Les Plans de Paris : Historique d'une capitale
Auteur
- Pierre Pinon (Écrivain)
Acheter neuf
Acheter d'occasion
Classement en biblio - 1 lecteurs
extrait
L'administration mise en place par la Révolution a logiquement voulu substituer un cadastre national aux différents plans terriers et plans de censives de l'Ancien Régime, afin de fixer les assiettes du nouvel impôt financier.
La première entreprise est celle du cadastre « par masse de culture » (au 1/5000) arrêté le 30 juin 1802, qui nest pas un cadastre parcellaire puisqu'il se contente de délimiter le territoire par terrains portant des cultures de même nature (champs, bois, prairies, etc.). Il n'a pas été réalisé pour toute la France, mais concerne quelques communes rattachées, totalement ou partiellement, à Paris en 1860 (la Villette, Montmartre ou Montrouge). Il semble aussi avoir concerné Paris même pour quelques quartiers en 1806-1807 (plans non conservés).
Etant donné son caractère rudimentaire, un projet de cadastre parcellaire lui a été substitué en vertu de la loi du 15 septembre 1807. Cette fois, toutes les communes contiguës de Paris (département de la Seine) ont été relevées, ainsi que toute la France. Cest la cadastre dit « napoléonien », au 1/1250. Mais, curieusement, Paris fait exception.
Pour Paris, donc, l'administration fiscale s'est contentée de lever un « Atlas National de la Ville de Paris » au 1/2000, divisé en 48 quartiers (49 planches), qui a pour caractéristique principale de ne dessiner le parcellaire que dans les îlots peu denses, cest-à-dire pour l'essentiel entre les quartiers du centre (à l'intérieur du Boulevard de Louis XIV sur la rive droite, et de l'enceinte de Philippe Auguste sur la rive gauche) et l'enceinte des Fermiers Généraux, selon un système proche de celui du plan de Verniquet (mais au-delà du mur des Fermiers Généraux pour ce dernier), à cause du degré de difficulté du levé sans doute, mais peut-être aussi pour des raisons fiscales. Dans ces quartiers périphériques, le parcellaire ne figure plus dès que les îlots sont densément construits (exemple du bourg Saint-Marcel). Pour les quartiers centraux ou denses, le parcellaire n'est qu'esquissé au départ des rues.
Afficher en entier
Activité récente
Livres ayant des thèmes similaires
Résumé
Rassembler en un atlas les principaux plans anciens de Paris relève de l’évidence : pourtant l’ouvrage manquait. Il devra figurer dans la bibliothèque des historiens, des curieux et de tous les amoureux de la capitale. En cinquante planches spectaculaires, il donne à voir l’image de Paris depuis la fin du Moyen Âge et les traces anciennes conservées dans la cité moderne.
Les plans, commentés, sont précédés d’un exposé sur ce qu’ils apportent à la compréhension de la ville. Que représentent-ils au-delà des rues, des parcelles, des maisons, des monuments ? Pourquoi a-t-on représenté Paris ? Pour préparer des projets d’aménagement par un savant arpentage ou pour magnifier les réalisations des princes ? Comment l’a-t-on représenté ? Dans les vues cavalières qui révèlent sa complexité, dans les plans géométriques qui auscultent la forme urbaine ?
L’analyse de cette cartographie montre des familles, des générations, une évolution non linéaire : le plan a valeur d’image qui excite le désir de découverte du voyageur et où l’habitant reconnaît sa ville ; il répond également à une recherche de l’exactitude satisfaisant l’esprit technique et tendant à l’abstraction. La succession de ces plans historiques constitue finalement la mémoire de la ville, à travers ses métamorphoses.
Afficher en entier