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Extrait ajouté par lelette1610 2019-06-10T20:30:22+02:00

Ceux qui s’imaginent que le poison est l’arme des femmes commettent une erreur. On dit souvent que, comme elles n’ont pas la force et le courage nécessaires pour tuer avec une autre arme et pour faire couler le sang, elles choisissent le moyen qui leur rend le meurtre le plus facile. Mais ce n’est pas vrai. Le poison est l’instrument du plus perfide des meurtriers, et nous devons le considérer comme le plus répugnant des moyens de donner la mort. Empoisonner demande plus de temps, de préparation, de dissimulation. Souvent, le meurtrier y a recours quand il n’a pas accès à sa victime, et il lui fait porter par d’autres la nourriture ou le vin empoisonnés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:33:11+02:00

En l’an de grâce 1431, le 1er juin, Melchior Wakenstede se tiendra à son tour sur la grève de Mariendal, sur la piste d’un meurtrier qui étrangle ses victimes entre les murs du couvent de Pirita. À l’endroit même où le cavalier qui file entre les dunes vient de tuer en lui la faculté d’aimer, Melchior tombera à genoux, en pleurs, et suppliera sainte Brigitte de lui indiquer que faire d’un secret plus grand et plus important que tout ce qu’un apothicaire devrait jamais avoir à connaître.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:33:02+02:00

L’homme ne pouvait pas savoir non plus, naturellement, que de l’autre côté de la baie, à l’abri des remparts de Tallinn blanchis à la chaux, dans la rue dite Sous-la-Colline, un garçon de douze ans, à la tignasse blonde comme le lin, était en train d’aider son père l’apothicaire à percer des poutres de chêne et à les poser sur des traverses placées dans une tranchée. Le gamin et l’adulte s’affairaient là en compagnie d’autres habitants de la ville, car le Conseil obligeait tous les hommes dans la force de l’âge à participer à la construction du réseau de canalisations en bois qui allait amener l’eau des douves jusque dans la ville. Le garçon élancé s’appelait Melchior Wakenstede, tout comme son père ; ils fabriquaient le tuyau qui conduirait l’eau jusqu’au puits situé devant leur maison et à cause duquel la rue elle-même prendrait, une dizaine d’années plus tard, le nom de rue du Puits.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:32:53+02:00

La vie et l’âme s’échappaient du corps de la femme : il le voyait, il le sentait, et c’était miraculeux, magique ! Cette face naguère si belle, si attirante, était maintenant violette, bouffie, horrible et repoussante : c’était précisément le vrai visage de cette putain, avec cette langue gonflée qui lui sortait de la bouche, ces yeux exorbités, la pisse chaude qui dégoulinait sur ses jambes, tandis qu’elle agonisait sur la grève déserte. Telle, exactement, devait être la mort d’une femme dépravée : sans beauté ni noblesse, sans que coulât le sang sacré, et pour dernier soupir, au moment où son âme s’envolait vers le Ciel, le hoquet répugnant de l’asphyxie.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:32:43+02:00

L’homme ne pouvait pas savoir que le même jour, à ce moment précis, à Rome, le pape Boniface IX proclamait la sainteté de Birgitta Birgersdotter. Il y avait déjà une vingtaine d’années qu’un couvent obéissant à la règle que des apparitions lui avaient dictée avait vu le jour en Suède, à Vadstena. D’autres monastères allaient suivre, à Florence, à Dantzig, et le quatrième serait construit seize ans plus tard à l’endroit même où il se trouvait, sur l’emplacement qu’alors on appelait encore Mariendal, à proximité du port et des pâturages côtiers. En cette journée, toutes les cloches des églises de Rome sonnaient, les cardinaux et les évêques s’agenouillaient, dans la chapelle du palais papal, face au trône d’où le Saint-Père annonçait que le nom de Brigitte était désormais porté au registre des saints et ordonnait que cela soit proclamé dans les églises du monde entier.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:32:34+02:00

Quand elle commença à gémir, à implorer son pardon, à répandre ses larmes sur les joues de l’homme, quand elle lui répéta ses serments et lui jura que c’était une folie passagère qui lui avait troublé le cœur, quand, jetée à terre et gisant sur les pierres de la grève, elle tendit les bras vers lui… alors l’homme comprit qu’elle n’était pas digne de mourir par l’acier de sa lame.

