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C'est un choix ô combien difficile, qui nous coûte, mais qui nous rend aussi très heureux.

Nous suivons le conseil de notre mère l'Eglise car nous savons qu'elle veut le meilleur pour nous. Ce n'est pas un ordre, ni une interdiction, et nous aurions très bien pu ne pas vouloir suivre ce conseil sans pour autant être excommuniés et maudits jusqu'à la fin des temps ! Comme Dieu, l'Eglise est miséricorde et compréhension.

De plus, l'acte en lui-même, lorsqu'il est fait par amour, est déjà très beau. Mais si nous voulons attendre le mariage, c'est parce que nous considérons qu'il est même plus que beau, il est une manifestation de l'amour de Dieu pour nous. Et c'est pourquoi nous désirons que Dieu bénisse cet acte d'amour avant de le faire. Et dans notre nuit de noces, nous nous aimerons complètement, nous ne ferons plus qu'un, nous exprimerons notre amour le plus complètement possible, Antoine et moi.

Au-delà de la dimension spirituelle du geste, en laquelle nous croyons fermement, nous découvrons aussi combien cette attente volontaire nous rend libres. Antoine et moi désirons nous marier, dans un futur indéfini mais assez proche. Nous sommes dans une période de discernement afin de savoir si c'est vraiment avec l'autre que nous désirons passer le restant de notre vie. Et le fait de ne pas faire l'amour nous évite une dépendance physique réciproque qui pourrait fausser notre discernement.

Ainsi, lorsque Antoine me dit que je lui manque, il va ainsi de soi que je rougis, souris niaisement et lui réponds dans la seconde : "mais toi aussi mon chériiiiiiii !" avec moult petits coeurs en garniture. Mais je sais que c'est moi qui lui manque, et non le plaisir physique qu'il éprouve avec moi. Même si je me doute que nos baisers lui manquent aussi, je peux être à peu près sûre que c'est avant tout ma présence et ce que je suis en vérité. Et il en va de même dans l'autre sens.

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Le soir même, je tombai par hasard sur ce texte inspiré de saint Augustin :

"La mort n'est rien. Je suis simplement passé dans la pièce à côté. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous l'étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. Parle-moi comme tu l'as toujours fait. N'emploie pas un ton différent [...], pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vue ? Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. Tu vois, tout est bien..."

-Henry Scott Holland, "La mort n'est rien"

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Mangeeeeeeeeeeeeerrrrrrr. Le poulet est cuit à point (malheureusement, je n'ai pas réussi à avoir de blanc, les autres se sont jetés dessus tels des voraces égoïstes), et les frites sont excellentes. Blurp. Vivent les repas familiaux.

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Nous reprenons notre balade au pas.

Mais Ventricule est décidément très sanguin. Il sent que nous revenons au bercail et me refait le coup de youpi-je-pars-joyeusement-au-grand-galop-et-tant-pis-si-tu-tiens-pas-sur-ta-selle. Heureusement que je sais monter à cheval.

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Pour bien commencer l’année…

Bonjour ! Aujourd’hui je vais vous raconter une parcelle de mes vacances, hautement comique.

Avant cela je dois revenir sur un évènement qui me remplit de joie, d’espérance et de bonheur, Amen de gloire !

images

Avant les vacances, donc, Antoine m’invita au restaurant, pour que nous puissions fêter Noël avant l’heure. Je lui avais acheté une magnifique chemise, avec boutons de manchette assortis. Nous échangeâmes nos cadeaux sous l’oeil ému du serveur de la crêperie, venu nous remplir notre bolée de cidre. Antoine me tendit son cadeau, c’était un parfum, celui que je lorgnais ostentiblement lorsque nous passions près du rayon cosmétiques des galeries lafayette ensemble. Mon Antoine est très observateur. Ou alors je ne suis pas très discrète. Je crois que lui avoir fait sentir trois fois dans la même journée était assez parlant. Antoine s’était d’ailleurs plaint de sentir « la cocotte de luxe », après que je lui en ai mis sur les mains.

Heureuse de son attention et sentant à mon tour la cocotte de luxe, je m’attaquai avec ferveur à la crêpe glace à la vanille-caramel au beurre salé-amandes grillées que le serveur venait de me poser devant le nez. Antoine contemplait sa crêpe menthe-chocolat avec un air nerveux. Je lui en enfournais gentiment mais fermement un bout dans la bouche. Il déglutit, ouvrit la bouche, la referma, l’ouvrit à nouveau, se passa la main sur le front, but une gorgée de cidre, puis, dans un élan qui me sembla être pour lui un effort surhumain, posa sa main sur la mienne.

– Heu… Hem. Ali… Comment dire ? Heu… Dis-moi, tu es très jolie aujourd’hui, ce parfum te va à merveille, il fait ressortir tes yeux avec ton écharpe.

