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Extrait ajouté par Root 2018-11-09T01:56:48+01:00

« C’était ce truc qui passait en boucle sur M6. En général, ça donnait envie de casser une guitare ou de foutre le feu à son bahut, mais là, au contraire, chacun se recueillit. C’était presque encore neuf, un titre qui venait d’une ville américaine et rouillée pareil, une ville de merde perdue très loin là-bas, où des petits blancs crades buvaient des bières bon marché dans leurs chemises à carreaux. Et cette chanson, comme un virus, se répandait partout où il existait des fils de prolo mal fichus, des ados véreux, des rebuts de la crise, des filles mères, des releuleuh en mob, des fumeurs de shit et des élèves de Segpa. À Berlin, un mur était tombé et la paix, déjà, s’annonçait comme un épouvantable rouleau compresseur. Dans chaque ville que portait ce monde désindustrialisé et univoque, dans chaque bled déchu, des mômes sans rêve écoutaient maintenant ce groupe de Seattle qui s’appelait Nirvana. Ils se laissaient pousser les cheveux et tâchaient de transformer leur vague à l’âme en colère, leur déprime en décibels. Le paradis était perdu pour de bon, la révolution n’aurait pas lieu ; il ne restait plus qu’à faire du bruit. Anthony suivait le rythme avec sa tête. Ils étaient trente comme lui. Il y eut un frisson vers la fin et puis ce fut tout. Chacun pouvait rentrer chez soi. »

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Extrait ajouté par angele 2018-07-12T11:25:22+02:00

Les hommes parlaient peu et mouraient tôt. Les femmes se faisaient des couleurs et regardaient la vie avec un optimisme qui allait en s’atténuant. Une fois vieilles, elles conservaient le souvenir de leurs hommes crevés au boulot, au bistrot, silicosés, de fils tués sur la route, sans compter ceux qui s’étaient fait la malle. Irène, la mère du cousin, appartenait justement à cette catégorie des épouses délaissées.

Le cousin avait vite grandi, du coup. À seize ans, il savait tondre, conduire sans permis, faire à bouffer. Il avait même le droit de fumer dans sa chambre. Il était intrépide et sûr. Anthony l’aurait suivi jusqu’en enfer. En revanche, il se sentait de moins en moins copain avec les manières de sa famille. Les siens, il les trouvait finalement bien petits, par leur taille, leur situation, leurs espoirs, leurs malheurs même, répandus et conjoncturels. Chez eux, on était licencié, divorcé, cocu ou cancéreux. On était normal en somme, et tout ce qui existait en dehors passait pour relativement inadmissible.

Les familles poussaient comme ça, sur de grandes dalles de colère, des souterrains de peines agglomérées qui, sous l’effet du Pastis, pouvaient remonter d’un seul coup en plein banquet. Anthony, de plus en plus, s’imaginait supérieur. Il rêvait de foutre le camp.

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Extrait ajouté par A-Saulot 2019-07-03T13:26:59+02:00

Ils filaient sur la terre éteinte, tête nue, incapables d accidents, trop rapides, trop jeunes, insuffisamment mortels.

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Extrait ajouté par PinkBird 2019-07-02T15:11:50+02:00

C'était quand même marrant. Les hommes de la génération de son vieux avaient quitté le Maroc parce qu'ils ne trouvaient rien à y faire, et qu'aucun de leurs problèmes ne trouvait de solution sur place. Et maintenant, c'était devenu la terre promise, le lieu parfait des origines, là où le mal était lavé après les corruptions et les déveines hexagonales. Quelles conneries...

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Extrait ajouté par JaneEyreBronte 2024-03-14T12:59:15+01:00

Depuis l’enfance, Anthony lui collait aux basques. Quand elles

étaient plus jeunes, leurs mères aussi avaient été cul et chemise.

Les filles Mougel, comme on disait. Longtemps, elles avaient

écumé les bals du canton avant de se caser parce que le grand amour. Hélène, la mère d’Anthony, avait choisi un fils Casati.

Irène était plus mal tombée encore. Quoi qu’il en soit, les filles

Mougel, leurs mecs, les cousins, les belles-familles, c’était le même monde. Il suffisait pour s’en rendre compte de voir le fonctionnement, dans les mariages, aux enterrements, à Noël.

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Extrait ajouté par ceaime2B 2024-02-21T16:04:18+01:00

Parfois quand il se retrouvait sur le canapé du salon à mater les infos avec son beau-père, Hacine se demandait ce qui avait bien pu se passer pour en arriver là. Il avait le sentiment d'habiter sa vie en passager clandestin. Rien ne lui plaisait, rien ne lui ressemblait, il se tenait à carreau, il attendait.

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Extrait ajouté par catf 2023-02-26T17:29:11+01:00

Ici, la vie était une affaire de trajets. On allait au bahut, chez ses potes, en ville, à la plage, fumer un pet' derrière la piscine, retrouver quelqu'un dans le petit parc. On rentrait, on repartait, pareil pour les adultes, le boulot, les courses, la nounou, la révision chez Midas, le ciné. Chaque désir induisait une distance, chaque plaisir nécessitait du carburant. À force, on en venait à penser comme une carte routière. Les souvenirs étaient forcément géographiques.

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Extrait ajouté par catf 2023-02-26T17:28:30+01:00

On se charriait vaguement, mais grosso modo, il n'y avait quand même pas grand-chose à foutre en attendant l'ouverture du manège. Souvent, la chaleur et l'ennui vous montaient à la tête comme un alcool. Il arrivait même qu'on en vienne aux mains, par langueur, par désœuvrement. Puis le calme retombait, l'assommoir.

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Extrait ajouté par Ukko-Ukko 2022-09-02T18:11:57+02:00

Pendant la cérémonie, le prêtre résuma la vie du défunt. Elle n'avait été ni très longue, ni très exemplaire : elle tenait sur une feuille de papier A4.

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Extrait ajouté par Ukko-Ukko 2022-09-02T18:01:18+02:00

Anthony regarda son père. C'était un visage d'homme fatigué qui buvait trop et dormait mal, trompeur comme la mer. Anthony aimait ce visage.

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