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— Madame Flowers, quelle chance de vous rencontrer ici, à Bath. Savez-vous que vous ressemblez terriblement à une jeune femme de ma connaissance ?

Une voix masculine. Une voix masculine qui lui était familière.

Bigre. Sa chance venait de tourner.

Toujours cachée derrière son éventail, Augusta se tourna en direction de la voix, dont elle avait aussitôt reconnu l’accent moqueur. Effectivement, Josiah Everett se tenait devant elle, vêtu simplement, beau, l’air malicieux. C’était la pire rencontre qu’elle pût faire : quelqu’un qui la connaissait trop bien pour se laisser tromper par son subterfuge, mais pas assez pour y participer.

— Monsieur Everett, dit-elle en se forçant à sourire. Quelle bonne surprise ! Je vous aurais cru à Londres pour affaires, à cette époque de l’année.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-13T19:54:39+01:00

— Comment puis-je vous persuader de garder mon secret ?

Rencontrer Augusta Meredith n’était pas la première surprise à laquelle était confronté Josiah depuis qu’il était arrivé à Bath, trois jours plus tôt. Mais c’était à coup sûr la plus agréable.

Découvrir qu’on l’appelait « madame Flowers » en avait été une autre, et moins plaisante, celle-ci. L’espace d’un horrible instant, il avait cru qu’elle s’était mariée.

Mais non. Apparemment, son nom était aussi fictif que son statut de veuve et devait faire partie d’un plan qu’elle avait mis au point. Un plan auquel devaient aussi participer son souffle chaud dans son oreille, son murmure un peu rauque et son parfum aux essences florales, si délicat et sucré qu’il en avait le goût dans la bouche.

Comment puis-je vous persuader de garder mon secret ?

Il n’aurait pas dû avoir à en être convaincu. Il aurait juste dû faire ce qu’une dame attendait de lui. Mais, il le savait, les secrets avaient un prix. C’était, après tout, la raison première de sa présence à Bath.

Aussi se retint-il de répondre quelque chose de trop définitif, au moins le temps de découvrir le genre de projet que la jeune femme avait en tête.

— En cet instant, ma chère madame Flowers, vous n’avez besoin de rien d’autre que de danser avec moi.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-13T19:52:58+01:00

Everett la regarda de côté et serra la mâchoire.

C’était une mâchoire assez belle, nette et puissante. Il avait la peau mate, les cheveux noirs et légèrement bouclés, comme si du sang méditerranéen coulait dans ses veines. Dans ses gants gris, ses mains la tenaient fermement, et c’était agréable.

Quel dommage que de si beaux traits fussent ceux d’un homme aussi agaçant, doté d’un humour aussi insupportable !

Même si, en cet instant, son habituel air moqueur avait laissé la place à une expression plus solennelle.

— Bien sûr, si vous tenez à perdre votre temps avec des hommes qui vous comparent à un théâtre, c’est votre affaire.

— C’est vous qui avez fait cette comparaison.

Elle tenta de retirer sa main, mais un vieil homme à la moustache grise broussailleuse les heurta. Everett attira Augusta contre lui pour l’empêcher de tomber. Ce simple contact la fit sursauter. Contre Everett, elle sentit une légère odeur épicée. Bois de santal ?

Une nouvelle fois, il la regarda de côté.

— Bon, d’accord. Vous pourriez trouver meilleure compagnie que la mienne, je ne le nie pas. Mais moi, je me lave tous les jours, ce qui n’est pas rien, tout de même.

— Ce n’est pas rien, en effet, répéta-t-elle.

Elle profita de l’instant où la foule la poussait une nouvelle fois contre lui pour inspirer profondément. Oui, c’est bien ça. Bois de santal. Un parfum évoquant des contrées lointaines, aussi rare que viril. Cette huile dorée devait être importée d’un pays chaud et exotique comme l’Inde ou Hawa et, de ce fait, était très coûteuse.

Héritière d’une fortune faite dans les cosmétiques, Augusta s’y connaissait en parfums autant que la plupart des femmes s’y connaissaient en mode. Le bois de santal était un choix de parfum inhabituel pour un Anglais, a fortiori pour un Anglais aux moyens limités.

