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Quand une femme marche, quand elle parle, quand elle rit, quand elle tourne la tête, quand elle fait un geste de la main, alors, oui, elle est individualisée, alors, oui, elle a une personnalité. Mais, au moment où elle sacrifie à la religion du bain de soleil, elle n'en a plus.
Afficher en entier- Lorsque j'étais jeune - et cela, mademoiselle, ne date pas d'hier - il y avait un jeu qui s'appelait : "qui aimeriez-vous être?" Les jeunes filles avaient des albums où on écrivait la réponse. Ils étaient reliés de cuir bleu et les tranches en étaient dorées. La réponse? Croyez-moi, ce n'était pas facile d'en trouver une.
- Oh, ça ne m'étonne pas. Ce serait d'ailleurs plutôt risqué. Qui aurait envie de se retrouver dans la peau de Mussolini ou de la princesse Elisabeth? Quant à ses amis, on les connaît trop. Je me souviens d'avoir rencontré un jour un couple charmant. Ils étaient si courtois, si attentionnés l'un envers l'autre et paraissaient s'entendre si bien après des années de mariage que j'ai envié cette femme. J'aurais volontiers pris sa place. Et puis j'ai appris que, dans l'intimité, ils ne s'adressaient plus la parole depuis onze ans.
Afficher en entierOh, mon chéri, vivre à la campagne avec toi, c’est ce dont j’avais toujours rêvé. Et voilà qu’enfin, enfin… mon rêve devient réalité.
Afficher en entier— Saperlipopette ! Serait- ce possible ? Il se releva et regarda tout autour de lui avec sur le visage une expression nouvelle. Une expression grave, presque sévère. À gauche de la cheminée, il y avait une étagère avec une rangée de livres. Il s ’ approcha et lut les titres : une Bible, un exemplaire fatigué du théâtre de Shakespeare, L e Mariage de William Ashe de madame Humphry Ward, La Jeune Belle- Mère de Charlotte Yonge, Le Gars du Shropshire , Meurtre dans la Cathédrale d ’ Eliot, Sainte Jeanne de Bernard Shaw, Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell et La Chambre ardente de John Dickson Carr. Il prit deux de ces livres, La Jeune Belle- Mère et William Ashe , et examina le tampon à demi effacé sur la page de garde. En les remettant en place, il aperçut, caché derrière les autres, un petit volume relié de cuir marron. Il le prit et l ’ ouvrit. — J ’ avais donc raison, se congratula- t- il en hochant lentement la tête. Oui, j ’ avais raison. Mais pour l ’ autre… est- ce possible ? Non, sûrement pas, à moins que…
Afficher en entierC’est romantique, oui acquiesça Poirot. C’est paisible. La mer est bleue. Le soleil brille. Mais vous oubliez, miss Brewster, que le mal est partout sous le soleil.
Afficher en entierPoirot protesta avec énergie : "Ce n'est pas mon avis! Il leur manque le mystère! Je suis peut être de la vieille école, parce que je suis vieux, mais de mon temps, c'était autre chose! Une cheville aperçue dans le bouillonnement d'une jupe, le galbe aimable d'une cuisse deviné sous la robe, un genou entrevu dans le froufrou de dessous enrubannés...
- Vous êtes terriblement dévergondé, fit observer le major en riant.
- En tous cas,déclara Miss Brewster, nous nous habillons de façon rationnelle. C'est beaucoup mieux
-C'est incontestable, décida Mme Gardener. voyez vous Monsieur Poirot, les jeunes gens d'aujourd'hui mènent une vie libre et saine. on ne sépare plus les filles des garçons, ils jouent ensemble, et ...
Elle rougit légèrement, embarrassée, car elle avait de la pudeur.
Et, reprit-elle, après une courte hésitation, ça ne leur donne pas de mauvaises idées...
- C'est bien ce que je dit, fit Poirot. C'est lamentable
- Lamentable ?
Mme Gardener était choquée, Mais Poirot demeurait imperturbable.
"Mais oui, lamentable! Vous avez tué le mystère, vous avez tué le romanesque. "
Afficher en entier— [...] Sans compter l’autre, là, avec sa moustache. Ah, il me fait tordre, celui-là, avec sa moustache ! Il doit être coiffeur, non, ou quelque chose dans ce goût là ?
— Oh non, c’est un détective privé.
La voiture fit une nouvelle embardée vers le fossé :
— Un détective privé ? Vous voulez dire qu’il est ici sous un déguisement ?
Christine eut un petit sourire :
— Non, non, c’est vraiment son allure naturelle. C’est Hercule Poirot. Vous en avez sûrement entendu parler.
Afficher en entierLa femme peut être le recours et l’inspiration de l’homme. Elle peut aussi être sa ruine. Elle peut le rabaisser au rang de la bête.
Afficher en entier" - Voudriez-vous, en toute franchise, me dire ce que vous pensez de feu Mme Marshall?"
Très surpris, l'Américain, avant de répondre, jeta alentour quelques regards prudents. Il dit ensuite, dans un murmure à peine audible :
- J'ai entendu raconter sur elle beaucoup de choses. Des ragots, colportés principalement par des femmes. Mais, si vous voulez mon avis, mon opinion sincère, c'est que cette femme là était surtout une sotte... "
Afficher en entierVous avez tué le mystère, vous avez tué le romanesque. Aujourd'hui, tout est "standard", même l'amour... Et tous ces corps exposés me font songer à la Morgue.
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