Commentaires de livres faits par MissChocolatineBouquine
Extraits de livres par MissChocolatineBouquine
Commentaires de livres appréciés par MissChocolatineBouquine
Extraits de livres appréciés par MissChocolatineBouquine
J’ai développé une affection particulière pour le personnage de Victor Garanne. Un homme anéanti par les nombreux rebondissements de sa vie où la mort s’est invitée gaiement. Abattu, souvent résigné, il tente de garder la tête hors de l’eau à coup de lever de coudes. Pour un psychologue, c’est le comble. Loin d’être un homme aigri, on ne peut lui reprocher son empathie et sa générosité, même si quelques couacs surgissent ici et là. L’alchimie entre les personnages est à summum entre coup de gueules et nouvelles amitiés.
Appelé pour une nouvelle enquête en tant que consultant, cette dernière nous pousse davantage dans les affres de la psychologie. Et c’est en cela que ce polar détonne. L’auteure décortique avec une minutie machiavélique le moindre processus de la psyché. Une description des plus sanglantes au cœur de cette pression qui s’intensifie au fil des pages. L’intrigue est magnifiquement ficelée et le twist final ajoute cette petite touche surprenante. Une histoire toute en aspérité où le moindre rebondissement m’a tenu en haleine au cœur d’une atmosphère angoissante.
Max Monnehay m’a permis de remettre le pied à l’étrier au polar et j’en suis heureuse. Est-ce que j’attends un autre tome ? Oui avec impatience !
Un départ un peu raté pour ma part. Je me sens perdue, je n’arrive pas à situer la narratrice. Il m’en faut davantage pour me faire baisser les bras et mon obstination a payé.
Une narratrice entre deux mondes, le sien et celui des autres. Hors des carcans de la société patriarcale, elle a pris son destin en main et chéri cette liberté. La mort de sa sœur agit comme un élément déclencheur malgré son immense tristesse.
Au cœur de la campagne en perpétuel changement, elle retrace la condition des femmes de sa famille. Avec mélancolie, colère et une certaine douceur elle dépeint leurs maux.
Un texte profondément touchant où la poésie se mêle à la réalité furieuse et dramatique. Une plume qui dégage une énergie réconfortante et une aura bienveillante. Une plume a la dynamique féministe. Un combat personnel et intergénérationnel. Un combat de raison et d’abnégation.
Un roman émouvant où le lyrisme rencontre la force de la vie.
Un roman original surtout pour sa typographie et sa mise en page. Un bijou.
Je fini ce roman les larmes aux yeux. Un roman touchant et déchirant.
La narratrice part sur les traces de son enfance dans cette grande demeure familiale. La route, les repères géographiques, cette grande allée et cette maison, berceau de son plus grand mal-être.
Couloir, pièces, chambre, jardin, pont, tout est synonyme de rétrospection. Les pas naviguent entre ressenti présent et passé et tendent vers le flash libérateur, salvateur.
Une écriture incisive empreinte de douceur et de bienveillance envers elle-même. Un pansement que l’on retire doucement pour que cette vieille blessure puisse cicatriser.
Une lecture que j’ai beaucoup appréciée malgré ces 64 pages. Un récit qui va à l’essentiel sans aucun superflu.
Je n’étais clairement pas prête à ce choc, à ce déferlement de mots qui emprisonnent chaque aspérité de la vie, chaque parcelle d’émotions pures qui se retrouvent décortiquer à la lumière philosophique et spirituelle de l’auteur.
Ce court livre referme 11 courtes histoires sans lien apparent mais qui abordent un thème en particulier. Dans sa globalité et ce que j’ai pu en saisir (oui parce que j’ai du passé au travers de certaines idées), Christian Bobin aborde la triade : femme/enfant/vie. Sous toutes les déclinaisons possibles y sont associées les idées féminité/enfance/mort. Sans y oublier : l’amour, la solitude, l’absence, l’héritage, le temps (chronos), la transmission, le rêve, le voyage des sens. La notion de mère/sang apparaît également.
Je n’ai jamais autant annoté une lecture. Me posant des questions sans réponse évidente ou adéquate cherchant « la part manquante ». Ode à la féminité/femme ? Aborde t’on la question d’éducation (au sens large du thème) ? Récit satirique ?
11 tableaux magnifiques sculptant la vie, la mort, se mouvant au rythme des idées, déversant ses mots. J’ai ouvert en grand la porte vers le monde de Christian Bobin me laissant submerger, engloutir par sa férocité et sa douceur.
