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Extrait

Extrait ajouté par JulyAna 2015-09-04T14:11:20+02:00

Ethan avança d’un pas, puis d’un autre, jusqu’à ce que je recule pour l’éviter et qu’il m’accule contre le mur du salon. Je sentis la surface lisse et froide du plâtre peint dans mon dos.

J’étais coincée.

Il appuya ses mains contre le mur, m’emprisonnant entre ses bras.

— Tu veux être punie, Initiée ?

Je le dévisageai, et le désir s’embrasa dans mon ventre.

— Pas particulièrement.

Menteuse.

Ses yeux sondèrent les miens.

— Alors pourquoi t’entêtes-tu à me provoquer ?

Son regard était trop insistant et je détournai la tête, essayant de ravaler mon excitation, mal à l’aise et consciente que je ne pouvais reporter la responsabilité de mes actes et de mon intérêt sur la vampire qui couvait en moi. Sur la transformation génétique. Elle et moi ne formions qu’une seule personne.

Même esprit, même gènes, même attirance involontaire mais indéniable envers Ethan Sullivan.

Je me saisis de ce faible déni et m’y accrochai comme à un gilet de sauvetage. Je rêvais, en cette seconde, de m’enfuir, de recommencer une nouvelle vie sous un autre nom, dans une nouvelle ville, où je n’aurais pas envie de perdre mes doigts dans ses cheveux et de coller ma bouche à la sienne jusqu’à ce qu’il capitule et me prenne contre le mur blanc et froid, s’introduise en moi pour apaiser ce désir et calmer ce frisson.

— Je ne vous provoquais pas, déclarai-je avec sincérité.

Il resta immobile un instant puis baissa la tête, ses lèvres encore plus proches des miennes.

— Tu avais envie de moi, tout à l’heure.

Cette fois, sa voix était calme. Ses paroles ne véhiculaient pas le défi d’un Maître vampire mais la prière d’un garçon, d’un homme : N’est-ce pas, Merit ? Tu avais bien envie de moi ?

Je m’obligeai à être honnête, mais je ne parvins pas à parler. Je laissai le silence exprimer les mots que je n’arrivais pas à prononcer : J’ai envie de toi. Malgré moi, malgré ce que tu es, j’ai envie de toi.

— Merit ?

— Je ne peux pas.

Il pencha sa tête de sorte que ses lèvres frôlaient les miennes, son souffle sur ma joue.

— Laisse-toi aller.

Je levai les yeux pour rencontrer les siens, qui étaient du vert profond et sombre de la forêt vierge, des monstres anciens et inconnaissables se cachant dans les profondeurs des bois.

— Je ne vous plais même pas.

Il eut un sourire un peu malveillant.

— Il ne semble pas que ça ait grande importance.

Une gifle ne m’aurait pas sortie plus efficacement de la transe où je me trouvais. Je m’extirpai de la prison de ses bras tendus et m’éloignai.

— Je vois.

— Ça ne me réjouit pas non plus.

— Oui, je comprends que vous ne soyez pas attiré par moi, que vous pensiez que je ne suis pas digne de vous, mais merci de me le faire remarquer. Et au cas où vous ne vous en seriez pas rendu compte, ça ne m’amuse pas plus que vous. Je ne veux pas vous apprécier et je ne veux certainement pas être avec quelqu’un que je dégoûte. Je ne veux pas être… désirée à contrecœur.

Il s’avança vers moi avec la grâce d’une panthère. Il était tout aussi dangereux qu’un félin.

— Alors que veux-tu que je te dise ? (Sa voix était grave, sourde de pouvoir.) Que je désirais que tu goûtes mon sang ? Que, même si tu es obstinée, sarcastique, incapable de prendre mon autorité au sérieux, et manifestement irrespectueuse, j’ai envie de toi ? Tu crois que c’est ce que je choisirais ?

On y revenait, à la liste de mes défauts. Les raisons pour lesquelles il n’aurait pas dû se sentir attiré par moi. Les raisons pour lesquelles il détestait l’alchimie qui, contre nos volontés respectives :, brûlait entre nous.

— Je ne veux rien de vous, dis-je d’une voix calme, bizarrement lointaine.

— Menteuse, m’accusa-t-il en posant sa bouche sur la mienne.

Il m’embrassa et le circuit électrique se ferma de nouveau.

Ses lèvres étaient douces et chaudes, elles imploraient une réaction, me défiaient de le rejoindre et de céder, même brièvement, à l’alchimie. Mes membres se relâchèrent, mon corps me mettant au défi de me noyer dans cette sensation, de m’en délecter. Mais j’avais déjà joué avec le feu quand je lui avais sauté dessus pour – presque – boire le sang de ses veines.

Cela avait suffi. C’était même déjà trop. Je gardai donc mes lèvres closes et tentai de tourner la tête.

— Merit, murmura-t-il. Détends-toi.

Il glissa les doigts le long de ma mâchoire avant de les nouer dans mes cheveux, et me releva le menton de ses pouces. Il s’approcha encore, nos corps se frôlaient.

Puis il m’embrassa de nouveau, me caressant les joues tandis que ses lèvres exploraient les miennes. Son baiser n’était pas impérieux mais tendre, apaisant. Quand sa langue se glissa entre mes lèvres et effleura la mienne, le frisson électrique remonta le long de ma colonne vertébrale et je cédai.

Hésitante au début – et me promettant qu’après cela je ne le toucherais plus jamais –, je lui rendis son baiser. Je l’embrassai et accueillis la langue qu’il m’offrait, répondant à ses mordillements et ses morsures avec la même fougue.

J’étais incapable de m’en empêcher. Je ne pouvais pas ne pas l’embrasser. Il sentait tellement bon et son baiser était si délicieux. C’était le paradis, un phare lumineux dans les ténèbres surnaturelles qui m’entouraient. Mais la magie n’avait rien à voir avec ça. C’était plus élémentaire, beaucoup plus puissant. C’était de l’envie, du désir à l’état brut.

Mais je ne pouvais me permettre de vouloir à ce point quelqu’un qui ne me désirait pas. Pas vraiment.

Je posai donc une main sur son torse, et sentis le battement sourd de son cœur sous le fin coton de sa chemise avant de le repousser.

— Arrête.

Il recula de deux pas hésitants. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait alors qu’il haletait.

—C’était une erreur, dis-je. Cela n’aurait pas dû se produire.

Il s’humecta les lèvres puis se passa la main sur la mâchoire.

—Non ?

— Non.

Silence, puis :

— Je pourrais t’offrir davantage.

Je clignai des yeux avant d’affronter son regard.

—Quoi ?

— Le pouvoir, le prestige, les récompenses. Il te suffit de n’être disponible que pour moi.

Mes lèvres s’entrouvrirent, les mots me faisant momentanément défaut. Le choc était tellement écrasant.

— Tu es en train de me proposer de devenir ta maîtresse ?

Il marqua une pause et j’eus l’impression qu’il se demandait lui aussi si c’était bien ce qu’il venait de suggérer. Il soupesait probablement les avantages et les inconvénients, et décidait si le fait de satisfaire son excitation valait réellement tous les problèmes que je pouvais provoquer. Un rougissement teinta ses pommettes sculptées.

— Oui.

—Oh, mon Dieu.

Je baissai les yeux, une main sur mon ventre, me demandant comment cette nuit avait bien pu devenir tout à coup si étrange.

—Oh, mon Dieu.

— Est-ce que ça veut dire oui ?

Je relevai la tête et décelai un éclair de panique sur son visage.

—Non, Ethan. Mon Dieu, surtout pas.

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