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Commentaires de livres faits par Lililoveforever

Extraits de livres par Lililoveforever

Commentaires de livres appréciés par Lililoveforever

Extraits de livres appréciés par Lililoveforever

Andrea et Raphael vinrent ensuite, puis Eduardo, George et Mahon trouvèrent leur chemin jusqu’à nous. Regarder Eduardo et Mahon se battre ressemblait à un match entre deux rhinos.
Ils s’écrasèrent l’un contre l’autre puis soufflèrent et poussèrent pendant dix minutes sans bouger d’un centimètre. Finalement, ils se séparèrent, le visage rouge, et s’ébrouèrent.
— Merci, Mahon.
— Ouais, c’était un bon match, gamin.
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— Tu as faim, chérie ?
— Tu m’étonnes.
— On devrait aller dîner.
— Bonne idée.
— Qu’est-ce que tu mets ?
— Ma tronche de teigneuse.
— Très bon choix.
— Donne-moi juste une minute pour que j’attrape mes couteaux et ma poudre d’argent.
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date : 03-01-2016
Ils combattirent dans la tête. Carline en était certaine, leurs gestes étaient imperceptibles pour qui ne savait pas, mais plus par elle, elle ne manqua rien.
- Tu es plus fort, mais pas assez pour moi.
- S’il le faut, je le serais, dis-moi quand et où et j’y serais.
- Ohhhh ! tu veux vivre comme ces pauvres hères, que tu es touchant, si j’avais une âme, je pleurerais, tant ça me toucherait.
- Ne t’avise pas à toucher qui que ce soit, et vous tous, s’il vient frapper à votre porte, ne lui ouvrez jamais la porte, ne le laissez sous aucun prétexte entrer chez vous. Cela étant fait, je te salue, à très bientôt.
Et il partit en rire.
Carline prit la main de Nénad, plus froide que jamais, elle le somma de s’asseoir, les amis encore sous le choc de ce qu’ils venaient de voir.
- Que s’est-il passé ?
- Rien de bien grave, je le hais c’est tout, mais ceci n’est pas une mise en garde, s’il vient à vous, partez, dans ma famille, il a causé assez de dégâts.
- Qu’a-t-il fait ?
- Jacques ! le supplia Carline.
- Il a tué.
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"Je sentais mon corps bouillonner de colère devant l’impertinence de cet homme qui, au mépris des conventions sociales, avait interrompu mon exposé pour tenter de me tourner en ridicule devant mon public. Je tentai de poursuivre mon discours mais cet importun continua de m’interrompre en critiquant mon travail :
« Vous avouez donc que votre découverte repose en réalité sur le travail d’une autre équipe.
— Monsieur, vous n’avez probablement pas fait attention à ce que j’ai dit. J’ai cité la NOAA et je reconnais son mérite, mais cette modélisation nécessite une puissance de calcul approchant les cent mille milliards d’opérations par seconde. Au Center for Severe Weather Resaerch{2}, nous avons élaboré une modélisation qui est à la fois moins gourmande en calculs et plus précise. J’espère avoir répondu correctement à votre question, monsieur, mais je vous saurai gré d’attendre que je termine mon discours avant de m’interrompre une nouvelle fois. Et surtout que l’on vous donne la parole. »
L’intéressé se rassit sur son fauteuil et attendit que je propose à l’assemblée de poser des questions. Je n’avais pas vraiment pu le voir au milieu de cet océan d’individus mais je savais qu’il ne manquerait pas de venir s’entretenir avec moi à la fin de la conférence."
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date : 11-02-2014
Comme il s’apprêtait à ouvrir la bouche, elle le fit taire d’un geste péremptoire.
– Non, n’en dis pas plus, c’est inutile. Au revoir, Alessandro. Tu n’auras qu’à m’envoyer mes affaires.
Elle marqua une pause et le dévisagea longuement, comme pour graver chacun de ses traits dans sa mémoire. C'était donc vrai : l’histoire se répétait inéluctablement…
La gorge nouée, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte.
En la voyant s’éloigner à petits pas rapides, une sensation de vide et d’abandon le terrassa et ce fut comme une décharge électrique, comme un voile qui se déchirait brusquement, révélant au grand jour la nature de ses sentiments pour elle. Ainsi, c’était ça, l’amour… cette envie de rester auprès de l’être aimé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cette incapacité à concevoir la vie sans l’autre…
– Attends !
La voix profonde d’Alessandro la fit sursauter. Le cœur battant à se rompre, elle fit volte-face et retint son souffle en croisant son regard empreint de gravité.
