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date : 29-04-2021
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Petite histoire des plantes à tisanes

Universellement appréciée pour son action réconfortante, la tisane offre la possibilité de se soigner de maux divers et variés. Elle est connue depuis les temps les plus reculés, apparaissant déjà dans la Haute Antiquité en Égypte, ainsi qu'en Chine bien avant notre ère.

Qui a eu, en premier, l'idée de faire tremper des plantes dans l'eau ? Personne ne peut le dire, mais cela paraissait être la plus naturelle des démarches pour ceux qui souhaitaient se nourrir et se soigner en même temps. Les hommes ont ainsi toujours cherché ce qui pouvait leur venir en aide dans la nature, en cueillant les plantes à leur portée.

L'expérimentation effectuée dans les temps anciens est partie de la plus simple façon de procéder : la cueillette puis l'application directe ou l'ingestion.

Et par le biais du trempage dans l'eau, chaude ou froide, on a trouvé le moyen de libérer les principes actifs des végétaux.

L'infusion, le cataplasme, la décoction, la macération ont donc été largement employés pour soigner les affections diverses.

Ces méthodes restent, encore aujourd'hui, les plus simples pour profiter des propriétés toniques, adoucissantes et curatives des plantes.


Le rôle de testeur dans les temps anciens a été dévolu aux druides, médecins, apothicaires, botanistes ou religieux, tels que Théophraste, Hippocrate et Dioscoride dans la Grèce ancienne, Avicenne en Iran au Xe siècle ou Hildegarde de Bingen en Allemagne au XIIe siècle, considérée comme la première phytothérapeute de notre époque.

Ils ont tous écrit des manuels ou registres décrivant les plantes, leurs vertus et leurs emplois, qui au fil des siècles se sont recoupés et ont servi de base à des recherches plus poussées.


Grâce à leur travail, la somme de connaissances réunies aujourd'hui permet d'employer toutes sortes de plantes à tisanes.

Les plus utilisées dans nos contrées sont les espèces bien adaptées à notre climat, et que l'on peut cultiver au jardin ou ramasser facilement dans la nature. Les premières cultivées au Moyen Âge en Europe étaient consignées dans le «Capitulaire de Villis», recueil de 89 plantes recommandées par Charlemagne en 812 pour se soigner, se nourrir et se vêtir.

Ensuite, les plantes médicinales furent réunies dans des carrés cultivés dans les monastères, carrés appelés «jardins des simples», car l'on utilisait une seule plante à la fois pour ses propriétés, donc une plante «simple».

La grande majorité de ces plantes faisaient partie des espèces aromatiques, aux feuillages riches en parfums, et ce sont encore elles que l'on emploie de nos jours pour les infusions.

On parle de «bonnes herbes» pour celles qui aromatisent les plats et les tisanes : cela concerne autant des plantes herbacées, comme le basilic et le persil, que des espèces ligneuses comme le laurier, le thym et le romarin.

D'autres types de plantes à tisanes possédant des propriétés médicinales entrent dans les espèces nutritives comme la ronce, le framboisier, le cerisier le cassis ou l'artichaut, ou bien dans les plantes ornementales comme le millepertuis, la passiflore, le jasmin, le pavot, le saule ou l'eucalyptus.

Enfin, quelques plantes sauvages qui restent bien souvent considérées comme des mauvaises herbes au jardin ont aussi prouvé leurs vertus, par exemple l'ortie, la prêle et le pissenlit.

Elles sont indispensables à tous ceux qui utilisent une pharmacopée familiale comprenant des remèdes naturels.
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Traquer les bons plans !

L'heure est à la juste dépense... et au jardin il est tout à fait possible défaire des économies en récoltant ce que la nature nous donne. Mais comment résister aux superbes plantes saisonnières, en vente bien avant le démarrage du printemps, ou aux nouveaux gadgets et objets déco si séduisants ? Faut-il donc ne plus sortir de son jardin pour ne plus être tenté ? La solution est en réalité tout autre.

