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Quatre pâtés de maisons derrière la Bibliothèque du Congrès, juste après l’intersection de Southeast A et de la 4e Rue (c’est la maison suivante), se dresse un bâtiment de deux étages en stuc blanc. Niché parmi les autres immeubles, il passerait inaperçu sans sa couleur : son aspect immaculé tranche sur les rouges gris ou verts délavés et les rares blancs passés du voisinage. De plus, sa grille basse peinte en noir et sa petite pelouse bien tondue lui confèrent un air de dignité tranquille qui fait défaut aux autres constructions. Néanmoins, peu de gens y prêtent attention. Les habitants du quartier l’ont intégré depuis longtemps à leur univers familier. Les dizaines de travailleurs du Capitole et de la Bibliothèque du Congrès, qui passent devant chaque jour, n’ont pas le temps de s’y intéresser et ne le feraient probablement pas, s’ils l’avaient. À cause de sa situation, presque à l’écart du Capitole, les hordes de touristes ne s’en approchent jamais. Les rares égarés sont généralement à la recherche d’un agent de police qui les tire de ces lieux manifestement arides pour les remettre sur le chemin sécurisant des monuments nationaux.

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Une réalité aussi ordinaire n’est pas la matière dont on fait les drames. Le drame survient quand la réalité se brise. Ou à la lisière de l’ordinaire, là où des individus déterminés confrontent les causes et les effets avec les consciences et sont aux prises avec le destin.

Condor fut conçu lorsque Ian Fleming dominait le genre « espionnage ». Bien que de bons films aient été tirés de leurs excellents livres, les grands auteurs de cette époque, John Le Carré et Len Deighton, furent éclipsés par 007. On trouvait Éric Ambler, Josef Conrad et Graham Greene sur les rayonnages des bibliothèques, mais dans les librairies ils étaient éclipsés par le glamour de Sean Connery et d’Ursula Andress, sur fond de sexe et de pistolets Walther PPK.

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Exception notable, le roman publié en 1971 (que je n’avais pas lu avant d’écrire Les Six jours du Condor) intitulé The Rope Dancer et écrit par Victor Marchetti, un agent de la CIA qui, en 1974, dans les années post-Condor, co-signa La CIA et le culte du renseignement, un exposé factuel et classique que la Cour suprême, chargée de défendre la liberté de la presse, censura mot par mot. Dans son roman, Marchetti suivait une pratique alors très répandue et qui semble absurde aujourd’hui : il avait troqué le nom de la CIA contre celui d’une NIA imaginaire, éloignant ainsi davantage la fiction de la réalité.

Même Hollywood traita la CIA avec un parfum de conte de fées : sur l’écran, la CIA était synonyme de missions impossibles bourrées de gadgets, de chevaliers en imperméable menant leur juste quête du Graal. Une seule exception, captivante, que peu de personnes virent à l’époque (moi y compris) fut le film de 1972, Scorpio, avec Burt Lancaster incarnant un cadre de la CIA traqué par un tueur de l’Agence.

Ce qui est vrai, c’est qu’un grand nombre d’histoires d’espions ne parlent pas d’espionnage. James Bond portait le titre d’espion, mais ses missions ressemblaient plutôt à celles d’un gendarme du monde. Bond combattait les trafiquants d’héroïne. Dans la vraie vie, les espions ont plutôt tendance à travailler avec des trafiquants en tous genres ou à essayer, du moins, de les recruter. Dans la lignée de Josef Conrad et Somerset Maugham, des auteurs comme Don Dellillo et Robert Stone écrivent avec talent des histoires d’hommes qui utilisent des moyens secrets pour influencer la politique internationale, mais de tels romans sont relativement rares dans la littérature d’espionnage. Les espions, les agents de renseignement, les analystes et ceux qui effectuent ces lectures fastidieuses encensées par Johnson sont des individus qu’il n’est pas facile de romancer. La preuve, nous n’en avons qu’un seul : l’impeccable George Smiley.

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Toute fiction est bercée par l’Histoire : l’époque qu’elle dépeint, l’époque à laquelle elle est née et l’époque à laquelle chacun de nous la découvre par la suite.

Ce volume rassemble deux fictions inventées à trente ans d’intervalle, et même si elles sont liées de manière évidente par divers éléments tels que l’auteur, l’intrigue, les personnages, le décor et le thème, leur lien le plus déterminant est exprimé par l’observation de Mark Twain : l’Histoire rime.

Les Six jours du Condor est mon premier roman, peut-être plus connu sous le titre de son adaptation cinématographique avec Robert Redford, en 1975 : Les Trois jours du Condor.

Condor.net est la nouvelle que j’ai écrite trente ans plus tard, après être tombé dans l’embuscade tendue par la « rime » de Mark Twain.

Mais commençons par le commencement.

J’avais vingt-quatre ans quand j’ai écrit Les Six jours du Condor, sur une vieille machine à écrire cabossée. On était en 1973. La civilisation était emportée par le tourbillon de la guerre froide, alors que les Américains de mon âge se battaient et mouraient dans un « conflit » impopulaire qui fauchait des milliers de vies en Asie du Sud-Est. Les assassinats de leaders politiques prouvaient que n’importe qui pouvait être frappé. Nixon était président et un Texan nommé George Bush lui servait d’ambassadeur auprès des Nations unies, avant de devenir le chef de son parti politique. Plus tard, ce même Bushdirigea la CIA et devint président des États-Unis. En 1973, les journaux évoquaient les méfaits de la Maison Blanche. Une imposante machine chargée de la sécurité intérieure traquait des ennemis illusoires, pendant que la CIA les combattait à l’étranger. Le monde se déclarait en état de crise énergétique et le pétrole valait le prix du sang.

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