De 1, je n’avais pas fait le rapprochement avec les contes de fées qu’elle remodèle ;
De 2, il m’a fallu un certain temps et quelques recherches pour faire le rapprochement avec le conte originel que j’ai dû lire de mémoire une fois dans mon enfance ;
Et de 3, une bonne dose de patience pour arriver au bout.
Un monde où Dieux, Obscurs et autres merveilles surnaturelles se partagent avec les humains. Un monde sombre où les nuits de pleine Lune sont synonymes de morts et de cadavres.
Serilda porte sur ses épaules un lourd héritage dont ses yeux en sont la marque. Elle a grandi sur le qui-vive, sans véritable amitié, sous le fléau du malheur. Mais son don lui permet de s’évader. Oratrice de talent, elle est capable de créer des histoires sur le fil ce qui la porte sur la pente du mensonge qu’elle manie avec grâce et agilité.
C’est en construisant un mensonge pour protéger deux êtres de la forêt qu’elle se retrouve sous la coupe du Roi d’Aulnes, le roi des Obscurs, le terrifiant. Toutes les pleines Lunes, elle devra filer de la paille en or. Mais le château recèle un trésor oublié et il se pourrait bien que l’amour en soit la clef.
Marrisa Meyer a construit tout un monde autour du conte originel pour lequel j’ai eu beaucoup de mal à m’imprégner. Il y a beaucoup de va et vient entre différents lieux et même si les nombreuses descriptions servent le récit, il m’a manqué ce quelque chose pour m’époustoufler. Concernant les personnages, la première réaction que j’ai eue concernant Serilda « elle c’est une mythomane ». Ce qui n’est pas totalement faux mais il faut attendre de nombreux chapitres pour mettre le doigt sur un élément qui a su modifier cette perception. De nombreuses longueurs jalonnent les chapitres. J’ai eu cette impression de redondance et de stagnation notamment concernant les émotions de l’héroïne. A la limite de la naïveté, Serilda est modelée et dirigée par ces émotions qu’elles ne jugent pas toujours de la bonne manière. Tout comme bon conte de fées il y a le méchant qui ne rêve que de vengeance. En résumé, il est bien difficile de cerner la totalité des personnages et de finalement éprouver un certain attachement. Je suis restée sur mes gardes ne sachant trop quoi en penser. Malgré les libertés de Marissa Meyer, cette adaptation moderne est assez proche du conte originel dans les grandes lignes. Elle respecte, étonnamment, les codes classiques du genre et j’ai eu du mal à y associer des notions modernes ou du moins elles y sont ténues. Côté romance, rien de foudroyant, le récit s’oriente vers un slow burn tout timide et mignon.
Je n’attendais rien de particulier pour ce premier tome mais je pense être plus exigeante pour la suite. Je note toutefois que les derniers chapitres offrent une dynamique plutôt intéressante et qui laisse présager un second tome tout autre.
Affaire à suivre !
Deux hommes atypiques, l’un protecteur l’autre perdu parfois dans son monde. Ils sont liés par la plus belle des amitiés, celle qui ne demande rien en retour. Le jeudi est leur journée rituelle où la liberté est à portée de mains. Une balade, un café et une boisson (sans alcool) commandé. Pas trop de sucres surtout, c’est important. Mais ce jeudi ne sera pas comme les autres.
Ce jeune homme qui vient d’Abbeville. La tempête qui a secoué le coin, ses phoques un peu déstabilisés et la gérante qui ne veut pas lui laisser faire son loto. Définitivement ce jeudi est hors norme. Jusqu’à quel point ?
Laurence Potte-Bonneville signe un premier roman où les émotions sont omniprésentes. La colère, la peine, la tristesse, l’espoir, la peur et le bonheur ancrent le récit dans une réalité surprenante. Elle aborde le handicap avec un œil scrutateur et décortique ces petits éléments, qui pour la plupart des personnes ne signifient rien, mais qui pour certains ont une importance cruciale. C’est un roman osé. Oui car parler de handicap et immerger le lecteur dans le processus de pensées, il faut un certain courage et audace. Mais à mes yeux c’est ce qui le rend magnifique. Cette humanité qui dégouline ici et là. Cet humour et cet amour, surtout et d’une certaine manière, pur, qui existe tout simplement parce qu’il ne peut en être autrement.
