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Le cheval blindé se fraya un chemin dans la foule jusqu’au centre de la place. Jeanne avait été attachée et se leva, les yeux fermés tandis que Geoffroy La Rage, le bourreau, entassait les fagots de bois autour d’elle. La feu avait été allumé, les flammes crépitaient tandis que de la fumée noire commençait à s’élever autour de la Française. Ses vêtements avaient commencé à se consumer. La guerrière aux cheveux rouge sauta de son cheval et se fraya un chemin au travers des soldats assez audacieux pour lui interdire le passage. William ne vit pas ses épées tellement la guerrière était rapide mais il vit les traits de lumière matinaux qu’elles laissaient sur leur passage. L’archer anglais vit Jeanne ouvrit les yeux et regarder vers le bas. Puis, son visage s’illumina et elle adressa un sourire éclatant à la guerrière. Ses lèvres formèrent un mot, un nom. Plus tard, il apprit par Geoffroy La Rage, qu’elle avait prononcé le mot : « Scathach ».
Afficher en entierPuis, il se pencha légèrement en avant et mit sa main en visière afin de se protéger du soleil avant de plisser les yeux et murmurer :
- C’est une femme ?!
- Une femme, confirma William dans un murmure.
Afficher en entier- Quelqu’un arrive ! hurla-t-il tandis que les deux gardes accouraient vers lui.
- Je ne vois personne, commença le garde Hollandais.
- Ici ! s’exclama Thomas.
- Je le vois ! cria une sentinelle du haut de sa tour. Un seul cavalier qui se déplace rapidement.
Afficher en entierNon loin de la lisière de la forêt, les oiseaux virevoltaient dans le ciel du matin avant de soudainement disparaître vers le sud. William, parfaitement immobile, regardait droit devant lui. Chaque archer connaissait l’importance de la vision périphérique et en ce moment, un élément important demeurait invisible.
Quelque chose avait effrayé les oiseaux, mais quoi ?
Le gros homme tourna lentement son visage et huma l’air autour de lui : Le vent chaud du sud portait le parfum de la forêt, parsemé d’exotisme et de vigne, vers ses narines. Il ferma ses yeux et sa bouche et ne devint que respiration.
Non, il ne respirait pas, il traquait. Le gros homme devint chasseur.
Lui, le soldat surentraîné devait être capable de percevoir l’odeur fétide d’hommes massés sous les arbres situés au loin. Or, à ce moment, il ne perçut qu’un mélange de sueur, de vêtements n’ayant pas été lavés depuis plusieurs jours, de la viande de cheval et l’odeur de la rouille présente sur les armures. Rien à signaler.
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