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-Jamais!
Emilie claque la porte du salon avec rage et se précipite dans l'escalier.Il faut faire vite.Courir se réfugier dans sa chambre.Surtout ne pas montrer les larmes qui lui montent aux yeux.Emilie est fière.On ne doit pas savoir qu'elle pleure encore,à seize ans.
Afficher en entier-Émilie ?
Théophile, qui entre dans le vestibule de la maison, ne s'attendait pas à y découvrir la jeune fille.
-Bonjour Monsieur, bredouilla Émilie en rougissant.
Monsieur! Quel titre pompeux ! Plaisante-t-il. Je préférerais que vous m'appeliez Théophile comme tout le monde ici, n'est-ce pas Ernestine ?
-Oui, oui, Monsieur ... Théophile, s'empressa de répondre la domestique en rougissant à son tour.
-Que nous vaut l'honneur de votre visite ? demanda Théophile en observant Émilie avec attention.
-Je voulais montrer à votre sœur Constance une lettre que je viens de recevoir, répond Émilie dont le regard s’anime aussitôt. J'en ai eu connaissance hier soir et j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas la lui faire venir lire immédiatement.
-Vraiment ? dit Théophile. Cette lettre est donc si importante ?
-Elle est capitale ! réagit aussitôt la jeune fille.
-Je pourrais la lui remettre, proposa la jeune homme.
-C'est que ... balbutia Émile. Je préférerais être là.
-Vous avez peur que je ne l'égare ? la taquina-t-il.
Oh non ! se défend Émilie. Mais je voudrais être là quand elle la lira.
-Me permettez-vous de lire cette lettre avant ma sœur ?
Émilie hésita un court instant avant de sortir la lettre qu'elle a glissé dans sa bourse de velours.
-Vous devez me trouver bien puérile, bredouilla-t-elle en lui tendant l'enveloppe. Toutes ces histoires ne sont que des enfantillages pour vous.
-Pourquoi croyez-vous cela ? lui demanda le jeune homme. Qu'y a-t-il d'enfantin à s’intéresser à des événements qui font partie de notre histoire ?
Afficher en entierAutour du lit, une guirlande de minuscules fleurs bleues est peinte sur la boiserie. Le trait est si délicat qu'Emilie ne peut s'empêcher de la caresser du bout des doigts, glissant le long des petites boules qui forment les pétales. Lorsqu'elle effleure soudain une perle de peinture bleue un peu plus grosse, elle s'amuse à l'écraser pour la ramener à la même taille que les autres. Tout à coup, la petite boule bleue s'enfonce dans le bois, actionnant un mécanisme invisible. Un léger déclic se fait entendre : une trappe s'ouvre dans le mur. Le coeur d'Emilie se met à battre plus fort. Elle plonge la main et palpe l'intérieur de la profonde cavité. Vide ! A moins que là, tout au fond , à l'extrême pointe de ses doigts... Oui ! on dirait qu'il y a quelque chose.
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