Savoir acheter, c'est bien calculer ses besoins, connaître les moindres recoins de son jardin pour mieux cultiver et choisir les bonnes plantes. Tout jardinier économe se doit d'acquérir ces réflexes de base. Ainsi, jardiner moins cher ne veut pas dire refuser tout achat et se contenter simplement de récupération. Il ne s'agit pas de nier les avantages des nouveaux outils technologiques. Le tout est d'éviter l'engrenage des «nouveautés» ou des achats coups de coeur. Mais flâner dans les rayons des jardineries reste un bon moyen de se tenir au courant et conduit souvent à des découvertes intéressantes, autant en matière végétale qu'en termes de matériel et outillage.

Revenir à des pratiques culturales plus naturelles, de bon sens. Regarder autour de soi, rencontrer d'autres jardiniers et échanger aussi bien des expériences que des boutures ou récolter des graines aide bien souvent à moins dépenser. En outre, la convivialité de ces pratiques active des réseaux créateurs de liens sociaux dont nous avons tous tant besoin... et le jardin devient alors un lieu d'une grande richesse.

Jardiner autrement !
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Il y a des dizaines de «Bout du Monde» en France : des endroits reculés au fond d'un vallon, parfois, mais surtout de simples lieux-dits à la géographie modeste : des champs, des vaches, quelques maisons, et un petit panneau de tôle plus ou moins rouillée signalant l'endroit. On peut y lire ces quatre mots en lettres noires sur fond blanc : «Le Bout du Monde». Il y a des dizaines de «Bout du Monde», donc, mais il existe aussi des milliers d'autres lieux dont le nom, à lui seul, est tout un voyage : La Vie (Creuse), La Mort (Doubs), L'Amitié (Charente), La Jouissance (Gers), Le Bonheur (Gard).
Ces petits coins de campagne, je suis parti les découvrir à pied et à vélo. J'ai commencé par photographier les paysages et les chemins croisés au fil des kilomètres, avant de me consacrer aux panneaux signalant les lieux-dits. Et puis j'ai osé les gens. Ce furent des voyages modestes dans des paysages sans prétention : Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Pays de Loire, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Centre. Faute de curiosités touristiques, les itinéraires me permettaient de prendre la vraie mesure des territoires traversés et d'en ressentir les bouleversements en cours. Parti la fleur au fusil à la découverte de la campagne française, je suis finalement devenu témoin d'une métamorphose : derrière les odeurs d'aubépine des petites routes de campagne s'opère une transformation rapide et radicale des territoires ruraux, point d'orgue à l'exode des décennies précédentes. Une évidence a fini par s'imposer au fil du chemin : la campagne des cours de géographie de mon enfance a disparu, les agriculteurs en sont devenus les acteurs clairsemés d'une économie en souffrance. Les paysans se font rares, mais l'espace ne se vide pas pour autant : à leur place s'installent des populations néorurales. Le résultat prend la forme d'une accumulation désordonnée et plus ou moins heureuse. L'isolement en est la règle : celui des paysans endettés, celui des nouveaux arrivants dans leur pavillon, celui des vieillards incapables de rejoindre l'Intermarché planté à 2 kilomètres du village. L'assemblage est maladroit, mais il est aussi le signe d'une reconquête, celle des territoires abandonnés.
Tout près du panneau installé par la mairie pour signaler chaque hameau vivent des gens. Leur présence aux côtés de certains toponymes - «L'Europe», «L'Usine», «Le Travail», «La Terre», «L'Espoir»... - questionne de façon récurrente les territoires : les lieux-dits deviennent des révélateurs de la nouvelle donne des campagnes françaises. Ils rythment l'itinéraire de mes voyages; avec ironie parfois, avec tendresse toujours.
Ce regard porté sur la campagne néo-rurale des années 2010 serait incomplet s'il ne prenait pas en compte certaines constantes des nouveaux aménagements du territoire. Nous nous y sommes habitués. Pourtant, la lente progression du marcheur ou du cycliste en révèle l'étrangeté. Peut-être faut-il plutôt parler d'une sorte de «déménagement du territoire» : centres-villes vidés de leur population et devenus territoires du kitsch, lotissements uniformes du nord au sud de l'hexagone, supermarchés posés en plein champ, manie des ronds-points. Mais là encore ces équipements, certes chaotiques, signalent l'émergence d'une vie nouvelle.
Il est toujours triste de constater la disparition d'un monde alors que le nouveau n'arrive pas à séduire. Mais au-delà de la nostalgie qui m'a souvent étreint au fil des milliers de kilomètres parcourus à toute petite vitesse dans la campagne française, je retiens surtout l'humanité de toutes les personnes qui ont bien voulu se laisser photographier à l'extérieur de chez elles, et le vertige qui me saisit à les voir poser à côté des mots inscrits sur de petites plaques de métal rouillé. Autant de visages gravés dans la mémoire. Autant de courts voyages vécus ensemble. Autant de raisons de les en remercier.
C'est d'abord de ce voyage-là que parlent les pages qui suivent.

