Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 943
Membres
1 008 984

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

-Menteuse, chuchota-t-il sans malice. Ma belle petite menteuse. En ce moment comme j'aimerais toujours humain.

Congelée sur place, elle observa ses lèvres se rapprocher. Elles touchèrent les siennes, apparemment sans précipitations, presque comme s'il lui laissait du temps pour se retirer. Et pourtant, elle ne pouvait échapper à cette envie croissante qui montait en elle, même si elle refusait de se l'admettre. Elle voulait encore sentir ses lèvres.

Afficher en entier

La bouche du gardien s'approcha de son oreille.

- C'est toi que je préfère regarder. Tu as plus d'esprit que toutes les autres rassemblées. ça rend tout cela plus passionnant. T'ai-je dit à quel point ça m'excite?

De dégoût, un frisson glacial courut le long de sa colonne vertébrale.

-Je dois toujours me masturber juste après, ajouta-t-il.

Ursula ferma les yeux et refoula la bile qui lui montait en réaction à ces paroles.

Afficher en entier

Ta veste, dit-elle. Enlève-la. Enlève tout.

Oliver sauta du lit et se débarrassa de ses vêtements. Elle n'avait jamais vu quiconque se déshabiller à une telle vitesse et avec une telle grâce. Lorsqu'il se tint devant elle uniquement pourvu de son boxer, elle se lécha les lèvres, et ses yeux se dirigèrent vers l'impressionnant contour de son membre.

La tête proéminente de l’érection dépassait de la ceinture du sous vêtement. Celle ci était trop grande pour être contenue par le tissu, lequel s'étendait trop peu pour réellement dissimuler quoi que ce soit .

-J'aime la façon dont tu me regardes, affirma-t-il.

-Comment est-ce que je te regarde?

Il grogna doucement.

-Affamée.

Afficher en entier

- Te souviens-tu de notre baiser ?

Il n’attendit pas la réponse, quoiqu’Ursula n’eût pas la force de lui en donner une.

- Quand je ferme les yeux, je peux encore sentir tes lèvres sur les miennes, poursuivit-il.

Elle inspira, et le soulèvement subséquent de sa poitrine amena ses tétons à se frotter contre le torse dur du jeune homme. Les yeux d’Oliver s’écarquillèrent immédiatement avant qu’il n’y répondît en pressant davantage son corps contre celui d’Ursula.

- Et je me souviens de ce que tu m’as proposé.

La jeune femme retrouva finalement sa voix.

- Je ne coucherai jamais avec un vampire !

Il baissa si rapidement les paupières qu’elle ne put voir comment il réagissait à ses paroles.

- Je l’avais compris. Mais, dis-moi, si j’avais été humain, aurais-tu couché avec moi ?

Surprise par cette question audacieuse, elle émit un soupir.

- Ce n’est pas une

- Réponds juste à la question, l’interrompit-il. Si nous nous étions rencontrés en d’autres circonstances et, si j’avais toujours été humain, aurais-tu fait plus que m’embrasser ? Serais-tu allée au lit avec moi ?

Elle détourna la tête pour échapper à ses yeux perçants, mais la main d’Oliver sur son menton la força de nouveau à le regarder.

Aurait-elle couché avec lui ? Ursula étudia les beaux traits du jeune homme, son menton proéminent, son grand nez et ses épais sourcils. Elle essaya de ne pas regarder ses lèvres, mais il était difficile de les éviter. Oui, s’ils s’étaient rencontrés sur un campus universitaire ou s’ils avaient été présentés lors d’une fête, elle serait sortie avec lui, l’aurait ramené dans sa chambre à la résidence et l’aurait dépouillé de ses vêtements. Mais cela ne s’était pas passé comme ça.

Elle oscilla la tête.

- Non !

- Menteuse, chuchota-t-il sans malice. Ma belle petite menteuse. En ce moment, comme j’aimerais toujours être humain.

Afficher en entier

- Je n’ai pas eu le moindre orgasme depuis qu’ils m’ont capturée, il y a trois ans.

Suite à cet aveu, elle l’entendit brusquement expirer.

- Oh mon dieu !

Elle sentit la chaleur se répandre sur ses joues.

- Mais tu es si passionnée.

Il lui prit la main, et ce geste amena Ursula à le regarder.

- J’aimerais pouvoir rattraper ça, ajouta-t-il.

Immédiatement, il sembla réaliser ce qu’il avait dit et poursuivit.

