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— Tom, ce que je vous ai dit tout à l’heure…

— Les émotions sont néfastes, coupa-t-il. C’est bien pour ça que je ne m’en suis autorisé que cinq. Cela n’a pas été difficile… jusqu’au jour où je vous ai rencontrée. Maintenant, mes émotions se sont multipliées comme des lapins. On dirait que j’en ai autant que le commun des mortels ! C’est ridiculement excessif.

Il marqua une courte pause, puis reprit :

— Par ailleurs, si l’homme moyen parvient à gérer ces émotions, il n’y a pas de raison pour que moi, qui suis doté d’une intelligence supérieure, je n’y arrive pas.

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Le vieux capitaine esquissa un sourire empreint de nostalgie.

— Quand j’ai été en âge de me marier, j’ai jeté mon dévolu sur une fille du village. Elle était ravissante, mais ne savait même pas cuire une pomme de terre. Mon père m’a prévenu : « Celui qui épouse une beauté doit s’attendre à des ennuis ! » Je lui ai répondu que j’avais l’âme trop noble pour en vouloir à une femme d’être si jolie.

— Et l’avez-vous épousée, finalement ? s’enquit Tom avec un petit rire.

— Oui. Et la vue de son ravissant sourire a largement compensé trente années de côtelettes carbonisées.

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— Je sais que ce n’est pas votre genre de bouder mais, si ça ne vous dérange pas, j’aimerais le mettre par écrit.

En guise de réponse, Cassandra lui prit le crayon et fit glisser le parchemin devant elle. Elle écrivit : « L’épouse ne fera jamais la tête à son mari. » Puis elle fit un petit dessin à côté.

Tom tendit le cou.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Mon épaule. Ici ma clavicule, et là mon cou.

— Oh. J’ai cru que c’était un oiseau qui s’écrasait contre un immeuble.

Souriant devant sa mine déconfite, il récupéra le crayon et entreprit de corriger le dessin.

— Votre épaule n’est pas aussi anguleuse ; elle est plutôt… comme ça. Et la ligne de votre clavicule est longue et droite… et se relève légèrement ici… comme une aile de papillon.

Cassandra étudia le dessin rectifié. En quelques coups de crayon, Tom avait parfaitement représenté la rondeur de l’épaule et la ligne du cou qui remontait vers la mâchoire.

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— Chérie, aucun de nous n’a envie de te voir malheureuse. Et n’espère surtout pas que Severin changera. Même quand on aime quelqu’un, on ne peut pas l’obliger à vous aimer.

— Oui, je sais. Néanmoins, Tom a plein de qualités qui compensent ça.

— Des qualités ? Quelles qualités ? se récria Devon. Non, franchement, Cassandra, j’ai beau tout retourner dans ma tête… toi et Severin… cela n’a aucun sens !

Cassandra cherchait un argument pour contre-attaquer quand Phoebe remarqua avec une pointe d’humour :

— Est-ce vraiment si surprenant ? M. Severin est très séduisant, non ?

Les frères Ravenel demeurèrent bouche bée.

— C’est vrai. Séduisant et charmant, renchérit Kathleen.

West leva les yeux au ciel et lança un regard résigné à Devon, avant de soupirer :

— Il a toujours eu ce truc que les femmes adorent.

— Quel truc ?

— Ce truc mystérieux, que j’aimerais bien un jour qu’on m’explique pour pouvoir faire semblant de l’avoir aussi.

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L’expression de West s’adoucit.

— Écoute-moi, Cassandra. Si tu passes du temps avec Severin, tu en viendras forcément à l’aimer. C’est dans ta nature. Il y a des choses qu’on ne peut s’empêcher de faire, même quand on sait que c’est une erreur. Comme moi quand je chantais dans mon bain.

— Vous chantiez dans votre bain ? s’exclama Phoebe avec surprise.

— Oui, à l’époque où je vivais seul. Mais j’ai arrêté quand je me suis installé à Eversby Priory. Kathleen m’a dit que cela effrayait les domestiques.

— Ses braillements n’avaient rien d’humain, confirma Kathleen. On aurait dit qu’il était possédé par le diable.