D'abord il y eut la Vie, la Mort, la Haine, l'Amour, le Bonheur, le Bout du Monde, la Croissance : autant de simples lieux-dits ou de modestes ruisseaux rejoints au prix de milliers de kilomètres parcourus à pied dans la campagne française. Parti la fleur au fusil sur ces itinéraires inédits, je me suis rapidement rendu compte d'un changement radical des espaces ruraux et néo-ruraux : une sorte de «déménagement du territoire» dans des campagnes de plus en plus vidées de leurs paysans, eux-mêmes remplacés par des populations néo-rurales. Les paysages font souvent les frais de cette nouvelle donne. Heureusement, il y a l'humanité de ceux qui s'accrochent à leurs terres et à leur travail : les voici photographiés aux côtés du petit panneau de tôle qui signale l'existence de leur hameau.

Olivier Lemire
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Alain Baraton

Partager le bon sens

Formé en horticulture alors qu'il rêvait de devenir photographe, Alain Baraton s'est laissé guider par d'heureuses circonstances. Adolescent, il entretenait les jardins des voisins pour se payer son matériel photo, mais il est entré au Centre horticole d'enseignement et de promotion de Tremblay-sur-Mauldre pour faire plaisir à ses parents. Sortant de cette école en 1976, il chercha un job d'été afin, encore une fois, de devenir photographe, Le hasard l'a conduit à Versailles où un poste de caissier était disponible, Passant ensuite tous les concours par amour des vieux arbres qu'il côtoyait chaque jour, il s'est hissé à des postes à responsabilités pour devenir enfin jardinier en chef du Domaine de Versailles, Ayant la chance de vivre sur place, comme il le reconnaît volontiers, il suit le devenir de ces espaces paysagers comme la continuité de son propre jardin,

Son parcours professionnel s'est teinté au fil des ans d'une véritable réflexion sur le sens du jardinage et de la gestion d'un parc historique tel que celui de Versailles qui entoure le monument le plus visité de France. Prenant la mesure de l'évolution des techniques jardinières plus respectueuses de l'environnement, il a oeuvré pour qu'elles soient également mises en pratique ici et continue ce travail au quotidien malgré le poids des contraintes touristiques, Plusieurs millions de visiteurs par an dans les allées des jardins du château de Versailles, cela ne se gère pas comme un jardin de particulier. Mais Alain Baraton est convainquant, et le bon sens finit par triompher malgré quelques concessions, Ses livres racontent son enthousiasme pour cet endroit, avec un humour et un franc-parler qui servent la cause engagée, Et comme le hasard fait décidément bien les choses, la ville de Nîmes lui a proposé d'exposer ses photographies du parc de Versailles, Un juste retour au point de départ, lequel lui a permis un jour de croiser la vie des jardiniers.

Ma philosophie

Je suis convaincu depuis longtemps que les pesticides sont extrêmement dangereux.
D'après des prélèvements effectués dans le Grand Canal de Versailles, il subsiste encore des traces de pesticides interdits depuis plus de 30 ans ! Cela prouve bien la très forte rémanence de ces produits dans les sols et la nécessité de les éradiquer de nos pratiques.

Le jardin me ressource je le considère comme une vraie valeur refuge. Je suis conscient de la chance que j'ai de jardiner chez moi dans un espace protégé, entouré de murs et, au-delà des murs, d'un parc immense géré aujourd'hui de façon écologique.

La ronde des saisons est importante pour moi, tout comme la présence des arbres. Ces végétaux ligneux qui défient le temps contribuent à la beauté des paysages et leur force nous rassure. J'aime les arbres à écorces originales, comme le bouleau jacquemontii, le chêne-liège, le prunus maackii et l'érable davidii. Dans mon jardin, j'ai récupéré un vieux saule pour créer un petit sous-bois et le noisetier d'âge respectable produit une quantité incroyable de noisettes qui attirent tous les écureuils du parc !

