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Le livre, avant même de commencer le roman en lui même, s’ouvre sur une préface de l’auteur, poignante, où elle nous dévoile ses origines et son combat quotidien contre le racisme et le sexisme, contre ceux qui n’entendent pas qu’elle porte le voile par choix. Ce roman est le symbole de son combat, de sa voix qu’elle veut faire entendre, et de sa culture qu’elle veut faire comprendre.

Arawiya est un pays situé dans une Arabie fantastique, composé d’une mer intérieur entouré de 5 califats et d’un immense désert qui sépare 2 d’entre eux. Et bordant cette mer, l’Arz, une forêt sombre, impénétrable, d’où personne ne revient. Sauf Zafira. Habitante du califat de Demenhur, elle est censé rester sage, ne pas faire un pli, ne pas lever la tête, ne pas ci, ne pas ça. Surtout, elle n’est pas censé chasser, c’est réservé aux hommes, et surtout pas dans l’Arz qui tue ou rend fou.

Alors pour son peuple, ça n’est pas Zafira qui part chasser, mais une figure beaucoup plus mystérieuse, le Chasseur. Le Chasseur est aimé dans son village, parce qu’il permet d’avoir plus de viande, plus de peaux, qui manquent cruellement dans ce califat constamment enneigé depuis la disparition des Six Sœurs qui offraient la magie à Arawiya il y a près d’un siècle.

De retour d’une expédition dans l’Arz, Zafira rencontre une femme mystérieuse, auréolée de blanc et d’argent, qui semble voir à travers son déguisement comme si c’était un mauvais costume d’enfant. Cette femme lui confie une tâche, périlleuse, incertaine, mais si Zafira réussi, elle permettra à la magie de revenir sur les terre d’Arawiya : il faut traverser l’Arz, traverser la mer intérieur pour se rendre sur l’île de Sharr où les Six Sœurs ont été tuée et retrouver le Jawarat, le Bijou perdu, qui est un livre contenant la magie.

Chaque chapitre s’alterne en deux points de vue. L’autre protagoniste est Nasir, prince d’Arawiya, et hashashin au service de son père le sultan. Il tue les ennemis de son père afin que sa colère ne se retourne pas contre lui. Car il n’est secret pour personne que le sultan a changé. Artisan de la mort de son épouse, sultane avant lui, il dénigre Nasir dès qu’il peut. C’est donc un personnage aux sombres pensées que nous suivons un chapitre sur deux. Nasir n’obéit à son père que parce que celui-ci a trouvé sa faiblesse, le mollesse de son cœur compatissant, après avoir usé son corps jusqu’à ce qu’il ne s’émeuve plus des corrections. Car si Nasir manque à son devoir, c’est un être aimé, un être faible ou tout autre personne à laquelle Nasir aura malencontreusement montré un peu de compassion qui sera corrigé à sa place.

Il est donc pieds et poings lié ; et un peu plat quand il est seul. On ne lui découvre quelques couleurs que lors de ses interactions avec les autres, et notamment le général Altaïr, à peine plus âgé que lui, qui croque la vie à pleines dents, semble parfaitement au courant de ce que subit le Prince, et ne se réjouit jamais plus que lorsqu’il arrive à l’énerver.

Et Nasir doit également se rendre sur Sharr pour récupérer le Jawarat, sur ordre du sultan, qui lui indique également qu’il doit y tuer Altaïr, et le Chasseur envoyé par la Sorcière d’argent, et tous ceux qui se mettront en travers de son chemin pour prendre possession du précieux livre.

La première partie est assez longue, du moins, c’est comme ça que je l’ai ressentie, des choses se passent, mais de très petites choses à chaque fois. Les chapitres sont parfois très court, à peine une scène, dans laquelle il va se passer quelque chose d’intéressant, mais quand on arrive au prochain chapitre du protagoniste, c’est la suite directe et la scission est vraiment dommage, d’autant que le chapitre intermédiaire peut facilement être rattaché au chapitre précédent ou suivant. Bref, le découpage m’a parfois laissée perplexe et je n’avais parfois pas le temps de m’immerger dans une scène que le chapitre changeait déjà. Normalement, un rythme soutenu de changement de scène pourrait provoquer un sentiment d’urgence, ou de rapidité dans les actions, mais ce n’est pas ce qui semblait devoir ressortir de ces chapitres.

