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Les Voies de l'ombre (T1 à T3)



Description ajoutée par Lily70 2012-01-21T20:32:36+01:00

Résumé

Un tueur machiavélique inflige les pires sévices aux victimes qu'il kidnappe en les menaçant de s'en prendre à leurs proches. La soif de vengeance de ses proies se retourne contre ce psychopathe, mais est-il le seul à semer la souffrance autour de lui ?

Une chose est sûre, cette palpitante trilogie des "Voies de l'ombre" n'est pas à lire quand on est seul, la nuit...

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Classement en biblio - 21 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Lilinie 2011-09-25T22:18:33+02:00

Un quart d'heure plus tard, Rufus quitte le périphérique porte de la Chapelle, éteint la sirène et se présente devant l'entrée de la gare de marchandises.

Ici s'achève la cité policée. Là commence le monde aux contours incertains de la débrouille, des laissés-pour-compte, des polytoxicomanes et de son cortège d'égarements.

En entrant dans ce lieu de quasi-non-droit, Rufus pense avoir affaire à un banal meurtre entre client et fournisseur. Ou entre deux consommateurs, ou deux fournisseurs. Ici, les combinaisons sont simples, presque invariables, dans le triangle malsain toxicosdealers-police.

Rufus longe un train de marchandises à l'arrêt sur deux cents mètres. Puis les phares de sa voiture se perdent dans la nuit, quelque part au-dessus des voies. Sur sa droite, le gyrophare d'un camion de pompiers lui indique le chemin.

Il se gare à côté du fourgon et se prépare à affronter une scène morbide. Crime à l'arme blanche, trou béant occasionné par le passage d'une balle, ou défenestration. Il enfonce le menton dans le col de sa chemise et franchit le cordon de police en donnant une petite tape sur l'épaule du planton. Il n'a pas besoin de présenter sa plaque. Certains des hommes présents appartiennent à sa brigade.

Guidé par le ruban de délimitation, Rufus traverse un baraquement délabré jonché de préservatifs usagés, puis un autre, partiellement dévasté par un incendie criminel quelques mois plus tôt.

Faut quand même avoir les couilles sérieusement accrochées pour venir se faire sucer dans un endroit pareil.

Il débouche enfin sur un terrain vague. Un hectare de jachère urbaine entouré de façades fantômes, qui ouvre une poche de nuit dans ce quartier pourtant mal éclairé. Des collègues armés de lampes torches sont déjà à pied d'œuvre.

Ce soir-là, un orage est passé sur Paris, peu avant minuit. Toutes les traces se sont évanouies dans la terre martelée par la pluie battante. Hormis une double paire d'empreintes de pas parallèles, sans doute laissées par un binôme de policiers, Rufus ne distingue rien sur le sol.

Le crime a donc eu lieu avant la fin de l'orage. Rufus ne s'est endormi qu'après, vers minuit et demi, mais il vérifiera avec la station météo la fin effective de la perturbation sur cette partie de la ville. Une déduction pas très compliquée, mais qui le rassure néanmoins sur le bon fonctionnement de son cerveau. Une demi-heure de sommeil, c'est peu. Et il n'a plus 20 ans.

— Salut Rufus ! dit une voix sur sa droite. Content de te voir.

Rufus scrute l'obscurité sans parvenir à distinguer l'arrivant. Mais la voix, il la connaît bien.

— Sergueï ! C'est toi qui as hérité de cette nuit de garde. Ma parole, tu les collectionnes !

Sergueï Obolansky s'approche de Rufus en soupirant.

— Je suis le seul légiste encore célibataire.

— Ça ne fait pas de toi un toubib corvéable à volonté.

— Hélas ! J'ai eu la faiblesse d'échanger cette garde avec un collègue. Il a trois mômes. Je n'ai pas eu le cœur de lui dire non.

Rufus hoche la tête et reprend.

— Alors, qu'est-ce qu'on a ?

— Un macab' en tenue d'Adam. Mais Cécile te dira ça mieux que moi. Elle t'a mis un quart d'heure dans la vue, mon vieux. Tu vieillis.

