L'Esprit artificiel : Une machine ne sera jamais philosophe
Auteur
- Raphaël Enthoven (Écrivain)
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extrait
On entre en philosophie le jour où l'on croise dans un texte ou dans une discussion les réflexions qu'on gardait pour soi, ou les questions qu'on croyait être seul à se poser dans le silence des nuits.
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Raphaël Enthoven, écrit bien, très bien ! C’est clair, on a le sentiment de comprendre et même d’apprendre et de réfléchir. Mais tout cela, après quelques chapitres, m’a semblé tellement scolaire. Oui, tout est bien déroulé, c’est même parfois drôle ou même personnel (comme le veut la consigne ?). Les digressions permettent de s’échapper pour mieux revenir et bim : voilà ! C’est ça.
Alors, peut-on le lui reprocher ? Je ne sais pas, mais tout cela me laisse quand même l’impression d’avoir écouté un beau parleur.
Et pour le fond ? L’auteur prend le pari que la machine ne pourra jamais philosopher, qu’à tout jamais cela lui restera hors de portée. Et c’est là, justement, que se situe notre humanité.
Attend-on le tome deux, notre humanité n'est pas algorithmique ?
https://www.noid.ch/lesprit-artificiel/
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L'intelligence artificielle est partout : médecine, science, justice, finances, … Toutefois, Raphael Enthoven assure qu'elle ne pourra jamais rivaliser avec l'homme dans le domaine de la philosophie car elle n'aura jamais la possibilité de réfléchir comme un être humain ; la crainte de la machine n'a donc pas lieu d'être dans ce domaine.
Pourtant, cette crainte n'est pas nouvelle "Nous n'avons jamais cessé d'avoir peur que nos machines s'emparent de nos vies, que nos possessions nous dépossèdent". Pour démontrer son propos, Enthoven a affronté ChatGPT sur une épreuve de philosophie du baccalauréat, en juin 2024 : « le bonheur est-il affaire de raison ? »
Le philosophe a obtenu une note bien meilleure que son adversaire virtuel, obtenant 20/20 contre un « médiocre » 11/20 pour l'IA. « Sa copie ne valait pas un clou », relève Raphaël Enthoven pour qui l'exercice prouve qu'une machine n'est pas capable de réflexion et de sentiments.
Ces notes étaient attribuées conjointement par deux professeurs de philosophie qui ont évalué les deux copies en aveugle ; « on peut deviner qui a écrit quoi, même dès les premiers mots », ont-ils estimé.
Dans L'esprit artificiel, Raphaël Enthoven expose sa vision de l'évolution de la philosophie et de la place de l'humanité face aux progrès technologiques et tente de démystifier l'IA à la lumière de textes qui ont précédé son émergence. Comment expliquer que l'IA, qui sait répondre à énormément de questions, soit incapable d'écrire une dissertation d'un niveau correct ? Qu'est-ce qui, dans l'exercice de la problématisation, de la conceptualisation, de la pensée, résiste à la puissance de l'intelligence ? C'est une des questions que Raphaël Enthoven soulève dans son essai dans lequel il souhaite démontrer que l'enseignement de la philosophie ne peut être menacé par l'Intelligence artificielle, celle-ci « ne sert absolument à rien » car la machine est tout simplement incapable de réfléchir.
En dépit de certain passages un peu longs, l'ensemble est assez plaisant à lire dans cet essai où Enthoven utilise un vocabulaire simple, à la portée de tous, y compris ceux qui ne sont pas habituellement amateurs de philosophie.
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Date de sortie
L'Esprit artificiel : Une machine ne sera jamais philosophe
- France : 2024-01-24 (Français)
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Résumé
De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien. Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir. Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question.
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