C’est juste l’histoire de deux types embringués dans l’histoire de leurs vies et qui n’ont pas eu de chance à la loterie de la vie. Mais peu importe car le bonheur est dans les choses simples comme prendre une boisson tous les jeudis et parfois expérimenter une escapade insolite.
Le seul bémol et que j’ai eu du mal à identifier les protagonistes ou peut-être étais-je tout simplement pas assez concentrée. J’ai refermé ce court roman les larmes aux yeux, émue au plus haut point.
Lou Lubie joue la carte de la transparence et relate avec humour et ironie les dessous des contes de fées. Elle aborde les origines des contes (de Basile, l’italien à la morale douteuse, à Perrault et aux frères Grimm, sans oublier le fameux Walt Disney), elle soulève des questions d’éthique et de morale. Sexisme, patriarcat, racisme, violence tout autant de notions qui sont abordées.
Ce document est une véritable perle rare. Les illustrations sont au top et la partie documentaire est d’une richesse incroyable. Les princesses sont à l’image des femmes soumises (mais pas que !). Les princes de petits saligots (ils ne sont pas tous charmants). Et les enfants, le sujet est difficile à aborder.
Si la transmission des légendes est, jusqu’au 19e siècle, uniquement orale. Perrault et les frères Grimm sont les premiers à les retranscrire en prenant de grandes libertés et s’accommodant des valeurs de leurs époques. Les contes (de fées et autres) ne sont pas immuables. La littérature a cette capacité de les rendre à l’image de la société.
Un roman graphique qui soulève de nombreuses questions et ouvrent au débat.
Un chouette coup de cœur.
Il se passe toujours des rebondissements hallucinants. Que cela soit au niveau amitié qu’amoureux. L’intrigue s’étoffe peu à peu mais j’ai bien compris il va falloir être patiente pour (peut-être) connaître le fin mot de l’histoire.
La dynamique est bien plus intéressante et puis il y a ce petit quelque chose accrocheur qui s’est enfin installé.
Je ne suis toujours pas prête à regarder la série Netflix. La petite nature que je suis, a trop peur de flipper. Le format papier me convient à la perfection. J’essaye de faire attention aux détails mais je suis tellement emballée par l’histoire que je dois zapper plein d’éléments.
Je suis beaucoup plus enthousiaste de poursuivre la lecture de cette méga saga. D’ailleurs j’ai récupéré les tomes 7 à 11.
Une île du Finistère du Nord balayée par les bourrasques rythmée par les souvenirs des marins et son mysticisme, endeuillée et ensevelie dans ces routines quotidiennes des citadins au vert.
Deux jeunes hommes, l’un la voit, l’autre voit les étoiles. Deux histoires familiales dissonantes et douloureuses. La soumission, le deuil. Ils ne se connaissent pas vraiment et pourtant l’envie de liberté, de lâcher prise les unit.
Un miracle sourdait par la lumière diaphragme de l’île. Des murmures à l’ampleur religieuse appelaient au pèlerinage.
J’ai eu beaucoup de mal à saisir le message de l’auteur car il est évident qu’il y en a un. C’est un livre qui se découvre avec une certaine langueur. La tension latente empreigne les pages pour finalement exploser dans une apocalypse. Victoria Mas explore de nombreuses thématiques : l’abandon, l’emprise, la démission, l’aspect religieux, la vanité, la famille, la croyance et le pardon. Ces thèmes sont bourlingués par ce paysage sauvage qui semble être le berceau de la paix et par l’orgueil. Bien évidemment je me pose plein de questions. Dont une : une analogie avec Saint-Michel et le Dragon ?
Si je n’ai pas su m’emparer et trouver un sens tangible au récit, je suis néanmoins conquise par la beauté de la plume de Valérie Mas. Une lecture que je relirai sans aucun doute. Il m’est impossible de rester sur ce sentiment nébuleux.
Immersion au cœur de la Belle époque, fin du XIXe siècle et début du XXe siècle. Années de la démesure avec l’immersion de la bourgeoisie due à la révolution industrielle qui connaît encore de belles heures. Constance est une enfant illégitime. Sa mère est domestique et malheureusement elle devra suivre cette voie toute tracée. Elle grandit auprès des garçons de la famille et notamment de Liam avec qui elle vit une véritable relation d’amitié qui se transformera au fils des années en amour. Mais leur idylle ne se peut. Un monde entier les sépare et avouer leurs sentiments est un premier pas contre l’émancipation.