Dans cette première partie donc, il est fait mention d’un intérêt romantique de la part de Nasir envers une servante, qui a par ailleurs subit la colère du sultan en punition au prince, mais il la rejette depuis — probablement pour la protéger.

Du côté de Zafira s’est plus compliqué. Elle sait qu’elle ne peut pas s’attacher à un homme s’il ne sait pas qu’elle est le Chasseur. Il y en a un, Deen, qui sait, qui est son ami, et même qui la demande en mariage ! Mais Zafira refuse à cause de la quête qui l’incombe. Elle n’est pas certaine de ses sentiments, elle ne s’est jamais vraiment posé la question, son devoir était plus important, de plus elle ne sait pas si elle reviendra vivante, elle ne veut pas gâcher quelque chose avec lui. En ça, elle est bien construite. Elle ne tombe pas amoureuse à la première demande en mariage venue.

Spoiler(cliquez pour révéler)Non, je trouve que c’est pire. Deen, qui est venu sur Sharr aussi, rencontre un destin tragique ; Zafira est en deuil ; Nasir se sent coupable alors que ce n’est pas sa faute. Que Nasir commence à éprouver des sentiments pour elle, ça ne me dérange pas, il admire son courage, sa détermination, et surtout le fait qu’elle se fiche bien qu’il soit un prince et le traite comme s’il était une personne banale, sans le mettre sur un piédestal ; surtout après les différentes trahisons qu’il subit, le besoin de se raccrocher à quelque chose, à la seule personne en qui il arrive à faire confiance, même si elle se méfie d’elle, ça ne m’a pas choquée.

Spoiler(cliquez pour révéler)Mais Zafira, qui est en deuil… Disons qu’il y a quelque chose de décalé dans le fait qu’elle commence, elle aussi, bizarrement, à entrevoir autre chose qu’un prince orgueilleux en la personne de Nasir. Ça tombe trop bien, je dirais. Spoiler(cliquez pour révéler)Bien sûr, elle a quelques sentiments conflictuels du fait qu’elle vient de perdre Deen, mais elle pense que c’est Nasir qui est responsable du sort de son ami, alors je trouve qu’elle a mit trop vite sa colère de côté.

Peut-être que c’est une question de préférence, mais les tropes « ennemies to lovers » (« d’ennemis à amants ») sont plus réaliste quand ils passent par une phase intermédiaire « ennemies to friends to lovers » (« d’ennemis à amis à amants »), de mon point de vue. Les relations sentimentales sont plus vite expédiées que ce que j’apprécie.

Dans l’ensemble, c’est un très bon roman ; les thèmes de la misogynie, des violences physiques et psychologiques d’un parent sur un enfant et de leurs résultats, la manipulation et la trahison, sont abordés avec justesse et délicatesse. Le cadre est particulier, parce qu’il ne m’a pas semblé qu’on ait l’habitude de trouver de monde arabe fantastique, mais connaissant un tout petit peu la culture décrite, j’ai trouvé ça très beau.

J’ai apprécié trouver tous ces mots d’arabe au fil du roman, ils ne m’ont pas dérangée parce que j’ai trouvé qu’ils étaient tout à fait compréhensibles sans avoir à les traduire directement en bas de page, ou alors ils étaient dit juste après d’une façon différente. De plus, ils étaient inscrits en italique, ce qui fait comprendre que ce sont des mots étrangers. (Il y a un glossaire à la fin, mais comme j’ai lu en numérique, ça n’est pas simple à trouver)

Cependant, ils n’étaient pas les seuls mots en italique, et les autres mots en exergues auraient eu beaucoup plus d’impact si je n’avais pas pensé, en voyant la typographie, que c’était des mots en arabe et non des mots simplement mis en avant. Et il y a beaucoup (trop) de mots en exergue alors qu’on a déjà les mots en langue étrangère dans la même typographie. Bref, ça n’était parfois pas facile à lire.

Quoiqu’il en soit, je recommande la lecture de ce roman, qui pose des bases très intéressantes pour la suite. L’héroïne n’a pas froid aux yeux, elle essaie de balayer les limites qu’il y a à être une femme dans son monde, tout en tentant de comprendre quelles sont ses propres limites.

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