— C'est surtout qu'elle habite à deux pas d'ici. Mais tu as raison. Je vieillis.

— Suis-moi, c'est à l'autre bout du terrain.

Rufus emboîte le pas de Sergueï. Ils contournent un massif de buis, vestige d'une ancienne cour intérieure, puis obliquent vers la droite.

Une centaine de mètres plus loin, ils sont arrêtés par un amoncellement de blocs de béton. Rufus entend Sergueï pester dans sa langue maternelle. Il s'est trompé de chemin.

— C'est par là !

Sur leur gauche, en partie cachés par un pan de mur encore debout, d'autres faisceaux de lampes torches courent sur le sol.

— Je déteste prendre deux fois le même chemin.

Tu risques surtout d'effacer des indices, espèce de bourrique slave.

Rufus ne dit rien. Il se contente de grogner et rejoint la scène du crime. Sa montre indique 1 h 43.

Le corps nu d'un jeune homme est étendu sur le sol, face contre terre. Sa main gauche est crispée sur un gros morceau de béton. Quant à la droite, elle manque à l'appel. À la place, un moignon sanguinolent, coupé à mi-parcours de l'avant-bras, marque la silhouette au sol d'une virgule curieuse.

— J'en ai un autre ! claironne une voix féminine dans le dos de Rufus.

— Un autre quoi ? demande-t-il en se retournant.

Cécile Herzog émerge de l'obscurité et vient se planter devant Rufus. Elle tient entre son pouce et son index gantés une forme oblongue maculée de terre.

— Un doigt, enfin, ce qui en reste. Salut, Rufus. Je ne suis pas mécontente de te voir. Cette affaire n'est pas limpide. En tout cas, pas pour moi.

— Raconte.

— Un petit bonjour, peut-être ? Non, rien.

Cécile laisse traîner un silence. Elle travaille avec Rufus depuis trois ans et connaît assez bien l'homme. Avare en paroles, bon professionnel et soutien inconditionnel en cas de coup dur.

— J'ai pas dormi et j'ai cinquante piges, Cécile. Ça n'excuse rien, mais ça explique.

— Bon, reprend Cécile. La patrouille de nuit a découvert ce corps aux alentours de minuit, suite à l'appel d'un témoin. Ce chantier est interdit au public mais la porte d'accès était ouverte.

— Quelle porte ?

— Celle qui se trouve de l'autre côté.

Cécile indique, en se retournant, l'avenue derrière elle, celle qui surplombe l'autoroute.

— Tu vois de quoi je parle ?

Rufus acquiesce.

— Bref. Ils ont mis le périmètre en quarantaine et ont fait remonter l'info, poursuit Cécile. Voilà comment je vois la scène. Quand ce type est entré, il était déjà dénudé. Ne me demande pas d'où il venait, ni pourquoi il ne portait pas ses fringues, je n'en ai aucune idée. Il a dû courir jusque-là, au milieu du terrain. Ensuite, il s'est arrêté. Il y a un piétinement encore apparent dans cette zone. Et puis, il s'est remis à marcher, vers les palissades. Et là, grand mystère, quelque chose lui a arraché le bras. On a retrouvé des morceaux...

— Explosif, articule Rufus.

— Pardon ?

— C'est pas une arme. Seul un explosif peut faire ça.

— Tu me sembles bien sûr de toi.

— Continue, on verra plus tard si j'ai raison ou tort.

— C'est à peu près tout. Il n'est pas mort sur le coup. Il y a des traces de sang coagulé sur un peu plus de deux mètres.

Rufus garde le silence quelques secondes. Il scrute attentivement les alentours.

— Aucune trace de ses vêtements ?

— J'ai fouillé partout. Rien. Peut-être qu'à la lumière du jour...

— Je ne crois pas. De toute façon, ça n'a pas de sens.

— Quoi donc ?

— De se désaper au milieu de nulle part avant de se faire sauter le caisson.

— Comment ça ? Tu penses qu'il s'est fait ça tout seul ?