Constance est une jeune femme qui se veut combattive depuis son plus jeune âge. Déjà pas plus haut que trois pommes, elle remet en cause les codes qui régissent la vie des petites filles. Et ainsi de suite : l’éducation, la place des femmes dans la société jusqu’à l’amour entre classes sociales. Elle s’embarque dans le mouvement des suffragettes. Liam est un jeune homme qui au départ a du mal à casser les codes de la société. Son passage à l’internat et son amour grandissant pour sa belle, lui permettent de comprendre et de prendre conscience des différences sociales. A la sortie de l’adolescence c’est un homme déterminé et prêt à prendre position par rapport à ses valeurs et ses positions. Un homme féministe ? Oui, on n’en est pas loin.
Une grande partie du roman est consacrée à leur relation de l’enfance à l’adolescence, avec des flashs back ingénieux, tout en mettant en exergue la difficulté de la condition féminine et tout en suivant l’évolution du mode de penser de Constance. Tout le contexte historique et sociétal a une grande place dans le récit et nous permet vraiment de situer les enjeux. Saviez-vous qu’une femme ne pouvait avoir de compte bancaire que si son père ou son époux lui ouvrait ? Tout autant de sujets intéressants et qui nous permettent d’apprécier l’évolution. La seconde partie est consacrée à cet amour interdit. Bien trop rapide à mon goût surtout qu’elle tombe en pleine première guerre mondiale.
Je reste toutefois admirative du travail de recherche d’Iléana Métivier qui lui permet d’inscrire son roman dans un contexte riche et à la croisée des mouvements sociétaux et libérateurs de la condition féminine (enfin les prémices). La plume de l’auteure est un ravissement, comme toujours. Un sixième roman, mon préféré, d’une grande qualité avec qui j’ai passé un excellent moment de lecture. Le contexte historique et l’évolution des personnages sont ses atouts principaux.
A découvrir !
Le Mary Celeste, goélette, a marqué son histoire, retrouvée vide au large des Açores. Son histoire se narre de villes en villes, de bars sordides en bars, où toutes hypothèses lèvent la foule.
Quoi de mieux de choisir cette goélette comme décor pour une histoire mêlant amour et aventure. Une disparition, un amoureux fou et un jeune curieux aux portes d’une aventure hors-norme.
Stéphane Michka a opté pour une narration a plusieurs voix nous baladant ainsi d’un lieu à un autre, de souvenirs en souvenirs, le tout s’accordant dans un final harmonieux et trépidant. L’histoire évolue dans un Londres à deux vitesses sociales. Le contexte est magnifiquement enrichi. Ce n’est pas simplement une histoire d’aventure et d’enquête, le côté historique est omniprésent et ancre le récit dans cette dimension que j’apprécie beaucoup. Les éléments s’enchaînent et étoffent le récit de surprises en surprises. Si l’histoire d’amour est le pivot du récit il survit en filigrane pour finalement exploser. Ce livre a fait appel à mon imagination ne ratant aucun prétexte pour tenter de découvrir le mot final avant la fin ou d’extrapoler (mon passe-temps favori).
Malgré quelques longueurs et redondances (rien de grave en soi, je suis parfois difficile) j’ai passé un super moment de lecture. J’ai adoré l’ambiance, l’intrigue, l’univers maritime entre réalité, légende et piraterie, les personnages attachants et sans oublier le contexte historique.
Je trouve ce format parfait pour découvrir l’univers d’un auteur, au moins les grandes lignes. On rentre rapidement dans l’ambiance, sans surplus et je trouve que les illustrations amènent ce quelque chose en plus. Ce ne sont plus les mots qui jouent mais les images. A mi-chemin entre la lecture et la télévision.
Une intrigue parfaitement ficelée, des personnages antagonistes et attachants, une équipe de bras cassés, une course poursuite et des meurtres, voilà les ingrédients idéals pour passer un chouette moment.
Difficile de dire si le scénario colle plus ou moins au roman, mais je pense que l’essentiel est préservé. Les illustrations de Cassegrain me font écho. Des couleurs pastel à la toque, atmosphère colorée et chaude alors que le scénario s’emballe.
Un moment sympa de lecture que j’ai vraiment apprécié. Une porte ouverte pour découvrir davantage Michel Bussi ? Sans aucun doute ! 😉
Victor Caranne est un type salement amoché par la vie. Il peine à avancer mais il peut compter sur le soutien de Jonas Somb son meilleur ami depuis le banc de l’école et de Julia la femme de ce dernier. Max Monnehay prend le temps de brosser le portrait psychologique de son personnage. Ses fêlures, ses craintes, ses douleurs mais aussi ses espoirs teintés d’ombres. Psychologue en milieu carcéral, Caranne fait son boulot avec conviction même si la réalité percute violemment le quotidien des prisonniers et que l’espoir est une chimère capricieuse. Sa vie depuis quelques mois avait trouvé une stabilité qui laissait présager des jours merveilleux.
