Extrait

- Je viens d'avoir une idée géniale! s'écria William dès qu'ils se retrouvèrent aussi seuls que trois garçons pouvaient l'être dans un jardin rempli de stripteaseuses. Si on appelait Maddox?

Paris, qui venait de verser de l'ambroisie dans sa bière, s'étouffa avec sa première gorgée et se frappa le torse.

— Tu veux faire des avances à Maddox? s'écria-t-il dès qu'il eut retrouvé son souffle. Merde! Pourquoi ne m'as-tu pas dit plus tôt que tu étais masochiste ? Tu es si délicat... Il va te réduire en miettes! Et puis il est avec Ashlyn... Elle va te refaire le portrait si tu le dragues !

William leva les yeux au ciel et tira le téléphone portable de Paris de la poche du short de bain qu'il lui avait emprunté.

- Pour lui faire une blague, crétin! Qu'est-ce qui t'arrive, ce soir? Tu as pris un coup sur la tête? On va pousser des râles et lui demander ce qu'il porte. Je parie qu'on ne lui a jamais fait le coup...

(...)

- Pourquoi Maddox? demanda Strider.

Si quelqu'un était capable de les étrangler par téléphone, c'était bien le gardien de Passion... William lui décocha un grand sourire.

- Parce que c'est lui que ça énervera le plus...

- Donne-moi ce foutu téléphone, grommela Strider en tendant la main.

(...)

Maddox répondit quelques instants plus tard.

- Qu'y a-t-il, Paris? demanda-t’il tout essoufflé. William et Paris s’étaient redressés et penchés vers lui. Leurs regards brillaient d'amusement. Il ne les avait pas vus aussi détendus depuis bien longtemps... Apparemment, ces vacances leur étaient aussi nécessaires qu'à lui.

Strider souffla fort, puis grogna comme s'il faisait l'amour en essayant de ne pas éclater de rire.

— Paris? demanda Maddox, désarçonné. Est-ce que tu es là? Est-ce que ça va?

Ses deux comparses mirent leur main devant leur bouche pour étouffer leur rire, mais ne purent s'empêcher de pouffer.

— Es-tu nu, mon grand? demanda Strider d'une voix aiguë. Parce que moi oui...

William et Paris pouffèrent de plus belle.

— Strider? N'essaie pas de me mentir! J'ai reconnu ta voix! A quoi joues-tu avec le téléphone de Paris? Je te croyais à Rome... Et pourquoi veux-tu savoir si je suis nu? Tu as deux secondes pour me fournir une explication, sinon je vais passer le bras par le téléphone, t'arracher la langue et...

Il s'interrompit net lorsqu'un «donne-moi ça!» indigné résonna derrière lui.

- Es-tu en train de faire une farce téléphonique à mon mari? demanda Ashlyn quelques instants plus tard.

- Oui madame!

Ses deux complices éclatèrent finalement de rire en se renversant sur leur chaise longue.

- Il faut bien s'amuser, poursuivit Strider. Même si on risque de le payer de sa tête... Alors, est-ce qu'il est nu?

- Non, il ne l'est pas. Il se défoule. Comme je l'ai un peu... énervé, il est en train de défoncer un mur de briques.

William et Paris rirent de plus belle, au point qu'Ashlyn se laissa contaminer.