- Oh Dieu, non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais dire…

Elle savait exactement ce qu’il voulait dire. Cela aurait dû l’inciter à reculer et, pourtant, il n’en fut rien. Quoiqu’Oliver fût un vampire, au cours des dernières heures, elle avait vu une autre face de lui. Il s’intéressait. Il avait écouté et avait mis son incrédulité de côté. Il avait fait l’effort de l’aider. Et il s’était comporté d’une manière purement et simplement sensible lorsqu’elle avait eu peur de pénétrer dans son ancienne cellule. Comme s’il pouvait sentir ce qu’elle ressentait. Était-ce si mal de vouloir se pencher contre lui en guise de soutien ? Pour un peu de chaleur ?

- Peut-être que tu peux…

La voix d’Ursula trembla légèrement, lorsqu’elle continua.

- … je meurs d’envie d’être touchée.

Touchée par lui. Par le vampire qui l’avait sauvée. Oliver tendit la main vers elle et enroba sa joue.

- Tu veux que je te touche ?

Ursula ferma les yeux et s’appuya contre la paume de sa main.

- Serait-ce une telle contrainte ?

Elle le sentit secouer la tête.

- Tu penses vraiment que je suis mignon, je veux dire, pour un vampire ?

Elle ouvrit les yeux et lui sourit. Mignon ? Cela ne pouvait décrire ce qu’elle ressentait.

- Mignon n’était peut-être pas le bon mot.

- Quel est le bon mot, alors ? demanda-t-il en se rapprochant de quelques centimètres.

Ursula baissa le regard sur ses lèvres entrouvertes.

- Que ferais-tu si je disais que je te trouve… sexy ?

Oliver gémit.

- Es-tu en train de jouer avec moi, Ursula ? Parce que, si c’est le cas, tu devrais arrêter, ou je vais faire quelque chose qu’il se pourrait que tu ne veuilles pas que je fasse.

Elle se rapprocha de lui.

- Et qu’est-ce que ce serait ?

Afficher en entier

- Alors,il semble que je soit tombé amoureuxd'une princesse.

- Et il semble que je soit tombée amoureuse d'un vampire. il gloussa. ça feraitun grand film. "la princesse et le vampire" .je peut déja voir les affiche...

Afficher en entier

Il était en proie à son désir de sang. Il combattait cette envie irrépressible qui le contrôlait, ce besoin qui le faisait trembler comme un drogué en état de manque. Il n’avait jamais imaginé que cela aurait été si pénible, qu’il aurait été si difficile d’y résister. Pourtant, lorsqu’il était éveillé, la seule pensée du sang le consumait à chaque minute. Et même durant son sommeil, il ne rêvait qu’à des veines palpitantes, à du sang chaud toujours empreint de la force vitale de l’humain et à ses canines enfoncées dans le cou d’un être vivant. Mais le pire de tout, c’était qu’il rêvait du pouvoir que cela lui conférait, le pouvoir sur la vie et sur la mort.

Oliver se secoua violemment, afin de se débarrasser de ces pensées. Mais, comme la plupart des autres nuits, il fut incapable de se délivrer de cette envie, de cet insatiable appétit. Quinn, son père créateur, lui avait dit que cela s’atténuerait avec le temps mais, bien qu’il eût été transformé deux mois auparavant, il se sentait tout aussi avide de sang frais que lors de la première nuit suivant sa renaissance.

Tout en se faufilant dans son long manteau noir, il fourra un mouchoir propre dans sa poche et jeta un œil par-dessus son épaule. Il n’avait jamais vécu aussi confortablement que maintenant. Et ceci, il le devait à son père créateur. Après avoir fait l’acquisition d’une grande maison sur Russian Hill, un quartier de San Francisco qui empestait le vieil argent, Quinn et son épouse, Rose, lui avaient demandé d’emménager avec eux.

S’il avait eu son mot à dire, il aurait choisi le jeune et dynamique secteur au sud de Market Street. Au cours des deux derniers mois, ce quartier était devenu son terrain de chasse. Lorsqu’il voulait se nourrir, il y recherchait une victime opportune parmi les fêtards. Ou encore dans la Mission. Mais, souvent, il n’avait même pas besoin de se déplacer aussi loin.

À ces occasions, lorsqu’il laissait sa soif s’intensifier, lorsqu’il retardait le moment de se nourrir pour prouver qu’il était plus fort que l’ennemi invisible qui se trouvait en lui, il se limitait à faire quelques pas devant la porte d’entrée avant d’attaquer un résident peu soupçonneux.

