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les trois faces du miroir



Description ajoutée par Danzor 2017-01-06T10:16:00+01:00

Résumé

Pour une personne qui n’aime que la ville, le coin n’est peut-être pas des plus intéressants, mais il est resté inscrit dans la mémoire de notre « héros », comme une marque d’origine indélébile. Nous sommes en Ardèche, à Monségur, petit village authentique d’une cinquantaine d’âmes, accroché à une colline escarpée. Ici, c’est la vraie campagne, celle qui ne change pas et qui ne veut pas changer. L’homme a construit sa vie ailleurs, mais il est revenu à la Piérade, la maison de grand-père Rodrigo et de grand-mère Jeanne, sur les traces de son enfance. Sans doute pour y retrouver ses racines, les images d’Épinal qu’il a construites dans cette campagne ardéchoise, en espérant reprendre le fil. Mais ce retour aux origines a peut-être une autre signification. Lorsqu’on regarde derrière lui, il semble n’y avoir plus rien, que des souvenirs, et peut-être aussi, un peu de nostalgie. Mais lui y voit deux points. Deux points qui prennent jour après jour, de plus en plus d’importance. Et puis, ces deux points disparaissent, et la haine, sentiment qu’il ignorait jusqu’alors, arrive, le submerge, et l’oblige à repartir sur un chemin qu’il sait tortueux, et chaotique. Manigance et manipulation au plus haut sommet, tel est le thème de cette fiction.

