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«- Tu sais quoi ? Tu es la pire tête de mule que je connaisse !

- Peut être, mas ça va te permettre de sauver la tienne, de tête, répliquai-je, provoquant un gloussement de jubilation chez Puck. »

P.369

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Je le déroulai tandis qu'Ash me prenait le bâton des mains en plissant les yeux.

-Tu sais ce que c'est ? murmura-t-il

Puck afficha un sourire de fanfaron pour répondre à ma place:

-Oui, je pense. Dans la plupart des milieux, on s'accorde généralement à appeler ça une branche. Elle peut servir à allumer des feux, à degommer de gros insectes, ou à l'envoyer loin devant soi pour que son chien la rapporte.

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L'expression d'Ash ce fit très douce, et il effleura mes lèvres.Je passai mes mains autour de sson cou et fermai les yeux, m'enivrant de son odeur et oubliant tout, l'espace de quelques instants.

-Ohé, les tourteraux!

Puck...

Ash s'écarta l'air exaspéré.

-Vous voulez une chambre, tant que vous y êtes?

On a mieux a faire que de vous tenir la chandelle!

-En effet.

La désaprobation de Grimalkin fit echo à l'irritation de Puck. Pfff! Ou allions-nous si même le chat était d'accord avec Puck, maintenant?

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Puck s'adossa au rocher crispé quand je me penchai sur son bras.

-Tu fais ça très bien, princesse, susurra-t-il en narguant Ash par-dessus mon épaule.Tu as regardé faire ton copain des glaces, ou c'est un talent naturel? Je me laisserais bien...aie!

Je fixai son bandage avec fermeté.

-N'en fais pas trop,quand même, l'avertis-je.

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-En route, alors dis-je à mon tour. Puck, je sais que tu est réveillé. On y va.

-Ouf, tant mieux.

Puck sauta sur ses pieds.

-J'avais peur de devoir continuer à vous entendre roucouler pendant des heures. Je me sens déjà à moitié ecoeuré, alors épargnez-moi ça, s'il vous plaît.

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(Ash et Meghan)

- Elle est morte parce que je n'ai pas su la protéger. Je ne veux pas...

Sa voix trembla un peu, et il prit une brève inspiration.

- Je ne veux pas qu'il se passe la même chose pour toi.

- Je ne suis pas Ariella, dis-je en passant mon bras autour du sien. Et tu ne me perdras pas.

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-Pour ce conflit- et ce conflit seulement-,poursuivit-il, nous vous porterons, tes officiers et toi, durant la bataille. Après quoi, notre contrat sera terminé, et tu nous rendras notre liberté.

-Super ! ironisa Puck alors que j'avançai vers ma monture. Je vais avoir une allergie au pire endroit possible !

Je sautai sur le dos du cheval qui avait parlé et sentis ses épais muscles de fer tressaillir sous moi quand il se releva en cliquetant et grondant.

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-Hé, princesse..., murmura Puck, toujours allongé.

Mon coeur bondit dans ma poitrine. Je me retournai et m'agenouillai près de lui. Il me sourit faiblement.

-Tu nous as fait un sacré discours, dis donc ! Je crois bien que j'ai versé ma petite larme.

-Espèce d'idiot !

J'avais envie de le gifler pour le peur qu'il m'avait faite et de le serrer dans mes bras en même temps.

-On a cru que tu allais y rester.

-Moi ? Et puis quoi encore ?

Il attrapa mon bras pour se redresser et fit une grimace en se tâtant prudemment l'arrière de la tête.

-Je me suis pris un mauvais coup sur le crâne qui m'a envoyé dans les vapes pendant un moment, c'est tout.

Je voulais me manifester plus tôt, mais tu étais si bien partie dans ta harangue que je n'ai pas voulu t'interrompre.

L'envie de le frapper monta d'un cran, surtout maintenant qu'il arborait ce sourire que je connaissais si bien- celui du meilleur ami qui avait pris soin de moi à l'école et qui était toujours là quoi qu'il arrive.

