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Une extraordinaire possibilité me traversa brusquement l’esprit. Je vis soudain, comme dans une vision, le système solaire tout entier parcouru par des projectiles à la Cavorite et des convois de sphères de luxe. « Droits de préemption » fut le refrain qui me trotta dans la tête... « droits de préemption interplanétaire ». Je pensai à l’ancien monopole espagnol des ors de l’Amérique. Il ne bs’agissait plus de cette planète-ci ou de celle-là, mais bien de toutes. Je fixai la face rubiconde de Cavor, et soudain mon imagination se prit à sauter et à danser. Je me mis à marcher de long en large ; ma langue était débridée
Afficher en entierLes végétations avaient crû et dépéri à vue d’œil et l’aspect des rocs avait changé ; pourtant, il était encore possible de reconnaître la pente sur laquelle nous avions vu germer les semences et la plate-forme d’où nous avions jeté notre premier coup d’œil sur le cratère
Afficher en entierLà-haut, dans la lune, je compris, chose que j’aurais toujours dû savoir, que l’homme n’est pas fait simplement pour mener une existence confortable et assurée, bien diverti et bien nourri ; presque chaque homme, si vous lui posez la question, non pas avec des mots, mais en lui offrant des occasions, vous laissera voir qu’il le sait. Contre son intérêt, contre son bonheur, il est constamment entraîné à faire des choses déraisonnables. C’est quelque force étrangère à lui-même qui le mène et il faut qu’il marche. Mais pourquoi ? Pourquoi ?
Afficher en entierIl continua à parler du monde grandiose et prodigieux dans lequel nous nous enfoncions. Je compris lentement, d’après son ton, que, même maintenant, il ne se désespérait pas absolument à l’idée de pénétrer plus avant et plus profondément dans ces terriers de la planète. Son esprit s’occupait de machines et d’inventions, libre des mille appréhensions qui m’obsédaient. Ce n’était pas qu’il eût l’intention d’utiliser en rien ces choses. Il désirait simplement en prendre connaissance
Afficher en entierC’était un petit homme court, le corps en boule, les jambes maigres, secoué de mouvements brusques ; il avait trouvé bon de vêtir son extraordinaire personne d’une cape de joueur de cricket et d’un pardessus qui recouvrait un veston, une culotte et des bas de cycliste. Pourquoi s’affublait-il de ce costume, je ne saurais le dire, car jamais il n’avait monté à bicyclette ni joué au cricket. C’était un assemblage fortuit de vêtements sortant on ne sait d’où.
Afficher en entierEn m’asseyant ici pour écrire, à
l’ombre d’une treille, sous le ciel bleu de l’Italie méridionale, il me vient à l’esprit, avec une sorte de naïf étonnement, que ma participation aux stupéfiantes aventures de M. Cavor fut, en somme, le résultat du plus simple accident. La chose eût pu advenir à n’importe quel autre individu. Je tombai au milieu de tout cela à une époque où je me croyais à l’abri des plus infimes possibilités d’expériences troublantes. J’étais venu à
Lympne parce que je m’étais imaginé que Lympne devait être le plus paisible endroit du monde
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