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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:12:13+02:00

– Oui, monsieur, et j'ai tiré cinq ans pour ça, bien que ce soit lui qui m'ait attaqué. Cinq ans ! Alors que j'aurais dû recevoir une médaille large comme une assiette à soupe. Personne n'est capable de faire la différence entre Prescott et la Banque d'Angleterre. Si je ne l'avais pas mis hors jeu, il aurait inondé Londres de ses billets. J'étais le seul homme au monde à savoir où il les fabriquait. Vous étonnez-vous aussi que j'aie fait de mon mieux pour obliger ce vieux chasseur de papillons, qui ne sortait jamais, à vider les lieux pour quelques heures ? J'aurais peut-être été plus avisé si je l'avais descendu. Ça n'aurait pas été difficile. Mais que voulez-vous, j'ai le cœur doux, et je ne peux pas commencer à tirer si le copain d'en face n'a pas de revolver. Mais dites donc, monsieur Holmes, qu'ai-je fait de mal après tout ? Je ne me suis pas servi de la came. Je n'ai pas brutalisé le vieux machin. Qu'avez-vous contre moi ?

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:12:02+02:00

– Ah ! voilà ce que nous allons découvrir ! Son projet à première vue n'a rien à voir avec notre client ; il se rapporte à l'individu qu'il a abattu : un homme qui a pu être son complice dans le crime. Dans cette pièce il y a un secret coupable. Voilà comment je lis la situation. D'abord j'ai cru que notre ami pouvait avoir dans ses collections quelque chose d'une valeur qu'il ignorait lui-même, quelque chose qui aurait mérité l'attention d'un grand criminel. Mais le fait que Rodger Prescott, de mauvaise mémoire, ait habité cette pièce m'incline à envisager un motif plus grave. Nous n'avons qu'une chose à faire, Watson : nous armer de patience et attendre ce que l'avenir nous apportera.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:11:46+02:00

– Ah ! cela ne fait pas partie de votre métier de porter dans votre tête un répertoire du crime. Je suis descendu voir notre ami Lestrade à Scotland Yard. Certes, il peut y avoir là parfois un manque d'intuition imaginative, mais pour ce qui est de la méthode et du travail approfondi, Scotland Yard mène le monde ! J'ai eu l'idée que nous pourrions trouver trace de notre Américain dans leurs archives. Et, bien sûr, j'ai découvert son visage poupin qui me souriait dans la galerie des portraits des bandits. Au-dessous, cette légende : « James Winter, alias Morecroft, alias Killer Evans »…

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:11:31+02:00

– Qu'en dites-vous, monsieur Holmes ? Ne pensez-vous pas que cela vaudrait mieux ? Me voici, moi, un Américain, qui débarque avec un conte de fées. Pourquoi me croirait-il sur parole ? Mais vous, vous êtes un Anglais avec de sérieuses références, et il vous croira. Je vous aurais volontiers accompagné, mais demain j'ai une journée très chargée ; d'ailleurs je pourrais aller vous retrouver si quelque chose n'allait pas.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:10:53+02:00

– Syracuse, et de la meilleure époque ! nous expliqua t-il en la levant à la lumière. Elles ont perdu beaucoup de leur valeur vers la fin. Celles de la meilleure époque dépassent tout, à mon avis ; certains préfèrent les monnaies d'Alexandrie, mais… Vous trouverez un siège ici, monsieur Holmes. Permettez-moi de vous débarrasser de ces os… Et vous, monsieur… Ah ! oui, docteur Watson !… si vous vouliez avoir l'obligeance de pousser légèrement ce vase japonais… Vous voyez réunis les petits sujets qui m'intéressent. Mon médecin me gronde parce que je ne sors jamais, mais pourquoi sortirais-je quand tant de choses me retiennent ici ? Je puis vous affirmer que s'il me fallait inventorier l'un de ces meubles, j'en aurais largement pour trois mois.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:10:45+02:00

– Oui, il est venu ici. Je crois que vous ne le connaissez pas… Depuis combien de temps ?… Deux jours seulement !… Oui, bien sûr, les perspectives sont captivantes. Serez-vous ce soir à votre domicile ? Je suppose que votre homonyme n'y sera pas… Très bien, nous viendrons donc car je voudrais avoir un petit entretien avec vous… Le docteur Watson m'accompagnera… Votre lettre m'a averti que vous ne sortiez pas souvent… Hé bien ! nous serons chez vous vers six heures. N'en dites rien au conseiller juridique américain… Très bien ! Bonsoir !

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:10:31+02:00

« Il mourut en effet dans l'année. Il laissa un testament. Testament qui s'avéra le plus étrange qui ait jamais été enregistré dans l'État du Kansas. Il avait divisé ses biens en trois parties, et je devais recevoir la jouissance de l'une à la condition que je trouve deux autres Garrideb qui se partageraient le reste. C'est une affaire de cinq millions de dollars pour chacun, mais nous n'avons pas le droit d'y toucher tant que nous ne sommes pas trois à nous présenter devant le notaire.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:10:16+02:00

– Mais pourquoi vous a-t-il mêlé à tout ? demanda notre visiteur au bord de la colère. En quoi cette affaire vous regarde-t-elle ? Une conversation toute professionnelle s'était engagée entre deux gentlemen, et l'un d'eux éprouve le besoin d'appeler un détective à la rescousse ! Je l'ai vu ce matin, il m'a avoué l'idiotie qu'il avait commise : voilà pourquoi je suis venu ici. Mais je la trouve mauvaise, tout de même !

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Extrait ajouté par Djczq 2015-05-21T21:10:05+02:00

Je me rappelle fort bien la date, car Holmes venait de refuser le titre de chevalier pour des services rendus que je serai peut-être amené à raconter un jour. Je n'y fais qu'une brève allusion, car ma situation d'associé et de confident m'oblige à une discrétion exemplaire. Je répète toutefois que je suis en mesure de préciser la date : fin juin 1902, peu après la fin de la guerre en Afrique du Sud. Holmes avait passé plusieurs jours au lit, ce qui lui arrivait de temps en temps ; mais ce matin-là, il apparut tenant dans une main un long document sur papier ministre ; une lueur de malice brillait dans ses yeux.

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