Elle venait d’apprendre quelque chose de nouveau à propos de Josiah Everett : c’était un homme capable de la surprendre. Au moins une fois.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-13T19:50:16+01:00

— Vous devez danser avec moi, madame Flowers. Un quadrille se prépare !

Le jeune homme se pencha vers elle, accompagné d’effluves de sueur et de sherry bon marché qui lui firent l’effet d’une claque. Lorsqu’il lui souffla en pleine face, faisant voleter les boucles qui encadraient son visage, elle se raidit.

Évitant le regard d’Everett, elle minauda.

— Je suis navrée, mon cher, mais je viens d’accepter une danse avec monsieur.

D’un geste las et précieux, elle agita son éventail en direction d’Everett, espérant qu’il aurait suffisamment de manières pour ne pas la contredire.

Et, en effet, Everett répondit aussitôt.

— Vraiment désolé, mon cher monsieur. Peut-être vous accordera-t-elle une danse un peu plus tard… Madame Flowers, ajouta-t-il en lui tendant une main gantée de gris, allons-nous prendre place ?

Avec un petit geste d’adieu, Augusta planta là le Hoquet et suivit Everett dans la foule.

— Merci d’avoir couvert mon petit mensonge.

— Un parmi tant d’autres.

— Mais vous n’êtes pas obligé de danser avec moi, ajouta-t-elle en haussant un peu le ton. Je peux invoquer une invitation urgente à dîner. Ou la nécessité de prendre du repos.

— Je dois absolument danser avec vous, si c’est là le genre d’homme qui vous poursuit en répandant des rumeurs sur votre gorge, dit-il en lançant un regard sombre en direction du Hoquet. Votre « cher monsieur » pue comme s’il ne s’était pas lavé depuis une semaine. Vous a-t-il déjà importunée ?

— Non. Personne ne m’importune.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-01-13T19:48:50+01:00

— Et vous, madame Flowers ? Votre nom m’indique que vous vous êtes mariée dans un passé récent. Permettez-moi de vous présenter tous mes vœux de bonheur.

— Non, je ne suis pas mariée pour le moment, monsieur Everett.

Ce qui était vrai. Elle agita son éventail – un élégant objet d’ivoire, de dentelle et de soie peinte – devant sa poitrine. Un peu plus tôt dans la soirée, un certain M. Rowe lui avait indiqué qu’un tel geste était de la plus grande élégance.

Comme si une femme à la chevelure poil de carotte et aux origines roturières avait pu paraître élégante ! Mais l’élégance avait ses limites, et Augusta s’était habituée à séduire les hommes avec sa silhouette à la place.

Everett refusa pourtant de se laisser charmer et croisa les bras sur sa redingote noire.

— Diantre. Dois-je vous présenter mes sincères condoléances, alors ? M. Flowers a-t-il quitté ce monde ?

Augusta referma son éventail dans un claquement.

— Avez-vous quelque chose à me demander, monsieur ?

— Je voulais juste une confirmation, répondit Everett, l’air narquois. Mes condoléances, donc. Je vous soupçonnais bien d’être veuve, ajouta-t-il en insistant sur ce dernier mot, dans la mesure où la moitié des messieurs ici présents chantent vos louanges.

Elle haussa les sourcils.

— La moitié seulement ? Comme c’est triste. Ma popularité diminue.

Le sourire d’Everett s’élargit.

— Je ne suis pas ici depuis très longtemps. Ils sont peut-être plus nombreux que ça.

— Que disent ces messieurs de moi ?

Il leva les yeux en direction d’un des cinq lustres énormes et dorés qui éclairaient autant qu’ils chauffaient la salle de bal. Dehors, la nuit était tombée à la manière d’un lourd rideau de velours sombre.

— Il me semble avoir entendu dire que votre poitrine pourrait rivaliser avec l’avant-scène du Théâtre Royal de Londres. Ce qui me paraît un peu exagéré pour une poitrine, tout de même.

C’était pourtant le point fort d’Augusta. Son bustier largement décolleté était bordé de fils d’or et de dentelle, ce qui seyait particulièrement à une jeune femme aux courbes avantageuses.

— Je n’aurais peut-être pas dû vous dire ce que j’avais entendu, dit Everett en la regardant d’un air de défi. Mais après tout, si vous êtes veuve, ces quelques propos un peu scabreux ne devraient pas vous effrayer.

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