Je ne savais pas que le cidre brut avait un tel effet sur lui. Peut-être que c’est parce que c’est du Normand. J’aurais du préciser au serveur qu’Antoine ne supporte que les produits made in Breizh.

Il en rebut une gorgée.

– En fait, j’avais, comment dire… Une question à te poser, mais j’ai peur que ce soit un peu tôt, mais après tout pourquoi pas, il faudra bien se décider un jour, hein. Et puis finalement, je te connais très bien.

Le serveur repassa derrière nous, carnet de commandes en main.

– Monsieur, s’il vous plaît, pourriez-vous me passer un bout de papier et votre crayon, j’en ai pour deux secondes. Vous me rendriez un immense service.

Perplexe, le serveur lui tendit. Je vis Antoine griffonner quelque chose sur le papier, rendre le crayon au serveur, et une flamme dans le regard, brandir le papier en le tournant vers moi.

– Euh, Antoine, déjà que tu n’écris pas toujours très bien, mais là c’est à l’envers, je n’arrive pas à lire. Dis-je, désolée pour lui.

Antoine retourna le papier précipitamment, et le coeur battant, je pus enfin lire :

Ca te dit on se fiance ? Comme ça tu auras une belle bague, et après, on pourra se marier et avoir plein d’enfants aussi beaux que nous !

Mon Dieu, ça y est. Il est tellement mignon !! Il fixait sur moi un regard à la fois tendre et anxieux, tandis que le serveur, qui n’avait pas perdu une miette de la scène, mordillait nerveusement son crayon.

-Euh.. Antoine chéri !! Oui !!

J’avais les larmes aux yeux. Antoine se leva précipitamment, et dans sa hâte pour m’embrasser, posa sa main sur sa crêpé menthe chocolat. Mais je me fichais bien du chocolat qu’il répandait à présent sur mon visage en me passant ladite main sur la joue, nous allions nous fiancer !

Le serveur nous tira de ce moment féérique en applaudissant à tout rompre :

-En cadeau de fiançailles, la maison vous offre un supplément chantilly gratuit sur vos crêpes !

Et c’est ainsi que nous décidâmes de présenter officiellement Antoine à mes parents. Dans ma famille, personne n’était au courant de notre relation, sauf Henri, qui est en plus d’être mon frère, est le meilleur ami d’Antoine. Pour rappel, mes parents connaissent Antoine depuis sa naissance, sont très amis avec ses parents, qui habitent à cinq kilomètres de chez nous. Nous avons grandi ensemble.

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La grandeur de l’humilité

Demain… Demain, il s’en ira. Il va me manquer… Son sourire bienveillant, ses yeux paternels, sa voix douce, oui tout ça va me manquer.

J’étais avec Antoine lorsque son iphone vibra, un lundi matin. Il etait passé me prendre sur sa magnifique mobylette, vestige des années 70 et de la jeunesse de son père. Il tient à m’emmener en cours tous les matins, c’est très mignon, bien que le porte-bagage soit peu confortable. Enfin, passons.

Il buvait son café, donc, lorsque son Iphone vibra (mon Antoine tient à faire jeune cadre dynamique et s’est équipé en conséquence. Mais moi je sais qu’il s’est acheté ce nouveau jouet pour pouvoir exploser les scores à doodle jump et avoir un gps intégré).

Antoine déverrouilla insouciamment son portable, et s’étouffa avec son café d’un air beaucoup plus concerné. Encore une tache sur le canapé, ça fait deux fois qu’il me fait le coup ! Je m’apprêtai à râler, lorsqu’il me colla l’écran sous les yeux. C’était une brève du Monde. « Benoit XVI annonce sa démission. »

Ni une, ni deux, je me précipite sur mon ordi. Nous sommes aterrés. Ce n’est pas une blague. Nous échangeons un long regard. La nouvelle fait tous les gros titres d’internet, mes amis de fac enchaînent les statuts facebook humoristiques, voire méchants. Le monde semble se réjouir d’une nouvelle qui nous laisse désorientés et orphelins. Je me blottis contre Antoine, qui ne cesse de touiller mécaniquement ce qui lui reste de café, alors qu’il n’y a pas mis de sucre.

Le texte en français de sa déclaration paraît enfin. Notre désarroi fait place à de l’admiration. Qu’il est grand, ce Pape qui reconnaît sa faiblesse ! Qu’il est humble, ce serviteur de l’Eglise qui renonce au pouvoir alors que d’autres ne cessent de courir après !

Qu’il est beau, cet homme qui se dresse pour nous annoncer son déclin…

Les jours suivants, je n’ai cessé de passer en boucle « Habemus Papam » remixé. Benoit XVI, le Pape de mes 14, 16, 20 ans… Celui qui fut mon repère durant cette période trouble de l’adolescence… Celui dont j’ai suivi l’élection avec ardeur, celui que j’ai acclamé à Paris, que j’ai acclamé à Madrid, celui que j’ai défendu devant mes camarades de classe au lycée, et plus tard devant mes camarades de promo à la fac.

