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"Le voile serait "symbole d'oppression"? Ok, admettons. Certaines musulmanes vous diront que c'est faux, d'autres vous diront que c'est vrai, et moi j'ai envie de vous dire que ce n'est pas mon problème, et que j'ai simplement envie de vivre dans un pays où elles font ce qu'elles veulent. Car, dans ma petite vie d'Occidentale chrétienne, j'ai déjà pas mal de "symboles d'oppression" à combattre. Chirurgie esthétique, contrôle de la ration alimentaire, épilation, talons... Nous nous infligeons toutes à des degrés divers et variés une part de servitude volontaire. Faut-il pour autant agresser les femmes qui se font siliconer et les bannir de l'espace public sous prétexte qu'elles sont soumises aux normes patriarcales? Faut-il aussi planquer les anorexiques qui ne font souvent jamais que tendre vers un corps idéalisé? Faut-il s'en prendre aux femmes sous prétexte de vouloir les libérer?

Dans son roman A ciel ouvert, l'auteur québécoise Nelly Arcan développe une théorie, que je trouve personnellement intéressante, selon laquelle les femmes occidentales seraient recouvertes d'une "burqa de chair". Elles seraient obsédées par leur apparence et par la captation du désir masculin. Selon elle, "cette exigence de captation vient de l'intérieur des femmes, elle est en quelque sorte inhérente à la féminité, mais elle est surtout nourrie par un commandement social répété à travers le foisonnement des images sexuelles commerciales, qui deviennent un impératif, la seule façon d'être". Les femmes occidentales seraient ainsi ce que Nelly Arcan nomme des "femmes vulves", des femmes qui se recouvrent de leur propre sexe comme une peau de cuir qu'elles étalent sur la surface du corps et qui finit par le cacher. Elles seraient vêtues d'une "burqa de chair", d'une obsession esthétique, "d'une voile de contraintes tissé par des dépenses extraordinaires d'argent et de temps, d'espoirs te de désillusions toujours surmontées par de nouveaux produits, de nouvelles techniques, retouches, interventions", qui se déposent en couches superposées qui se disposent sur le corps jusqu'à ce qu'à le camoufler intégralement. La "burqa de chair" ne serait jamais qu'un forme de déclinaison occidentale de la burqa musulmane, signifiant ainsi que, peu importe la culture, on inculque aux femmes qu'elles ont un problème avec leur corps, on les condamne à un "enclos symbolique", pour reprendre la formule de Pierre Bourdieu. On les soumet à un contrôle de ce qui ne leur appartient plus vraiment, on ne les laisse pas vivre en paix avec leur chair. Si la société occidentale encourage les femmes à se dévêtir, à exposer leur corps, si l'identité féminine se définit par sa fonction décorative, par sa cote auprès du désir masculin, alors il demeure indispensable de se camoufler derrière plusieurs couches invisibles d’oppression, de plonger la tête la première dans la servitude volontaire en s'infligeant douleurs et meurtrissures. L'esprit trop encombré par la terreur d'être rejetées, de ne pas être aimées, de vieillir, de grossir, nous ne pouvons nous consacrer pleinement à ce qui constitue réellement notre personnalité au-delà de notre forme charnelle. [...]

A poil ou en burqa, jamais le féminisme ne devrait être un prétexte pour s'en prendre aux autres femmes."

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"Chaque jour est un jour de trop dans le monde de la jeunesse", soupirait la romancière canadienne Nelly Arcan dans son autofiction Putain, persuadée d'être irrémédiablement sur le déclin alors qu'elle n'était âgée que de 28 ans. Elle qui était d'une beauté affolante, qui ne pouvait vivre que dans l'axe du désir de l'Autre et qui ne se sentait valorisée que lorsque tous les regards se portaient sur elle, savait qu'elle serait progressivement déchue des privilège de la féminité auxquels sa beauté lui permettait d'accéder.

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La situation est schizophrène, car d'un côté le couple est désacralisé, et d'un autre on n'est pas encore complètement autorisé(e) à sortir des clous. Dans l'inconscient collectif, un homme a toujours des besoins à satisfaire , il est donc parfaitement légitime qu'il ait un maximum d'aventures. Mais une femme doit quant à elle veiller à ne pas trop inclure de variété dans sa sexualité au risque d'être qualifiée de salope, je ne vous apprends rien.

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On pourrait prétendre que sucer est bénéfique pour tout le monde, mais non. Nous sommes pourtant bien d'accord que si les effets étaient si positifs que cela, les hommes, qui ont la pompe à disposition en permanence s'en ferait des tartines et des masques. Pourtant, curiosité de la nature, le sperme auraient de bienfaits qu'exclusivement sur les femmes. Ben voyons !

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Pendant longtemps, notre hantise a été d’avoir un gros cul ou du moins d’être grosse tout court. La majorité des femmes ont un rapport angoissé à la nourriture, peu importe leur poids. On pourrait se réjouir en se disant qu’enfin nous sommes libérées de cette injonction. Sauf qu’il y a un piège. Si imposer aux femmes de faire des régimes pour ressembler aux mannequins est un contrôle du corps, alors imposer aux femmes de faire tous les jours des séries de squats et autres exercices censés rehausser le postérieur (voire de faire un tour sur le billard) est également une forme de contrôle du corps. Il ne s’agit pas de se sentir bien dans sa corpulence, on n’encourage pas les femmes à s’assumer telles qu’elles sont, on n’explose pas les normes : on s’en impose simplement de nouvelles. La dernière injonction en date est d’avoir un bon pétard, certes, mais toujours avec une taille de guêpe, et pas un poil de gras.

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J'éviterai égalent de commenter le twerk que je peinais à cerner jusqu'à ce qu'une de ses adeptes ne m'explique qu'il s'agissait à l'origine d'une danse abortive censée aider les femmes à décrocher les embryons non désirés. J'adore l'anecdote, mais je reste dubitative face à la mise en scène des nanas à quatre pattes twerkant dans des jacuzzis à côté de mâles très fiers d'étaler leur pognon de parvenus et boire du champagne en prenant des poses prétendues viriles. Je doute que les rappeurs y fassent l'apologie de l'avortement.

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La chatte est avant tout un lieu de paix, de recueillement, de plaisir et pourquoi pas une source de vie. Et si on commençait par transmettre cette vision positive, peut-être qu'on parviendrait à développer des rapports plus apaisés avec notre corps.

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On le sait, il est toujours de bon ton d'avoir un copain pédé comme faire-valoir pour briller en société. Il serait bon de rappeler que nos orientations sexuelles n'ont pas vocation à être "swag". Et je glisserais au passage à quiconque serait intéressé par cette opportunité que si on veut vraiment se faire des amis queer, on commence par arrêter de les prendre pour des bêtes de foire. Chercher un copain pédé, c'est déjà l'enfermer dans une case d'anormalité.

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Nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps, et rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite.

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Alors avec Diglee, on s'est dit que plutôt que de vous proposer un énième guide censé faire des femmes des amantes parfaites toujours contentes et cotées à l'argus des meufs super bonnes, on allait pour une fois leur foutre la paix. Au lieu de leur indiquer ce qu'elles sont censées faire pour "avoir une libido au top", "booster votre sexualité" et autre jargon ultra-libéral décliné à la sauce cul, on allait plutôt vous déculpabiliser. Qu'on allait vous transmettre la seule certitude qu'il nous reste en matière de sexe : que nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps, et que rien ni personne ne devrait jamais nous dicter notre conduite.

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