— C'est une façon de parler, Cécile. On n'a aucun moyen de le découvrir. Ce type est mort avant ou pendant le passage de l'orage. Regarde ! Il a les cheveux mouillés. Mais c'est bien le seul élément dont on dispose pour le moment. Quant à savoir s'il était seul...

— On sait qu'il était vivant, en tout cas.

— Ouais. Il était vivant, ou en train de mourir quand il est arrivé ici. Mais on ignore s'il était seul. Tu as interrogé le type qui a appelé le commissariat ?

— Je te l'ai fait mettre de côté. Il est dans le fourgon.

— Y'a du café ?

— Dans le sac à côté du cadavre, désigne Cécile. Il est encore bien chaud. Le café !

La bouche de Rufus se fend d'un demi-sourire. Cette plaisanterie attendue fait partie du rituel. Il se sert un gobelet fumant et revient vers sa collègue.

— Qu'est-ce qu'il foutait dans le coin à une heure pareille ?

— Tu veux un dessin ?

— Non. Je voulais dire : qu'est-ce qu'il prétend ?

— Ah, lâche Cécile avec un air entendu. Tu veux dire la version officielle du monsieur ! Les petits besoins du chien.

Rufus lève les yeux au ciel.

— Et alors ? On est en démocratie, non ? C'est un endroit idéal pour faire pisser Mirza.

— Tu plaisantes, j'espère, murmure Cécile, pas très sûre de comprendre les paroles de son collègue.

Rufus élude d'un geste.

— Le substitut n'est pas arrivé ?

— On l'attend. Il est prévenu.

— Alors ça ne sert à rien de l'attendre ensemble.

— À ton tour de rentrer dormir. La dernière fois, c'était déjà moi...

— Rentre chez toi. Ta progéniture a besoin de toi.

D'un mouvement du menton, il désigne le cadavre.

— Lui pourra patienter jusqu'à demain. À la morgue.

Cécile convient de la justesse de l'argument. Elle range ses affaires et s'éloigne avec un petit geste de la main.

Rufus termine son café en observant le travail du photographe de l'Identité judiciaire, puis il s'agenouille auprès du corps allongé.

— Corne épaisse. Ce type devait vivre pieds nus, murmure-t-il pour lui-même.

Puis il élève la voix.

— Tu as fait un cliché de ses pieds ?

— Tu en veux un ?

— Non, je disais ça pour rien. T'as une autre question idiote ?

— Merde, Rufus. Tu ne peux pas dire ça gentiment ?

Rufus plante ses yeux dans ceux de l'homme qui lui fait face. Le ton de sa voix n'a pas changé, mais un sourire passe sur son visage.

— Si. Évidemment que j'en veux un ! S'il te plaît ! Le photographe maugrée un instant, puis effectue le cliché demandé.

— Je vais voir à quoi ressemble notre promeneur de clébard. Attends-moi. J'en ai pour quelques minutes

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par melina 2012-01-14T21:10:57+01:00
Diamant

et voila, la lecture est finit. une trilogie un peu angoissante si on immagine que c'est reel, une bonne histoire qui ne s'essoufle un peu que dans la troisieme partie qui demarre d'une facon peu conprehensible mais qu'on comprend ensuite, j'etait un peu perdu sur le fait que l'histoire redemarre 13ans apres mais que les personnages principaux de la deuxieme parti n'est vieilli que d'un ans, on comprend par la suite. et on connait enfin le "grand oeuvre".

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Commentaire ajouté par melina 2011-12-23T15:29:51+01:00
Diamant

et la deuxieme partie "stigmate" finit, l'histoire continue et je suis toujours aussi prise dedans, la reconstruction ou la destruction des personnages liberer des caves de kurtz, voila la plus grand partie de ce deuxieme volet. la fin est un peu deconcertante.

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Commentaire ajouté par melina 2011-12-10T15:06:10+01:00
Diamant

je vien de finir la premiere partie "predation", et bien ce livre est super, on ne s'ennui pas un instant et ca demarre des les premiere pages. on vit les evenement avec les personages.

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