Je m’en souviens de son élection ! J’avais 14 ans… C’était pendant les vacances de Pâques, et, chose rare chez nous, la télé était allumée en permanence, et ce depuis la mort de Jean-Paul II, le saint Pape de mon enfance. Je faisais une tarte avec Maman, lorsqu’Isaure déboula dans la cuisine.

– Maman, Ali ! La fumée est blanche !

– C’est normal ma chérie, le bois que Papa a mis dans la cheminée est mouillé.

– Non, pas celle là ! Celle du Pape !

Maman lâche son couteau et sa pomme, pousse un cri de joie, m’embrasse, prend Isaure dans ses bras, la fait tourner dans les airs, et court devant la télé. Je crois que c’est la première fois que je la vois courir. Elle était pourtant enceinte de Jibé.

– Aliénor, va lever ta soeur Diane, je sais qu’elle est à la sieste mais il faut qu’elle voie ça. Et dis à Henri et Mayeul de descendre tout de suite ! Isaure, tu vas chercher Papa. Et les guides qui sont au fond du champ aussi !

En effet, nous acueillons des guides europe pour leur camp de Pâques. Quelques minutes plus tard, nous sommes tous devant la télé. Papa a encore son sécateur à la main, Diane est toute ensommeillée, les guides puent le feu de bois, Henri et Mayeul, dérangés en pleine bataille de croisés, brandissent boucliers et

épées, Isaure court partout et Maman est au bord des larmes.

Soudain, c’est le moment fatidique.

– Habemus Papam ! (…) Cardinalem… Ratzinger !

Et il apparaît, notre Benoit XVI. Il sourit et nous salue. Je tombe sous son charme, même si j’aimais beaucoup Jean-Paul II. Tandis qu’une longue clameur s’élève de la place Saint Pierre, cri du coeur d’un peuple qui a retrouvé un père, dans notre salle à manger, un vent de liesse souffle. Enfin, la voix douce, calme et paternelle de notre nouveau Pape s’élève. Moment de grâce…Ce genre de moment, quand on a quatorze ans, ça vous marque à vie.

Oui, je crois que pour ma génération, Benoit XVI fut « notre » Pape. Le second qu’on ait connu, mais le premier qu’on ait suivi, écouté, défendu, acclamé, aimé. Rappelez-vous vos premières soirées ! « Habemus Papam » était le morceau à ne pas manquer. Nous étions tellement fiers de lui… Oui, fiers de notre Pape. Je me souviens de ma fierté, l’année suivante, lors d’un voyage scolaire à Rome, en voyant les effigies de Jean-Paul II et de Benoit XVI partout. Comme s’ils étaient mes grand-pères, comme s’ils étaient de ma famille… Et c’est le cas. Je me souviens de ma plus grande fierté encore, lorsque, à 18 ans, j’allais le voir à Paris… Notre Pape chez nous ! Il était beau, il nous aimait, et nous le lui rendions bien. Je me souviens des horreurs qu’on a pu dire sur lui, découvrant qu’il avait fait partie des jeunesses hitlériennes, passage obligé à l’époque, et de combien cela m’avait chagrinée. De même que lorsqu’on l’a accusé d’intégrisme, alors qu’il voulait l’Unité.

Je me souviens des JMJ de Madrid, où sa voix nous a exhortés, nous a encouragés, de façon si claire et si affectueuse… Il avait les mots justes, et profonds, pour nous parler. Comme il nous aimait ! « Viva el Papa ! » Oui, el « Papa »… Car c’est ce qu’il était pour nous, un père, un patriarche sage et bienveillant. Différent de son prédecesseur, plus timide, plus pudique sans doute, il a su nous conquérir, par sa science et son exemple. Lui qui n’aime que les livres, il s’est penché sur twitter, image qui a fait le tour du monde !

Et ce voyage au Liban ! Comme il a su redonner espoir et confiance à ce peuple inquiet et si profondément croyant ! Comme il a su parler aux chrétiens du Moyen-Orient tout en n’offensant pas l’Islam ! Et devant lui, à Beyrouth, ce n’étaient pas seulement des catholiques qui l’écoutaient, c’étaient aussi des orthodoxes, des protestants, des sunnites et des chiites…. Benoit XVI le rassembleur.

Oui demain, c’est un homme fatigué qui s’en ira, un homme qui a su reconnaître ses limites. Mais c’est surtout un homme respecté et aimé par son Église. Un diplomate, un théologien hors normes, un berger. Un grand Pape. Au revoir Benoit XVI, et merci. Les catholiques, l’Église, et le monde vous sont redevables, Très Saint Père.

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