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Chaussé de ses habituelles cuissardes crottées, lord Swartingham avançait à longues foulées rapides. Il sortait des écuries et ne l'avait manifestement pas vue.

— LE CHIEN! luirla-t-il.

Pour la première fois de la journée, Anna sourit. De toute évidence, le comte cherchait son chien.

Elle l'interpella :

— Voyons, milord, pourquoi voulez-vous qu'il réponde à ce genre d'appel ?

En entendant sa voix, lord Swartingham fit volte- face.

— Il me semble vous avoir confié la tâche de donner un nom à ce bâtard, madame Wren !

Anna ouvrit de grands veux.

— Je vous ai déjà fait plusieurs propositions, milord.

— Et toutes étaient à exclure, vous le savez très bien.

Il eut un sourire diabolique.

— Je vous ai accordé suffisamment de temps, je trouve. Je veux un nom sur-le-champ.

Qu'il essaie si ouvertement de la prendre en défaut amusa Anna.

— Berlingot ?

— Trop juvénile.

— Tibère?

— Trop impérial.

— Othello?

— Trop meurtrier.

Lord Swartingham croisa les bras.

— Allez, allez, madame Wren. Une femme aussi intelligente que vous peut faire mieux que cela!

— Que diriez-vous de Jock?

— Non.

— Et pourquoi pas? rétorqua-t-elle avec impertinence. Personnellement, j'aime beaucoup Jock.

— Mmm... Jock. répéta le comte en réfléchissant.

— Je parie que le chien viendra si je l'appelle par ce nom.

— Ah, oui? fit-il en la considérant de cet air supérieur qu'arborent tous les hommes lorsqu'ils ont affaire à ces stupides créatures que sont les femmes. Essayez donc, je vous en prie.

— Fort bien. Et s'il vient, vous devrez me faire les honneurs des jardins de Ravenhill.

— Et s'il ne vient pas?

— Je ne sais pas. À vous de décider.

Il plissa les lèvres et contempla le sol, songeur.

— Il est de tradition lors d'un pari entre un homme et une femme, que la dame accorde une faveur au gentilhomme.

Anna retenait sa respiration. Les yeux du comte vinrent se river aux siens.

— Un baiser, peut-être, proposa-t-il.

Seigneur... Elle s'était montrée bien imprudente et trop impulsive. Mais il n'était pas question de reculer.

Elle relâcha son souffle et carra les épaules.

— Parfait, milord.

Il agita une main désinvolte.

— À vous de jouer, madame Wren.

Anna s’eclaircit la voix, puis appela :

— Jock!

Pas de chien à l'horizon.

— Jock!

Un sourire sarcastique se dessina sur les lèvres du comte. Anna inspira à fond et hurla de manière fort peu féminine :

— JOCK!

Tous deux tendirent l'oreille. Rien ne se passa.

Le comte se tourna lentement vers Anna, les gravillons crissant sous ses bottes dans le silence soudain. Il ne se tenait qu'à un petit mètre d'elle. Il fit un pas, son regard de braise fixé sur son visage. Elle sentit son sang s'échauffer, s'humecta les lèvres. Il les regarda avec convoitise, les narines frémissantes, et fil un autre pas. Comme dans un rêve. Anna le vit tendre les bras, ses mains se posèrent sur ses épaules, ses doigts puissants en enserrèrent l'arrondi. À travers sa cape et sa robe, elle en perçut l'autoritaire pression. Elle frémit lorsqu'il se pencha vers elle.

Son souffle lui caressa les lèvres. Elle ferma les yeux.

Et entendit débouler le chien.

Elle rouvrit brusquement les yeux. Lord Swartingham semblait pétrifié. Ils demeurèrent face à lace le temps de plusieurs battements de cœur, puis il tourna lentement la tête en direction du chien, qui gueule ouverte, langue pendante, paraissait sourire.

— Merde, grommela le comte.

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- Edward?

- Mmm?

