Extraits

Il me fallut une minute pour répondre.

-De tout ce qu'on a vu ce soir, c'est ça qui te choque? Qu'il ait épousé une jeunette? Ai-je besoin de te rappeler que tu as presque quatre cents ans de plus que moi?

-C'est différent.

-Différent en quoi?

-Physiquement, on ne me donne pas plus de trente ans.

Sa logique me sidérait.

-Ça doit être ton pénis qui parle.

-Pardon? s'offusqua Ethan tandis que Brody ricanait sur le siège de devant.

-L'un de tes cerveaux est bien plus intelligent que l'autre. Cela dit, elle est très belle, je te l'accorde.

-Ça n'a rien à voir, soupira Ethan.

-Pour ton cerveaux d'en haut, non, concédai-je. Mais encore une fois...

-Inutile de te répéter, m'interrompit Ethan en levant la main.

-Quand j'aurai quatre cents ans, est-ce que je pourrais sortir avec un jeune de vingt-cinq?

Ethan étrécit les yeux.

-Si tu sors avec un autre homme que moi à n'importe quel stade de ton existence que j'espère longue et prospère, nous aurons tous les deux des ennuis.

-Là, c'est le pénis qui parle, intervint Brody à point nommé.

J'étais tout à fait d'accord avec lui.

-Si je comprends bien,en théorie,tu aurais pu désavouer Dark Sullivan ?

Elle avait prononcé centre question,ainsi que le surnom qu'elle avait attribué à Ethan,sans réfléchir.Elle marmonna un juron et ferma les yeux très fort.

-Merde !

Ethan se redressa et tourna le regard vers moi .

-Dark Sullivan ?

Grimaçant intérieurement,j'optai pour la défense.

-Tu es si séduisant.

-Merit.

-Et vraiment grand.Personne ne t'a jamais dit que tu ressemble à David Beckham ?

-Mérit !

Impossible d'y échapper plus longtemps.

-Nous avons inventé ce surnom avant de te connaître vraiment.En toute honnêteté,à l'époque,on ne t'aimait pas du tout.(j'affichai un grand sourire)Mais maintenant on t'aime beaucoup .

-Beaucoup,confirma Mallory

[...]

(Ethan parle maintenant dans la tête de Merit)

-Dark Sullivan ?

-Tu ne m'aimais pas non plus lui rappelai-je Je parie que toi aussi,tu m'avais donné un surnom pourri(Comme il ne répondait pas immédiatement,je lui lançe un regard perçant) Ethan Sullivan,tu m'avait donné un surnom.

-En toute honnêteté,à l'époque,on ne t'aimait pas du tout,rétorqua-t-il en me singeant .

-Tu vas me dire ce que c'était, oui ou non ?

-Non.Je n'ai aucune envie de dormir par terre.

Il affichait un sourire déterminé,mais j'étais immortelle.

Je lui ferait cracher le morceau tôt ou tard.

-Tu n'as jamais l'impression de rater la moitié de la conversation,quand on viens ici ?lança Mallory à Catcher

-Tant qu'ils gardent pour eux ce qui conserne le sexe,ça me va.

-Je crois que nous en sommes plutôt à Ethan 4.0. souligna Catcher. Humain, vampire, vampire ressuscité, membre de l'AMA.

Ethan émit un grommellement, sans pour autant contester ces propos.

-Je préfère le voir comme une promotion, répliqua-t-il.

-Tu as eu une augmentation de salaire? s'enquit Catcher.

-Dans un sens. Je devrais presque être en mesure d'offrir à Merit le style de cuisine auquel elle aimerait bien s'habituer.

-C'est toi qui as des goûts de luxe, ici, protestai-je en désignant la bouteille de vin. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir combien elle a coûté.

Ethan ouvrit la bouche, puis la referma.

-Mieux vaut que tu ne le saches pas.

-Et voilà.

-Un vampire ne peut pas se contenter d'italiens au bœuf et de Mallocakes.

-Tout le monde n'est pas aussi snob que toi.

-Je ne suis pas snob, répliqua Ethan d'un ton impérieux. Je suis difficile. Ce qui est un compliment pour toi.

-Il faut reconnaître qu'il t'a choisie après quatre cents ans passé à palper dans les étalages. lança Catcher, ce qui lui valut un coup de coude de Mallory.

Il eut beau grogner, il souriait quand il s'allongea sur la couverture, les mains derrière la tête.

-A t'entendre, on croirait qu'Ethan l'a trouvée sur un marché, le rabroua Mallory.

