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"Simon se força à rester immobile et à faire face à Gray. Il ne savait pas ce qui chez cet homme lui embrouillait à ce point les pensées, mais lorsque ces yeux bleus le détaillaient, il avait un mal fou à se concentrer.

Il se mordilla la lèvre inférieure en réfléchissant et vit le regard de Gray s’arrêter sur sa bouche. Simon en eut le souffle coupé. Il se lécha à nouveau les lèvres. Gray imita son geste. Le soleil fit briller la petite trace d’humidité qui restait.

Concentre-toi, se dit Simon. Ce n’est pas le moment de flirter.

Simon détourna le regard et traversa le jardin jusqu’à sa plantation d’herbes. Il cueillit un brin de la citronnelle qui débordait du pot en terre et la mordilla. Son acidité l’aida à reprendre son sang-froid.

— Tu manges de l’herbe ? demanda Gray.

Son expression horrifiée fit rire Simon."

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Gray le souleva prudemment dans ses bras et le transporta jusque dans la chambre d'ami. Il tira maladroitement le couvre-lit à fleurs jaunes que sa mère avait acheté et regretta un instant ne pas avoir pris le temps de refaire la décoration. Puis il se rendit compte à quel point il était ridicule. Simon se ficherait de l'aspect du couvre-lit.

Gray le déposa sur les draps frais, sursautant lorsqu'il sentit qu'on lui touchait le visage. Simon s'était réveillé, le regardant d'un air hébété et fatigué. Il passa les doigts sur le bouc de Gray.

— C'est doux. Je pensais que ça piquerait.

— Non, juste un peu.

Gray ne put retenir un sourire. Simon était clairement épuisé. Sinon il n'aurait jamais été aussi hardi.

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La magie disparut et Simon frappa l’herbe à ses côtés. Gray se racla la gorge et il redressa la tête de surprise. Il se leva précipitamment, dévoilant de longues jambes à peine couvertes par le plus court des shorts de sport rouges que Gray ait jamais vu. Il admira les longs muscles fins et tenta de réprimer ses hormones soudain très agitées. Ce n’était pas le moment d’imaginer ces longues jambes autour de sa taille.

— Alpha Gray, que faites-vous ici ? Il se força à regarder Simon dans les yeux.

— Bonjour, Simon. Tu peux m’appeler Gray, et me tutoyer. Simon baissa les yeux.

— Gray. Une bouffée de désir embauma l’air. Les hormones de Gray n’étaient pas les seules à s’exciter. Il fit un pas en avant et redressa le menton de Simon du bout des doigts. L’envie de goûter rapidement à ses lèvres pleines le dévorait. Il se pencha un peu avant de se reprendre et de faire un pas en arrière. Simon se lécha les lèvres et Gray suivit des yeux le passage de sa langue.

— Je… Lorsque sa voix se révéla plus rauque qu’il l’avait souhaité, Gray fit une pause pour se racler la gorge.

— J’ai quelques questions au sujet d’hier, si tu as quelques minutes à m’accorder.

— Oh, eh bien… bien sûr. Oui. 

Le doux parfum du désir prit l’odeur âcre de la peur. Gray poussa un grondement agacé. Tout ce qu’il souhaitait, c’était que cet homme ne le craigne pas.

— Je ne vais pas te faire de mal, Simon. Tout ce que je veux, ce sont des réponses à mes questions.

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chapitre 1

Simon était agenouillé à l’orée d’un bois sombre, scrutant une maison isolée au milieu d’une clairière. Son jean épongeait les dernières gouttes d’une averse de fin d’après-midi. L’humidité le gênait, alors il changea silencieusement de position afin d’épousseter la boue et les feuilles. Il se demanda un instant si ce jean avait été le bon choix vestimentaire, puis se moqua intérieurement de lui-même. Ce n’était pas comme si une partie de son placard était consacrée aux situations flippantes à mort.

Il se força à reporter son attention sur la maison, guettant tout signe de vie. Blottie dans les montagnes de l’East Tennessee, sa façade en vieux bois, rustique mais charmante et ses fenêtres encadrées de volets, accueillaient chaleureusement les visiteurs et laissaient à penser qu’une famille vivait et aimait en ces lieux.