J'aime l'idée que les plantes n'ont pas besoin de nous pour vivre et perdurer.
L'une de mes plantes est la pivoine. D'une beauté exceptionnelle, elle a néanmoins des exigences très minces, et sa durée de vie avoisine le siècle ! C'est un bonheur d'aménager un jardin avec ce type de plantes.
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La fleur de l'orchidée

Présentes sous les tropiques mais aussi dans les régions tempérées, les orchidées offrent une extraordinaire diversité. Il en existe plus de 26 000 espèces et des milliers d'hybrides.

SUR LES ARBRES OU AU SOL

Les orchidées croissent selon 3 modalités :
> Les épiphytes poussent sur les arbres, qui leur servent de support ; elles captent l'eau dans l'humidité ambiante et les éléments nutritifs dans les débris végétaux accumulés sur les branches (ex. : Dendrobiums, Odontoglossums, Zygopetalums).
> Les lithophytes poussent de la même façon, mais sur les rochers (ex. : certains Paphiopedilums et Laelias).
> Les terrestres poussent comme des plantes «classiques», enracinées dans le sol (ex. : beaucoup de Cymbidiumset de Paphiopedilums).

DEUX TYPES DE CROISSANCE

Les orchidées se différencient également par leur mode de croissance :
> Les orchidées à croissance sympodiale (ex. : Cattleya, Dendrobium) poussent latéralement à partir d'une tige souterraine, le rhizome, qui s'allonge d'année en année. Chaque tige émise à partir du rhizome présente à sa base un organe de réserve renflé, le pseudobulbe.
> Les orchidées à croissance monopodiale (ex. : Phalaenopsis) se développent en hauteur : la tige unique (parfois ramifiée) croît verticalement à partir d'un bourgeon terminal.

LA FLEUR DE L'ORCHIDÉE

De moins de 1 cm à plus de 20 cm, la fleur d'orchidée arbore des formes très variées - rondes, élancées, à «frous-frous», en forme de sabot, d'étoile, de doigt de gant. Sa structure est pourtant toujours la même : 3 pétales, dont un élargi, le labelle, 3 sépales et une colonne, réunion des organes reproducteurs). Les sépales et les pétales sont disposés en deux triangles, orientés de façon opposée.
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Thierry, quarante-quatre ans, pasteur dans le nord de la France, garde en mémoire la réaction des missionnaires américains fraîchement arrivés en banlieue parisienne face "aux indigènes", dans les années 1990 : "Ils étaient surpris de découvrir que l'électricité et l'eau courante étaient répandues et que la plupart des foyers étaient équipés d'un frigo.

Ils avaient un sens poussé de l'organisation et ne déléguaient aucune responsabilité aux fidèles de la communauté. Ils agissaient comme s'ils ne devaient plus jamais retourner aux Etats-Unis."
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Thierry André, Pasteur

Il m'explique ensuite que la spiritualité évangélique est une foi au quotidien, concrète, efficace, sans apparat. En fait, les évangéliques prient comme ils respirent ; seuls ou en groupe, tous les jours, ils établissent la connexion vitale pour eux, avec Jésus.

Peu importe le lieu ; un salon privé comme une arrière-boutique peuvent faire l'affaire. Seules une Bible et la Prière comptent !
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Extrait de l'avant-propos :

Les questions que pose Peter Brooks sur la notion de discours confessionnel illustrent ce qu'une telle notion peut apporter pour la compréhension du fonctionnement intrinsèque d'une société :
Where do we stand, today, on confessional speech, its intentions, its "voluntariness", its true value, its therapeutic uses ? How, as a society, do we think about confession ? What is its place in our cultural imagination ?

