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Extrait

Extrait ajouté par ilovelire 2016-01-30T21:58:50+01:00

Dans les jours qui suivirent, j’attendis avec impatience l’appel de Figueras, qui ne venait pas. De nouveau, je le rappelai, lui laissai un message, attendis. Entre-temps, je lus Je fus assassiné par les rouges, le livre de Pascual Aguilar. C’était un rappel effrayant des horreurs commises par l’arrière-garde républicaine, un de plus au nombre de tous ceux qui parurent en Espagne à la fin de la guerre, sauf que celui-ci avait été publié en septembre 1981. La date n’est pas fortuite, je le crains, car il faut lire ce récit comme une sorte de justification des putschistes d’opérette du 23 février de cette même année (à plusieurs reprises, Pascual cite une phrase révélatrice que José Primo de Rivera répétait comme si elle était sienne : “C’est toujours un peloton de soldats qui, au dernier moment, sauve la civilisation”) et comme un avertissement face aux catastrophes menaçantes de l’imminente arrivée au pouvoir du parti socialiste et de la fin symbolique de la Transition. Si surprenant que cela puisse paraître, ce livre est très bon. Pascual, dont la conviction de camisa vieja{3} phalangiste n’avait pas le moins du monde été érodée en dépit des années et des changements advenus en Espagne, raconte avec aisance ses péripéties de guerre, depuis le moment où le soulèvement militaire le surprend en vacances dans un village proche de Teruel, en zone républicaine, jusque peu après l’exécution du Collell – un événement auquel il consacre de nombreuses pages avec un soin acharné du détail, faisant de même pour les jours qui le précèdent et le suivent. Pendant la guerre, il mena une vie rappelant à la fois Le Mouron Rouge et Henry de Lagardère (d’abord comme membre actif et ensuite comme dirigeant d’un groupe de la cinquième colonne barcelonaise), il est ensuite incarcéré pendant un moment dans la tchéka de Vallmajor avant d’être libéré par l’armée de Franco. Le livre de Pascual était une édition à compte d’auteur ; à plusieurs reprises, il y fait mention de Sánchez Mazas, avec qui il passa les heures précédant l’exécution. Je suivis la suggestion d’Aguirre et lus également Trapiello. Dans l’un de ses livres je découvris que lui aussi racontait l’histoire de l’exécution de Sánchez Mazas, et en des termes quasi identiques à ceux employés par Ferlosio, à cette différence près que, tout comme moi dans mon article ou récit réel, il ne mentionnait pas davantage “les amis de la forêt”. Cette similitude extrêmement frappante entre le récit de Trapiello et le mien me surprit. Je pensai que Trapiello l’avait peut-être entendu de Ferlosio lui-même (ou d’un des autres fils ou de la femme de Sánchez Mazas) et j’imaginai qu’à force d’avoir été si souvent racontée par Sánchez Mazas à sa famille cette histoire avait acquis pour elle un caractère presque proverbial, comme ces blagues parfaites auxquelles on ne peut retirer un seul mot sans en annuler l’effet.

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