Un pétale tomba d’un cornouiller proche et atterrit sur la joue de Simon. Il le chassa d’un souffle, le regardant tomber au sol tel un flocon de neige rose pâle. Les fleurs de cerisiers complétaient l’illusion. Leur parfum léger et sucré flottait dans la brise printanière tandis qu’elles voletaient dans les airs et recouvraient le sol de petites touches de couleur.

Malgré le nombre de cornouillers qui fleurissaient joyeusement dans le jardin, ce n’était pas un foyer heureux. Sa magie le lui avait dit, l’avait appelé ici encore et encore, bien qu’il ait passé ces deux derniers jours à tenter de faire la sourde oreille. La magie noire invoquée en ce lieu était bien au-delà de ses compétences ; Simon n’avait jamais rien ressenti d’aussi démoniaque auparavant.

En tant qu’apprenti, il n’était pas censé se charger d’une situation aussi grave, mais il ne pouvait plus faire semblant de ne pas entendre les appels à l’aide. Son maître mage l’avait averti à de multiples reprises de ne pas s’approcher des autres créatures magiques, d’éviter celles qui tireraient profit de son pouvoir et de sa nature même.

Toutefois, ce n’était pas de puissantes créatures qui en avaient après lui. Cette même magie qui lui avait donné vie ne lui ferait pas prendre de risques. Elle avait dû le guider jusqu’ici parce qu’il pouvait aider. Les voix qui l’appelaient dans sa tête appartenaient à des enfants, des petits, et Simon ressentait leur peur comme il sentait son propre souffle.

La situation n’en était que plus dangereuse parce que ce n’était pas des enfants humains. Les créatures magiques protégeaient violemment leurs petits, comme tout le monde, mais elles avaient plus de ressources à leur disposition. S’il était surpris ici, le scénario se résumerait à : massacre d’abord, questions ensuite. La dernière chose qu’il voulait, c’était se retrouver nez à nez avec un loup-garou enragé qui défendait ses petits.

Simon avait essayé de ne pas s’en mêler, mais au bout de deux jours leur meute n’était toujours pas venue les récupérer. Il s’était cloîtré chez lui depuis le vendredi après-midi, jour où il avait entendu les premiers appels à l’aide. C’était contre sa nature de ne pas aider quiconque avait besoin de lui, surtout lorsque le cœur même de sa magie lui disait que c’était la bonne chose à faire. Mais les aider allait à l’encontre son apprentissage et de la loi des mages. Sans compter que leurs suppliques désespérées ne perceraient pas le bouclier plus solide de mages mieux entraînés. Ces derniers n’auraient de toute façon pas pris la peine d’y répondre.

Mais ce n’étaient que des enfants et cela lui brisait le cœur. Dès le dimanche soir, Simon s’était rendu compte qu’il serait le seul à les aider. Il devait faire tout son possible pour ramener ces enfants à leur famille, à leur foyer. Même si cela brisait toutes les règles.

Le crépuscule s’installa enfin et les ombres s’étendirent jusqu’à obscurcir entièrement la clairière. Simon ne supportait plus cette torture. Cinq enfants suppliant sa magie de les aider, c’était plus qu’insoutenable. Désormais, avec le couvert de la nuit comme protection supplémentaire, il se sentait plus confiant. Simon s’ouvrit au flot de sa magie et son courage augmenta avec la force qui l’emplissait. Il n’était peut-être pas aussi puissant que certains des autres mages, mais l’élan de pouvoir qui s’ouvrait à lui lui faisait croire qu’il avait les capacités nécessaires pour se sortir de cette situation inhabituelle.

Avec une profonde inspiration, il abaissa ses défenses et se projeta vers la maison. Il y sentait des adultes, trois. Deux humains et un Autre. L’essence du troisième lui fit marquer une pause, il essaya de la reconnaître sans insister pour ne pas révéler sa présence.

Il n’arrivait pas à identifier cet esprit trouble, embrumé, alors il détourna doucement sa magie et chercha la signature des enfants. Là, à un étage inférieur. Tous les cinq, terrifiés et de plus en plus faibles. Quelque chose les vidait de leur pouvoir, lentement et douloureusement.

