Extraits

Il ne savait pas pourquoi mais l’idée de leurs corps enlacés le répugnait. Il ne parvenait pas à s’imaginer qu’une fille aussi délicate, aussi mignonne, puisse chercher à assouvir son plaisir entre les bras de guerriers aussi rustres et maladroits que lui. Il ne comprenait pas non plus comment elle s’était insinuée ainsi dans son esprit. Pourtant, il avait assouvi ses besoins sexuels lorsque Patron avait fait venir les filles de Madame Charlotte.

À dire vrai, il se rappelait à peine des traits de la fille, la seule chose dont il était sûr, c’est qu’elle était physiquement l’exact opposé de celle qu’il aimait encore au fond de son cœur. Il avait apaisé son corps, se servant de sa partenaire comme d’une prostituée, ce qu’elle était en réalité, comme d’une personne sans importance. Pourtant, il avait été généreux en lui octroyant une somme assez rondelette pour ses services rendus, car même si son cœur et son âme étaient restés insensibles, son corps, lui, avait réagi avec assez de vigueur pour lui permettre de mener à bien l’entretien de sa mécanique.

Dev n’éprouvait plus rien, ni amour, ni amitié, c’était comme s’il était déjà mort de l’intérieur. Ce qui le faisait se lever le matin, c’était la haine viscérale qu’il ressentait envers le chef des Warriors, le Patron. Dev’ ne comprenait même pas pourquoi, ni comment, il était encore vivant. Il était de tous les combats. Lorsqu’il y avait un tournoi, il était le premier à se porter volontaire. Il en avait récolté des blessures, des hématomes… Une fois même, il avait été assez près de la mort pour la frôler du bout des doigts, mais là non plus, elle n’avait pas voulu de lui. Personne n’avait jamais voulu de lui !