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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:50:28+01:00

Une valse de Strauss les accueillit à leur entrée dans la salle. Reprenant son rôle, Else alla rejoindre le général Göring désigné pour ouvrir le bal avec elle. Une main appuyée sur sa canne, Johann posa galamment l’autre sur le bras de madame Göring. Son expression mutine indiquant son handicap, il invita Heinrich Himmler à prendre sa place. Les couples se formèrent.

Les magnifiques lustres de cristal éclairaient puissamment l’espace. Chacun se détachait des soucis inhérents à ses fonctions et goûtait cet entracte loin du conflit, des controverses et des opérations militaires. L’année 1942 venait de débuter. Il y avait deux ans et quatre mois qu’ils avaient déclaré la guerre à tous les peuples de la terre, une patiente attente avant que les nations ne comprennent, se rangent à leur idéologie et la considèrent comme la seule valeur recevable à laquelle ils devaient adhérer s’ils voulaient que l’harmonie règne partout et pour toujours.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:50:06+01:00

Le ministre Goebbels, l’époux de Magda, qui discourait près de l’entrée, se retourna d’un trait et darda madame Göring de son œil désapprobateur. Proche d’Hitler, de même que Göring et Himmler, il était l’un des ministres les plus puissants et influents du Parti national-socialiste. Efflanqué, de taille inférieure à la moyenne, l’expression sans cesse taciturne, il avait les yeux globuleux et la lèvre pendante d’un Boston-terrier. Peu gratifié par la nature, il était de plus affublé d’une infirmité congénitale qui le faisait claudiquer, mais il plaisait à Hitler. D’une intelligence supérieure, excellent polémiste, d’une fidélité absolue à son Führer, soutenu par son épouse, jusqu’à donner à leurs six enfants un nom commençant par la lettre « H », il était d’une activité débordante. Il avait été, en novembre 1938, l’instigateur de la Nuit de cristal qui avait marqué l’incendie des synagogues et le pillage des résidences juives dans la ville de Berlin.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:49:46+01:00

Rebuté, Meisel le fixa sans comprendre. Dictatorial, comme s’il détenait les droits universels, Göring n’avait rien compris et ne s’était pas prêté à la blague, quand lui, pauvre général Meisel, n’avait cherché qu’à alléger l’atmosphère qu’il trouvait par trop rigide. Il avait procédé avec maladresse, il le reconnaissait, et il ne voyait plus matière à plaisanter. Usant de prudence, il préféra laisser dire. Il ne devait pas risquer de perdre ses galons pour une simple discussion qu’il avait voulue distrayante autour d’un verre de champagne. Göring était un chef de prestige, il ne devait pas l’oublier.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:49:42+01:00

Considéré comme l’un des généraux les plus puissants d’Allemagne, ancien pilote de chasse et ministre de l’Air, chef suprême de l’aviation et de l’économie de guerre, successeur désigné d’Hitler, surnommé l’homme de fer, cet échange le visait personnellement. Il s’opposait catégoriquement à ce qu’on débatte d’un domaine dans lequel il détenait le pouvoir absolu. Il ne revenait qu’à lui de faire cette critique, et ces deux généraux n’avaient pas à passer leurs commentaires. Évidemment, comme tous les tenants du parti, l’ordre d’Hitler de remplacer les avions chasseurs par des bombardiers l’avait surpris, mais il s’était retenu de le laisser voir. En militant fidèle, il avait obtempéré et il jugeait que tous devaient démontrer la même solidarité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:49:33+01:00

Sans relâche, elle souriait et murmurait un mot de bienvenue. Les noms déboulaient à ses oreilles sans qu’elle y porte attention. Exténuée par les interminables journées et les fastidieux préparatifs, le décorum qu’il fallait observer envers ces personnages influents, croulant sous les titres, ombrageux et importants, elle n’écoutait plus.