L’un des humains sortit et se mit à faire le tour de la maison. Vêtu d’un jean et d’une veste de camouflage, il transportait une énorme carabine de chasse. Simon le vit observer les alentours avec une précision militaire et craignit d’avoir été découvert avant même d’avoir tenté quelque chose. Il se recroquevilla dans l’ombre et se servit de sa magie pour s’envelopper d’un manteau d’obscurité. Le sort de Dissimulation cimmérienne était l’un des premiers qu’il avait maîtrisé durant son apprentissage, et restait l’un de ses talents particuliers. Seul un autre mage pourrait voir au-delà du sort, et certains d’entre eux, comme son maître, pouvait même se cacher aux yeux des leurs.

Simon se servit de son esprit pour appeler l’homme. Ce dernier se retourna et fixa l’endroit où il se trouvait accroupi, avant de marcher dans sa direction. Simon sourit au souvenir d’un jeu auquel il avait joué étant enfant et imposa une pensée à l’homme.

Ici. Mets-toi face à l’arbre. Compte lentement jusqu’à cent mille.

L’homme s’exécuta lorsque Simon sortit de sa cachette. Ce dernier lâcha un soupir de soulagement à l’idée que sa suggestion forcée ait fonctionné, puis il lui prit la carabine avec précaution. Il la cacha dans les branches basses d’un arbre proche et enfin se rapprocha discrètement de la maison. Il vérifia par-dessus son épaule que l’homme qui comptait restait attelé à sa tâche, ce qui rassura quelque peu Simon sur sa sécurité. Tout ce qu’il espérait, c’était que la suggestion se maintiendrait une fois qu’il serait dans la maison.

À travers la fenêtre de la cuisine, il vit que l’autre humain était aux fourneaux ; il l’entendit grommeler dans sa barbe :

— Je vois pas pourquoi je dois m’occuper de la cuisine, putain. Pourquoi nourrir ces petits merdeux si c’est pour qu’il les vide complètement de toute façon ?

Lorsque Simon plongea dans son inconscient, ses pensées se firent aussi fortes que ses paroles.

J’aimerais bien qu’il se grouille le cul et qu’il en finisse, histoire qu’on se tire d’ici. Je veux pas d’emmerdes avec une meute de loups.

Ouais, songea Simon. Je n’en voudrais pas non plus.

Il lui envoya une petite impulsion : Tu dois tout cuisiner pour les loups ! Sinon c’est toi qu’ils mangeront !

Simon se couvrit la bouche pour étouffer un rire lorsque l’homme afficha un air horrifié et se mit à courir dans tous les sens, sortant de la nourriture des placards.

C’est qui le petit merdeux, maintenant ?

Enfin, il ne restait plus que l’Autre à distraire. Avec les humains, c’était facile, ils répondaient à ses suggestions. Un Autre ne serait probablement pas aussi facile à contrôler, et pire encore, Simon n’avait aucune expérience. Mais la peur des enfants renforça son courage et avant qu’il puisse changer d’avis, il ouvrit la porte de derrière et pénétra dans la maison. L’homme dans la cuisine ne leva même pas les yeux de sa tâche. Simon se glissa en silence derrière lui.

L’Autre était en bas avec les petits dont l’angoisse grandissait. Plus Simon se rapprochait, plus leur terreur augmentait, passant du douloureux fil mental qui l’avait attiré là à une pressante corde psychique qui menaçait d’étrangler sa connexion à la magie. Il refoula son appréhension et suivit le lien jusqu’à la porte du sous-sol. Il l’ouvrit, l’odeur de leur terreur qui provenait de l’embrasure poussiéreuse derrière laquelle des marches descendaient dans le noir lui donna alors envie de vomir.

Simon plaça une main sur son estomac révolté et tenta de respirer par la bouche.

C’est maintenant ou jamais, songea-t-il tandis que sa nausée s’apaisait légèrement.

Malgré sa réticence à gaspiller sa précieuse énergie, il renforça le sort de dissimulation. Des mages de plus haut niveau possédaient des puits de magie plus profonds, mais lorsque Simon utilisait autant de pouvoir, il avait besoin de se recharger. Néanmoins, il devait s’accorder un peu plus de temps pour jauger son adversaire.

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