-Pour ça, il aurait fallu que Merit s'intéresse au fruits et légumes, rétorqua Ethan ne me considérant d'un air moqueur. Est-ce que tu saurais faire la différence entre de la rhubarbe et de la rutabaga?

-Oui, mais uniquement parce que ma grand-mère faisait la meilleur tarte fraise-rhubarbe de tout les temps.

-Je ne suis pas certain que ça compte.

-Oh que si! ça compte, affirmai-je. Sa tarte était délicieuse. J'ai les babines très sûres en matière de cuisine.

-Ma vampire aux babines très sûres a du sucre sur la bouche, répliqua Ethan en se penchant pour passer son pouce sur mes lèvres, juste assez lentement pour m'échauffer le sang.

-Prenez une chambre, ronchonna Catcher.

-Ma vampire aux babines très sûres a du sucre sur la bouche, répliqua Ethan en se penchant pour passer son pouce sur mes lèvres, juste assez lentement pour m'échauffer le sang.

-Prenez une chambre, ronchonna Catcher.

(...)

-Tu sais combien de fois je t'ai vu à poil ? Mallory et toi considériez la maison entière comme votre baisodrome personnel.

Mallory et moi avions naguère été colocataires, avant que Catcher emménage dans la maison de grès brun que nous partagions et que je parte m'installer à Cadogan pour échapper à sa nudité.

-Ton... (je désignais la partie basse de son anatomie d'un geste de la main) matériel a touché à peu près tout ce qu'il y avait dans la maison.

-Mon corps est un vrai pays des merveilles, se contenta-t-il de répondre.

-Si tu veux, mais Merit n'est pas ton Alice, intervint Ethan. Je te serais reconnaissant de garder ton matériel à distance.

-Je n'ai jamais envisagé le contraire, assura-t-il.

-La prochaine fois que tu la touches ou que tu t'approches d'elle, je t'étripe de mes mains, Maître ou pas, asséna Ethan.

-Ca fait sept minutes que tu lorgnes le dernier biscuit au citron.

Je me tournai vers Ethan et lui lançai un regard noir.

-Ce n'est pas vrai.

-Sept minutes et quarante-trois secondes exactement, renchérit Catcher en consultant sa montre. Je te l'aurais volontiers fait passer, mais j'ai trop peur de perdre un doigt.

Ethan fit un pas en avant, puis un deuxième.

- Je suis... sans voix. Tu es absolument magnifique. Sculpturale. Exotique. Romantique. Je ne veux pas dire que tu n'est pas jolie d'habitude, mais là, c'est...

-...différent, terminais-je avec un sourire.

- Oui. Différent. (Il attrapa une mèche de cheveux qu'il enroula autour de son doigt.) Une autre facette de ma dévouée Sentinelle.

— Alors, je resterai avec toi.

— Tu as une Maison à gérer. Et un gouvernement à établir. Tu es un père fondateur vampire. Tu n’as pas le temps de faire du baby-sitting.

Un éclair passa dans ses yeux.

— Tu es ma future femme et la mère de mon futur enfant. Je compte bien te protéger contre toute créature, morte ou vivante, comme je l’ai promis en renouvelant mon serment envers cette Maison.

L’évocation de notre mariage et de notre enfant à venir ne fit qu’ajouter à la gravité de l’instant. Gabriel Keene, le Meneur de la Meute de Jeff, avait prédit que nous aurions un enfant. Étant donné qu’aucun vampire n’en avait jamais eu, cette prophétie représentait un enjeu majeur.

— Je ne veux pas lui faciliter la tâche, affirmai-je. Si tu restes avec moi, il aura plus de chances de s’attaquer à toi.

— Est-ce que je te semble du genre à laisser les autres prendre les coups à ma place ?

-Tu es la créature la plus désirable que j'aie jamais vue.

-Tu ne vois pas ce que je vois, répliquai-je.

— Ça doit être la pire soirée en amoureux que j’aie jamais passée, plaisantai-je tandis que les policiers nous escortaient en silence à l’extérieur de la maison.

— Oh ! j’en doute, rétorqua Ethan derrière moi.

— Ce n’est pas très flatteur, Sullivan.

— Je n’avais pas l’intention de t’insulter, toi, mais les garçons avec qui tu es sortie. S’ils avaient été assez malins pour te conquérir, ils l’auraient fait. Mais vu que tu es là avec moi…

— Arrête-toi tout de suite, tu t’enfonces.