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extrait

Extrait ajouté par Danzor 2017-01-06T10:21:14+01:00

– J’ai rencontré Lucien en 1960, à Paris à la Sorbonne. C’est moi qui l’ai entraîné dans les meetings politiques du parti. Mes parents étaient des communistes purs et durs, ils m’ont inculqué l’idéologie communiste de Staline. Pour eux, il était le véritable créateur de l’empire soviétique. En 1960, c’était Nikita Khrouchtchev qui était premier secrétaire du parti, mais mes parents ne lui faisaient pas vraiment confiance. En 1964, il cède le pouvoir et Leonid Brejnev est élu premier secrétaire et Alexis Kossyguine est nommé président du conseil des ministres. C’est en mai 1960 que je suis approché par un homme, un certain Igor, je ne saurais jamais son nom exact. Il me propose de passer quelques mois, à l’université de Budapest en Hongrie. Il me propose même de recruter d’autres étudiants parisiens, afin, dit-il, que je me retrouve moins isolée, moins seule. Je trouve l’idée excellente, et je propose à Julien de m’y accompagner. Il hésite, la Hongrie ce n’est pas trop son truc, mais j’insiste et avant la fin de l’année nous nous retrouvons à Budapest. Nous ne sommes pas les seuls français. C’est quelques semaines à peine plus tard que j’ai été approché par l’ADO, la police secrète hongroise. Au début, c’était juste une femme, qui me proposait des leçons particulières de hongrois. Pas question d’être accompagné par un ami, et tout devait rester secret. J’ai dit oui, un peu par curiosité. Ça se passait dans un local à l’université même. Je n’arrivais pas à comprendre pour quelles raisons, les cours de hongrois devaient rester secrets. J’ai posé la question, on m’a répondu que c’était pour éviter de faire des jaloux. Les cours particuliers n’étant dispensés qu’aux meilleurs élèves. Petits à petits, les cours se sont transformés en propagande politique, et je me suis retrouvé enferré dans une situation assez inextricable. La fin de l’année étudiante est arrivée et Lucien et moi sommes retournés en France. J’étais soulagé, même très soulagé. Quelques mois plus tard, je suis tombée enceinte et le 11 juin 1962, notre Pascale est née. Des amis m’avaient proposé des adresses pour avorter, mais pas question. Lucien et moi avons commencé à travailler à la rentrée de 1963. Nous avions obtenu tous les deux un poste dans le même collège, à Amiens à plus de 200 kilomètres de chez mes parents. Les parents de Lucien habitaient dans le Nord, à Lille. C’est maman qui s’occupait de Pascale, nous ne rentrions à Lisieux qu’une fois par mois. Mes parents et moi participions à de nombreux meetings politiques, pour le PCF bien entendu. Lucien n’était pas vraiment intéressé. Je dois l’avouer, c’est grâce au parti si nous avons rapidement pu revenir enseigner en Normandie. D’abord à Honfleur, puis Deauville, et enfin à Lisieux. Et toujours, tous les deux dans le même établissement. Notre vie s’est déroulée tranquillement, et un jour Pascale nous avisa de son intention d’aller travailler à Paris. Elle n’avait pas choisi l’enseignement, après son bac passé à dix-sept ans, elle orienta ses études vers les mathématiques et après son master, elle souhaita se lancer dans la vie active. Grâce encore une fois au parti, elle réussit à intégrer le ministère des Affaires étrangères. C’était en mai 1984, elle avait 22 ans. Quelque mois plus tard, lors d’une visite elle nous apprit qu’elle était enceinte et que son intention était d’avorter. Le père de l’enfant était un Hongrois, un diplomate rencontré lors d’une réception à l’ambassade de Hongrie à Paris, et il était reparti à Budapest dans son pays. Dès que j’ai entendu Pascale parler de la Hongrie, des souvenirs sont remontés à la surface. Une sensation de malaise m’a tout de suite envahie. Nous avons tout essayé pour tenter de convaincre Pascale de ne pas avorter. Dans la nuit, nous en avons discuté avec Lucien, nous avions peut-être trouvé la solution. Nous lui avons une fois de plus demandé de ne pas avorter, mais d’accoucher sous X, afin que nous puissions adopter le bébé. Elle a accepté, presque immédiatement, elle avait même l’air soulagée de la solution envisagée. Encore grâce au parti, nous avons pu mettre au point un plan, une adoption demande en principe plusieurs années d’attente. Seule contrainte, nous devions être mariés, nous vivions depuis toujours en concubinage. Nous nous sommes mariés civilement en 84. Le 17 février 85, Tristan naissait sous X, le 18 février, il avait trouvé sa famille et s’appelait Tristan Lefevre. Voir pousser ce petit bonhomme nous remplissait de joie. Le 28 mars 88, il faisait froid, il tombait même de la neige, je ne pourrais jamais effacer ce souvenir de ma mémoire. Vers 20 heures nous entendîmes frapper. Trois hommes et une femme étaient à l’entrée, ils souhaitaient nous parler, nous révéler des informations importantes sur notre fille. J’ai hésité un instant, puis Lucien qui venait de coucher Tristan est arrivé, et nous avons invité les quatre personnes à entrer. J’ai tout de suite compris que le malheur venait de pénétrer dans notre maison. La femme, tout habillée de noir, a commencé à parler la première. Son accent hongrois était terrifiant, elle ressemblait vraiment à un agent des pays de l’Est, ceux qu’on caricaturent dans les films. Elle nous apprend que Pascale ne travaille pas au ministère des Affaires étrangères, mais dans une agence du renseignement un peu particulière et plus précisément à l'ACRe. Votre Agence, général de L’Ombre. Je me souviendrais toujours de ses paroles, votre fille est une espionne, son fils, le petit Tristan que vous avez adopté est le fils d’un diplomate Hongrois. Il n’a appris qu’il était père que depuis quelques semaines, et il veut récupérer son enfant. Il est très influent dans notre pays, et dans le parti. Dans votre pays aussi, le parti est très influent, ils trouveront rapidement un accord. J’étais tétanisé, Lucien également. Les menaces ont continué, puis l’un des hommes s’est mis à parler, toujours en français, mais toujours avec un fort accent hongrois. Il a évoqué notre séjour à Budapest en 60, puis il nous a dit que nous pouvions être considérés par les autorités françaises comme des Taupes. Ses paroles sont encore dans mes oreilles : chère Madame, en ce moment c’est la chasse aux taupes, il suffit d’un mot, d’une simple dénonciation et on vous prend votre enfant et on vous met en prison, ou même pire, on vous suicide. Puis l'autre homme s’est mis à parler, sa voix avait également un fort accent hongrois, mais elle était plus sereine, plus sympathique. Il nous a simplement dit, mes collègues vous parlent de galère, moi je vais vous parler de solution. Elle n’est pas très compliquée la solution, juste un petit service à rendre au parti. Votre engagement dans le parti est bien connu, il vous a d’ailleurs rendu pas mal de service, c’est à vous de lui en rendre un. Nous allons vous remettre une enveloppe, vous la remettrez à votre fille, et c’est tout. Le père de votre enfant, on s’en occupe. Lucien ne disait rien, moi j’ai dit que j’étais d’accord pour en parler à notre fille. La mégère a recommencé à mugir. Vous n’avez rien à discuter avec votre fille, vous lui remettez l’enveloppe et c’est tout. Inutile de lui parler de notre visite, c’est un agent, elle comprendra. Lorsque notre fille est venue nous rendre visite, c’était une semaine plus tard, nous lui avons remis l’enveloppe, elle ne nous a posé aucune question. Durant quatre semaines nous n’avons plus eu aucune nouvelle de notre fille. Puis un jour, le ministère des Affaires étrangères nous a signalé sa disparition, sans nous donner plus d’explications. Dans le courrier il était précisé que l’affaire relevait du « secret défense » et que nous devions garder l’affaire secrète, un numéro de téléphone était mentionné. Nous l’avons souvent appelé. Chaque fois, c’était la même réponse, les recherches étaient toujours en cours, mais nous n’avions pas d’autre information. Puis un jour, la réponse a changé, votre fille a été retrouvée ramenée en France, mais son état de santé est inquiétant. Nous avons pu lui rendre visite une seule fois, et à peine dix minutes. Nous avons été conduits par un chauffeur, accompagné par un homme et une femme. C’était une grande bâtisse située dans la région parisienne, je ne saurais pas dire ou, ni même y revenir. Nous avons eu beaucoup du mal à la reconnaître tellement elle avait maigri, son regard était vide, elle n’a pas dit un mot. Je ne sais même pas si elle nous a reconnus. Le 14 juillet de l’année 1990 on nous a annoncé que notre fille était décédée. Après la disparition annoncée de ma fille, j’ai progressivement arrêté mes activités politiques, j’ai assez rapidement délaissé ma cellule au PCF local. J’ai pris conscience que c’était à cause de mes relations avec le parti que ce grand malheur était arrivé. Le parti donne, mais un jour il vous présente l’addition avec les intérêts. Aujourd’hui ni moi ni mon mari ne votons. La politique c’est une soupe malsaine.

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