Les Téméraires

Un récit peu entrainant avec de nombreux chapitres sur l'art très longs et répétitifs qui s'intègrent mal dans le suivi.

Le souffle épique n'est jamais présent , ce n'est qu'une suite sans âme de propos sans chronologie et fil directeur.

De nombreuses erreurs de dates complètent ce mauvais livre , beaucoup de souffrance pour en venir à bout. un récit embrouillé dans lequel l'auteur veut plutôt faire des effets de style que de garder une rigueur historique .A la place de gravures,un arbre généalogique était absolument nécessaire pour se retrouver dans une histoire qui est déjà compliquée en elle-même.

Ça c’est du belge ! Et du bon comme le chocolat, gouteux comme de la bière d’abbaye, odorant comme du tabac de cette région. Livre d’histoire ou roman historique telle est la question. Je retrouve tous des noms que, moi bruxellois francophone d’origine flamande, j’avais déjà rencontrés dans mes cours d’histoire dans l’enseignement secondaire. Ce livre fonctionne comme un moyeu de tous ce de tout ce que j’avais appris pour cette région durant cette époque. Merci à l’auteur

Quelques exemples. Jacques Van Artevelde, la bataille des éperons d’or, les mâtines brugeoises mais pas le mot de passe « Schild en Vriend » soit « bouclier et ami » imprononçable par une bouche francophone. Il ne mentionne pas que « Jan Van Eyck » pourrait être traduit par « Jean Duchêne » en français. Tout comme son collègue Roger Van der Weyden qui lui fut francisé en Roger de la Pasture. On lui pardonnera ces omissions.

C’est donc une histoire de mon pays centrée sur mon pays et pas sur les l’histoires de ses puissants voisins. Je remarque que l’écrivain est particulièrement pointu comme critique d’art.

L’historien français Xavier Mauduit qui sévit intelligemment sur ARTE et France Culture avait déjà fait l’apologie de ce livre peu après mon achat.

Ma souvenance dans la littérature enfantine et BD se réfère à une triste date en 1477 sous les murs de Nancy. C’est là que selon mes sources de l’époque mourut Charles le Téméraire atteint à la tête par un carreau d’arbalète. L’auteur rectifie les conditions de son trépas, mais mon souvenir reste vivace. Peu après, la lecture de « Quentin Durward » de Walter Scot me documenta sur les démêlés du Téméraire avec le toi de France Louis XI célèbre pour ses prisons cages. Ce Durward, écossais de son état était un mercenaire à la solde du roi de France.

Malgré l’obstacle de la traduction, l’humour transparaît ce qui est peu fréquent dans un traité d’histoire

Le texte original de ce livre a été rédigé en flamand (néerlandais). Que je sache, à l’instar de l’anglais, cette langue est plus ramassée que le français. Mon bilinguisme me le confirme et pour concrétiser cette impression j’ai fait traduire le présent texte par des moyens informatiques. Il s’avère que le texte en français contient plus de 7% de mots supplémentaires.

De la défaite des milices gantoises à la Bataille de Rozebeke en 1382 du fait du roi de France, je n’en ai Jamais entendu parler ! Je subodore que le pouvoir fédéral flamand l’ait occulté pour mettre en évidence un autre fait d’arme la victoire des éperons d’or 80 ans auparavant

J’apprends avec surprise que Jean sans Peur, Duc de Bourgogne et Comte de Flandre, est à l’origine des querelles linguistiques belges.

Pourquoi insérer en même temps le texte en vieux flamand (thiois) et sa traduction en français ? Cela me paraît contreproductif. Les notes de pied auraient allégé la typographie !

Les Cabillauds favorables aux Bourguignons, et les Hameçons favorables aux Anglais, cela fait penser aux Guelfes et aux Gibelins. Ce clivage hollandais m’était inconnu.

Remettre en perspective la Guerre de Cent Ans, Jeanne d’Arc, Philippe le Bon, Bertrand du Guesclin, Jan Van Eyck, Henri le Navigateur roi du Portugal, l’ordre de la Toison d’Or, la guerre des deux roses, François Villon, Erasme, les 600 Franchimontois, Marie de Bourgogne, le prognathisme des Habsbourg, l’île danoise de Bornhold berceau des Burgondes voilà de quoi je suis redevable à l’auteur. Merci à lui. Je découvre également que ce Van Eyck avait un frère prénommé Hubert. C’est ce peintre qui entama la création de l’œuvre « Agneau Mystique ». Son frère Jan la termina à la mort du premier nommé.

Extrêmement riche tant tous les domaines y compris en sémantique. J’apprends ainsi que le terme de miniature utilisé dans les livres d’heure provient de la racine Minium (Pb3O4) colorant naturel jadis utilisé pour dessiner les lettrines. Je retrouve avec un réel plaisir la référence à la chope de Olen brandies par Charles-Quint à laquelle j’ai fait référence durant une présentation en espagnol.

Connaître l’histoire du pays où on vit me paraît une chose indispensable !

Avoir des spécialistes en mesure de la raconter de manière passionnante est une condition indispensable pour atteindre ce but. Le présent auteur souscrit à ce genre d’exigence. Tout comme le sont d’une part L’historien français Xavier Mauduit qui sévit intelligemment sur ARTE et France Culture et d’autre part Alain Dierkens dans ses cours sur le Moyen-Âge à l’ULB. Plus ancien, il me souvient également d’une émission diffusée jadis sur RTL : « la Radio était là ». Ça c’était du bon audio.

Ce livre a également eu un effet de marketing sur moi. Après avoir visité Bruges et admiré les cénotaphes du Téméraire et de sa fille, j’envisage au printemps de visiter Gand et Malines.

Un livre didactique qui se lis comme un roman! L’histoire passionnante des états bourguignons qui ont formé plus tard la Belgique, les Pays-Bas, le grand-duché de Luxembourg. Bien écrit, bien documenté, une belle réussite!

Livre intéressant et riche. Cependant, les états Bourguignons ne se limitaient pas au nord de l'Europe, du côté de la Belgique et des Pays-Bas actuels.

Pour l'histoire de la Bourgogne médiévale, il n'apporte pas grand chose.

Le style de l'auteur m'a complètement laissé en dehors.

Un très bon ouvrage historique. En Belgique, il devrait faire partie des livres obligatoires à l'école. Il est écrit de manière bien sympathique entre grandiloquence un peu surannée et modernité.