– Crois-moi si tu le peux, Megan, mais j’aurais rompu avec Victoria, même si je n’avais pas découvert les liens qui se tissaient lentement entre elle et Robbie.
Il se tut un instant, puis parcourut en quelques enjambées la distance qui les séparait. Dans le silence électrique qui s’était installé, il prit ses mains et les serra dans les siennes avec ferveur.
– J’aurais rompu avec elle parce que tu occupais toutes mes pensées. Je brûlais d’envie de reprendre les choses là où nous les avions laissées, sept ans plus tôt. Ce n’était qu’une question de temps.
Partagée entre l’espoir et la peur de souffrir de nouveau, elle se força à inspirer profondément. Son regard ne cilla pas lorsqu’il rencontra celui d’Alessandro, incroyablement pénétrant.
– Je sais que tu me désires encore, Alessandro, commença-t-elle en s’efforçant de maîtriser le tremblement de sa voix. Je sais aussi que c’est moi qui ai lancé cette idée ridicule de relation purement physique. Mais de ton côté, tu sais qu’un jour ou l’autre, tu finiras par te lasser de moi et lorsque ce jour viendra, tu tourneras la page sans aucune difficulté.
Les doigts d’Alessandro se resserrèrent autour des siens.
– Et si je te disais que je n’ai pas envie de tourner la page sans toi... ? Oh, j’ai bien essayé de te chasser de mes pensées, je l’avoue, mais je n’y ai pas réussi… Pour être tout à fait franc, la nature actuelle de notre relation ne me satisfait plus. Je sais que tu aimerais beaucoup retourner vivre à la campagne et tes souhaits font désormais partie de mes priorités. Alors, allons-y, Megan… tournons la page ensemble…
Elle retint sa respiration, gagnée par une bouffée d’allégresse. L'espoir rejaillit au fond de son cœur et l’inonda d’une délicieuse chaleur. Lorsqu’il reprit la parole, sa voix sonna comme une douce mélodie.
– J’ai envie de vivre avec toi. Cherchons une maison à la campagne. Où tu voudras.
Il inclina son visage vers le sien et captura ses lèvres dans un baiser aérien. Il n’avait jamais ressenti ce doux vertige des sens lorsqu’il songeait à épouser Victoria. A cet instant précis, il se faisait l’impression d’un explorateur partant à la conquête d’une terre inconnue.
– Sautons le pas sans tarder, murmura-t-il encore, d’une voix enrouée par l’émotion.
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Il leva les yeux à mon entrée.
— Tout va bien ? Avez-vous besoin de quelque chose ?
Je passai mon T-shirt par-dessus ma tête.
— Oui, de vous.
Il lâcha les papiers qu’il consultait.
— Vous devriez vous reposer.
Comme cela n’avait pas l’air d’être un ordre, je n’en tins pas compte. Je déboutonnai mon pantalon et le laissai glisser sur mes hanches avant de m’en débarrasser d’un coup de pied. De toute façon, c’était ma bibliothèque, non ?
Il resta là à me regarder, le visage dénué d’expression. À quoi pensait-il ? Il n’allait quand même pas me dire de vider les lieux ? Je passai les mains dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge. S’il me rembarrait, je ne pourrais pas le supporter.
Et s’il le faisait vraiment ?
J’ôtai ma petite culotte qui tomba à terre. C’était peut-être ma bibliothèque, mais il était libre de ses choix. Il pouvait me chasser si l’envie lui en prenait.
Je ne m’étais jamais sentie aussi vulnérable.
Toujours aucune réaction de son côté.
Il allait me renvoyer, c’était certain.
Lentement, très lentement, il repoussa son fauteuil, ouvrit un tiroir du bureau et en sortit quelque chose. Sept pas plus tard, il se tenait devant moi. Il laissa courir ses doigts sur mes épaules et le long de mes bras jusqu’à mes mains. Il les réunit sur le devant de sa chemise et fourra quelque chose dans mon poing serré.
— D’accord, dit-il.
J’examinai ce qu’il avait glissé dans ma paume. Un préservatif.
Un sentiment de triomphe m’envahit. L’excitation passa directement de mon cerveau au centre de mon être avant de se concentrer dans mon entrejambe douloureux.
Le préservatif tomba sur le parquet. Je m’attaquai fébrilement aux boutons de sa chemise que je réussis à défaire, non sans peine. Je la fis glisser de ses épaules et l’extirpai de son pantalon. Je promenai mes mains sur les pleins et déliés de son torse et de son ventre. Ensuite, je le contournai et me plaçai derrière lui pour contempler son dos viril.
Il était parfait, bien sûr, comme le reste de sa personne. Je traçai des cercles autour de ses omoplates et me haussai sur la pointe des pieds pour déposer un baiser à leur point de rencontre. Il respira plus fort, sans me toucher, me laissant poursuivre mon exploration comme bon me semblait. Je léchai la ligne de sa colonne vertébrale en savourant le goût unique de sa peau.
