Les routes oubliées

Polar noir et violent, très bien écrit, bien emmené et déroulé.

Mr S.A Cosby merci pour ce livre impossible à lâcher. Efficace, authentique tant par le récit que par l'écriture .

Ce thème, que l'on retrouve plus fréquemment au cinéma qu'en littérature, apparaît de fait comme assez visuel, entre autres grâce aux bolides trafiqués et surpuissants dont il est régulièrement fait référence.

Je n'ai pas ressenti un seul moment d'ennui, l'action est régulièrement présente, l'histoire débute rapidement et les personnages bénéficient d'une certaine profondeur alors que le roman est relativement court.

À ce titre, l'introspection du personnage central est très intéressante, elle questionne et démontre qu'il n'est pas si aisé de s'extraire d'un milieu toxique dans lequel on a baigné toute sa vie.

C'est dans ces moments que l'on apprécie d'avoir bénéficié d'une éducation considérée comme responsable, que l'on se rend compte que dès le départ nous n'avons pas tous les mêmes chances, et qu'il est loin d'être facile d'occulter ses origines sociales.

Et même si tout ne relève pas de la fatalité, force est de reconnaître qu'il vaut mieux être "bien né", et que réduire les inégalités sociales restera toujours une priorité.

J'ai eu entre les mains un excellent roman, je le conseille vivement.

Une lecture faite dans le cadre du prix Nouvelles voix du polar et dont je ressors un peu mitigée.

Nous sommes en 2012, dans une petite « ville rurale » de Virginie. Beauregard est un afro-américain qui a laissé derrière lui son passé de délinquant. Il s’est rangé depuis qu’il est marié, pour sa femme et ses enfants. Mais la vie n’est pas facile, son garage ne marche pas très bien. Il a des dettes, et s’il veut s’en sortir, il n’a pas d’autre choix que de replonger. Un petit braquage qui semble facile, mais qui va mal tourner.

Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce roman et si je reste objective, je n’ai rien de négatif à dire. Mais une lecture c’est un ressenti personnel et là…

L’idée de départ est classique : le jeune afro-américain qui fait des bêtises, qui se range mais que le manque d’argent oblige à récidiver s’il ne veut pas tout perdre. Et bien sûr en Virginie…

Même le début du roman est classique, avec une course sauvage de voitures. Sans parler du métier, mécanicien.

Et le souci c’est que c’est trop « cliché » pour moi, trop convenu, trop évident. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, mais il m’a manqué de l’originalité, le petit détail qui aurait fait que je m’accroche au personnage principal ou à l’histoire.

Le contexte est bien mis en place, mais j’ai trouvé le départ assez long (il faut dire que les courses de voitures et moi…).

Je ne suis pas arrivée à m’attacher à Beauregard. Je le comprends, je peux compatir mais ça s’arrête là. Ici encore, tout m’a paru trop évident et sans ce petit truc qui aurait retenu mon attention.

L’écriture est agréable, assez rythmée, caustique par moments. C’est bien fait, mais ce n’est pas pour moi. Déjà par le thème en lui-même : un roman noir sociétal qui joue sur la détresse humaine. Trop sombre et trop désespéré. Mais surtout je n’ai rien trouvé qui sorte des sentiers battus. La lecture n’est pas désagréable, mais elle est sans surprise et je n’ai pas eu ce tilt qui me ferait dire que j’ai bien aimé.

C’est un avis TRES PERSONNEL qui ne remet pas en cause les qualités du roman.

Un roman noir, prenant.

En commençant ce thriller, je ne savais pas à quoi m’attendre. Le rythme est lent mais convient parfaitement à l’histoire. Nous suivons Beauregard qui n’a pas eu de chance dans la vie mais qui n’a pas non plus fait les bons choix. Et ce sera encore le cas…

Il sort de prison, doit se ranger, mais rongé par les dettes qui s’accumulent, les frais qui tombent, il veut faire le dernier casse. Celui qui permettra de se ranger définitivement et de mettre sa famille à l'abri. Car oui, Beauregard n’est pas seul. Il a femme et enfants sur qui il doit veiller et pour qui il doit rentrer dans le droit chemin.

Lors de cette lecture je me suis demandée si on peut s’en sortir, quand dès le départ la famille n’est pas assez présente, ou pire trempe dans des trafics douteux… Car c'est le cas de Beauregard, et peut-être que cet environnement l’a conditionné à ne pas chercher mieux, à fermer les yeux. Dans un pays où le racisme ambiant est pesant, ce thriller nous entraîne vers les choix sombres du personnage principal.

On pourrait presque voir deux hommes, Beauregard, ce père de famille qui aime ses proches et ferait tout pour eux et Bug (j’ai d’ailleurs eu du mal à m’y faire) cet ex taulard qui ne sait pas arrêter quand il le faut.

Je me voyais bien dans mon canapé à regarder l’adaptation ciné de ce roman noir qui m’a pris aux tripes. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à le lire.

Ce titre concourt aux Nouvelles Voix du polar 2023, dans la catégorie littérature étrangère face aux “Samaritains de Bayou”..

Une bonne lecture bien que très lente à commencer.

J’ai trouvé que cela mettait beaucoup de temps à se mettre en place. Le roman fait 360 pages et l’action se met en place à environ 200 pages. Et j’aime quand ça démarre fort et assez rapidement. Mais ça c’est vraiment une question de goût.

Thriller assez lent dans l’ensemble car même s’il y a de l’action, je n’ai pas ressenti de précipitation, d'enchaînement comme on peut avoir avec d’autres.

Intéressant dans l’ensemble

J’ai adoré la société dépeinte, étant à la troisième personne, nous suivons plusieurs personnages, bien que Beauregard soit le principal. A travers ce protagoniste, nous voyons le pire chez l’homme. Pas lui en particulier, mais ceux qui sont racistes en jugeant juste la couleur de peau. J’ai vraiment été attristée par certaines situations qu’il vit mais aussi ce qui le pousse à devenir un criminel.

Ce roman met en avant que beaucoup de personnes ne sont pas totalement mauvaises mais qu’un enchaînement de situations peut mener à des tels drames.

En bref, un roman dont j’ai aimé les thèmes abordés mais que j’ai trouvé un peu lent dans l’ensemble.

Une incroyable découverte. Ce thriller nous prend en haleine, tout en dressant le portrait d'une Amérique actuelle : raciste et tristement inégalitaire. Les personnages sont bien construits, le fil de l'histoire bien déroulé que je n'arrivais plus à lâcher le livre.