Extraits

La porte était fermée.Comme toujours, j'entrai sans frapper.

_Coucou chéri! Surprise!

Ce que je vis me figea. La main toujours sur la poignée, je fus prise de bouffées de chaleur. Une jolie petite brunette aux gros seins, fringuée haute couture, était assise sur le bureau. Chase, le pantalon sur les chaussures, se tenait entre ses cuisses écartées. Son bras gauche lui encerclait la taille.De la dextre , il lui caressait le clito, en s'apprêtant à lui glisser la queue dans la chatte. De surprise, il sursauta si fort qu'il lui arracha un petit cri.

- tu es un vilain, un très vilain garçon! ricannais je en m'installant confortablement dans ses bras. ( levant sa main blessé a mes lèvres j'y deposai un baiser delicat.) je vais devoir te punir. tiens, et si je t'ordonnais de me prendre encore, là, tout de suite?

"aucun combat ne ressemble à un autre. l'esprit en est chaque fois différent. sur les champs de bataille flottent moins les fantômes des victimes que l'âme de la guerre. de même, les lames ont une conscience. un nom. parfois, l'acier et l'argent restent silencieux jusqu'à ce qu'on les amène, doucement à sortir de leur réserve. il arrive qu'ils ne s'ouvrent jamais. ou qu'ils s'éveillent d'eux-mêmes." p.365

"- Ne commence même pas. Je m'occuperai de Trillian plus tard.

Sa voix disait "affaire classé" sans la moindre équivoque.

Je me retournai. Bon sang, qu'est-ce qui se passait ? nous ne nous étions jamais cherché des poux comme ça ! bien sûr, ce n'étais pas vraiment une dispute. nous étions juste crevées, stressées, et en route pour une nouvelle nuit de folie à combattre des mots-viavants." p.196

"la vie était tellement plus simple quand je préférais galoper à quatre pattes que de m'intéresser aux hommes !" (p.175)

Je cherchai autour de moi ce qui m’avait sauvée in extremis, et à ma grande surprise, je découvris un léopard. Aussi tacheté que j’étais noire, avec un bout de tissu dans la gueule, il —

ou plutôt, elle, car je sentis qu’il s’agissait d’une femelle - cligna des yeux et gronda doucement.

Elle me semblait terriblement familière. Pourtant, j’avais l’impression qu’elle était morte sur le plan physique. Ici, en tout cas, elle était forte, toute en finesse, et oh bon sang, elle pouvait blesser mon ennemi! Ce morceau de haillon, dans sa bouche, provenait de sa robe !

A cet instant, celui-ci libéra un éclair d’énergie dont je reconnus la saveur. Magie de la mort. Il n’affecterait pas mon amie fantôme, mais moi, si. Je parvins à l’éviter de justesse. Il s’écrasa à un cheveu de moi.

Hi’ran. Ceci était son domaine, un monde de mort, d’esprits et de feu. Son terrain de jeu. Et moi, sa seule fiancée de la mort encore vivante, je ne pouvais m’empêcher de répondre à l’appel des linceuls obscurs flottant sur les tombeaux. Je devais affronter la vérité : si Camille se dirigeait vers l’obscurité, j’en faisais partie intégrante, autant que Menolly depuis le jour où Dredge lui avait mis la main dessus.

Alors que le décor se mettait à changer, je fis signe à mon équipe de s’écarter. Je crus un moment que j’allais me métamorphoser. Mon corps flottait entre les mondes. Panthère, femme, panthère, la marque tourbillonnait sur mon front. J’eus l’impression d’avoir avalé une poignée d’amphètes, ou de bénéficier d’un sort de rapidité. Soudain, je me retrouvai dans mon corps, mais c’était Panthère qui contrôlait mes sens.

En traversant la passerelle, je constatai que Zach avait adopté sa forme de puma. Sans y réfléchir, sans le moindre avertissement, je me surpris à me transformer également — pas en chat, en panthère. Mais pour quelle raison… ? Sous cette forme, le seigneur de l’automne pouvait me contrôler. Pourquoi s’intéressait-il à cette mère?

Tandis qu il parlait, une fine brume apparut au bout de ses doigts pour se glisser entre mes lèvres. Un goût de fumée de cigare, de brandy et de feu crépitant roula dans ma bouche. Je l’aspirai, profondément. L’énergie coula dans tout mon corps, aiguisant mes sens. J’eus envie de lui tomber dans les bras, de sentir ses lèvres sur les miennes. Il était si déconcertant, et pourtant tellement séduisant… Mais alors la brume se fondit dans ma gorge et ma langue, et je sus que je ne pourrais jamais prononcer son nom devant personne, ni l’écrire, ou le transmettre par la pensée. C’était notre secret, et ça le demeurerait jusqu’à la fin de ma vie.

Quant à moi, je m’appelle Delilah et je suis un chat- garou. En cherchant le second sceau, j’ai croisé le chemin d’un faucheur, le seigneur de l’automne. C’est un immortel et un élémentaire. En échange de son aide, il a fait de moi une de ses fiancées de la mort. Peu après cette rencontre, une autre forme de garou a commencé à émerger en moi : une panthère noire, sur laquelle je n’ai aucun contrôle.