Je revins me placer devant lui et tombai à genoux à ses pieds, consciente de l’érection qui gonflait son pantalon.
(Extrait "La Soumise" de Tara Sue Me)
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date : 18-01-2014
Morgan se raidit et se mordit la langue. Elle avait subi plus d’insultes qu’un KilCreggar n’en pouvait supporter sans réagir. Son silence lui coûtait d’autant plus que ces insultes venaient de la bouche d’un FitzHugh.
— C’est la vérité. Pourquoi mentirais-je ?
— Pour la même raison que tu me mens à propos de tes autres talents.
Morgan essaya de percer du regard le brouillard derrière lequel il se cachait. Puis elle haussa les épaules.
— Je n’ai pas menti à ce sujet non plus.
— Il manque une flèche à mon carquois et ce n’est pas le lièvre qui est en train de rôtir là-bas qui l’a reçue. En plus, ce n’est pas lui qui rassasierait ton petit corps frêle. Tu le savais et tu t’es donc fait une plus grosse cible. Tu n’as pris qu’une flèche parce que c’est tout ce dont tu avais besoin. Dis-moi que j’ai tort.
Il n’est pas seulement brillant. Il est très brillant, pensa-t-elle. Elle ferait mieux de se souvenir de ça. Elle s’éclaircit la gorge et lança une insulte pour changer de sujet.
— Tu penses rester là-dedans jusqu’à devenir fripé comme une noix ? Cela dit, tu dois être si mal loti que tu ne dois pas en être loin, non ?
— Tu te crois malin ? demanda-t-il en baissant légèrement le ton.
Elle sourit.
— Tout à fait, répondit-elle et non sans raison. J’avais bien visé avec ma dernière lame. Je n’ai rien touché. Tu ne dois pas avoir grand-chose.
Il y eut un grand éclat de rire, un bruit de vague, et Morgan attendit.
— Pense ce que tu veux, mon garçon. Aucune fille ne s’en est plainte jusqu’à présent.
Elle leva les yeux au ciel. C’était un FitzHugh. Évidemment qu’il n’y avait eu aucune plainte, surtout pas en ferrant une si riche prise ! Elle revenait sur son opinion quant à son intelligence.
— Tu devrais peut-être mettre des filles un peu plus éduquées dans ton lit, alors. Elles seraient moins faciles à contenter, je crois.
— Pourquoi ferais-je quelque chose d’aussi stupide ? Quand je mets une fille dans mon lit, c’est pour l’éduquer. Je n’ai pas envie que l’incompétence d’un autre homme vienne gâcher mon plaisir. J’aime éduquer mes propres femmes. Donne-moi une vierge et je t’en ferai une courtisane.
— Ça ne doit pas être facile de garder des domestiques pour réchauffer ton lit dans de telles conditions, rétorqua-t-elle d’un ton narquois.
— Nenni. Elles trouvent mon lit chaud et accueillant. Je n’ai jamais entendu la moindre réclamation. Je les garde jusqu'à ce qu’elles ne soient plus d’aucune utilité. Ou jusqu'à ce qu’elles accouchent d’un petit bâtard.
— Tu as engendré des bâtards ? demanda-t-elle, choquée.
— Pas encore. Je prends garde à ma semence.
Morgan ne savait pas quoi répondre. Elle ne comprenait pas bien à quoi il faisait allusion, même si elle pouvait s’en douter.
— Ne t’en fais pas, mon garçon, il y a plein de filles dans le monde. Il y en aura même pour toi, mais tu n’auras pas le droit au premier choix tant que ta voix n’aura pas mué et que ton petit torse grêle sera imberbe.
Elle s’étouffa mais, Dieu merci, n’en laissa rien paraître.
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J’avais hâte que cette conversation se termine. Il y avait là du moins une émotion que je pouvais reconnaître : elle regrettait ce qu’elle avait fait à sa famille.
— Tu es sortie drôlement vite, dis donc, ai-je commenté, soudain frappée par ce fait.
— Je me suis trouvé un nouvel avocat. Il a fait appel et payé ma caution. En plus, je me suis bien comportée – forcément, j’étais motivée. Sookie, je ne les aurais pas laissés te faire du mal, tu sais.
— Arlene, pas la peine de me mentir, ça ne marche pas, lui ai-je rappelé.
La blessure causée par la trahison de mon ancienne amie n’avait pas encore cicatrisé.
— Tu ne me fais pas confiance, je le vois bien.
Non, tu crois ? Dans son esprit, je voyais déjà ce qu’elle allait me sortir – elle allait jouer la carte de la repentance et de la réformation.
— Je ne peux pas t’en vouloir, a-t-elle continué. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais ce qui est sûr, c’est que je n’avais pas la tête sur les épaules. J’étais désespérée et en colère, et je cherchais à mettre la responsabilité sur quelqu’un d’autre. Le plus simple pour moi, c’était de haïr les vampires et les loups-garous, a-t-elle conclu en hochant la tête avec grand sérieux – elle se sentait pleine de vertu.
