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Son regard se porta à nouveau sur l'arme. Elle se sentait un peu comme Gollum qui contemple amoureusement son «Précieux».
Afficher en entier— Le moment est venu de me révéler tes secrets.
Kira avança les mains au-dessus de la dague. Celle-ci ne l’accueillit pas plus qu’elle ne la rejeta. Elle supposa que c’était une bonne chose. Pourtant l’arme semblait attendre son contact, l’espérer en quelque sorte… et ça, pensa-t-elle, ce n’était pas bon signe.
— Je n’ai pas l’intention de te blesser, dit-elle d’une voix douce. Je veux seulement en apprendre plus sur toi.
Ça ne pouvait pas faire de mal de parler à la dague, ça lui donnait le temps de décider si elle était son amie ou son ennemie.
Elle voulait à tout prix éviter une réaction genre projection à
travers la pièce, même si ça nécessitait plus de temps.
Tant que Kira n’aurait pas touché la dague, elle ne saurait pas si celle-ci était prête à révéler ses secrets. C’était le seul moyen de déterminer si la magie provenait des matériaux utilisés, d’un sort puissant ou d’un esprit qui résiderait dans l’arme. Une arme liée à un esprit n’était pas forcément une mauvaise chose, mais s’il était maléfique, il valait mieux ne pas rester dans les parages.
Après avoir pris le temps de rassembler ses esprits, elle passa ses doigts sous la lame, enveloppant la poignée d’ivoire et d’or.
Pendant une poignée de secondes, elle ne sentit que sa surface froide et lisse…
Alors un bruit retentit dans sa tête et les murs de l’entrepôt brillèrent jusqu’à devenir translucides. Puis ils disparurent d’un seul coup. Un bleu turquoise se répandit par les tuyaux et les fixations des lampes suspendues au plafond, un ciel bleu vif illuminé par la chaleur du soleil brûlant. Du sable chaud envahit le sol, recouvrit le vieux tapis persan sous sa vieille table de travail, sauf qu’il n’y avait plus ni table, ni livres, ni chaises, ni reliques…
mais des collines de rocs et de sable qui s’étendaient à perte de vue devant elle. Sur un côté elle voyait des arbres et des champs verdoyants, le chatoiement de ce qui ne pouvait être que de l’eau.
Une pyramide blanche éclatante se découpait dans le ciel.
Une pyramide ?
Complètement désorientée, Kira se sentit soulevée, transportée…
non. Pas elle. Ce n’était pas Kira qui était manipulée, c’était la dague, elle était la dague, portée sur un plateau doré le long d’un chemin délimité par d’imposantes colonnes de pierre.
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