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Extrait ajouté par bagheera 2018-01-03T23:05:05+01:00

"Le voile serait "symbole d'oppression"? Ok, admettons. Certaines musulmanes vous diront que c'est faux, d'autres vous diront que c'est vrai, et moi j'ai envie de vous dire que ce n'est pas mon problème, et que j'ai simplement envie de vivre dans un pays où elles font ce qu'elles veulent. Car, dans ma petite vie d'Occidentale chrétienne, j'ai déjà pas mal de "symboles d'oppression" à combattre. Chirurgie esthétique, contrôle de la ration alimentaire, épilation, talons... Nous nous infligeons toutes à des degrés divers et variés une part de servitude volontaire. Faut-il pour autant agresser les femmes qui se font siliconer et les bannir de l'espace public sous prétexte qu'elles sont soumises aux normes patriarcales? Faut-il aussi planquer les anorexiques qui ne font souvent jamais que tendre vers un corps idéalisé? Faut-il s'en prendre aux femmes sous prétexte de vouloir les libérer?

Dans son roman A ciel ouvert, l'auteur québécoise Nelly Arcan développe une théorie, que je trouve personnellement intéressante, selon laquelle les femmes occidentales seraient recouvertes d'une "burqa de chair". Elles seraient obsédées par leur apparence et par la captation du désir masculin. Selon elle, "cette exigence de captation vient de l'intérieur des femmes, elle est en quelque sorte inhérente à la féminité, mais elle est surtout nourrie par un commandement social répété à travers le foisonnement des images sexuelles commerciales, qui deviennent un impératif, la seule façon d'être". Les femmes occidentales seraient ainsi ce que Nelly Arcan nomme des "femmes vulves", des femmes qui se recouvrent de leur propre sexe comme une peau de cuir qu'elles étalent sur la surface du corps et qui finit par le cacher. Elles seraient vêtues d'une "burqa de chair", d'une obsession esthétique, "d'une voile de contraintes tissé par des dépenses extraordinaires d'argent et de temps, d'espoirs te de désillusions toujours surmontées par de nouveaux produits, de nouvelles techniques, retouches, interventions", qui se déposent en couches superposées qui se disposent sur le corps jusqu'à ce qu'à le camoufler intégralement. La "burqa de chair" ne serait jamais qu'un forme de déclinaison occidentale de la burqa musulmane, signifiant ainsi que, peu importe la culture, on inculque aux femmes qu'elles ont un problème avec leur corps, on les condamne à un "enclos symbolique", pour reprendre la formule de Pierre Bourdieu. On les soumet à un contrôle de ce qui ne leur appartient plus vraiment, on ne les laisse pas vivre en paix avec leur chair. Si la société occidentale encourage les femmes à se dévêtir, à exposer leur corps, si l'identité féminine se définit par sa fonction décorative, par sa cote auprès du désir masculin, alors il demeure indispensable de se camoufler derrière plusieurs couches invisibles d’oppression, de plonger la tête la première dans la servitude volontaire en s'infligeant douleurs et meurtrissures. L'esprit trop encombré par la terreur d'être rejetées, de ne pas être aimées, de vieillir, de grossir, nous ne pouvons nous consacrer pleinement à ce qui constitue réellement notre personnalité au-delà de notre forme charnelle. [...]

A poil ou en burqa, jamais le féminisme ne devrait être un prétexte pour s'en prendre aux autres femmes."

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