Tiens donc, on avait fait un peu de thérapie, peut-être ?
Je ne vais pas me moquer des psys. Pour certaines personnes, la démarche est très positive. Mais Arlene ne faisait que singer ce que son thérapeute lui avait dit, tout comme elle avait bêtement adopté les idées anti-SurNat de la Confrérie du Soleil. Serait-elle capable un jour de penser pour elle-même ? J’avais peine à comprendre comment j’avais pu tant l’admirer pendant ces années. À l’époque, pourtant, elle était animée d’une grande joie de vivre, elle entretenait des relations faciles avec les hommes, elle avait deux enfants adorables et gagnait sa vie.
Et c’était pour tout cela que je l’avais enviée, moi qui me sentais si seule.
Je la voyais différemment, désormais : elle attirait les hommes, mais elle était incapable de les garder. Elle aimait ses enfants, mais elle n’avait pas pu éviter la prison. Elle s’était montrée capable de travailler pour les élever, mais un défilé d’hommes avaient occupé son lit.
Je l’avais aimée parce qu’elle avait bien voulu être mon amie alors que j’en avais si peu. Je comprenais à présent qu’elle m’avait utilisée comme baby-sitter pour Coby et Lisa, femme de ménage gratuite, et admiratrice. Lorsque j’avais commencé à prendre de l’indépendance et à vivre ma vie, elle avait tenté de me faire assassiner.
— Tu as toujours envie de me voir morte ? lui ai-je demandé.
Elle a fait la grimace.
— Non, Sookie. Tu as été une bonne amie pour moi, et je me suis retournée contre toi. Je croyais en tout ce que prêchait la Confrérie.
Ses pensées correspondaient à ses paroles. Arlene n’avait pourtant pas vraiment d’estime pour moi.
— Et c’est pour ça que tu es venue ici aujourd’hui ? Pour t’excuser ?
J’ai lu la vérité dans son cerveau. Malgré tout, il a fallu que j’attende qu’elle le dise pour pouvoir le croire :
— Je suis venue pour voir si Sam serait d’accord pour me reprendre au Merlotte.
J’en suis restée muette de surprise. Mal à l’aise, elle s’est mise à s’agiter tandis que je la fixais, bouche bée. J’ai fini par me reprendre.
— Arlene, j’ai du chagrin pour tes enfants. Et je sais que tu veux les récupérer et t’en occuper. Mais je ne peux pas travailler avec toi ici. Tu comprends bien que ce ne serait pas viable.
Elle s’est raidie en se redressant.
— J’en parlerai à Sam. On verra bien ce qu’il va dire.
La vieille Arlene était remontée à la surface. Elle était certaine qu’en s’adressant à un homme elle aurait ce qu’elle désirait.
— Maintenant, c’est moi qui embauche, ici. Je suis son associée, lui ai-je annoncé.
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Elle ressentit instantanément un grondement d’alerte dans son esprit. L’inconnu ne voulait pas qu’un autre mâle la touche. Bon sang, ils l’agaçaient tous, à présent !
Desari libéra son bras, adressa un regard dédaigneux à Dayan et monta sur scène. La rumeur de la foule était si prodigieuse qu’elle emplissait le dôme et résonnait dans le ciel. Elle sourit en balayant du regard la foule qui se levait pour lui rendre hommage. Mais elle cherchait un homme.
Un seul.
Elle le trouva, et nulle méprise n’était possible ; son regard se riva au sien, et son cœur s’arrêta. Pendant un instant, elle eut le souffle coupé, quand ses yeux sombres rencontrèrent son regard d’or en fusion. Il était appuyé contre un mur, dans l’ombre. Son visage sculpté était une merveille de sensualité. Son regard brûlait d’une lueur possessive. Desari sentit sa bouche s’assécher et son corps s’embraser.
— Ne me regarde pas comme ça !
Les mots se formèrent dans son esprit par télépathie avant qu’elle n’ait pu les retenir.
— C’est la seule manière dont je puisse regarder ma compagne, répondit-il. Tu es si belle que j’en suis sidéré.
Sa manière de s’exprimer, la façon dont sa voix caressa l’intérieur de son corps la toucha profondément et fit naître des larmes dans ses yeux. Son regard était si intense, et sa voix d’une telle franchise et d’une telle avidité ! Son être tout entier lui répondait. Elle faillit manquer le début de son couplet quand Dayan et Barack entamèrent le premier morceau. Mais ensuite, elle chanta pour lui. Chaque note était un mélange envoûtant de mystère et de magie.
Et chacune de ses notes s’infiltra dans la chair de Julian jusque dans son âme. Desari était incroyable. Elle captivait l’audience tout entière. L’arène était plongée dans un profond silence, pas même interrompu par des bruits de pieds. La foule pouvait voir les notes chatoyer et danser dans l’air comme des flammes. Elles dégageaient l’odeur de l’océan, que Desari évoquait dans ses paroles ; les auditeurs pouvaient ressentir chaque mouvement des vagues. Elle les émut et les apaisa à la fois. Julian ne pouvait détacher son regard de la jeune femme. Il était hypnotisé, ensorcelé. Il s’aperçut qu’il était douloureusement excité. Étonnamment fier aussi.