Les questions que pose Peter Brooks sur la notion de discours confessionnel illustrent ce qu'une telle notion peut apporter pour la compréhension du fonctionnement intrinsèque d'une société :
Where do we stand, today, on confessional speech, its intentions, its "voluntariness", its true value, its therapeutic uses ? How, as a society, do we think about confession ? What is its place in our cultural imagination ?
La notion de confession est un topos aussi ancien que l'expression orale. Du latin fateor, avouer, admettre ses fautes ou ses erreurs, cette notion n'a cessé de préoccuper les hommes conscients d'avoir transgressé une règle morale, législative ou religieuse. Dès l'instant où les hommes ont instauré un code afin que règne une certaine harmonie au sein du groupe, les transgresseurs supposés ou avérés ont dû se plier au rite de la confession en vue d'obtenir une forme de pardon leur permettant de poursuivre leur vie au sein du groupe. Ainsi la notion de confession fut formalisée par l'Église qui reconnaître sa faute devant Dieu d'abord, puis face aux posait comme salutaire le processus confessionnel, enjoignant une personne de hommes ensuite. Lorsqu'ils recevaient la confession auriculaire des bouches des suppliciés, les membres de la Sainte Inquisition faisaient donc office de prêtres, en tant qu'intermédiaires entre l'individu et Dieu. On notera que cette notion d'intermédiaire est l'un des éléments opposant la doctrine catholique aux théologies protestantes et que sa présence ou son absence induit différentes formes de confession).
La confession de foi est pour le chrétien la clef de voûte de sa vie spirituelle.
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date : 01-08-2020
Ma mère m’avait tuée un soir de mai, au moment du souper, entre le fromage et la pomme.

Dès la première gifle, j’avais cherché à protéger mon visage de mes coudes puis devant l’avalanche de coups, je n’avais pas eu d’autre choix que de piquer du nez dans l’assiette et j’avais fait la morte.

Elle avait débarrassé les restes du repas, glissé nos serviettes dans leur rond en plastique, passé une éponge sur le Formica de la table. L’eau avait coulé dans l’évier et les assiettes avaient glissé l’une contre l’autre.

Elle cherchait la photo que je lui avais volée et je n’avais aucune intention de la lui rendre en dépit de la terreur qui enflait sous mes côtes.

Ce soir-là, la chair brûlante, épuisée par mes suppliques, j’avais pris la décision de ne plus vivre en sa compagnie, d’être une fille morte, d’être le fantôme de sa fille.

Elle ne voulait pas que je l’appelle Maman, elle ne voulait pas que je la regarde, elle ne voulait pas que je lui parle, elle ne voulait pas que je m’approche à moins d’un mètre d’elle. Être fantôme allait être facile.
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Leïla Khaled avait encore du mal à se convaincre du bonheur qui lui était accordé. Auparavant, elle avait du subir les contraintes familiales, le respect des traditions et de la bienséance, et par-dessus tout l'injustice inhérente à sa condition de femme. La dernière en date l'avait opposée à son frère Khaled.

Au fond, jamais elle ne se résoudrait à accepter le machisme de la société arabe, ses carcans, ses rituels d'un autre temps.

Cela étant, elle se devait d'être reconnaissante : n'est-ce pas grâce à la générosité d'un autre de ses frères, Mohammad, qui travaillait comme ingénieur au Koweït, qu'elle pouvait poursuivre aujourd'hui des études universitaires ?
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A la mémoire d'un exode quasi unimorphe succède une mémoire d'exil qui accompagne la fin d'un deuil. De l'exil destructeur où le sentiment d'être "étranger parmi les Français" reste fort et où le deuil de l'Algérie est inlassablement porté, à l'exil cultivé comme pilier d'une communauté en devenir, en passant par l'exil de la page tournée qui ne l'est jamais totalement, la communauté pied-noir revendique une légitimité dans l'histoire de France et veut négocier sa part dans l'histoire de la Méditerranée contemporaine.
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Par les dernières années tragiques de la présence française en Algérie, l'histoire de ce "peuple sans âme, sans passé, sans traditions... le contraire d'un peuple civilisé, un peuple créateur, un peuple tout entier jeté dans son présent sans mythes" a été et s'est affublée d'une culpabilité que justement la mémoire des Pieds Noirs ne comprend pas et rejette violemment .

Pour ces derniers, le drame de 1962 renvoie cette culpabilité sur une France qui a trahi et une ville Marseille, qui a mal accueilli. Mémoire d'une revanche à prendre sur le destin de ceux qui "avaient bravé l'empire"
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Enjeu à venir, et à tenir, d'une mémoire qui n'est pas une mémoire ordinaire. Elle est, par le traumatisme de 1962, un fait psychologique et elle rend, par la capacité de décrire les objets présents et les situations réelles d'un été tragique.

Ces souvenirs sont vifs, tranchants, spontanés et se trouvent tout de suite marqués de "perfection". Le temps ne pourra dénaturer des images figés une fois pour toutes. Place et date serons ainsi conservées dans les mémoires.

