’observait avec curiosité.

– Ma mère dit que c’est très désagréable, mais qu’il faut l’accepter, en échange d’une place dans la société.

– Ce n’est pas… Ce n’est pas comme ça avec Alex.

– Voilà bien ma chance, marmonna Sophie. Vous avez pris le seul homme à Londres capable de rendre cette situation supportable, et moi, il me reste notre vieux Braddon. Je suis certaine qu’il m’expliquerait tout en faisant référence à ses chevaux ! Par moments, j’ai l’impression qu’il me considère comme une pouliche de qualité.

– C’est… magique. Parfois, je ne pense à rien d’autre de toute la journée, avoua-t-elle.

Sophie ouvrit de grands yeux.

– Alors il vaut peut-être mieux que je n’épouse pas Braddon. Je suis certaine que je ne penserais pas à lui toute la journée. J’ai autre chose à faire ! »

Afficher en entier

Alex s’approcha de Charlotte, qui se mit à rougir. Son cœur tambourinait si fort qu’elle craignit que cela ne se vît à travers son léger corsage.

– Savez-vous, dit-il sur le ton de la conversation, que vous êtes la première femme que j’aie sans cesse envie d’embrasser ?

Elle lui rendit son regard. Elle n’allait pas se montrer comme la petite dinde silencieuse qu’elle était à leur première rencontre !

Elle eut un sourire glacial.

– Oserai-je dire que cette envie n’est pas réciproque ?

– Vraiment ?

Sans prévenir, il se pencha afin d’effleurer ses lèvres, et inconsciemment elle offrit sa bouche à ce baiser qui s’intensifia, exigeant. Elle se laissa aller un moment. Sans les grandes mains qui tenaient ses bras, elle se serait effondrée sur place.

Elle ne tarda cependant pas à reprendre ses esprits et, furieuse, elle se dégagea. Alex la contemplait, émerveillé. Cette femme le troublait comme aucune autre.

Afficher en entier

« – Pourquoi ne lui écris-tu pas un poème, ou quelque chose de ce genre ? suggéra David.

– Je l’ai fait, grommela Braddon. Ce n’était même pas mal du tout. Je m’étais largement inspiré de l’un des vieux livres de ma bibliothèque. Je disais qu’il y avait des perles sur chaque mèche de ses cheveux, si je me souviens bien, que ses yeux étaient des soleils et ses dents du cristal.

– Des perles dans ses cheveux, répéta David sans grand enthousiasme. Je ne sais pas… Qu’a-t-elle répondu ?

– Elle a ri, s’indigna Braddon en croisant les bras sur sa poitrine. Elle a ri et elle a dit merci, puis, un peu plus tard, elle s’est malencontreusement assise sur le poème.

Il jeta un coup d’œil meurtrier à David qui s’était permis un sourire.

– Wilkins l’avait soigneusement recopié sur un parchemin qu’il avait noué d’un ruban et d’une fleur ! Mais elle s’était levée pour saluer quelqu’un, et ensuite elle s’est assise dessus. Elle n’avait même pas l’air désolée !

David considéra Charlotte avec intérêt. Une jeune femme qui dédaignait les efforts littéraires du comte de Slaslow, si médiocres fussent-ils, était bien différente des demoiselles, toutes coulées dans le même moule, qui fréquentaient Almack. »

Afficher en entier

Au moment de fêter ses vingt ans, la famille de Charlotte abandonna tout espoir de la marier. Durant les trois saisons depuis sa sortie du pensionnat, elle avait eu un succès certain, bien qu’il fallût la supplier pour qu’elle assistât aux garden-parties et autres distractions habituelles pour une jeune fille de son rang.

Quand elle acceptait de se rendre à un bal, elle ne passait pas inaperçue. Après la malheureuse année de ses débuts, elle avait réuni autour d’elle un cercle de jeunes gens qui appréciaient sa vive intelligence. S’ils admiraient sa beauté, ils se gardaient bien de le manifester, car le plus innocent des compliments – par exemple, la comparaison de ses yeux avec des étoiles – rencontrait un accueil glacial.

Afficher en entier

Au bout d’un certain temps, Adélaïde oublia les yeux de velours d’Alexander et la voix charmeuse de Patrick. Sans doute Charlotte avait-elle oublié, elle aussi, sa mésaventure ? En tout cas, le sujet ne fut plus abordé entre la mère et la fille. Elles passaient leur temps à se disputer, Charlotte refusant de se rendre aux réceptions, ou prenant un air hautain quand elle daignait enfin sortir.

Adélaïde ne pouvait comprendre que tous les jeunes gens pâlissaient aux yeux de sa fille, qui les comparait à lui. Charlotte, de son côté, ne comprenait pas l’angoisse de sa mère à l’idée de la voir rester célibataire. Elle continuait à peindre des fleurs, et cela lui suffisait.

Pour elle, l’avenir était clair : elle n’épouserait aucun de ces jeunes gens insignifiants, et ne se marierait probablement jamais, ce qui lui convenait à merveille. À quoi bon perdre son temps en danses idiotes, à boire de la citronnade, vêtue de robes trop serrées ?