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date : 17-01-2014
Telle une apparition, Alainna surgit de la brume. Surpris, Sébastien bondit en arrière pour ne pas lui donner un coup d'épée malencontreux. Son coude gauche heurta la colonne avec un craquement.
- Vous m'avez fait peur ! s'exclama-t-il en se frottant le coude, après avoir jeté son épée par terre.
- Je vous demande pardon. Je croyais que vous me verriez. Que faites-vous près de la Vierge ? Ce n'est pas la première fois que vous venez ici à l'aube.
- J'aime m'entraîner tôt et seul. Vous vous rendez compte que j'aurais pu vous tuer ? Vous êtes arrivée sur ma gauche, et ma vision est moins bonne de ce côté-là.
Elle posa son baluchon sur le sol et se mit à lui masser le coude. La douleur s'estompa rapidement.
- C'est à cause de votre cicatrice que votre vision est moins bonne du côté gauche ? demanda-t-elle. Comment est-ce arrivé ?
- Il y a quelques années, alors que j'escortais la duchesse de Bretagne, nous avons été attaqués par des brigands en pleine forêt. Je me suis battu contre plusieurs hommes qui tentaient de monter dans la charrette où voyageaient les dames. Je les ai repoussés, mais...
Il haussa les épaules. Il n'avait pas envie de lui décrire la mêlée sanglante qui avait suivi.
- J'ai eu de la chance de m'en sortir avec cette seule blessure, ajouta-t-il. Il y a eu beaucoup de morts.
- Ach Dhia ! murmura-t-elle.
Elle tendit la main pour lui toucher le visage. Par réflexe, Sébastien s'écarta, mais les doigts caressants d'Alainna trouvèrent la cicatrice.
- Vous avez eu de la chance de ne pas perdre votre œil.
- Pendant un certain temps, je ne voyais rien de cet œil.
Ses doigts étaient frais et agréables, et le subtil parfum de fleurs qui se dégageait de ses cheveux était délicieux.
- Le médecin du duc pensait que je resterais borgne, poursuivit-il. Mon œil a guéri, mais ma vision n'est plus aussi bonne à gauche qu'à droite. C'est ainsi que vous avez pu me surprendre, telle une sylphide sortant du brouillard.
- Je suis heureuse que vous ne soyez pas aveugle, dit-elle en retirant sa main.
- Et moi donc ! Le duc et la duchesse m'ont offert une terre en Bretagne pour me récompenser. Lorsque j'ai été guéri, le duc Conan m'a donné un poste convoité en Écosse : garde d'honneur du roi William, le frère de la duchesse de Bretagne. Et voilà toute l'histoire, gente dame.
Il inclina la tête et se tourna pour ramasser son épée.
- Pas toute votre histoire, rectifia-t-elle.
- Pas tout à fait, admit-il en rangeant son arme dans son fourreau.
- En Écosse, vous n'avez pas dû trouver beaucoup d'adversaires à votre mesure.
- Seulement des chefs de clan au caractère et à la chevelure de feu, plaisanta-t-il en prenant sa cape doublée de fourrure. C'est vrai, c'est un peu morne. Nous avons tout de même mis en déroute une bande de rebelles.
- Je sais. Ils se sont réfugiés en Irlande. Mais un guerrier de votre trempe doit s'impatienter, à force de rester à ne rien faire aux côtés du roi. C'est pour ça que vous voulez retourner en Bretagne ?
- Les raisons sont multiples. Pourquoi me cherchiez-vous ?
- Je venais vous dire que Giric et les chevaliers préparaient les chevaux pour partir avec vous. Aujourd'hui, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais vous accompagner.
- Je n'y vois aucun inconvénient, au contraire. C'est un honneur de visiter les terres avec le chef du clan.
Elle lui lança un regard à la dérobée.
- Je venais aussi apporter une offrande à la Vierge de pierre, dit-elle en montrant son baluchon.
- Où est votre lévrier ? Il ne vous quitte jamais, d'habitude.
- Il s'est enfoncé une épine dans la patte, hier. Morag la lui a enlevée, mais il boite et préfère rester près de l'âtre.
- Par un temps pareil, tout être sensé préférerait rester près du feu.
- Ne vous gênez pas, dit-elle gaiement.
Il rit. Ramassant son baluchon, Alainna se dirigea vers la colonne et le posa à son pied. Sébastien la vit disposer sur l'herbe un sac d'avoine, un fromage et un bol de crème.
- Une offrande porte-bonheur ? demanda-t-il. - Non. Un geste de gratitude, pour remercier la Vierge de nous protéger.
Elle fit trois fois le tour de la pierre puis, tout en effleurant les inscriptions, elle murmura en gaélique :

