Extraits

« Je ne suis pas un hashashin, mais selon mes humbles observations, on dirait que tu es incapable de détacher tes yeux d’elle, déclara Altaïr à l’oreille de Nasir.

— Jaloux ? » riposta celui-ci. L’extrémité déchirée de son turban vacillait dans la brise légère et le tissu était doux contre son cou.

« Je le serais, si je ne savais pas que tu me fixes tout autant. » Les sourcils de Nasir s’aplatirent. « J’ai besoin d’elle.

— C’est ce que tous les hommes disent quand…

— Ferme ta bouche ou utilise-la ailleurs »,

Il se retourna et découvrit la Chasseuse occupée à le regarder avec une expression qui, pour une fois, était indéchiffrable. Ses lèvres étaient pincées.

Pourquoi la boussole m’a-t-elle conduit à toi ? voulait-il demander.

Il détourna les yeux le premier.

«  Venge sa mort, Zafira. Venge ton père et détruis cette forêt. »

Oumm passa à nouveau le pouce sur sa joue, lui offrant une minuscule lueur pour la guider sur le chemin inconnu. Un chemin que Zafira jura de suivre.

« Sois aussi victorieuse que le nom que je t’ai donné, et mets le désert à genoux. »

Zafira prit les mots de sa mère un à un et les avala tout entiers. 

« L’amour est pour les enfants, dit la fille.

La mort est pour les imbéciles, dit l’ombre.

L’obscurité est mon destin, dit le garçon.

L’allégeance est ma perte, dit l’aigle.

La souffrance est notre destin, dit la beauté. 

Et ils se trompaient tous lourdement. »

- Est ce qu'il t'arrive de ne pas donner ton avis ? " demanda Kifah en ramassant une mue de scorpion pour l'examiner. Altaïr effectua un petit salut ironique." J'aime à penser que je détends l'atmosphère, que je détourné l'attention de nos destins funestes. De rien.

- Je ne t'ai pas remercié.

- Je sais. Je t'épargne un peu de sa live. De rien pour ça aussi."

Savoir sans agir ne sert à rien, mais agir sans savoir est de la folie.

Kifah gloussa. "Qui aurait cru que le prince héritier avait le sens de l'humour ?

- Oh, il est encore plus drôle après avoir pris un bon petit déjeuner", renchérit Altaïr.

"J'espère que tu es capable d'escalader, observa le prince.

- J'ai l'air d'un singe ? demanda Altaïr.

- Ce serait insultant pour le singe", répondit Nasir, et il sortit de la barque en ignorant la mine déconfite du général.

La peur engendre la mort. La confiance en soi engendre la liberté.

Il ne vivait pas : il existait, rien de plus. Et pour comprendre la différence entre les deux, il fallait avoir cessé de vivre.