Les raisons de la colère: L'élection de la dernière chance
Auteur
- Roland Cayrol (Écrivain)
Classement en biblio
extrait
Je suis tombé sur une analyse parue lors de la campagne de 2012, dont l’actualité m’a paru douloureusement contemporaine. Qu’on me permette ici de faire, un peu longuement, référence à ce texte qui date d’il y a cinq ans :
« Alors que, depuis vingt-cinq ans, tous les clignotants de l’image du politique se mettaient au rouge (…) l’incroyable est arrivé, en 2007, le sursaut s’est produit : un record de participation électorale – nous avons été 85 % à nous rendre aux urnes.
Tout le monde s’est bruyamment réjoui de l’événement, comme il convenait. On a affecté de croire que le déclin du politique était enrayé. On s’en est félicité. Et l’on a repris, sous des formes apparemment renouvelées, le train-train de la politique de papa.
Cinq ans après, le compte n’y est pas.
Le bilan (de ces cinq) années est massivement rejeté (…). L’image du politique est repartie à la baisse. Les Français s’en veulent d’y avoir cru. Et ils en veulent aux politiques qui leur avaient fait miroiter un vrai changement. (…) Nous nous en voulons d’avoir “marché” en 2007, et nous leur en voulons de nous avoir fait marcher.
Remontent à la surface, aggravées, les critiques envers les politiques. (…)
Relevons tout de suite quelques signes de l’aggravation du mal.
En premier lieu, figure le bilan du Président sortant. Le produit annoncé (…) n’a pas été délivré. On peut trouver des raisons, ou des excuses, à l’action présidentielle. (…) Oui, mais : les promesses n’ont pas été tenues. Il est exceptionnel qu’un tel solde négatif sur un bilan soit enregistré dans l’opinion, non seulement auprès des électeurs des oppositions (…), mais aussi auprès de la majorité (…).
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Date de sortie
Les raisons de la colère: L'élection de la dernière chance
- France : 2017-03-15 (Français)
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Résumé
Jamais le rejet des hommes politiques par les citoyens n’a été aussi violent et jamais l’intérêt pour la politique n’a été aussi vif.
Comment expliquer ce paradoxe apparent ?
Les Français sont exaspérés par le petit jeu politicien qui ne répond pas aux problèmes de leur vie quotidienne. La logique des institutions nous conduit à une perpétuelle « guerre de religions » factice entre la gauche et la droite, qui bloque les réformes. Pourtant, la plupart de nos divisions (ceux d’« en bas » contre ceux « d’en haut », détracteurs contre défenseurs de la mondialisation, souverainistes contre européistes, partisans des racines chrétiennes du pays contre adeptes du multiculturalisme, « fermés » contre « ouverts », conservateurs contre progressistes) traversent et fracturent chacun de ces deux camps idéologiques. Il serait temps d’en tenir compte si l’on veut vraiment servir l’intérêt général.
À partir d’analyses serrées, d’exemples historiques, de leçons tirées des sondages d’opinion, de souvenirs personnels et d’anecdotes savoureuses, ce livre ne prend qu’un parti : celui des Français. Il dégage les voies d’une nouvelle méthode de gouvernance qui réponde véritablement aux exigences d’une majorité de citoyens : un nouveau logiciel politique, rompant avec les guéguerres de ces dernières décennies et permettant de faire enfin la somme de nos divisions dans une démocratie pacifiée et efficace.
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