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En entendant le juron qui venait de sortir de la bouche de l'ancien Marine, Nate se rendit compte à quel point il surveillait son langage depuis qu'il était en pays amish. Ici, les mots semblaient retrouver leur vrai sens, et il paraissait inutile de leur donner une force factice à grands coups de grossièretés."

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- Barbara Lantz et moi, on se trouvait dans la grange des Esh le soir de l'incendie. On était montés dans le grenier à foin, mais on n'a rien fait de mal, enfin... rien qui ait pu causer un incendie.

Le pauvre garçon était rouge comme une tomate.

Je te crois, Gabe. Alors, tu as vu quelque chose, quand tu étais dans ce grenier avec cette fille ? Comme je te l'ai dit, le moindre petit détail peut s'avérer déterminant pour élucider cette affaire.

- Disons qu'au début on ne prêtait pas vraiment attention à ce qui se passait dehors...

Nate hocha doucement la tête, s'efforçant de ne pas troubler davantage le frère de Sarah, dont le visage ressemblait à une cocotte-minute sur le point d'exploser.

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Voilà que tu l'appelles par son prénom, maintenant ? Enfin, s'il campe derrière ta ferme, comme tu me l'as dit, il a peut-être l'intention de mettre un piège en place pour attraper l'incendiaire... À moins qu'il ne veuille attraper quelqu'un d'autre", ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

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Assise dans la cuisine des Esh, Sarah ne put s’empêcher de se tourner de nouveau vers la fenêtre. Le monstre de feu avait entièrement dévoré la grange, ne laissant derrière lui qu’un tas d’os noircis. L’ambulance venue évacuer les deux pompiers blessés — Levi Miller, un Amish, et Mike Getz, un Anglais — était repartie vers l’hôpital du comté. Les deux hommes avaient été coincés sous une poutre enflammée et frappés par des débris. Malgré une intervention rapide de leurs collègues, ils souffraient l’un et l’autre de fractures diverses. Mais Sarah avait entendu dire que ce n’était rien de grave et que, selon toute vraisemblance, ils n’auraient à craindre aucune séquelle.

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Nathan MacKenzie décrocha malgré l’heure plus que tardive. Son réveil digital indiquait 3 h 24. Quelque chose de très grave avait dû se produire pour qu’on l’appelle au milieu de la nuit, et il croisa les doigts pour que ça ne concerne pas sa mère adoptive.

— Allô ? dit-il en tâchant de prendre une voix ferme malgré le sommeil et les battements un peu trop rapides de son cœur.

C’était son patron, le responsable de la sécurité civile pour l’Etat de l’Ohio.

— Nate, lança Mark Lincoln sans préambule, j’ai besoin que tu te rendes sur les lieux d’un gros incendie en pays amish. Je veux que tu sois sur place avant le lever du soleil.

— En pays amish ? répéta Nate MacKenzie en passant la main dans ses cheveux courts. Au nord-est de l’Etat mais au sud de Cleveland, c’est ça ? Ce secteur est sous l’autorité de Stan Comstock.

— Tout juste, mais Stan est parti assister au mariage de sa fille à Hawaii, et il ne sera pas de retour avant une dizaine de jours. C’est une grosse grange qui a brûlé, Nate. Elle a été entièrement détruite. Aucune victime à déplorer, mais c’est une perte immense pour les propriétaires. Deux pompiers volontaires ont été légèrement blessés par la chute d’une poutre. Ils auraient dû se trouver à l’extérieur au moment où c’est arrivé, et je ne suis pas certain qu’ils aient bien respecté les consignes de sécurité. Je viens juste d’avoir le shérif du comté et le rédacteur en chef du journal local au téléphone. Je vais t’envoyer par mail ce que je sais de cette affaire et j’y joindrai les coordonnées GPS du lieu de l’incendie. C’est une zone rurale qui s’appelle Home Valley, dans la campagne qui entoure le village d’Homestead. Ça fait partie du comté d’Eden et c’est drôlement joli, par là-bas. Tu verras, c’est tout vallonné.

