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Commentaire de Shadow-Reader

Les Somnambules, Tome 1


Commentaire ajouté par Shadow-Reader 2015-04-24T23:23:48+02:00

Ecrivant moi-même de la romance homosexuelle entre adolescents, j'étais longtemps tentée de voir ce que d'autres auteurs faisaient autour du même sujet. Lorsque j'ai entendu parlé de ce livre, ce fut donc tout naturellement qu'il rejoint ma wish-list, pour ensuite arriver dans ma PAL.

C'est un livre qui se lit facilement, et qui vaut le coup d'oeil. J'ai bien aimé son côté tendre, ainsi que son réalisme. Cependant, j'ai été perturbée par quelques éléments (je suppose que c'est parce que j'écris moi-même des histoires dans ce genre-là que mon côté critique n'a pas pu empêcher de ressortir), qui font que je n'ai pas tellement eu l'impression de lire un roman sur une romance homosexuelle entre deux hommes.

Le style d'écriture, dont le point de vue est à la première personne, est fluide et naturel. J'ai moins aimé le fait que Quentin s'adresse directement au lecteur - parfois avec un peu trop d'audace que ça en devient énervant -, mais là il n'est question que de mon jugement personnel (j'ai énormément de mal avec les histoires où le narrateur invite le lecteur dans l'histoire, vu que ça casse le réalisme). Cependant, j'ai trouvé la façon de parler de Quentin disons... Un peu trop féminine. Certes, l'auteur est une femme, mais je trouve qu'elle aurait pu davantage travailler ce côté-là, pour que l'on sente à la lecture qu'on est dans la peau d'un homme. Résultat ? A pas mal de moment, j'ai eu l'impression de lire de la romance hétérosexuelle, d'où la difficulté d'utiliser la première personne dans ce genre de récit. Mais, d'un autre côté, on sent que l'auteur s'est appropriée son personnage, et je trouve ça plutôt bien.

Le deuxième point dont je veux parler : la relation entre les deux personnage principaux. J'aime bien le fait que tout ne se passe pas trop vite, que les personnages prennent le temps de faire connaissance, et que Quentin reste dans le doute permanent. Cependant, j'ai eu énormément de mal à aimer le personnage d'Enzo. J'ai trouvé à son passé un côté plus caricatural que triste, mais c'est surtout cette idéalisation permanente que Quentin fait d'Enzo qui m'a laissée. Oui, quand on est amoureux on pense sans arrêt "qu'il est beau, qu'il est beau...". Mais de là à ce que ces pensées récurrentes s'affichent dans un roman ?... J'ai juste trouvé ça trop lourd. A aucun moment, on ne voit vraiment Enzo tel qu'il est. Il a toujours cette façon divine d'être décrit, qui fait que je n'ai pas réussi à m'identifier à lui. Le bon côté, c'est qu'on est tous un peu idéalistes et neuneu lors de nos premiers amours. Cependant, si au début, j'ai trouvé ça mignon, le fait que Quentin en soit toujours à décrire la couleur des yeux d'Enzo aux trois quart du livre m'a lassée. Je n'ai pas réussi à me visualiser le personnage, et le lecteur n'a pas le temps de se faire un jugement personnel qu'on a de nouveau une description idéalisée d'Enzo. Lorsque je parlais de narration trop féminine, je pense que ce point-là y joue pas mal. Je ne veux pas faire de stéréotype, mais les femmes ont plus tendance à rester dans la contemplation que les hommes, alors que ces derniers essaieront d'autres choses, comme impressionner la personne qui leur plaît. Brefouilles, si j'insiste là-dessus, c'est pour le cas-où l'auteur verrait cet avis, que j'essaie de développer le plus possible. Personnellement, ayant grandie entourée de garçons et étant méchamment garçon manqué, je me sens plus à l'aise à narrer dans la peau d'un homme, d'où le fait que j'ai été un peu embêtée par ça.