Marseille reste donc la ville de la brisure quand bien même les Pieds-Noirs s'y sont intégrés et y ont connu joies et peines, échecs et réussites.

"A Marseille, si vous n'êtes pas corse ou pied-noir..." est un sous-entendu communément admis de même s'il n'a pas de fondements sérieux. Il exprime déjà une page de l'histoire de la ville face aux solidarités de l'exil.
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Les Français d'Algérie avait, la plupart du temps, perdu le contact avec sa province d'origine et ne disposait d'autres attache "provinciale" que son lien avec la terre algérienne.

Cette réalité est encore plus fortement affirmée pour les autres Européens, Espagnols majoritairement, mais aussi Italiens, Maltais, Allemands, définitivement coupés de leurs racines, devenus authentiquement français par l'Algérie au quotidien et leur engagements en métropole lors des deux guerres mondiales. Aussi ressentent-ils comme une blessure, et s'indignent-ils, quand cette France répond avec retard ou légèreté à leurs besoins matériels et moraux les plus urgents.
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"Quand ma mère est arrivée avec sa petite fille ( la fille de ma sœur) dans les bras, la Croix Rouge s'est précipitée sur elle, car elle n'en pouvait plus. Elle a donné notre adresse et on l'a mise dans une voiture. Ma mère leur a dit qu'elle n'aurait pas assez d'argent pour régler la course et un jeune homme lui a dit que c'était sa voiture, qu'il ne lui demandait rien du tout et qu'il était là pour nous aider."

"On est là, présents, de sept-huit heures du matin jusqu'au soir, confie une jeune assistante sociale, à aider, à apporter un peu de chaleur, un renseignement, aller voir les uns, les autres pour trouver un hébergement pour la nuit.... Et il y avait vraiment une solidarité importante parmi nous. C'est vrai que c'était impressionnant, presque insupportable, très dur, mais le sort était partagé de tous".
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Les Marseillais ne supportent plus le rapatrié et ce rejet n'est pas uniquement de type "sociologique". En bien des points, des motifs économiques ou politiques sont avancés pour justifier cette attitude, et la grogne s'amplifie.

Ainsi, quand le gouvernement décide de réserver 30 % des appartements HLM aux rapatriés, d'établir un programme spécial de constructions immobilières, par ordonnances publiées au Journal Officiel du 22 Août 1962, d'octroyer dans les grandes villes des licences de taxi aux rapatriés, de réintégrer les policiers d'Algérie dans les corps de police urbains ou de demander aux inspecteurs d'académie de faire un effort pour les inscriptions des élèves rapatriés, ... on voit se développer un mouvement antirapatrié, qui se manifeste parfois par une hargne virulente.

Quelques témoignages font état de moqueries sur l'accent des enfants par leurs instituteurs : et au-delà de l'amertume des Marseillais qui attendent depuis des années un logement décent, il y a la rancœur de ceux qui ont obtenu ce précieux appartement mais qui ne peuvent en jouir dans l'immédiat à cause des réquisitions.
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Un Ellis Island particulier

"Ca me rappelle une photo de mon livre d'histoire, l'année dernière, avec des immigrants allemands. Mais eux c'est dans le port de New-York qu'ils entraient. Ils ont eu plus de chance que nous, parce que maintenant ils sont tous milliardaires et ils sont devenus des Américains. Nous, rien que des Français on va redevenir".

La vision de ces bateaux entrant dans le port de Marseille chargés de ces migrants particuliers accoudés au bastingage se confond avec une autre image, fugitive dans les mémoires, des navires transatlantiques faisant route vers New-York. Cette première ressemblance renforce, chez les Pieds-Noirs, la perception d'un Ellis Island Français.
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date : 25-07-2020
Même si aujourd'hui, celle qui sera toujours ta maman n'est plus ma femme.
Même si aujourd'hui moi qui serait toujours ton papa, je ne suis plus son mari.
Elle et moi t'aimons ensemble chacun de notre côté.
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date : 08-07-2020
En entrant dans le service, j'ai failli faire demi-tour tout de suite. Je ne sais pas si c'est l'odeur, cette odeur chimique de faux propre, ce mélange de désinfectant, de savon et de mauvaises odeurs qui percent malgré tout, ou ces longs couloirs sans fenêtres.