— Il s’agit d’un incendie criminel ?

— On n’en saura rien tant que tu n’auras pas emporté VIIC chez les Amish pour regarder tout ça de plus près. Le truc, tu vois, c’est que le journaliste du coin avec qui je viens de parler m’a dit que les Amish de Pennsylvanie ont été victimes d’une vague d’incendies criminels il y a deux ans de ça. Apparemment, ça venait de gens qui n’apprécient pas leur façon de vivre et qui ont cru bon de le faire savoir par ce moyen-là. On ne peut pas prendre le risque que ça recommence dans l’Ohio. Mais il va falloir faire preuve de doigté, dans cette affaire, Nate. Il ne s’agit pas de débouler dans cette communauté comme un gros lourd, même si VIIC est de la partie, tu me suis ?

— Bien sûr, répondit Nate en cherchant à tâtons son jean dans l’obscurité.

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Voir son patchwork brûler avec la grange ajoutait à sa détresse. Comme elle avait été fière de son travail ! Fière de la beauté de ces motifs traditionnels que Mgr Esh lui avait demandé d’exécuter selon la méthode déshabiller Pierre pour habiller Paul, soit une alternance du même bloc dont les couleurs étaient chaque fois inversées. Cela rappellerait à ses fidèles que Pierre et Paul étaient des apôtres d’égale importance, lui avait-il expliqué. Une leçon biblique, même sur la façade d’une grange.

Horrifiée, Sarah regarda le serpent de feu engloutir les blocs les uns après les autres. Les jolis cercles blancs parfaitement tracés sur un fond bleu ; les jolis cercles bleus parfaitement tracés sur un fond blanc. La peinture cloquait et se craquelait sous l’effet de la chaleur. Son imagination lui jouait-elle des tours, ou les couleurs coulaient-elles vraiment comme du sang ? Etait-ce le signe qu’elle avait péché par orgueil en demandant à l’évêque de la laisser peindre sur sa grange ? N’avait-elle pas éprouvé trop de fierté à contempler son patchwork ? N’avait-elle pas trop goûté l’attention suscitée par son travail ? Elle s’était même sentie un peu flattée lorsque le journal local avait publié en première page une photographie du patchwork et de son auteur (prise de dos, bien entendu). N’était-ce pas là une conduite bien trop matérialiste ? Si, sûrement… Mais force était de reconnaître qu’elle se sentait différente de ses frères et sœurs amish depuis tellement longtemps… Sarah chassa aussitôt cette pensée, consciente que cette façon de raisonner était dangereuse, et qu’elle pouvait même constituer un péché.

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Samedi 22 mai 2010

Home Valley, Ohio

— Sarah, tu ne vas pas me croire si je te dis qui arrive à l’instant. Il vient juste faire un saut, ce sont ses propres mots. Alors, tu donnes ta langue au chat ? C’est Jacob ! En plus, il conduit une de ces bagnoles… Drôlement belle, tu sais. Il s’est garé tout près de la grange.

En entendant les mots prononcés par son petit frère, Sarah Kauffman sentit son ventre se nouer. A une époque, Jacob avait compté pour elle. Mais, depuis qu’il avait été excommunié, il lui était verboten de venir ici. Elle ne voulait plus avoir le moindre contact avec son ancien fiancé, mais il fallait pourtant que quelqu’un l’éloigne de Gabe et de sa bande de copains. La famille de Sarah avait invité les adolescents à faire la fête chez eux, ce soir. Ici, on appelait ça une « danse champêtre », même si les jeunes passaient souvent plus de temps à se bécoter et à fumer des cigarettes qu’à danser.

— Si tes amis ne lui disent pas de partir, je m’en chargerai moi-même, lança Sarah en contournant la longue table couverte de victuailles.

Elle s’immobilisa deux ou trois secondes devant la porte de la grange, puis se tourna vers son petit frère, le visage fermé.

— Jacob a une mauvaise influence sur les autres, et vous, les jeunes pousses, vous n’avez pas besoin de ça durant cette période d’expérimentation !

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