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Extrait ajouté par CharlotteEaulnes 2015-09-15T15:07:11+02:00

D’ailleurs, ce roi est un grand ma­gi­cien : il exerce son em­pire sur l’es­prit même de ses su­jets ; il les fait pen­ser comme il veut. S’il n’a qu’un mil­lion d’écus dans son tré­sor, et qu’il en ait be­soin de deux, il n’a qu’à leur per­sua­der qu’un écu en vaut deux ; et ils le croient.3 S’il a une guerre dif­fi­cile à sou­te­nir, et qu’il n’ait point d’ar­gent, il n’a qu’à leur mettre dans la tête qu’un mor­ceau de pa­pier est de l’ar­gent ; et ils en sont aus­si­tôt convain­cus. Il va même jus­qu’à leur faire croire qu’il les gué­rit de toutes sortes de maux, en les tou­chant,4 tant est grande la force et la puis­sance qu’il a sur les es­prits.

Ce que je dis de ce prince ne doit pas t’éton­ner : il y a un autre ma­gi­cien plus fort que lui, qui n’est pas moins maître de son es­prit, qu’il l’est lui-même de celui des autres. Ce ma­gi­cien s’ap­pelle le pape : tan­tôt il lui fait croire que trois ne sont qu’un ; que le pain qu’on mange n’est pas du pain, ou que le vin qu’on boit n’est pas du vin ; et mille autres choses de cette es­pèce.

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Extrait ajouté par CharlotteEaulnes 2015-09-15T11:35:26+02:00

Hélas ! on étei­gnit en moi l’ef­fet des pas­sions, sans en éteindre la cause ; et, bien loin d’en être sou­lagé, je me trou­vai en­vi­ronné d’ob­jets qui les ir­ri­taient sans cesse.

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Extrait ajouté par CharlotteEaulnes 2015-09-15T11:32:19+02:00

Qu’une femme est mal­heu­reuse d’avoir des dé­sirs si vio­lents, lors­qu’elle est pri­vée de celui qui peut seul les sa­tis­faire ; que, li­vrée à elle-même, n’ayant rien qui puisse la dis­traire, il faut qu’elle vive dans l’ha­bi­tude des sou­pirs et dans la fu­reur d’une pas­sion ir­ri­tée ; que, bien loin d’être heu­reuse, elle n’a pas même l’avan­tage de ser­vir à la fé­li­cité d’un autre ! or­ne­ment in­utile d’un sé­rail, gar­dée pour l’hon­neur, et non pas pour le bon­heur de son époux !

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Extrait ajouté par anonyme 2011-12-07T15:09:14+01:00

Ceux qui aiment à s’instruire ne sont jamais oisifs. Quoique je ne sois chargé d’aucune affaire importante, je suis cependant dans une occupation continuelle. Je passe ma vie à examiner : j’écris le soir ce que j’ai remarqué, ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu dans la journée : tout m’intéresse, tout m’étonne : je suis comme un enfant, dont les organes encore tendres sont vivement frappés par les moindres objets.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-12-07T15:08:50+01:00

La plupart des législateurs ont été des hommes bornés, que le hasard a mis à la tête des autres, et qui n’ont presque consulté que leurs préjugés et leurs fantaisies.

Il semble qu’ils aient méconnu la grandeur et la dignité même de leur ouvrage : ils se sont amusés à faire des institutions puériles, avec lesquelles ils se sont, à la vérité, conformés aux petits esprits, mais décrédités auprès des gens de bon sens.

Ils se sont jetés dans des détails inutiles ; ils ont donné dans les cas particuliers : ce qui marque un génie étroit, qui ne voit les choses que par parties, et n’embrasse rien d’une vue générale.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-12-07T15:08:06+01:00

Le roi de France est le plus puissant prince de l’Europe. Il n’a point de mines d’or, comme le roi d’Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce qu’il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n’ayant d’autres fonds que des titres d’honneur à vendre ; et, par un prodige de l’orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-12-07T15:07:50+01:00

La fureur de la plupart des Français, c’est d’avoir de l’esprit ; et la fureur de ceux qui veulent avoir de l’esprit, c’est de faire des livres.

Cependant il n’y a rien de si mal imaginé : la nature semblait avoir sagement pourvu à ce que les sottises des hommes fussent passagères ; et les livres les immortalisent. Un sot devrait être content d’avoir ennuyé tous ceux qui ont vécu avec lui : il veut encore tourmenter les races futures ; il veut que sa sottise triomphe de l’oubli, dont il aurait pu jouir comme du tombeau ; il veut que la postérité soit informée qu’il a vécu, et qu’elle sache à jamais qu’il a été un sot.

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Extrait ajouté par siegrid 2010-07-01T14:59:08+02:00

Roxane à Usbek.

A Paris.

Oui, je t’ai trompé ; j’ai séduit tes eunuques ; je me suis jouée de ta jalousie ; et j’ai su, de ton affreux sérail, faire un lieu de délices et de plaisirs.

Je vais mourir ; le poison va couler dans mes veines : car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait à la vie n’est plus ? Je meurs ; mais mon ombre s’envole bien accompagnée : je viens d’envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges, qui ont répandu le plus beau sang du monde.

Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule pour m’imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices ? Que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d’affliger tous mes désirs ? Non : j’ai pu vivre dans la servitude ; mais j’ai toujours été libre : j’ai réformé tes lois sur celles de la nature ; et mon esprit s’est toujours tenu dans l’indépendance.

Tu devrais me rendre grâce encore du sacrifice que je t’ai fait ; de ce que je me suis abaissée jusqu’à te paraitre fidèle ; de ce que j’ai lâchement gardé dans mon cœur ce que j’aurais dû faire paraitre à toute la terre ; enfin, de ce que j’ai profané la vertu, en souffrant qu’on appelât de ce nom ma soumission à tes fantaisies.

Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l’amour : si tu m’avais bien connue, tu y aurais trouvé toute la violence de la haine.

Mais tu as longtemps eu l’avantage de croire qu’un cœur comme le mien t’étais soumis : nous étions tous deux heureux ; tu me croyais trompée, et je te trompais.

Ce langage, sans doute, te parait nouveau. Serait-il possible qu’après t’avoir accablé de douleurs, je te forçasse encore d’admirer mon courage ? Mais, c’en est fait, le poison me consume, ma force m’abandonne ; la plume me tombe des mains ; je sens affaiblir jusqu’à ma haine : je me meurs.

Du sérail d’Ispahan, le 8 de la lune de Rebiab, 1, 1720.

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