J'ai cru que je n'arriverais pas à rester. Des éclats de voix jaillissaient derrière les portes, la plupart fermées à clé. Un garçon réclamait de sortir à grand renfort de coups de poing contre sa porte. Il disait qu'il devait animer un meeting de son parti, qu'il serait en retard si on ne lui ouvrait pas immédiatement, puis il s'est mis à sangloter comme un enfant de deux ans.

L'infirmière qui m'accompagnait n'y prêtait pas la moindre attention. J'imagine qu'elle avait l'habitude.
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date : 08-07-2020
Camarades de classe

- Franchement, moi, ça ne m'étonne pas qu'il ait fini à l'HP.
- Ah bon ?
- Bah ouais, il était trop bizarre.
- Il était timide, Arthur. Pas forcément bizarre.
- Il parlait à personne, il avait tout le temps le nez dans un bouquin.
- Il n'était pas à l'aise, c'est tout. J'ai discuté avec lui une fois à la bilbiothèque, il était plutôt sympa. Il m'a donné des tuyaux pour un devoir de français. Ce n'est pas si fréquent dans cette classe..
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date : 08-07-2020
Avant je les écoutais. Je pensais qu'ils devaient bien savoir ce qui était le mieux pour moi. Depuis l'histoire d'Arthur, une marée de doute m'est tombée dessus. Comme si la maladie était un avertissement.

Si je continue à faire l'autruche, la prochaine à disjoncter, ce sera moi.
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Elle monta l'escalier pendant que j'investissais la cuisine. Il y avait de quoi en effet. Ventrèche de thon, oignons blancs, tomate ensalada, cogollos, huile d'olive, vinaigre de cidre, gros sel de Guérande.

Tout était réuni pour confectionner une salade classique de chez classique, mais rustiquement délicieuse. Une bouteille de txaloli Rezabal était au garde-à-vous dans le frigo.

Je repérai aussi une boîte de jambonneau de chez Cabrol à la Salvetat, trouvaille de nos copains biterrois. Et je sortis du frigo du vache affiné par Maitena et Inaki, nos producteurs labellisés Idoki, du marché de Saint-Jean-de-Luz.
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Chacun voit midi à sa porte, mais au Pays Basque, le dimanche à midi, les parties de pelote s'arrêtent pour que l'on puisse chanter l'angélus, comme nulle part ailleurs.

Le public se lève, les hommes se découvrent, et l'on prie en chantant au soleil méridien dans une belle ferveur.

Millet l'a peint, le Pays Basque le chante, chacun sa palette. Une partie de rebot où l'on n'a pas chanté l'angélus est donc une partie se terminant rapidement et qui n'a pas présenté grand intérêt.
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En ce dimanche d'août, La Grande Semaine des Sports Basques débutait avec fanfare par un somptueux Saint-Jean-de-Luz/Pau en finale du championnat de France de rebot.

Et la vénérable cancha, cathédrale de terre battue, bruissait de milles bruits, scintillair de mille feux.
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«Louvre, palais pompeux dont la France s'honore...» Voltaire (1749)

Connu comme un musée d'une richesse exceptionnelle, le Louvre est aussi un palais grandiose, intimement lié à l'histoire de la France. Au fil des siècles, cette immense suite de bâtiments qui longent la rive droite de la Seine a été sans cesse agrandie et embellie par les rois de France.
Divers styles d'architecture y ont laissé leur empreinte sans nuire à l'harmonie générale. Le roi Philippe Auguste entreprend d'abord, en 1190, la construction d'un château fort, dont la base reste visible en sous-sol. Puis, sous la Renaissance et le règne de Louis XIV, la plupart des bâtiments actuels voient le jour, avant d'être prolongés sous le Second Empire. Enfin, en 1989, l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei ajoute la fameuse pyramide de verre, qui sert à la fois d'entrée et d'ornement.
En 1793, on doit à la Révolution d'avoir ouvert au public le Louvre transformé en musée. Les collections royales - dont la fameuse Joconde acquise par François Ier - en ont constitué le fonds initial. Aujourd'hui, celui-ci présente un ensemble permanent de 35 000 oeuvres, qui vont de l'Antiquité au milieu du XIXe siècle. De tous les musées du monde, c'est le plus visité : 10 millions de visiteurs accueillis en 2012 !
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