Il entoura de ses mains le cou de la femme et il serra. Il n’avait encore jamais étranglé personne, et il n’aurait pas cru que ce fût une sensation… si exaltante ! Le poignard né sous le marteau du forgeron ne pouvait pas prétendre à être l’instrument de Dieu au même titre que l’étaient ses mains. Il arracha les vêtements de la femme et vit enfin ce corps doux et potelé, qui avait hanté ses nuits sans sommeil. Il contempla la peau blanche et lisse, le cou droit qui s’élançait au-dessus de sa poitrine, et il sut ce qu’il avait à faire : les anges eux-mêmes lui montraient la voie.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:32:24+02:00

Comme il lui aurait été facile d’obtenir cette femme, de jeter sur elle son dévolu, de l’acheter, de se l’approprier ! Mais non : il aimait, il aimait sincèrement, et il lui avait demandé son amour, son cœur, sa main. Il aurait fait d’elle une véritable dame de la noblesse, la première d’entre toutes les femmes de Livonie. Il avait offert son amour et celui-ci avait été accepté ; il avait obtenu la permission de baiser ses lèvres, de poser les mains sur son corps. La bouche de la femme lui avait murmuré à l’oreille, répondant à ses serments, promettant à son tour, jurant… Et ensuite elle l’avait trahi, tourné en ridicule, elle avait méprisé son amour.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:32:06+02:00

1391

Sur la côte de Pirita

7 octobre

Il avait eu l’intention de tuer la femme avec son poignard : de le lui enfoncer profondément sous le sein gauche et de regarder la vie s’échapper d’elle, de sentir, sous ses mains, ce corps abandonner toute résistance, de voir son regard désespéré, puis de baiser une dernière fois ses lèvres voluptueuses, de goûter le sang qui jaillissait de son cœur et de le lui recracher au visage.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:31:58+02:00

Les conseillers de Tallinn ne voulaient pas davantage se résoudre à l’existence de ce nouveau couvent. Le Conseil essaya d’intervenir auprès du grand maître de l’ordre Teutonique pour en entraver la construction, craignant de toute évidence qu’en même temps que le monastère surgisse une ville qui viendrait concurrencer Tallinn, ou en tout cas une bourgade de partisans de la Suède. Les villes hanséatiques vendes étaient alors en guerre continuelle contre le souverain scandinave Erik de Poméranie, sous la protection duquel était placé l’ordre brigittin. C’est Erik, précisément, qui avait fait construire des villes auprès du couvent de Vadstena, en Suède, et de Maribo au Danemark ; il essayait aussi, depuis longtemps, d’amener les vassaux de Harju et de Viru à repasser sous la couronne danoise. Les conseillers de Tallinn étaient donc fondés à craindre qu’en créant ce nouveau monastère, l’ordre de Livonie facilite en réalité, sans le vouloir, une subreptice invasion scandinave.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-09-30T18:31:53+02:00

Tallinn et Pirita, anno Domini

1431

L’histoire du monastère Sainte-Brigitte, édifié non loin de Tallinn, dans la vallée de Mariendal, auprès de l’embouchure de la rivière, est demeurée jusqu’à aujourd’hui pleine de mystères. Sa liturgie, sa spiritualité, la vie qu’on y menait au jour le jour, nous demeurent largement inconnues ; c’est seulement ces dernières années que les chercheurs ont commencé à découvrir l’histoire réelle de sa fondation. Le couvent fut probablement consacré en juin 1431, et l’église fut achevée quelques années plus tard, sans doute en 1436.

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