Riant, Phoebe glissa son bras sous celui de son mari. Ce dernier reporta son attention sur Cassandra.

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Rien ne l’empêcherait d’épouser Cassandra. C’était elle et aucune autre.

— Une de vos conditions est l’approbation de votre famille, mais…

j’espère que vous ne comptez pas sur un avis unanime ? s’inquiéta-t-il.

— Rien ne me ferait plus plaisir, mais non, je n’irai pas jusque-là dans mes exigences.

— Oh, tant mieux. Parce que même si j’arrive à amadouer Trenear… pour West, ce sera une autre paire de manches. Autant se battre contre des moulins à vent.

— Vous avez aussi lu Don Quichotte ?

— Oui, à mon grand regret.

— Comment, ça ne vous a pas plu ?

— L’histoire d’un vieux fou qui vandalise les propriétés privées ? Non, pas vraiment. Même si je suis bien d’accord avec Cervantès : la chevalerie est un ramassis d’illuminés.

— Voyons, ce n’est pas du tout ce qu’il dit. Je commence à croire que vous avez loupé l’essentiel de tous les romans que vous avez lus !

— La plupart n’ont pas de message particulier. Comme l’histoire de ce voleur de pain français…

— Jean Valjean ? Dans Les Misérables ?

— Oui. Au bout de mille quatre cents pages, la seule leçon qu’on peut tirer, c’est qu’il ne faut pas laisser sa fille épouser un étudiant en droit radical. Tout le monde sait ça.

— C’est la leçon que vous avez tirée de ce livre ? s’exclama Cassandra.

Devant sa mine éberluée, il tenta de se rattraper :

— Euh… non, bien sûr… La leçon à tirer des Misérables, c’est… eh bien… qu’on commet une grave erreur en pardonnant à ses ennemis.

— Pas du tout. Seigneur, il semble que je ne sois pas au bout de mes peines avec vous !

Néanmoins, elle souriait d’un air indulgent. Encouragé, Tom opina :

— Eh bien, faites mon éducation, guidez-moi dans les méandres de la littérature. Ce sera une vraie mission d’intérêt général.

Elle lui posa vivement un doigt sur la bouche.

— Oh, taisez-vous avant que je ne change d’avis !

— Mais vous n’avez plus le droit de changer d’avis !

Il avait beau savoir qu’elle plaisantait, l’idée qu’elle puisse se dédire était aussi douloureuse qu’un piolet planté dans son coeur.

Il écarta doucement sa main et plongea dans les profondeurs bleutées de son regard hypnotique qui semblait l’ensorceler, lui arracher les mots qu’il ne voulait pas prononcer.

— Ce que je veux dire, c’est… que j’ai besoin de vous.

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Barnaby apparut sur le seuil du bureau de Tom sans avoir frappé au préalable. D’un ton lugubre, il annonça :

— Ça recommence, monsieur.

Tom, qui était occupé à lire des devis de maçonnerie concernant la construction d’un futur pont, demanda sans lever la tête :

— Qu’est-ce qui recommence ?

— Les poux.

— Quoi ?

— Les poux de Filou. Ils sont de retour.

— Est-ce que Filou est avec eux ou ont-ils décidé de revenir tout seuls ?

Son assistant était trop perturbé pour goûter l’humour de son propos.

— J’ai dit à Filou qu’il ne pouvait pas entrer. Il attend dehors, précisa-t-il.

Avec un soupir excédé, Tom se leva.

— Je m’en occupe, Barnaby.

— Si je puis me permettre, monsieur, le seul moyen de se débarrasser de ces poux est de se débarrasser du gamin.

Tom lança un regard acéré à son assistant.

— N’importe quel enfant peut attraper des poux, qu’il soit riche ou pauvre.

— Sans doute, mais… sommes-nous obligés d’en avoir un au bureau ?

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— Cassandra, murmura-t-il, dans ma vie j’ai rendu un grand nombre de femmes malheureuses. Jamais de manière intentionnelle, notez bien. Mais, pour des raisons sur lesquelles je ne souhaite pas m’appesantir, je ne veux pas vous infliger cela.