Assis à son bureau, le comte griffonnait rageusement. Il s'était débarrassé de son manteau et de son gilet depuis un bon moment déjà, et ses manchettes étaient tachées d'encre.

Les chandelles coulaient. Il n'en restait plus que de pitoyables bouts. Davis avait, bien entendu, négligé de les remplacer Anna le soupçonnait d'être allé se coucher après leur avoir fait porter un dîner froid sur un plateau. Qu'il ne se soit pas donné la peine de dresser la table à leur intention prouvait qu'il savait comment son maître se comportait après une réunion à la Société Agraire. Et en effet, depuis leur retour, ce dernier noircissait du papier à tour de bras. Anna se leva et s'approcha du comte.

- Il est tard. Edward.

- Vraiment ? fit-il sans même lever les veux.

- Oui.

Elle se percha au bord du bureau, puis s'appuya sur le coude.

- Je suis fatiguée.

La main d'Edward se figea. Son visage se trouvait à quelques centimètres de la poitrine d'Anna, qui plongea l'annulaire dans son décolleté, le faisant béer.

- Tu ne crois pas qu'il est temps d'aller au lit ? Edward se leva si abruptement qu'il faillit la faire tomber. Il la souleva dans ses bras, pivota et quitta la bibliothèque à grands pas.

- Edward, voyons ! s'écria-t-elle en se cramponnant à son cou.

- Quoi ?

- Les domestiques!

Ils étaient déjà dans l'escalier.

- Si tu crois que je me soucie de ce que pensent les domestiques, tu me connais bien mal, Anna.

Il passa devant la chambre de la jeune femme sans s'arrêter, continua jusqu'à la sienne, et s'immobilisa.

- La porte, ordonna-t-il.

Elle tourna la poignée. Il la poussa de l'épaule, la referma d'un coup de pied.

Anna balaya d'un regard rapide cette pièce inconnue. Deux grandes tables, couvertes de livres, d'autres livres sur des chaises, le parquet... et un lit gigantesque vers lequel Edward se dirigea.

Il la déposa sur le sol puis, sans un mot. La fit pivoter et entreprit de dégrafer sa robe. Depuis qu’il savait qu'elle était la femme au masque de papillon, c'était la première fois qu'elle prenait l'initiative. Il ne s'en était apparemment pas formalisé, loin de là si elle en jugeait par l'enthousiasme indubitable qu'il mettait à la déshabiller. D'une main fébrile, il fit glisser sa robe sur ses épaules, puis le long de ses hanches. L'étoffe tombait à ses pieds en bruissant que déjà il dénouait le cordon qui retenait son jupon. Il s'attaqua à son corset, et, en quelques secondes, Anna se retrouva uniquement vêtue de sa camisole et de ses bas.

Il la tourna face à lui, et elle reçut en plein visage son regard de braise.

- Superbe, murmura-t-il.

Ses mains jouèrent un instant avec les bretelles de sa camisole, puis il les abaissa doucement, se pencha et posa les lèvres sur l'une de ses épaules dénudées.

Elle frissonna d'anticipation lorsqu'elle le sentit tirer lentement le vêtement. Ses seins apparurent, déjà dressés comme pour réclamer ses attentions. Edward ne se fit pas prier. Il les prit en coupe dans ses mains, les soupesa, les pressa. Elle répondit à sa caresse en se cambrant effrontément.

D'un mouvement preste, il la débarrassa de sa camisole, et la fit basculer sur le lit. En un tournemain, il ôta ses propres vêtements, s'agenouilla entre ses jambes. Les yeux écarquillés de stupéfaction, Anna le vit s'incliner sur elle, son visage se rapprocha de... Seigneur, il n'allait tout de même pas... ! Elle ferma les paupières à l'instant où sa bouche chaude frôlait son intimité. Elle cria, choquée.

Puis sa langue se mit à la fouiller hardiment, et elle rendit les armes, ne songeant plus qu'au plaisir qui montait dans son ventre, une vague grossit, grossit encore, et l'emporta, tel un raz-de-marée, jusqu'à l'extase.

Elle retombait à peine sur terre qu'Edward n'y tint plus. Il vint en elle sans plus de cérémonie et la posséda avec une fougue qui alla crescendo jusqu'à ce que tous deux succombent à un exquis collapsus, haletants, en nage, la gorge douloureuse d'avoir crié.

Elle se lovait contre le flanc d'Edward lorsqu'il murmura :

- J'ai quelque chose pour toi.

Elle sentit un poids sur son estomac, ouvrit les yeux, et découvrit le petit livre relié de rouge. Le Prince Corbeau.

Elle laissa ses doigts courir sur la couverture de cuir, caressa la plume d'or gravée.

- Cet ouvrage appartenait à ta sœur, n'est-ce pas? souffla-t-elle.

- Oui. Et maintenant, il est à toi.

- Mais...

- Chut. Je veux que lu l'aies.

Il l'embrassa avec une telle tendresse que les larmes lui vinrent aux yeux. Comment continuer à nier l'amour qu'elle éprouvait pour cet homme?

- Je... je crois que...

- Chut, ma douce, répéta-t-il d'une voix rauque. Nous parlerons demain matin.

Anna n'insista pas. Elle se nicha dans les bras d'Edward en songeant que, de sa vie, elle n'avait connu pareille félicité.

Il avait raison, il ne fallait plus parler. Rien ne devait gâcher la magie de ces instants idylliques. Le matin viendrait bien assez tôt.

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« Dieu du Ciel, mais où avais-je la tête?» se répétait Edward en regagnant le manoir.

Il avait délibérément manipulé Mme Wren, l'avait mise dans une position intenable, poussée dans ses retranchements. Elle n'avait eu aucune échappatoire. N'avait pu repousser ses sordides avances. Comme si une femme aussi délicate souhaitait qu'un homme au visage grêlé l'embrasse ! Mais il avait oublié ses cicatrices à la seconde où il avait posé les mains sur elle. Il n'avait plus pensé à rien. Il avait réagi de manière purement instinctive, poussé par l'envie irrépressible de s'emparer de cette bouche pulpeuse. Son sexe avait durci à en faire éclater sa culotte ! Et lorsque ce maudit chien avait surgi, il avait bien failli ne pas lâcher Mme Wren. Il avait été ensuite obligé de tourner le dos pour qu'elle ne remarque pas l'outrageante protubérance au niveau de son entrejambe.

— Où diable étais-tu passé, Jock ? marmonna-t-il. Il faudra apprendre à être synchrone, mon vieux, si tu veux continuer à te goberger dans les cuisines de Ravenhill.

Ravi que son maître discute avec lui, le mastiff lui adressa son sourire de chien. Son oreille droite était retournée. Distraitement, Edward la remit en place.

— Que tu arrives une minute plus tard aurait été parfait.

Edward soupira. Il ne pouvait se laisser gagner de la sorte par l'excitation dès qu'il approchait Mme Wren. Il appréciait énormément cette femme, c'était indéniable. Elle était spirituelle, n'était pas perturbée par son mauvais caractère, lui posait des questions sensées sur ses recherches en matière d'agriculture. Elle arpentait les champs avec lui, sans se plaindre, insoucieuse de la boue. Elle semblait même apprécier leurs expéditions sur le domaine. Et parfois, lorsqu'elle le regardait d'un air concentré en inclinant la tête de côté, il sentait son cœur s'emballer.

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Pas de faute d'orthographe ni de grammaire. Aucune tache d'encre. Des lettres joliment formées. Exactement ce que l'on pouvait attendre d'une petite veuve terne, songea-l-il méchamment.

Un instant... Là, il y avait une faute! Ouf.

— Ici, fit-il en tapotant la ligne à incriminer, il fallait écrire «compost» et non «compose».

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" Le comte coupa vigoureusement un morceau de rognon.

- Cela ne m'ennuie pas que cet animal reste sans nom.

- Vous n'avez pas eu de chiens étant enfant ?

- Moi ?

Il ne l'aurait pas regardée avec davantage de stupéfaction si elle lui avait demandé: "Aviez-vous deux têtes étant petit ? "

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— J'ai gagné, remarqua celui-ci.

— Je te l'accorde, mais pas vraiment selon les règles de l'art, loin s'en faut, objecta Iddesleigh.

— Tu aurais préféré que je perde?

— Bien sûr que non. Mais dans un monde bien fait, la victoire ne devrait survenir qu'à l'issue d'un duel selon les règles.

— Nous ne vivons pas dans un monde bien fait. Dieu merci !

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— Pour l'amour de Dieu ! cria Edward.

— Chut... Il va t'entendre, souffla Anna.

Ils assistaient à la conférence de sir Lazarus Lillipin. Le sujet en était la récolte des rutabagas et des betteraves fourragères. Edward ne partageait aucun des points de vue de l'orateur et ne se privait pas pour émettre son désaccord à haute voix, ni d'ailleurs ce qu’il pensait de ce pauvre Lillipin.

— Mais non ! riposta-t-il. Il est sourd comme un pot

— Les autres ne le sont pas. Edward.

— Je l'espère bien !

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Un cheval qui galope à bride abattue, un chemin de terre boueux et une femme à pied au détour d'un virage ne font jamais une bonne combinaison. Même dans les circonstances les plus favorables, les chances d'une rencontre en douceur sont dramatiquement faibles. Ajouté à cela un chien - un très gros chien -, et, ainsi que le pensa Anna Wren en un éclair, le désastre est inévitable.

À la vue de cette dernière, ledit cheval fit un brusque écart. Le mastiff qui courait à ses côtés l'imita, se retrouvant sous ses naseaux. L'étalon se cabra, ses sabots battirent l'air et, de manière prévisible, le cavalier fut désarçonné. Membres emmêlés, il perdit cravache et tricorne et réalisa un spectaculaire vol plané avant de s'écraser sur le sol, projetant sur Anna un geyser d'eau sale.

Cheval, homme, femme et chien s'immobilisèrent.

« Quel idiot ! » faillit crier Anna, qui s'en garda cependant. Une respectable veuve d'un certain âge, en l'occurrence trente et un ans, ne lançait pas d'épithètes injurieuses aux messieurs.

— J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal. dit-elle à la place en affichant un sourire crispé. Puis-je vous aider à vous relever?

Le cavalier trempé ne lui rendit pas son sourire.

— Que diable fichiez-vous au beau milieu du chemin? rétorqua-t-il.

Il réussit à s'extraire de la flaque de boue, puis riva sur Anna ce genre de regard courroucé typique des hommes qui se sont comportés stupidement mais incapables de l'admettre, jouent les importants.

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"- Quelle femme saine d'esprit accepterait d'épouser un homme avec votre physique? murmura-t-elle.

- En quoi est-ce un problème?

- Vous êtes par trop séduisant. Les autres femmes vont flirter avec vous et tenter d'attirer votre attention.

- Elles le font déjà, admit-il ingénument. Je n'y fais même plus attention.

- Moi, j'y ferai attention, et je détesterai cela. Et cela risque d'être terriblement ennuyeux d'avoir jour après jour une personne aussi parfaite sous les yeux. Je vais prier pour que vous preniez du ventre ou que vous perdiez quelques dents - cela dit, je suis sûre que vous seriez encore magnifique.

Il rit de bon coeur.

- Je vais peut-être perdre mes cheveux.

- Y a t-il des chauves dans votre famille?

- Pas que je sache.

- Alors ne me donnez pas de faux espoirs, s'il vous plaît."

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Inutile de chercher à me prouver à quel point vous êtes viril en attrapant une vilaine fièvre.

Ainsi, vous me trouvez viril, madame Wren ? Il souriait comme un petit garçon!

Je commençais à croire que je m'étais battu avec une brebis puante en pure perte, ajouta-t-il.

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