Un coup de fil et l’enfer ouvre à nouveau ses portes. Ses addictions resurgissent et laissent craindre le pire. Trouvera t’il la force de surmonter tout ceci sans y perdre sa peau ?
Max Monnehay met un accent particulier sur les aspects psychologiques de ses personnages rendant son récit, dans un sens, profond et d’une logique redoutable. Cet aspect-là me plaît particulièrement. J’aime être confrontée dans mes lectures aux âmes torturées, à ce qui est beau et laid, à cet éclair de lucidité qui zèbre les pupilles, à ce moment fatidique où la paralysie est l’unique réponse face à la vérité, à cette seconde où le monde vrille. Et Max Monnehay offre tout ceci avec énergie. Si le scénario est des plus basiques, tout ce qui évolue autour et l’étoffe en fait un polar subjuguant.
Je suis très curieuse de lire le suivant « je suis de feu » où de nouveau Victor Caranne en est le héros. En tout cas cette première rencontre est réussie.
Six souverains.
Une île qui sombre.
Il n’en suffit pas plus pour que Lightlark vous embarque dans un monde hallucinant.
Je l’ai enfin lu et je suis sortie de cette lecture complétement abasourdie. Manipulations, secrets, quêtes, épreuves, 100 jours pour dénouer une prophétie vieille de cinq siècles. Isla Calys en est l’héroïne principale. Un petit bout de femme projetée dans la cour des grands. Impulsive, déterminée, malicieuse, maladroite, Isla est profondément touchante. C’est avec un plan qu’elle arrive sur l’île et rien ne pourra la détourner de ses objectifs. Elle affronte chaque épreuve avec force et courage. Telle une quête initiatique, elles façonneront une nouvelle Isla qui sera prête à affronter la vérité.
Ce premier tome se lit avec envie. Il est bien difficile de l’arrêter. Une plume simple et hyper addictive pour une histoire qui ne laisse aucun répit. De nombreux rebondissements qui prendront sens à la fin. Des personnages captivants et d’autres pour lesquels il est difficile de ressentir de l’empathie. Une petite romance mais légère qui prend tout son temps et même là vous serez surprises.
Ce livre est une véritable claque. L’univers construit est d’une richesse surprenante et il est aisé de se le représenter. Pour conclure, le final donne envie de connaître la suite.
Un livre qui réunit tout ce que j’aime de la fantasy : de l’action, des rebondissements, de la manipulation, des amitiés, des mensonges, des vérités cruelles, un peu d’amour et un enjeu crucial !
Cherche t’elle à apprivoiser la mort ? Sa mort ?
Beauté cruelle ? Beauté naturelle ? Face cachée du soleil ? La mort s’insinue partout et se confronte à la réalité, se modèle, se métamorphose, s’approprie la vie et clame haut et fort son existence. Parfois incongrue, parfois malicieuse, joueuse, elle se cache ici et là. Souvent elle veille, elle attend son heure pour entrer en scène.
Il n’y a rien de douloureux. Le paisibilité se déchaîne parfois dans une tempête d’émotions. Mais l’évidence est là : la mort n’existerait pas sans la vie, et vice-versa. Une fusion du néant et de la vie.
Une lecture en apnée. Prendre le temps d’écouter les silences, le fracas des mots et surtout de ressentir. Parfois rien et souvent beaucoup trop.
Cette édition est bilingue et je trouve cela parfait. Je ne maîtrise pas aisément l’anglais mais cela m’a suffi pour apprécier les rimes et le rythme que l’on ne retrouve pas dans la traduction. La préface et les notules m’ont permis succinctement de brosser le portrait de la poétesse et surtout de comprendre l’immense dilemme qu’à poser la traduction de ces poèmes.
Leur rencontre est un pur produit du hasard. Une soirée, une invitation forcée de la part de son amie, Abdallah loin d’être à l’aise est confronté au monde des artistes et rêveurs en tout genre. Jean Genet est captivé par l’aura du jeune d’homme et ne le laissera plus pendant cinq ans. Très vite l’auteur s’impose avec malice dans la vie du jeune circassien. Il le façonne selon un modèle dont lui seul a le mode d’emploi. Amour, liaison toxique ? L’emprise est évidente et devient vite redoutable.