Afficher en entier

– Vois-tu, Charlotte, j’étais morte de peur, moi aussi. Maman avait recouvert la pièce de lis – ce qui était ravissant, maman, se hâta-t-elle d’ajouter, mais le parfum était si entêtant. Quand je suis descendue l’après-midi, j’ai commencé à éternuer et me moucher, alors nous avons tous paniqué. Puis Campion a suggéré que je boive un peu de scotch en guise de remède. J’étais un peu pompette, mais je n’ai plus éternué.

Charlotte se contenta de regarder sa sœur d’un air malheureux. Elle n’avait plus pleuré depuis qu’elle était partie de chez Julia, mais elle était sans cesse au bord des larmes. Elle oscillait entre l’envie de revoir cet homme et la colère contre elle-même.

Afficher en entier

Ainsi, les projets de la duchesse au sujet du bal du prince tombèrent à l’eau. Quatre jours plus tard, on apprit que Woodleigh Foakes avait expédié ses fils hors d’Angleterre. Comme Sylvester l’avait annoncé, Alexander partirait en Italie, et le « suppléant », comme on appelait Patrick, voguerait vers les Indes. On n’espérait pas leur retour avant au moins deux ans.

Afficher en entier

Mais ce ne fut pas la seule fois de la soirée qu’elle vit Alexander et Patrick. Environ une heure plus tard, elle croisa la tante de son époux, Margaret, une féroce douairière de quatre-vingts ans. Si celle-ci accepta de bonne grâce que Charlotte se fût retirée sans lui dire au revoir, elle exigea de voir son neveu. Aussi Adélaïde se lança-t-elle à sa recherche. La salle de bal se vidait peu à peu, mais les salons étaient encore pleins.

Au bout d’un couloir se trouvait ce que l’on appelait le salon vert, dans lequel on avait laissé le piano à queue, trop lourd pour être bougé. Marcel n’y était pas, mais il y avait les deux fils du comte de Sheffield.

Afficher en entier

À onze heures, il fut clair qu’il s’agissait du point fort de la saison londonienne. Tout ce qui comptait en ville était là, et les intrigues se nouaient, rendant la soirée plus délicieuse encore.

La redoutable lady Jersey ayant décrété que les delphiniums étaient une idée de génie, elle et ses amies patronnesses de chez Almack, la salle de bal à la mode, autorisèrent Charlotte à se rendre quand elle le souhaiterait dans le Saint des Saints.

Le bal se poursuivit jusqu’à l’aube, bien après que le souper eut été servi sous la tente vers minuit.

Quant à Charlotte… elle avait survécu, mais elle n’y avait pas pris plaisir, se dit Adélaïde. C’était évident. Elle avait cherché quelqu’un des yeux, comme si l’invité d’honneur n’était pas encore arrivé, et finalement elle avait fondu en larmes dans le salon réservé aux dames.

Cependant, elle était fort jolie, se rassura la duchesse. Beaucoup de jeunes filles, à leurs débuts, étaient malades de nervosité et, si elle semblait émue, qui l’en aurait blâmée ? Heureusement, personne ne s’était rendu compte que la reine de la soirée s’était retirée dans sa chambre.

Afficher en entier

Charlotte fronça légèrement les sourcils. Ses parents semblaient considérer ses peintures comme des éléments de décoration. Chaque nouveau tableau était expédié chez le meilleur encadreur – Saxony Père & Fils, encadreurs de la Couronne -où M. Saxony père en personne choisissait le cadre avant de le livrer solennellement au manoir. On l’accrochait alors au bout de la longue, longue rangée de fruits et de légumes qui décorait le long, long corridor de l’aile est.

– Maintenant, Charlotte, déclara fermement Adélaïde, il faut tout organiser pour tes débuts. J’ai appris que lady Riddleford, la mère d’Isabelle, a déjà retenu pour sa fille la date du 19 août, qui est justement celle que je Voulais pour ton bal, ma chérie. Donc il faut en choisir une autre. Je pensais à la semaine précédente. Qu’en dis-tu ?

Charlotte ne répondit pas, réfléchissant toujours à sa peinture. Adélaïde, accoutumée aux absences de sa fille, ne s’en formalisa pas.

Lorsque Charlotte se rendait dans ce que son frère Horace appelait le « verger » – la longue, longue rangée de peintures de l’aile est -, elle voyait l’évolution de son travail. Miss Frollip lui avait appris à dessiner des oranges bien rondes, des pommes qui n’étaient pas uniformément rouges. L’art de la couleur était si difficile ! Pour les oranges, par exemple. Inlassablement, elle mélangeait un peu de-jaune, du bleu, du brun, mais jamais elle ne trouvait l’orange qu’elle avait dans la tête. Il fallait découvrir la teinte exacte, avec un peu de brun au sommet, une pointe de bleu, des nuances qui évoquaient le soleil, la chaleur…

Mais Charlotte n’eut guère le temps de peindre, à son retour au manoir. Elle dut endurer d’interminables séances d’essayage et passa ses journées à écouter les projets de sa mère.

– Chérie, annonça celle-ci un jour, pieds-d’alouette !

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode