Les Trous de conjugaison

Des trous de conjugaison je ne sais pas mais des trous bien comblés d'humour, de chaleur humaine et de vie, oui. 110 pages qui transforment la grisaille en de petites éclaircies. Des méditations sur la vie en général sur ce qu'elle a de bien et de beau ou de triste et d'injuste. Des portraits vivants, reflets de notre société. Beaucoup d'humour, de dynamisme dans la façon de raconter. Le sujet paraissait a priori ordinaire mais j'ai souri à chaque page, j'étais bien en compagnie des trois dingues de copines et tous ceux qui gravitent autour d'elles.

Rien de guindé dans l'écriture, au contraire, tout est simplement dit, imagé, cru souvent, coloré, comme une boule de billard qui en percute une autre pour délivrer le message que la vie est bien courte et qu'il faut savoir en profiter.

C'est l'histoire de Trinité Bréti qui vient d'hériter d'une maison qui appartenait à une cousine de sa mère. Chez le notaire, elle signe un tas de papiers et c'est clair que ça commence à la gonfler royal, mais ce n'est pas tous les jours qu'on hérite d'une maison en Normandie. Reste à annoncer la nouvelle de son départ à ses deux copines, ses complices aussi folles qu'elle. Entre une communiste syndicaliste, une catholique fantasque et une révoltée qui ne supporte pas les uniformes, c'est ambiance de chez ambiance, pire que trois ados. Trois grandes gueules, trois folles furieuses qui ont un cœur gros comme ça, qui s'entourent de bons vivants et qui se sentent utiles en aidant des gens dans le besoin.