Je lui tirai le bras pour le remettre sur pied, lui décochai une petite bourrade dans l'épaule et lui sautai au cou en le serrant très fort.

- Ne me fais plus de frayeurs comme ça ! Je ne supporterais pas de te perdre encore une fois.

Je m'écartais de lui et me tournai vers Bug qui nous regardait avec un ai perplexe et embarrassé.

-Tu n'avais pas parlé de nous aider ?

-Si, princesse. Comme on a dit.

Il paraissait plus résigné que convaincu, mais il se tourna néanmoins vers ses rebelles.

-Évacuez le camp ! ordonna-t-il d'une voix puissante. Faites vos bagages et n'emportez que le strict nécessaire ! Soigneurs, rassemblez les blessés et faites tout votre possible pour qu'ils se rétablissent ! Tous ceux qui peuvent encore combattre doivent être prêts à voyager dès demain matin ! Les autres, préparez-vous à marcher ! Nous partons allier nos forces à celles d'Oberon et des anciens-sang ! Que ceux qui auraient un problème avec cette nouvelle donne ou qui sont trop faibles pour se battre partent sur le champ ! Exécution !

Tout le campement se mit e branle. Bug regarda sa petite troupe s'affairer pendant quelques instants, puis se retourna vers moi avec un regard las.

-Voilà...Nous partirons à l'aube...J'espère que tu sais ce que tu fais, Altesse.

Quelqu'un l'appela alors, et il disparu, me laissant seule avec Puck et Ash.

Je pris soudain conscience de la présence de ce dernier, qui nous regardait, Puck et moi, avec des airs de mur de granit.Je ne l'avais pas oublié, mais son regard froid et figé comme la surface d'un miroir me serra le coeur.

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il s'inclina devant moi en une révérence raide et formelle.

-Ma dame, dit-il d'une voix plate, je dois soigner mes blessures avant la fin de la nuit. Veux-tu bien m'excuser ?

Toujours ce ton glacial et cérémonieux ! Pas ironique, non, juste excessivement poli et dénué de toute émotion. Les mots restèrent coincés dans ma bouche. J'avais envie de lui parler, mais la froideur de son regard m'enlevait tous mes moyens. Je ne pus qu’acquiescer d'un simple signe de tête, puis je regardai mon chevalier tourner les talons sans un regard en arrière.

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_Es tu prête? murmura Machina.

Non, ce n'était pas Machina, mais la manifestation du glamour de fer, de mon glamour de fer.De cette magie que j'avais rejeté depuis tout ce temps. L'utilisant parfois mais sans jamais l'accepter vraiment. Tout cela prenait fin aujourd'hui. C'était le moment.

_Je suis prête, murmurais-je à mon tour.

Je sentis alors des mains aux longs doigts puissants se poser sur mes épaules. Des câbles d'acier commencèrent à s'enrouler autour de moi, de nous, se resserrant à mesure qu'ils glissaient sur ma peau. Lorsqu'ils pénétrèrent dans ma chair, en serpentant sous ma peau pour atteindre mon coeur, je fermai les yeux. La présence de Machina s'amenuisait progressivement, mais avant de disparaître totalement, il se pencha pour me murmurer à mon oreille:

_Tu as toujours eu le pouvoir de vaincre le faux roi, Meghan Chase

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- J'ai l'intention de te garder, envers et contre tous, aussi longtemps que je vivrai. « Tous », cela inclus Puck, le faux roi, et quiconque cherchera à t'éloigner de moi.

Un petit sourire tendre flotta sur ses lèvres, et l'intensité de son regard me troubla.

- Peut-être aurais-je dû t'avertir que j'avais une certaine tendance à la possessivité ?

- Je n'avais pas remarqué, murmurai-je en m'efforçant d'adopter un ton léger. Il n'y a pas de problème. Je n'ai pas l'intention de te laisser filer non plus.

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