Elle avait veillé au moindre détail des agencements, s’était assurée que le feu serait constamment entretenu dans la cheminée afin de maintenir une ambiance festive, avait disposé la salle à manger et composé le menu, décidé scrupuleusement de la place que chacun occuperait à table, fait des prodiges d’imagination pour ménager les susceptibilités sans déroger à la règle et, à cet instant, c’était la concrétisation.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:49:19+01:00

Depuis l’accession d’Hitler au poste de chancelier, en janvier 1933, de même que les autres membres du parti nazi, il croyait résolument en l’idéologie nationale-socialiste. Il avait combattu avec courage pour ses convictions et, en raison de la blessure qui avait fait de lui un handicapé, il se disait qu’il aurait eu droit à cette dignité, mais il ne lui revenait pas de précipiter les évènements.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:49:00+01:00

Un homme de haute taille se découpa dans l’ouverture. De noble allure dans sa pelisse d’officier supérieur, sa casquette plantée sur ses cheveux grisonnants, ses mains gantées de cuir souple, le baron von Neurath devança son épouse dans un ordre de préséance et, le pas martial, s’engagea plus à fond dans le hall. La ligne mince de son regard rivée sur un point obscur, il attendit que s’approche un serviteur. À gestes précis, il détacha son vêtement chaud, le déposa sur son bras et lui remit sa coiffure. Avec une fierté non dissimulée, il découvrit son bel uniforme de cérémonie rehaussé de toutes ses décorations militaires.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:48:51+01:00

Colonel de premier rang, le baron se tenait l’échine raide. Revêtu de son plus bel uniforme au pli parfait, ses épaulettes brodées de fils dorés, sa poitrine piquée de médailles, il s’appuyait sur une canne.

Âgé de trente-sept ans, de cinq ans l’aîné de son épouse, il était de haute stature, un mètre quatre-vingt-dix. De carrure athlétique, d’une élégance racée, les cheveux châtain clair, légèrement ondulés et courts comme l’exigeait la règle militaire, il avait les traits virils, les yeux bleus, rêveurs, et les lèvres fermes. Malgré une blessure de guerre qui lui avait fait perdre une jambe, alors qu’à titre d’officier il combattait sur les champs de bataille de France, il était demeuré extrêmement séduisant.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-04T21:48:33+01:00

Le manoir Lindenbaum1 irradiait dans le noir. Côté jardin, les hauts panneaux vitrés de la salle de bal scintillaient sur la neige comme des coulées d’or.

Dans la longue allée bordée d’arbres nus, une interminable suite de limousines, en lent cortège, roulaient vers le porche. On était en 1942, le 10 janvier, la guerre sévissait depuis deux ans et l’Allemagne triomphait. Forts de leurs victoires, les dirigeants du Reich, généraux et autres hommes titrés constituant la haute société berlinoise se rendaient à Nikolassee, en banlieue ouest de Berlin, à l’invitation du baron Johann von Steinert et de son épouse, Else. Ils allaient assister à leur célèbre réception annuelle.

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Extrait ajouté par bellajessica 2015-01-31T04:18:59+01:00

— Vous allez me dire quand je le pourrai? interrogea sèchement Göring. Devant les habitués du bunker déjà convaincus, peut-être?

— Votre élan vous honore, le pondéra l’amiral, mais ce n’est pas à coups de déclarations exaltées que nous allons gagner la guerre. Jodl et Kaltenbrunner ont raison de dire que, si nous voulons vaincre, il faut sans cesse consolider nos effectifs terrestres et aériens. Cela s’applique également à notre flotte navale.

Son ton se raffermit.

— À titre de commandant en chef de la marine, je constate et je déplore la piètre qualité de notre armement. Il faut être à l’affût des plus récentes inventions si nous voulons surpasser les Soviétiques. Actuellement, ils ont un pas d’avance sur nous.

— D’où sortez-vous ces suppositions? fit Göring, exacerbé.

— Pas si suppositions que cela, répliqua l’amiral sans perdre son flegme. Pour ne nommer que nos lance-torpilles à longue portée, ils ne sont pas assez performants. À cet effet, les Soviétiques nous dépassent d’une coudée.

Aux aguets, au milieu de ses amies, Else se désespérait. « Voilà que le gentil amiral Donitz s’en mêle maintenant. »

— Très cher Amiral, poursuivait le Reichsmarschall, vous ne cesserez jamais de vous plaindre de n’avoir pas assez de machines de guerre pour votre marine, ce qui vous permet de justifier vos échecs.

— Monsieur, vous m’insultez, se récria l’amiral.

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