Il avait fait de son mieux pour cacher son affliction aux yeux de tous, mais ils étaient au courant. À chaque fois qu’un de ses amis ou collègues le regardait, il pouvait le voir dans ses yeux : il pensait qu’il ne tentait même pas de résister à ce besoin irrépressible de puiser le sang à même l’humain. Il pensait qu’il empruntait un itinéraire facile, alors qu’en vérité, il luttait chaque nuit contre lui-même. Personne ne distinguait cette turbulente tempête qui faisait rage en lui, les batailles féroces qu’il se livrait.

Personne ne le voyait perdre ces batailles et céder à la demande implacable du diable en lui. Lorsque cela se produisait, il était seul. Perdu. Désorienté.

Sachant qu’il ne pourrait postposer plus longuement la chasse, Oliver descendit l’escalier de la vieille demeure edwardienne à grandes enjambées. En dépit de son âge, la maison n’était pas démodée. Quinn et Rose s’étaient attelés à la pourvoir tant de meubles d’époque que de meubles contemporains et l’avaient transformée en un endroit chaleureux et accueillant. Un vrai foyer. Quelque chose qu’il n’avait jamais possédé auparavant.

À présent, rien qu’à penser qu’il agissait contre les souhaits de son créateur, il se sentait ingrat. Quinn lui avait procuré tout ce qu’il avait bien pu désirer : une maison sûre, le soutien émotionnel, une famille. Après sa transformation, il avait changé d’activité au sein de Scanguards, société pour laquelle il avait travaillé en tant qu’assistant personnel du propriétaire pendant plusieurs années. Et ce changement lui profitait : quoiqu’il eût adoré travailler directement au service de Samson, le puissant vampire empreint de moralité qui avait fait de Scanguards une compagnie chargée de la sécurité à échelle nationale, Oliver préférait son nouveau job de garde du corps.

Même s’il avait déjà suivi cette formation au sein de la compagnie lorsqu’il était encore humain, il avait presque dû tout recommencer car, en tant que vampire, il avait été placé dans une unité totalement différente, laquelle était en charge des missions les plus dangereuses. Il s’y épanouissait, en aimait chaque seconde. Ce qui rendait sa culpabilité encore plus dure à supporter. Comment pourrait-il jamais devenir un aussi bon garde du corps que ses collègues s’il ne pouvait même pas contrôler ses propres envies ? Comment pourrait-il battre un ennemi s’il ne pouvait même pas maîtriser le démon qui le contrôlait de l’intérieur ?

Il se dégoûtait. Il bifurqua au pied de l’escalier et observa longuement le couloir qui menait à la cuisine. Là, un garde-manger rempli de sang en bouteille l’y attendait. Chaque groupe sanguin imaginable y était stocké, même le plus cher d’entre eux de par son extraordinaire douceur : le 0 négatif. Il serait si aisé d’entrer dans la cuisine, d’ouvrir le placard et de prendre une bouteille de ce sang offert que Scanguards se procurait par l’intermédiaire d’une société factice de fournitures médicales créée par Samson, des années auparavant. Si facile de simplement dévisser le bouchon et d’en prendre une gorgée. Mais la perspective de se gaver du groupe sanguin le plus savoureux ne parvenait même pas à réprimer son irrésistible envie de chasser.

Il préférait plutôt enfoncer ses canines dans le cou d’un sans-abri, boire du sang qui avait un goût aussi putride que l’odeur de cette personne, car tout ceci n’avait rien à voir avec le goût du sang, mais bien avec la sensation que cela lui procurait. Il se sentait plus fort, plus puissant, invincible. De toute sa vie, il ne s’était jamais mieux senti qu’après s’être nourri à même une personne vivante. Car le sang qui provenait directement de la veine était toujours empreint de la force vitale de l’humain, le rendant, dès lors, plus puissant. Il agissait comme une drogue sur lui, le défonçait incroyablement plus que tout ce qu’il avait pu expérimenter par le passé, lorsqu’en tant qu’humain, il avait goûté aux stupéfiants. À présent, le sang provenant directement d’un humain en vie était sa drogue. Une drogue dangereuse dont il devrait se tenir à distance.

Il n’en connaissait que trop bien les dangers : dans sa vie antérieure, il avait pris cette mauvaise pente mais, grâce à Samson, il avait rebroussé chemin et était sorti de cet enfer vers lequel il se dirigeait. Il avait conquis les démons du passé. Et il était déterminé à le refaire. Mais, cette fois, cela semblait plus difficile.

