Commentaire de Lusylila

C'est un bon roman, quoiqu'un peu court à mon goût et à mon sens, pas assez développé.

L'écriture est absolument addictive, je n'ai pas pu le reposer après l'avoir commencé. C'est brut et sensible à la fois. C'est touchant un instant et terrifiant quand on tourne la page. D'un côté, ça fait froid dans le dos, quand on se met à la place de Leila, qui se sait traquée et se demande si elle verra le soleil se lever le lendemain. Et d'un autre, c'est douloureux de savoir pourquoi Antoine n'a plus la force de se faire une vraie place dans la vie.

Aussi, même si le couple qu'ils forment ensemble n'est pas très crédible, car il faut bien le dire, Leila est bien plus mature qu'Antoine, et bien ça prend quand même aux tripes, car chacun des deux essaie de venir en aide à l'autre. Et que dire de la présence du petit Gabi, qui apporte sa tendresse et son innocence de petit garçon, qui s'émerveille de petits riens...

Vraiment, même si le scénario est faible et qu'au final il ne se passe pas grand chose, ce récit était percutant, surtout en ce qui concerne les parties racontée par Antoine.

Au final, ce sont deux écorchés de la vie qui se sont rentrés dedans et pour ma part, ça match, parce que je suis convaincue que lorsque le destin s'acharne ainsi sur quelqu'un, la personne qui est à même de le comprendre et lui venir en aide, c'est quelqu'un qui a lui même déjà souffert. Car quand on a connu la douleur, la vraie, la plus brutale et déchirante, on est plus à même de savoir quoi dire. On se sent moins démuni, moins "impressionné" par son chagrin ou sa détresse, peut-être, je ne sais pas trop comment l'expliquer...

En tout cas, j'ai adoré ce roman, même si je n'en comprends pas forcément la fin, qui est pour ma part, assez dommage et me laisse complètement sur ma faim.

Spoiler(cliquez pour révéler)Bon, je m'attendais vraiment à ce qu'Antoine meurt à la fin, en essayant de protéger Gabi et Leila, je l'ai vu venir gros comme une maison, mais finalement ce n'est pas le cas, alors je m'accommoderais de celle-ci et garderais simplement à l'esprit que toutes les femmes battues ne meurent pas à la fin... parfois, c'est le méchant qui crève et les enfants peuvent continuer à grandir avec leur maman...

Petit clin d'œil à la mienne, qui me manque tous les jours et qui n'a pas eu la chance de tomber sur un gentil Antoine...