Sinon, venons-en au thème principal : le fait que ces deux personnages soient des garçons, et qu'ils s'aiment. Je suis une grande fan d'histoires d'amour homosexuelles et ce n'est pas la première que je lis, alors forcément on finit par se demander pour chaque histoire comment le thème de l'homophobie y est abordé. Ce que j'ai bien aimé dans cette histoire, c'est que les homophobes ont plus l'air de crétins que de monstres, et qu'ils se trouvent en arrière-plan de l'histoire. Pourtant, plusieurs éléments m'ont un peu perturbée. Premièrement, que les deux garçons ne se remettent jamais en question. Certes, du point de vue de l'auteur, il est tout à fait normal de se dire que oui, deux gars peuvent s'aimer. Mais de là à ce que les deux personnages soient du même avis et le prennent aussi facilement ?... La chose est beaucoup plus dure lorsqu'on le vit. Quand on se rend compte qu'on est attiré par quelqu'un du sexe opposé, on ne se dit pas "c'est normal". On va se demander pourquoi. On va se demander pourquoi l'homophobie existe, et si on a vraiment autant raison qu'on nous dit de le penser. Dans ce livre, j'ai trouvé que les doutes, les hauts et les bas, il y en avait trop peu. Quentin a déjà fait son coming-out donc ce thème n'y est pas abordé (alors que généralement dans ce genre d'histoire je trouve que c'est l'acceptation de soi qui est la partie la plus intéressante), mais du côté d'Enzo, bien qu'il s'explique à un moment donné de l'histoire, il n'a jamais eu de problème avec le fait d'aimer un garçon. Alors ici, j'ai surtout l'impression que l'auteur a voulu imposer son point de vue (qu'elle ne voit pas le problème que deux garçons s'aiment), mais le fait que les personnages eux-mêmes le pense sans hésitation me dérange.

Pour ce qui est de l'homophobie, bien qu'elle soit très peu présente dans l'histoire, elle est y. Au niveau des parents, j'ai encore trouvé étrange qu'ils l'acceptent aussi facilement (peut-être est-ce une idéalisation de la part de l'auteur ?). Même s'ils ne sont pas homophobes, en général, lorsque ça en vient à leurs enfants, et surtout si leur enfant est unique, alors ils ont quand même de quoi être perturbés. Souvent, ils pensent que c'est de leur faute, de l'éducation, et puis ils pensent aux petits-enfants... Même s'ils ne parlent pas toujours de ces doutes-là à leurs enfants, et les gardent pour eux-mêmes, essayant de se montrer le plus indulgent possible lorsque le concerné est dans les parages. A côté de tout ça, le lycée. Visiblement, Enzo et Quentin n'hésitent pas à s'afficher, même discrètement. Que cette décision viennent aussi tôt et naturellement dans la relation m'a aussi surprise. Pour ce qui est de l'homophobie, donc, elle est représentée sous un nom : Jonathan. Ce que je n'ai pas compris, c'est pourquoi il est tout seul dans son délire. S'il est si sûr de ses convictions, alors sa sûreté doit sûrement emmener d'autres lycéens qui veulent être sous son aile et qui, pour être à l'abri de ses moqueries, vont rejoindre ses délires minables. Aussi, je trouve que malheureusement, l'homophobie est trop souvent caricaturée dans les livres, et ici c'est le cas de Jonathan. Je suis extrêmement loin de dire que les homophobes ont raison, mais ils ont des raisons. Que cela soit l'incompréhension, une homosexualité refoulée, ou tout simplement le besoin de marcher sur les pieds des autres pour remonter sa propre estime - ce qui semble être le cas de Jonathan, mais encore, je suis surprise qu'il n'ait pas plus de potes à le joindre, il a bien besoin de gens devant qui il veut se montrer intéressant. Après, il y a les homophobes, les vrais, qui croient dur comme fer à leurs idées, mais là c'est surtout une question de culture et d'éducation, et Jonathan avait beau être caricaturé, il ne semblait pas se trouver dans ce cas-là. Enfin, tout ça pour dire que j'en ai un peu marre que les homophobes passent pour les crétins de service parce que oui, certes, ils le sont, mais après ils sont humains et ont leur propre fond, que l'on l'admette ou non xD

Brefouilles, je m'emporte dans mon avis, mais si je relève ces points-là, c'est bien parce que ce sont les seuls points négatifs que j'ai trouvés. A côté de tout cela, ce livre est vraiment agréable à lire, il fait rêver, nous émet et nous touche. Pour ceux qui souhaitent lire une romance homosexuelle sans que le registre ne s'éloigne trop des romances hétérosexuelles, alors ce livre pourra très certainement vous plaire. Mon seul regret ? Que ces deux jeunes hommes ne se haïssent jamais et ne se frappent pas dessus, uhuh (ça, c'est mon béguin pour les romances je t'aime - moi non plus, mélange amour/haine, mais après c'est personnel xD). Si vous aimez les histoires mignonnes, celle-ci en est très certainement une ! Pour ma part, je compte bientôt lire la suite, parce que malgré tout ce que j'ai pu dire plus haut, ces deux petits-là me manquent déjà xD

Edit: J'ai récemment regardé le film "Geography Club", racontant une histoire d'amour entre deux garçons. Et ?... On y retrouve le principe de s'occuper à deux d'un poupon. Exactement comme dans Les Somnambules. Ce qui me fait douter de l'originalité de ce roman, d'où les idées semblent venir d'ailleurs...

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