— Un baiser ne changera pas grand-chose…

Elle rougit, choquée par sa propre audace.

Tom recula légèrement pour la dévisager, tandis que ses doigts jouaient avec les petits cheveux sur sa nuque. Un autre frisson languide la parcourut.

— Si on s’écarte de sa trajectoire d’un petit degré, cent mètres plus loin on a déjà dévié d’un mètre cinquante. Au bout d’un mile, on s’est éloigné d’une trentaine de mètres de l’itinéraire prévu. Si vous partez de Londres pour vous rendre à Aberdeen, vous vous retrouverez sans doute en pleine mer du Nord.

Devant son air perplexe, il traduisit :

— Si l’on se fie aux règles basiques de la géométrie, un baiser peut changer une vie entière.

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— Cela ressemble à ce que l’on pourrait trouver dans un roman de Jules Verne. À propos, j’ai lu celui que vous m’avez recommandé, réussit-il à articuler.

Cassandra croisa les bras avec humeur, dans un geste qui fit saillir sa somptueuse poitrine et flageoler les jambes de Tom.

— Je vois mal comment ce serait possible, étant donné que vous l’avez oublié à Eversby Priory, rétorqua-t-elle.

— J’ai demandé à mon assistant de m’en acheter un exemplaire.

— Pourquoi n’avez-vous pas pris le mien ?

— Pourquoi partez-vous du principe que je l’ai laissé volontairement ? J’ai pu l’oublier…

— Sûrement pas. Vous n’oubliez jamais rien. Alors, pourquoi ?

Elle n’allait pas abandonner le sujet. Tom aurait pu s’en tirer avec une réponse évasive, mais il préféra dire la vérité. Après tout, il n’avait pas caché l’effet qu’elle lui faisait.

— Je ne voulais pas penser à vous.

Phoebe, qui suivait leur échange en les regardant tour à tour, se prit d’un brusque intérêt pour le bouquet posé sur la console, un peu plus loin dans le couloir. Elle s’en approcha et entreprit de modifier la composition florale.

L’expression hostile de Cassandra s’adoucit un peu.

— Pourquoi avez-vous lu le livre, dans ce cas ? demanda-t-elle.

— Par curiosité.

— Vous a-t-il plu ?

— Pas assez pour justifier toutes ces heures de lecture. Une page aurait suffi à expliquer le propos général.

— Et quel est-il, selon vous ?

Une petite lueur d’encouragement s’était allumée dans ses yeux.

— À mesure qu’il voyage vers l’Orient, Phileas Fogg gagne quatre minutes chaque fois qu’il franchit une longitude. Par conséquent, lorsqu’il rejoint son point de départ, il est en avance d’une journée, ce qui lui permet de remporter son pari. La leçon à en tirer est que, quand on voyage dans le sens de la rotation terrestre, dans un mouvement prograde, on cumule les décalages horaires et on gagne du temps. « Et toc ! » ajouta-t-il in petto.

Cassandra secoua la tête en levant les yeux au ciel.

— Ça, c’est l’astuce de la chute du roman, mais ça n’en est pas le sujet. Je vous parle de ce que Phileas Fogg comprend sur lui-même.

— Eh bien… il s’est donné un but et parvient à l’atteindre. Qu’y a-t-il à comprendre de plus ?

— Quelque chose de très important !

Elle semblait de plus en plus amusée.

— Vous vous moquez de moi ? riposta Tom, qui n’avait pas l’habitude d’être pris en défaut.

— Non, je ne ris pas de vous mais avec vous. Avec, il est vrai, une petite longueur d’avance.

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— Chérie, Severin ne ressemble à aucun autre homme. Il est certes brillant, et je ne connais personne qui soit autant que lui au coeur des choses qui sont en train de métamorphoser notre époque. Je crois qu’un jour son nom apparaîtra dans les livres d’histoire. Mais il n’a aucune morale et il est brutal par nature. Partager la vie de quelqu’un, accepter les bons et les mauvais côtés du mariage, être attentif aux besoins d’autrui… tout cela n’est pas dans ses cordes. Les grands hommes font rarement de bons maris. Tu comprends ? demanda gentiment Devon.

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