Rémi David confronte deux hommes totalement divergent. Abdallah lumineux d’une étrange pureté. Genet sombre, taciturne, embourbé dans ses démons, ses addictions et sustout ses craintes. Abdallah, muse malgré lui, comblera les fêlures de son amant.
Rémi David méticuleux et passionné nous offre un roman d’une beauté dérangeante, attirante et accablante. La fiction et la réalité se rejoignent, formant ainsi une danse chaotique et envoûtante sur ce fil hasardeux qu’est la vie.
Le titre de ce livre prend tout son sens une fois sa lecture close. J’y vois une sorte d’hommage, un point final bienveillant.
Un premier roman amplement réussi.
L’Espagne franquiste, la pauvreté, deux enfants, Julian et Victoria, brisés dès le départ par un environnement familial toxique. Ils se rencontrent, c’est l’amour fou, les projets et l’espoir plein la tête. Mais la désillusion pointe le bout de son nez. Banque route, direction Paris. La vie s’écoule. Le désir d’enfant est omniprésent mais il ne se concrétise pas. C’est au pays Basque espagnol que leur rêve le plus fou va prendre vie. Mais à quel prix ?!
Maria Larrea par un heureux hasard de cartes de tarot va mettre le doigt sur ce qui lui pourrit la vie depuis toujours, le mensonge. C’est ainsi qu’elle décide de ne plus subir et prendre en main sa vie en retraçant son passé. C’est un récit chargé en émotions que l’on découvre au fil de maintes pérégrinations de la narratrice. Un livre sur les secrets de famille ? Un livre sur l’affiliation ? Un livre sur l’Espagne franquiste ? Un livre sur la dérive mentale ? Le sujet a été exploré maintes fois et ici je n’ai rien trouvé qu’il le fasse sortir du lot.
Un joli moment de lecture mais je n’ai pas été aussi enthousiasmé que la blogosphère.
A lire pour se faire son propre avis.
Art (le roi Arthur ??), bâtard mais utopiste, se retrouve par un étrange concours de circonstances assis sur le trône. Sa simplicité désarmante, sa naïveté foudroyante, sa compassion enchanteresse sont l’apanage de la bonté de ce roi qui deviendra grand.
Red (je n’ai toujours pas trouvé à qui l’associer ?), orpheline et magicienne, a une seule obsession intégrer l’écurie de Sombrecoeur. Mue par un plan, elle préservera son secret jusqu’au moment fatidique où elle accomplira sa vengeance.
Ce roman chorale et polyphonique se déroule sur deux plans différents qui se rejoignent au point orgue. Cette construction permet d’apprécier l’évolution de la cité et de contextualiser l’ensemble des éléments qui prennent sens au point final. L’histoire est plutôt sympathique mais trop maladroite. Dire que c’est une réécriture moderne de la légende d’Arthur est, pour moi, tiré par les cheveux. Quelques allusions et ressemblances mais bien trop ténues pour y faire écho. Laure Eve veut raconter et exploiter beaucoup de choses, mais ça ne matche pas si bien que ça. J’ai également été confrontée à l’écriture inclusive. Loin de me rebuter, ici je ne comprends pas du tout l’utilisation sachant que les personnages sont genrés dans les descriptions. L’intrigue générale est sans réelle surprise pour nous tenir en haleine. Il manque d’entrain, de rythme. Un soupçon de romance fleurit ici et là, mais là n’est pas l’essentiel du roman.
Une histoire trop décousue, archi structurée, pour moi qui m’a essoufflée dès les premiers chapitres. Je n’ai ressenti aucune accointance avec les personnages. Heureusement j’ai une curiosité prête à relever tous les défis, mais elle a souffert.
Un roman qui aurait pu être original et décapant. J’ai manqué le coche !
Cara a toujours craqué pour le petit dernier des frères Winter, Logan. Meilleur ami de son grand frère, il a toujours été dans les parages. Gentleman, Logan la toujours repoussé avec courtoisie, mais les sentiments que Cara éprouve pour le jeune d’homme ont toujours été incontrôlable. Après ses déboires new-yorkais, Cara est de retour intégrant la même université que son frère et par la même la colocation des filles (voir tomes précédents). Cara est une artiste. La musique et le chant ont toujours été sa passion et même si le chemin pour devenir une star est parsemé d’embûches, elle ne perd pas espoir d’atteindre son but. Cara est une gentille fille, simple sans froufrou, parfois maladroite, empathique. Tout le contraire de Logan qui vient d’intégrer l’équipe de foot en tant que quarterback. Mauvaise réputation, égo surdimensionné, dédain affligeant, la panoplie parfaite du bad boy. Saura t’il lui résister et lui cacher son plus terrible secret ?
