Libres dans leur tête

Je sors des sentiers battus avec cette lecture déroutante qui nous tord le ventre. Un roman qui nous bouscule, nous écorche l'âme et le cœur.

Une vie bancale pour Romain.

Une vie déjà toute tracée pour Laurent.

Deux vies qui vrillent en quelques secondes et c'est le chaos.

Une marche du destin plus haute que les autres les fait trébucher dans l'univers sombre de l'incarcération au cœur de ce monde qui crie en silence.

Les lourdes portes de la prison se referment sur ces deux garçons qui ne se connaissent pas, issus d'un milieu social si différent.

Dans leur cellule exiguë, la ligne d'horizon n'est pas la même qu'à l'extérieur. Elle se dessine au fond de cette petite pièce grise mais également aussi loin que leurs yeux fermés peuvent rêver de l'infini.

Et puis, il y a des rencontres qu'on ne peut pas ignorer. Celles qui bouleversent, celles qui irriguent les cœurs. Celles qui meurtrissent les chairs et celles qui les guérissent.

Le cœur qui cogne, la même détresse dans le regard, ils apprendront de leurs erreurs passées, de leur force et de la valeur de l'amitié. Ils lutteront face à ce nouveau quotidien qui les pousse insidieusement jusqu'au bord du ravin.

A coup de mots pour l'un, à coup de crayons de couleur en noir et blanc pour l'autre, ils trouveront leur exutoire, leur billet de sortie.

L'auteure nous décrit avec pudeur et délicatesse le temps qui s'égrène et s'étire derrière la noirceur des barreaux d'une prison. Un roman d'acception qui nous interroge sur la possibilité d'une nouvelle donne lors la redistribution des cartes.

J'ai refermé la dernière page de ce roman en me disant que l'espoir peut être aussi fragile qu'un coquelicot... Alors souris, alors vis même si le destin joue au salaud.

Romain est un jeune homme qui n'a pas eu une enfance facile. Abandonné à la naissance par sa mère il est passé de famille d'accueil en famille d'accueil sans pouvoir se poser. Jusqu'au jour où il arrive chez Marinette et Fred, l'ado trouve enfin un foyer stable et du réconfort. Malheureusement il y trouve aussi des mauvaises fréquentations qui vont l'embarquer dans une sale histoire.

Laurent est également un jeune homme, lui aussi a été abandonné par sa mère. Son père l'a élevé avec sa nouvelle compagne dans le luxe mais sans amour. Le seul lien qu'il entretient est avec sa demi-soeur qu'il se fait un devoir de protéger. Il a un avenir prometteur mais malheureusement en voulant sauver sa soeur des griffes d'un dealer il commet l'irréparable.

Les deux hommes se retrouvent dans la même cellule. Venant de deux mondes complètement différents le dialogue est difficile.

Vont-ils tisser des liens ? Auront-ils changé quand à la fin de leur peine ?

La couverture est simple mais quand on lit le livre elle représente quelque chose de vraiment important. Étant en liberté nous ne nous rendons pas compte de ce que peut représenter cette fleur qui pousse sur le béton pour un prisonnier. Le titre évoque les deux hommes que nous suivons dans ce roman. L'histoire est extrêmement touchante et percutante. Nous découvrons deux hommes incarcérés qui sont complètement perdus. L'auteure réussit à nous faire passer les sentiments des personnages comme si nous étions à leur place. Ils vont se découvrir eux-mêmes, se rendre compte qu'ils ne prenaient pas la bonne voie. Une prise de conscience malheureuse dans ces circonstances mais tellement importante pour leur avenir. Une plume délicate qui nous fait passer un beau message, il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Nous pouvons découvrir de belles personnes même si elles ne sont pas de notre "classe sociale".

Un roman court mais intense émotionnellement que je ne peux que conseiller.

Tout d’abord, je tiens à remercier Stéphanie Castillo-Soler de m’avoir fait confiance pour ce service-presse.

J’ai passé un bon moment de lecture.

Au départ, je pensais lire une histoire dure vu cela se passe dans un milieu carcéral mais ce n’est pas vraiment le cas. Il y a malgré tout du positif dans cette histoire.

J’étais déjà attachée à Romain et à Laurent ainsi qu’à sa petite soeur. J’étais si curieuse de voir évoluer leur cohabitation dans une cellule de 10m2 et leur relation. J’avoue que j’ai énormément apprécié la tournure de l’histoire.

J’ai surtout apprécié dans ce roman, c’est qu’il est très important de toujours croire en soi et de toujours se remettre en question.

A la fin de la lecture, je comprenais mieux le choix de l’autrice pour la couverture avec un coquelicot. Cela prend tout son sens.

La plume de Stéphanie est agréable et fluide.

Encore merci à Stéphanie pour ta confiance.