Femme du royaume des fées,
Gardienne de nos foyers,
Protégez-nous, sauvez-nous,
Aujourd'hui, cette nuit et à jamais.

- Belle incantation, commenta-t-il. Pourquoi faites-vous le tour de la pierre ?
- Tourner dans la direction du soleil porte bonheur.
- Vous venez souvent parler à la Vierge de pierre ?
- Il est recommandé de lui adresser une prière avant d'entreprendre un voyage, dans des occasions exceptionnelles et dans les moments difficiles.
- Je me demande si elle vous protégera contre les envahisseurs normands.
- Elle fera de son mieux.
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date : 17-01-2014
Il mit pied à terre et attacha son cheval qui hennit faiblement. Des ébrouements étouffés provenant de l'écurie lui répondirent. Les chevaux qui y étaient abrités devaient appartenir aux habitants d'Innisfarna. Tôt ou tard, il verrait Eva - et son Campbell de mari. Son estomac se noua.

Les aboiements se firent plus puissants, accompagnés par le jappement d’un chien plus petit. Pendant son absence, Muime avait dû acquérir un autre corniaud, songea Lachlann. II frappa et appela.

Les deux chiens se déchaînèrent, et une voix de femme, pratiquement couverte par le vacarme, tenta de les faire taire.

— Mairi MacKerron, je suis de retour ! dit-il d'une voix forte pour être entendu malgré les aboiements.

— Partez ! fut la réponse.

— Je suis de retour, répéta-t-il. Laisse-moi entrer.

Il tira sur le loquet, espérant qu’il céderait facilement, mais il tenait bon. Il insista. Faute de forgeron pour l’huiler, le fer avait dû rouiller. Au clair de lune, il remarqua de nouveaux rivets, ce qui indiquait qu’on avait ajouté des fermetures à la porte.

— Partez, s’obstina la femme.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-il en frappant de nouveau.

Il entendit un bruit sourd et un grattement, comme si un chien sautait contre le battant.

— Femme, ouvrez cette porte ! cria-t-il pour couvrir les hurlements de l’animal.

— Partez ! Solas, descends ! Toi aussi, Grainne ! Laissez-nous, monsieur, les chiens sont énervés ! J'ai une épée, et je sais m’en servir !

— Une épée ! Seigneur, marmonnat-il. J’habite ici ! hurla-t-il en plaçant sa bouche près d’une fissure dans le chêne. Ouvrez la porte ! C’est Lachlann !

Suivit une pause, comme si la femme et les chiens étaient frappés de stupeur.

— Lachlann MacKerron ?

Maintenant, il l’entendait clairement, une jeune femme à la voix douce comme du miel, une voix merveilleusement familière...

Le cœur en déroute, il appuya les mains et le front contre la porte, d’un geste où se mêlaient gratitude et crainte.

Eva plaqua les mains sur le battant.

— Lachlann ! s’exclama-t-elle.

— Eva, laisse-moi entrer.

Au son de cette voix profonde, qu’elle n’avait pas entendue depuis plus de trois ans, elle fut parcourue de frissons.

Solas sauta contre la porte. Grainne l'imita en jappant furieusement. Eva chassa la petite chienne et chercha le verrou.

— Ach Dhia, Solas, tu savais ! murmura-t-elle. Tu savais que Lachlann était à la porte, alors que je le prenais pour un soldat ivre d'Innisfarna !

Elle dégagea la barre de bois et tira sur l'autre fermeture, un moraillon métallique et une chaîne. Le milieu de la petite bâcle était ajusté sur une gâche en fer. Elle tira de toutes ses forces, mais ne réussit pas à les défaire.

— Eva ! Appela Lachlann.

— Le verrou est coincé, répondit-elle en tirant en vain. Ça arrive parfois.

Solas hurla à la mort, imitée par Grainne.

— Oh, tais-toi, Grainne ! Et toi aussi, Solas, ordonna Eva.

Elle tira sur la poignée centrale et ouvrit la porte le plus possible - quelques centimètres - pour regarder dehors.

Le clair de lune auréolait la tête et les épaules de Lachlann, faisant briller l’acier de sa cuirasse. Son visage était dans l’ombre. Il paraissait encore plus grand et fort que dans son souvenir.

— La bâcle doit être rouillée, dit-il. D'où vient ce verrou ? Ce n’est ni Finlay ni moi qui l’avons mis sur cette porte.

— C’est le forgeron de Glen Brae qui l’a posé.

Elle tira de nouveau pour libérer la pièce de métal, sans succès.

— Comment se fait-il que tu sois ici ? demanda-t-elle, exaspérée.

— J'habite ici. Et toi, pourquoi es-tu là ? Et où est Mairi ?

Solas passa le museau dans l'entrebâillement, et Lachlann lui caressa la tête.

— Alors, Solas, grande sotte, murmura-t-il. Ça fait plaisir de te revoir.

— Je n'y arrive pas, haleta Eva.

— Laisse-moi faire.

Lachlann glissa la main, trouva le verrou, effleurant les doigts de la jeune fille - contact délicieux -, et fit jouer le moraillon. Eva ouvrit la porte, et il se baissa pour entrer.
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date : 17-01-2014
— Non, non... Toi seul comptais, Tonatiuh, balbutia-t-elle. Je le jure. Toi seul. Mais mes frères... ils t'auraient tué si...

— Tué ? s'exclama-t-il avec véhémence. Vous seule êtes coupable, Madame Parnell. Vous seule avez tué l'homme qui vous adorait. Il n'existe plus aujourd'hui !

Il la dévisagea, les yeux brillants de haine. Sarah comprit que, quoi qu'elle dise, elle ne le ferait jamais changer d'avis. Jamais il ne comprendrait son attitude.

— Oh, mon bien-aimé, j'ai voulu te sauver la vie mais j'ai perdu ton amour.

— Vous avez perdu l'amour d'un jeune homme innocent. Mais j'ai changé. Je suis devenu El Capitan Luiz Quintano. Vous ne me connaissez pas...

— Je t'ai toujours connu, gémit-elle d'une voix noyée par le chagrin.

— Vous vous trompez, rétorqua-t-il froidement.

Sur ces mots, il déroula le fouet et se replaça derrière elle. S'attendant à sentir d'un instant à l'autre la morsure du cuir sur son dos, Sarah serra les dents. Les yeux pleins de larmes, elle fixa l'horizon flamboyant qui émergeait dans le lointain.

Ils demeurèrent ainsi un long moment, silencieux, dans les dernières lueurs d'un soleil rouge sang. Sarah les bras en l'air, les poignets ligotés, le dos nu. Lui derrière elle, le fouet à la main, ses yeux noirs rivés sur les courbes délicates de ce dos laiteux, légèrement rosissant à la lumière mourante du désert.

Luiz leva haut le fouet qui siffla dans l'air. Sarah frémit. Le cuir ne l'avait pas touchée, mais elle en avait senti le souffle sur sa peau. Brusquement, elle fut secouée de spasmes et de sanglots. Luiz jeta le fouet à terre, dégaina le couteau glissé dans sa ceinture et coupa la corde.

En déséquilibre, elle faillit tomber mais il la soutint. De ses bras puissants il encercla sa taille, puis trancha les liens qui meurtrissaient ses poignets. Ils restèrent ainsi un moment, immobiles, lui derrière elle, sentant frissonner contre son corps celui fragile de la jeune femme. Elle, adossée à ce corps viril et chaud qui lui était devenu complètement étranger.

Puis Luiz la porta jusqu'à son cheval et grimpa derrière elle. Il éperonna à peine l'étalon qui s'élança tout de suite au galop. La joue pressée contre le torse de Luiz, Sarah pleurait à chaudes larmes. Il l'emmena à l'hacienda.
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date : 17-01-2014
Puis, sans y réfléchir, elle passa les pouces sous sa ceinture et repoussa l'étoffe qui moulait son ventre plat et ses hanches rondes. Elle rejeta la tête en arrière et ferma les yeux pour mieux savourer son bien-être, cambrée dans la lumière.
Soudain une main se posa sur sa bouche et un étau d'acier lui entoura la taille.
— Ne bougez pas, ordonna Gardien des Etoiles tandis qu'elle poussait un cri étranglé.
Il était accroupi derrière elle, ses deux genoux lui enserrant les côtes. Pétrifiée, Diane sentait son cœur lui marteler la poitrine. Comment avait-elle pu être sotte au point de se fier à lui ?
— Notre puma vous observe depuis un moment, murmura-t-il à son oreille. Et maintenant il est curieux et vient vous voir de plus près. Quand je vous lâcherai, pas un bruit, pas un geste ! Essayez seulement de vous détendre.
Il retira sa main mais Diane n'osa même pas tourner la tête, à la fois soulagée et terrifiée par cette nouvelle épreuve. Le cougouar feula doucement et elle se mordit la lèvre pour ne pas crier, retenant son souffle.
— C'est bon, tout va bien, chuchota l'Indien. Respirez normalement.
Diane tenta de lui obéir, surveillant du coin de l'œil le grand fauve qui s'approchait. Quelques secondes plus tard, il étudiait Diane de son regard de braise. La jeune fille se mit à trembler contre Gardien des Etoiles, au bord de la panique, lorsque la bête lui effleura le bras de son épaule.
— Ne bougez pas, murmura son protecteur, suivez mes instructions à la lettre.
Pendant ce temps, le félin se frottait la tête contre sa jambe nue, puis il la frôla de son flanc avant d'aller caresser le dos de Gardien des Etoiles. Contournant le couple, le gros chat recommença le même rituel de l'autre côté et posa une patte puis l'autre sur ses cuisses. Livide, tremblant de tous ses membres, Diane crut défaillir. Mais le pire restait à venir.
Procédant méthodiquement, sans brusquerie, le cougouar appuya les pattes de devant sur ses épaules et se pressa contre elle de tout son long. Elle sentait même le cœur de l'animal battre contre ses seins... Diane tourna légèrement la tête, cherchant un réconfort auprès de l'Indien.
— Il vous possède à sa manière, souffla Gardien des Etoiles presque contre sa bouche. Il vous imprègne de son odeur pour que vous lui apparteniez. Si vous le laissez, il ne vous blessera pas.
Mais même l'Indien ne fut guère rassuré quand le puma, s'écartant enfin de Diane, ouvrit très grand une gueule aux crocs spectaculaires. Son ton ne trahit pourtant rien de son émotion :
— S'il vous prend le bras dans la bouche, ne vous dégagez pas. Au contraire, enfoncez-le plus profondément dans sa gorge et il en restera là.
— Seigneur, gémit Diane d'une voix paniquée, je n'y arriverai jamais... Aidez-moi !
— Je vous tiens, expliqua l'Indien sans quitter le fauve des yeux. Il arrive. Ne résistez pas.
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