Une histoire captivante de bout en bout. Estelle Every nous plonge à nouveau au cœur d’une histoire sentimentale totalement hypnotisant. Elle nous accapare dès le départ avec cette touche mystérieuse qui entoure le personnage de Logan. Et plus nous avançons dans l’histoire et plus notre cœur se transforme en chamallow. Pour refermer le roman avec des larmes aux yeux. Un tome un peu différent des deux précédents puisque l’auteure aborde la question de la virginité, entre autres, et celui des liens familiaux. Bien évidemment on retrouve toute la clique des précédents tomes pour notre plus grand des plaisirs. Et mention très spéciale pour Nancy, la grand-mère de Cara, qui apporte son grain de folie et de spiritualité controversée dans la vie de l’héroïne.
Un nouveau slow-burn à savourer ! Emotions garanties !
Emma Lefèvre alias Armande Cornix est une sacrée pile électrique à l’imagination débordante prête à tout pour être au centre de l’attention et surtout à sauver le monde de l’injustice. Bref, Armande n’est pas une ado facile (parole d’une maman qui le vit actuellement). La verve au taquet, l’entêtement à son maximum, Armande est obligée de suivre sa mère à la Réunion pour des vacances mère/fille, la loose ! S’ennuyer n’est pas le panache de la jeune fille, heureusement le club ado propose un concours du meilleur film, mais en duo. Son œil aiguisé repère Sullivan sur son carrosse à deux roues. Let’s go pour une aventure trépidante et enivrante !
Voici une lecture qui tombe à pic pour les grandes vacances à venir pour nos enfants. Une lecture qui dégomme et pas que. Guillaume Nail joue avec les codes des genres et nous propose un méli-mélo de styles différents (théâtre, film, journal intime …) On adore la dynamique, les illustrations, les personnages extravagants et surtout la thématique abordée : l’esclavage moderne. Il titille la curiosité des plus jeunes. On aborde la notion du bien et du mal. Le débat est ouvert. Sans oublier de jouer la carte de l’inclusion.
C’est frais, pimpant et scotchant !
Et bien voilà, j’ai enfin écouté mon premier livre audio. Quelle expérience ! L’exercice fut compliqué. Il m’aura fallu un peu plus de deux semaines pour en venir à bout. La voix monotone de l’orateur/auteur ne m’a pas transportée et surtout mon plus gros problème a été mon incapacité à imaginer les scènes. Qu’est-ce que ça m’a manqué ! Sans oublier de trouver le bon moment pour se poser et écouter. C’est bien plus facile de se poser avec un livre.
Le côté documentaire est riche et l’auteur pose les bonnes questions et suscitent l’intérêt de son lectorat. Les true crime sont un véritable effet de mode favorisaient par l’expansion des réseaux sociaux où finalement les cold case revoient le jour. Entre la France, la Finlande, Les États-Unis, l’Australie et la Grèce, McSkyz nous plonge au cœur de ces affaires criminelles qui ont défrayé la chronique et des plus sanglantes de notre histoire moderne. McSkyz ne se contente pas de narrer ces affaires, il ajoute ses propres anecdotes, des explications sur les méthodes d’investigation et émet ses propres avis.
Sommes toute un document enrichi et intéressant qui m’aurait davantage plu sous sa forme broché.
Je ne suis pas sûre de retenter l’expérience audio.
Petit rafraichissement de mémoire et hop c’est parti pour connaître enfin la fin des aventures de Callie et de Blake.