Abandonner les sensations qui submergeaient son corps lorsqu’il se nourrissait d’un humain se révélait un exploit impossible. N’était-ce pas ce que cela signifiait d’être un vampire ? Après tout, il se nourrissait pour survivre. Avant lui, des générations de vampires avaient fait de même. Avaient-ils également dû lutter contre eux-mêmes, chaque nuit, avant de sortir chasser du sang frais ?

Car chaque nuit, de nombreux vampires se sustentaient encore à la source. La plupart des hommes au sein de Scanguards semblaient faire exception, mais cela voulait-il dire que c’était mal de sa part de vouloir quelque chose de différent ?

— Dieu, pourquoi ? jura-t-il dans sa barbe, sachant que, pour ce soir, il avait perdu la bataille.

Il fonçait vers la porte d’entrée lorsque, soudain, il entendit des pas en provenance du salon.

— Tu sors ? trancha la voix de Blake dans le silence de la maison.

Conscient que ses yeux avaient déjà viré au rouge, signe qu’il était sur le point de perdre le contrôle, Oliver ne se retourna même pas pour lui faire face, même lorsque Blake fit un pas dans le couloir. Il n’était absolument pas d’humeur à discuter avec son soi-disant demi-frère.

— À quoi ça ressemble, selon toi ?

— Regarde-moi ! le commanda Blake.

— Ne pense pas que tu es subitement devenu mon gardien, parce que Quinn et Rose t’ont demandé de garder un œil sur moi. Les deux tourtereaux étaient partis en lune de miel tardive et s’étaient rendus en Angleterre, au vieux château de Quinn. Mais, malheureusement, ils s’étaient assurés que Blake demeurât là.

— Je ne suis pas aveugle, Oliver. Je peux voir ce qui se passe.

Oliver fit un autre pas en direction de la porte.

— Ne te mêle pas de choses que tu ne comprends pas !

— Tu penses que je ne comprends pas ? Bon sang, je traîne avec des vampires depuis assez longtemps pour savoir ce qui se passe. Il sentit Blake s’approcher et se tendit. Une seconde plus tard, Blake posa une main sur son épaule. Oliver fit volte-face et, au quart de seconde, claqua Blake contre le mur le plus proche et l’y maintint.

— Tu penses que deux mois avec nous font de toi un expert ?

Oliver devait le lui concéder : même s’il pouvait écraser Blake à mains nues, le jeune humain ne se dérobait pas.

— Non, mais nous vivons ici en famille. Je serais totalement stupide si je ne voyais pas ce que tu es en train de subir.

Oliver grogna férocement.

— Je t’aimais mieux quand tu étais stupide et naïf. Avant que tu ne découvres qui nous sommes.

Indigné, Blake se vexa.

— Je n’ai jamais été stupide et naïf ! Alors, enlève tes sales pattes, car je sais que tu ne peux pas me faire de mal.

— Vraiment ? le nargua-t-il, quoiqu’il sût que Blake avait raison.

Quinn aurait sa peau. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il dût en avertir Blake.

— Quinn te punira.

— Tu penses que tu es plus proche de lui que moi ? Tu penses que, s’il le fallait vraiment, il prendrait ton parti ?

Pour dire la vérité, Oliver doutait que Quinn prît parti, tout court. Durant cette courte période durant laquelle ils avaient vécu tous les quatre, Quinn avait essayé d’être impartial et de ne pas interférer dans les discussions qu’il avait fréquemment avec Blake. Même Rose les avait ignorées, stipulant qu’il y avait juste un trop plein de testostérone dans la maison et que, dès lors, les querelles étaient inévitables.

Blake plissa les yeux.

— Je suis sa chair et son sang. Tout comme de Rose.

Oliver laissa échapper un rire amer.

— Son sang ne coule pratiquement plus dans tes veines. Tu es son putain d’arrière-petit-fils au quatrième degré ! Son sang est déjà si dilué que je ne peux même plus le sentir sur toi. Mais le sang qui coule dans les miennes, celui qui a fait de moi ce que je suis, il est encore puissant. Et il le sait. Je suis son fils—

Blake se mit soudain à rire sous cape.

— Putain ! En fait, tu es en compétition avec moi.

Oliver recula, relâchant sa prise sur Blake.

— Ce n’est pas de la compétition, quand on est pratiquement certain de l’identité du vainqueur.

— Je n’en serais pas si sûr, petit frère. Bien que tu sois un vampire, ne te crois pas plus fort que moi.

Oliver ne put s’empêcher de remettre un peu Blake à sa place avant que ce dernier ne devînt trop sûr de lui.