Il est de ces romans qui vous bousculent, qui font vaciller les certitudes. En commençant cette lecture, je ne pensais pas être autant emportée, autant touchée par cette histoire.

Ce roman, si je devais le résumer en quelques mots, c'est l'amitié, l'amour, mais surtout l'espoir. La vie n'est pas toujours rose mais pour certains, une erreur de parcours fait basculer leur vie dans un univers froid, gris, sans avenir : la prison.

Je me suis prise d'affection pour ces deux jeunes au destin brisé, qui ont commis l'irréparable et qui doivent payer leur faute. Ici, nous ne sommes pas là pour les juger, nous connaissons leur crime, mais nous apprenons à les connaître, à connaître leur parcours.

C'est la rencontre de deux personnes qui gravitent dans deux mondes bien différents, mais qui vont devoir cohabiter, qui vont devoir s'apprivoiser.

Cette écriture m'a bouleversée. J'ai pu découvrir leurs joies, leurs peines, leurs espoirs, leur évolution. Même si le nombre de pages est assez restreint, j'ai eu cette impression de ressentir la prison, la peur, le manque, les parloirs. Ce roman est profondément humain, il est une leçon de vie, une ode à l'espoir, à l'amitié. Même si les histoires d'amour semblent un peu trop faciles, je me suis laissée emporter par cette jeunesse brisée qui tente de se reconstruire, qui tente de s'en sortir.

Je ne vais pas en dévoiler plus, je vous laisse aller à la rencontre de Romain et Laurent pour découvrir ce roman très touchant.

Pour l’absente, “Maman’, comme j’aimerais te dire souvent ce mot. L’ai-je prononcé ailleurs que dans mes rêves ? Ton image disparaît lorsque la nuit s'achève. Tu as claqué la porte, je n'étais qu’un marmot.

Les mots résonnent encore… J'ai beaucoup aimé la finesse de ce livre, le choix et l'apaisement des mots dans ce monde de brute, carcérale.

On applaudit de suite les recherches, le travail acharné de l’autrice, une documentation organisée.

Même si le roman, la fiction, ou cette nouvelle avec les 159 pages, commence avec un héros déchu, Romain et en prison, il y a tout de même une belle histoire émouvante et transparente entre deux hommes qui se lient d'amitié au fur et à mesure des pages, ou tout oppose ou presque.

Stéphanie m’a transporté dans un univers carcéral où je n’imaginais pas découvrir autant de richesse.

Les murs des prisons sont souvent synonymes de duretés, de dangereux, de noir, de vulgarité, et je découvre avec les mots de l’autrice, une émotion qui m’a littéralement embarqué dans un univers de solidarité, amical, et d’avenir.

Quand on veut, on peut ! Si tous les ingrédients sont bien mixés entre eux, avec une petite touche d'écoute et de cœur, c’est un premier choix d'épices de paix que je viens de finaliser en fermant le livre Libres dans leur tête.

Laurent, jeune étudiant brillant issu d’un milieu aisé, se retrouve incarcéré pour le meurtre accidentel du dealer de sa petite sœur.

Romain, jeune délinquant balloté de famille d’accueil en famille d’accueil, est enfermé dans la même cellule que Laurent, pour cambriolage aggravé.

Comment ces deux jeunes que tout semble opposer vont-ils parvenir à tisser des liens forts dans cet univers qui leur est hostile ? Comment vont-ils pouvoir s’aider à se (re)construire et à sortir grandi de cette épreuve ?

Le roman de Stéphanie Castillo-Soler aborde la vie carcérale dans son intimité. Dans ce premier roman, l’auteure nous livre avec justesse et émotions une très belle histoire d’amitié, d’espoir et de résilience. Sa plume est douce et poétique. Quelle belle réussite !

J’ai beaucoup aimé cette histoire humaine, magnifique et très émouvante.

Romain et Laurent, 2 jeunes hommes qui débutent mal dans la vie.

Ce roman nous parle de la vie en prison, enfin si l'on peut parler de vie.

On peut penser que les 2 protagonistes ont mérité ce qu'il leur arrive.

Mais l'autrice nous démontre que cette période peut-être mise à profit pour se recentrer et découvrir qui l'on est réellement.

J'ai beaucoup aimé le cheminement de pensées de Romain et Laurent. Leur solidarité qui naît peu à peu

Malgré leur amitié, la prison et la proximité entraînent des tensions. Ce n'est pas un univers facile. Il faut accepter, tolérer l'autre.

Cette histoire m'a fait réfléchir. Peut-on considérer que nous sommes libres parce que nous ne sommes pas enfermés dans une cellule ? La liberté l'a t-on ou doit-on la trouver ?

Êtes-vous vraiment libres ? Si vous voulez le savoir alors je vous invite à découvrir ce beau roman d'espoir.

Il faut savoir que cette lecture est assez courte et se lit très facilement

Le sujet est assez difficile dans le sens où on suit la vie de 2 hommes en prison. Ils ont eu des travers : 1 l'a fait pour protéger sa sœur (Laurent) et l'autre s'est senti dépassé par les évènements (Romain)

J'ai vraiment beaucoup aimé Romain et son évolution. Il est arrivé en ce disant qu'il a purgé sa peine et attendre, jusqu'au moment où il arrive dans la cellule de Laurent qui va le faire grandir

Il va faire travailler dans la bibliothèque, lire, dessiner, écrire et même trouver l'amour

Laurent l'a poussé dans ses retranchements et Romain a pris exemple sur lui

J'ai trouvé le sujet vraiment intéressant, l'écriture vraiment bonne

Je dirais que le point négatif c'est peut-être les bons dans le temps qui sont fait et qui parfois manque de transition et ça m'a un peu dérangée dans ma lecture

⭐️⭐️⭐️,5/5

Il y a quelques années déjà que j'ai lu plusieurs livres sur le milieu carcéral français. Aussi, je peux affirmer qu'un solide travail de documentation doit être à l'origine de ce roman, dont le ton me semble très juste et les éléments d'encrage pertinents. Il fait bien évidemment la part belle à un certain optimisme et foi en la nature humaine.

La lecture y est envisagée comme moyen d'évasion, tout comme le dessin ou la correspondance avec les proches et des bénévoles : « Les livres sont porteurs de rêves, de messages, d'évasion. Ils permettent de chasser l'ennui, comblent le vide, procurent aux détenus un ersatz de liberté. » (p. 94)

L'explication du titre vient page 112 : « La finalité n'est pas seulement la création d'une oeuvre d'art. La finalité est de procurer un petit espace de liberté, redorer l'image ternie que les détenus ont d'eux-mêmes, leur redonner envie d'avancer, leur montrer qu'ils sont encore des hommes doués d'une force créatrice, libres dans leur tête ».

Les mots sordide, promiscuité, « agressivité latente », « l'insupportable réalité », indicible, « terrible expérience », détresse, suicide même sont bien présents également.

En filigrane, une réflexion des plus subtiles sur la notion de pardon, entre autres celui qu'accorde Romain à sa jeune mère qui l'a abandonné. Cette phrase retentira longtemps encore en mon esprit : « Faut-il des drames pour prendre conscience de la précarité de la vie et de la liberté, faut-il des drames pour apprendre à pardonner ? » (p. 44)

Et puis, il y a ces adorables sonnets (p. 129, 135, 149 et 152).

Un roman dévoré en quelques heures.

Je n’ai même pas vu le temps passer !

Quelle belle leçon de vie que cette rencontre entre deux jeunes garçons que tout oppose et qui pourtant se retrouvent au même endroit : la prison.

D’un côté Laurent, cultivé et qui a grandi dans une famille plutôt privilégiée mais malgré tout une famille éclatée ou l’amour n’était pas mis en avant. Il se retrouve en prison après avoir tué un dealer. Mais pas n’importe quel dealer.

De l’autre Romain. Au mauvais endroit au mauvais moment mais surtout avec les mauvaises personnes. Une vieille dame y a perdu la vie. Lui n’a pas connu une famille ni même l'amour de cette dernière. Il a malgré tout connu un semblant de stabilité grâce à une famille d’accueil. Mais il a choisi les chemins de traverses… et on voit où cela l’a conduit. C’est malgré tout un gentil garçon.

Deux personnes aux opposés l’une de l’autre qui vont pourtant partager la même cellule durant des mois et s’apprivoiser au fur et à mesure.

Une sorte de huis clos sans en être un.

On y découvre l’univers carcéral. Ses codes, ses limites. L’auteure décrit très bien la vie entre ces murs gris. La promiscuité, le manque d’hygiène. Les amitiés, les inimitiés, on a l’impression d’y être.

Je n’ai pas lâché ce roman avant la fin.

J’ai aimé le rapport entre les deux personnages, leur façon de réagir à certaines situations et leur amitié naissante qu’ils ont découverte au moment d’un grand clash entre les deux.

Romain se sentant inférieur a une furieuse soif d’apprendre. Grâce à Serge, un ancien qui s’occupe de la bibliothèque de la prison, il va évoluer, prendre confiance en lui. Il a certes un faible niveau scolaire mais c’est un excellent dessinateur.

Laurent, lui, va devoir se remettre en question. Il n’est pas toujours très tendre envers ce nouveau codétenu qu’il juge inférieur à lui…

Une très belle histoire d’amitié mais aussi d’amour. Les deux amis vont aussi découvrir l’amour grâce à deux femmes elles aussi totalement différentes.

Comme quoi il ne faut jamais désespérer.

Même emprisonné on peut et on doit rester libre dans sa tête, c’est le meilleur moyen de survivre.