Autant j’avais adoré le premier volet autant le suivant ne me laisse pas du tout le même sentiment (mitigé). Une première partie longue qui n’a pas grand intérêt. Je piétine sur place, heureusement le dénouement de cette dernière approche. Je m’accroche, la suite nous dévoile le véritable enjeu de l’histoire. Nouvelle dynamique, le rythme s’accélère. Je ne décroche plus du livre. Je veux absolument savoir. Pas de véritable surprise mais je ne vis plus que pour le dénouement final. Tout s’emballe. Je pleure et meurt d’impatience. Et la frénésie retombe. Je n’ai pas trop compris pourquoi. J’accroche plus. Une fin tirée par les cheveux ? Je me dis tout ça pour ça. Autant le premier tome, on était dans l’esprit « Jack Sparrow » tout feu tout flamme avec des réparties cinglantes, un duo de choc et une intrigue de folie. Autant pour le second, je me retrouve avec des pirates fleur bleu et romantiques, qui se posent des questions existentielles, plongés dans un univers pas bien loin de celui d’Ulysse et de son Odyssée. Pour un final à la Hunger Games !
Je ne peux, néanmoins, enlever le côté addictif de l’histoire même si je n’ai pas adhéré aux choix de l’auteure. Parfois ça ne matche pas ! Je ne pense pas lire le tome 3 qui n’est pas une suite, mais un préquel.
Un roman qui décortique un modèle sociétal qui pourrait être l’idéal, idyllique. Peut-être ? En tout cas il ouvre le débat.
Les deux cents premières pages sont consacrées à la mise en place du contexte, géopolitique, culturelle, religieuse, spirituelle et sociétale. C’est assez long et difficile d’en saisir les fondements. Mais l’essentiel est là. Hormis cet aspect omniprésent tout au long du roman, une histoire sentimentale vient bouleverser la rigueur quotidienne du chef de L’Etat.
Ce roman est d’une grande richesse que cela soit du point de vue de la connaissance de l’Afrique et de la plume. L’auteure aborde de nombreux thèmes comme la discrimination, l’ostracisme, la spiritualité, la bienveillance, la tolérance, la tradition, les mœurs, l’ouverture d’esprit et l’Amour. Une immersion instructive au cœur d’un peuple à la beauté étincelante.
Une lecture qui se savoure où j’ai pris le temps de m’immerger dans cet univers, d’analyser les méandres d’une histoire envoûtante.
Oui ce roman est une méga claque ! Sortie de mes sentiers battus, ce livre est subjuguant !
Le scénario est terriblement intéressant malgré les nombreux personnages qui, quelque part, portent leur graine au scénario. Des personnages importants d’autres moins, des personnages mystérieux, ce premier tome établit une ligne conductrice plus au moins sombre et floue. Les illustrations ne m’ont pas conquise, peut-être la couleur y est pour quelque chose. Le côté brut du trait d’Antonio Zurera aurait, à mes yeux, suffit.
Un premier volume étoffé et intrigant. J’attendrai de lire la suite pour émettre un avis plus général. Cette première approche me laisse un sentiment mitigé.
On n’aime pas. On aime. Pas de demi-mesure. Personnellement j’adore. Cette temporalité. Ces rencontres inopinées. Cette interrogation. Ces détours et retours. Ces réflexions. Les rires. Les larmes. Les souvenirs. Le vent. Le froid. L’eau. Les étoiles. Le ciel. Le blanc. Le noir…
Un premier roman dépaysant, profondément intense.
Lenny a tout perdu en un instant. Son frère et ses aspirations, cette vie ensemble malgré les dissonances fraternelles. Les regrets enflent prennent au bide et le plonge dans la mélancolie alcoolique. Taciturne, colérique, abject, Lenny est devenu l’ombre de lui-même. Puis au milieu de ses ténèbres, elle apparaît. Belle, lumineuse, joviale, à l’écoute, disponible, empathique. Une étoile descendue du ciel rien que pour lui. Stella aurait pu fuir mais, magnétisée par cette douleur qu’elle connaît, elle reste. Là assis sur la plage, le couvant avant la bêtise irréparable.
Ainsi débute leur histoire aussi belle que tempétueuse.
Julia Nole excelle dans les histoires d’amour alambiquées où les âmes de ses personnages sont détruites. Comme dans sa romance « Ne me laisse pas t’aimer » la maladie a une place prépondérante dans l’histoire sans aucune fois tomber dans le pathos macabre. « Scars of love » est une magnifique histoire portée par l’évolution des émotions des personnages qui se trouvent confronter à une situation cocasse (si je puis dire). C’est vraiment le point fort de ce roman. Des émotions intenses qui font vibrer le cœur et couler des larmes de chagrin et de frustration. Concernant le scénario, il ne présente pas de surprises notables.
Une jolie romance avec laquelle il est agréable de se laisser porter, de vivre et surtout de ressentir toutes les émotions qui traversent les personnages avec une grande envie de leur tirer les oreilles pour leurs maladresses.