— Tu ne parlais pas comme ça quand je t’ai mordu.

Instantanément, le visage de Blake rougit aussi fort qu’une tomate mûre, et sa poitrine se gonfla. Oui, Oliver pouvait toujours faire démarrer cet idiot au quart de tour.

Avec plus de force qu’il ne s’en était cru capable, Blake le repoussa et se libéra. Il pressa alors son index sur la poitrine d’Oliver.

— Je te le promets, un de ces jours, tu paieras pour ça. Tes putains de canines ne s’approcheront plus jamais de moi, ou tu seras un putain d’homme mort.

Blake bougea la main cachée derrière son dos, mais Oliver l’agrippa et saisit ce que son demi-frère avait placé à l’arrière de sa ceinture.

Inspectant l’objet incriminé, il secoua la tête et agita ensuite, de manière significative, le pieu qu’il venait de subtiliser à Blake.

— Et tu n’as toujours pas compris que j’étais plus rapide que toi.

Il rangea alors le pieu dans la poche de son manteau et s’adressa de nouveau à Blake.

— Tu devrais faire attention à ce que tu amènes dans cette maison. Si Quinn et Rose découvrent jamais que tu es armé, ils auront les boules.

— Ils détiennent également des pieux dans la maison. Et d’autres armes qui peuvent tuer des vampires, se défendit Blake.

— Oui, mais ces armes sont sous clé. Comme il se doit.

— Hypocrite !

Oliver ne prit pas ombrage, ce mot n’ayant aucun effet sur lui.

— Je suggère que tu retournes à tes occupations et que tu me laisses.

— Ou alors ? le défia son demi-frère en soulevant le menton.

Stupide !

Si seulement Blake savait à quel point il était en train de le provoquer. Si seulement cet humain savait à quel point il était prêt à craquer.

— J’ai très faim, répondit Oliver, les dents serrées. Très faim. Et si tu continues à être insolent, je vais oublier ma promesse à Quinn et me nourrirai juste ici. Une fois que j’en aurai fini avec toi, tu ne t’en souviendras même pas.

Blake s’écarta d’un pas, lequel fit écho dans le couloir vide.

— Tu n’oserais pas !

Mais en dépit des mots, ses yeux démontrèrent qu’il n’était pas totalement convaincu de son affirmation. Le doute s’était immiscé dans son esprit.

— Vraiment ?

Tel qu’il se sentait en ce moment précis, Oliver aurait enfoncé ses canines dans n’importe quoi doté de battements de cœur. La stupide tentative de Blake de l’empêcher de sortir n’avait que trop exacerbé son besoin. La faim montait en flèche. Lorsque celle-ci fut à son paroxysme, Oliver sentit une douleur aux gencives. Il ne put empêcher ses canines de descendre et d’atteindre leur longueur maximale en un clin d’œil.

Un grognement féroce lui déchira la gorge.

Ses mains se transformèrent en griffes, le bout des doigts à présent pourvu de barbillons pointus capables de déchirer la gorge d’un humain en un rien de temps.

Blake recula un peu plus.

— Bordel !

— Cours, chuchota Oliver.

Mais il se destinait ce mot plutôt qu’à Blake.

— Cours, répéta-t-il.

Son corps finit par réagir. Oliver pivota sur les talons et se précipita vers la porte qui menait au garage. Il tomba plus qu’il ne courut dans les escaliers et atteignit son mini-van, tandis qu’une autre vague de douleur liée à la faim le déchira dans tout son corps.

Merde !

Il devait partir d’ici. Loin, ou il ferait du mal à Blake, et il savait qu’il ne pouvait se permettre de tomber si bas. Quoique Blake et lui ne pussent s’empêcher de se chamailler à la moindre occasion, ils formaient une famille. Et blesser Blake signifierait décevoir Quinn. En dépit de ce que tout le monde pensait quant à son incapacité à contrôler sa faim, perdre le soutien de Quinn était une chose qu’il ne souhaitait pas.

Oliver sauta dans la voiture. Lorsque le moteur brailla, il sortit en trombe du garage et dévala la rue.

Les jointures de ses doigts devinrent toutes blanches tant il serrait le volant. À nouveau, il s’en était fallu de peu. Une de ces nuits, il ne pourrait s’éloigner du bord du gouffre et accomplirait l’inévitable : tuer quelqu’un.

http://tinawritesromance.com/livres/les-desirs-doliver/

Afficher en entier

Vous pourrez lire un extrait ( en anglais ) en allant sur ce lien : http://tinawritesromance.com/excerpts/

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode