" Le monde entier était dans ce jardin puisque c'était là que vivait sa douleur."
Un peu déroutée au début de ma lecture. J'imaginais plus le jardin et les livres de Gabrielle comme un moyen de survivre et de dépasser le deuil et l'absence. Et puis, j'ai décidé de ne pas plaquer mes souhaits, de me laisser guider par Martin et Charlie. Et vraiment, j'ai aimé cheminé avec eux et Gabrielle. De très beaux passages sur le besoin viscéral de garder des traces de l'être aimé et parti, sur le lien avec la nature qui permet de survivre, et sur tous ces livres qui ont cette magie de parler à notre âme.

Il y a une magie dans ce livre. Il m'a transporté sur les rivages et dans les terres de la Grèce héroïque,
sur les rivages de Troie. Achille, Patrocle, je connaissais leur nom, leur histoire. Et soudain, c'est toujours le même mythe mais avec une dimension supérieure, soudain, sans rien enlever à leur aura, ils me content leur histoire, leur rencontre, leur amour, leur vie entre le monde humain et celui des dieux. Ils me parlent d'éternité et, à travers ce livre, ils me deviennent si proches tous ces héros, rois, Briseis, femme amoureuse et prête au sacrifice de sa vie. Oui vraiment, et Homère ne démentirait pas, le souffle épique et la main des dieux soufflent sur ce roman.

Un livre addictif surtout jusqu'au 3/4. Il me tenait vraiment en haleine. En effet, cette mystérieuse maladie qui fait régresser l'homme presque à son état animal, sauvage, primaire. Où il ne semble persister qu'une faible étincelle d'humanité, si faible qu'on peine à croire qu'elle puisse encore exister. Et pourtant ...
Et puis soudain, l'auteur part vers une autre idée, l'immortalité. Cette partie m'a moins séduite, comme un peu de réchauffé, du déjà lu. Avec un début d'histoire d'amour comme si c'était indispensable pour épicer le récit. Donc, je suis restée sur ma faim concernant cette épidémie proche d'Alzheimer qui menace l'humanité et qui nous replonge dans un temps où la mémoire, le lien, la faculté de prendre soin les uns des autres, avaient disparus.
Je recommande cependant car cette lecture pose la question de ce qui fait l'humanité, nous confronte à ce qui demain pourrait nous advenir : la perte de notre mémoire, de nos souvenirs. Et laisse un espoir. Même au tréfonds de nos oublis, nous gardons une étincelle humaine, nous gardons la capacité d'aimer.

J'ai acheté ce livre il y a plusieurs mois. Le titre Le Gardien des Choses perdues avait soulevé ma curiosité. Et, comme souvent, je l'ai rangé dans ma pile à lire, qui, comment dire, est importante ...
Et puis, voilà, il se retrouve entre mes mains, un peu par hasard. J'hésite, je le lis, je ne le lis pas maintenant ? Mais il faut bien faire un peu de place pour les nouveaux arrivants. Alors, allez, je le commence et s'il ne me plaît pas, il ira rejoindre ses petits copains qui attendent patiemment.
Et là, capturée dès le 1er chapitre. L'histoire de ce vieil homme qui recueille les objets perdus en espérant retrouver lui-même son objet perdu, celui qu'il a égaré le même jour que son amour. L'histoire de Laura, un peu perdue dans sa vie, à qui il lègue sa maison, havre de paix et caverne des objets glanés au fil d'une vie. L'histoire si drôle et émouvante de Sunshine, un peu perdue dans sa tête qu'une bonne petite tasse de thé réconforte.
Et puis Eunice et Bomber, liés par l'amour-amitié, si attachants tous les 2. Eunice, celle qui délivre, qui répare.
Jusqu'au bout, ce livre m'a doucement emportée avec ses personnages, leur vie, leur "objet" perdu et parfois ... retrouvé.

4ème de couverture

- Allo gros, t'es où ?
- Chez moi, j'vais par tarder à y aller.
- OK, accorde-moi deux minutes. Le roumain m'a proposé une affaire.
- Il solde des vierges ? le coupa le Gros en éclatant de rire.
- Non pas encore, répondit Pablo étonnamment sérieux, faut pas
rêver.
- Dommage. Alors c'est quoi ?
- Un turc pour du café blanc.

34 ans après le drame, qui a déchiré l'île d'Aphrodite, les tensions restent vives. Deux amis d'enfance, Spyros, un chypriote grec et Arda, un chypriote turc, se retrouvent dans une association hétéroclite de malfaiteurs.
Une jeune dominicaine et deux braqueurs ratés, cornaqués par un vieux voyou marseillais, sont embarqués dans un périple aux escales chaotiques jusqu'à Chypre, où vient frétiller Rino le Maquereau, l'indic du commandant Brassac.

Le passeur du Temps. Titre qui m'a accrochée, prise par la main pour m'emmener ailleurs où le temps ne serait pas, ne serait plus. Où je pourrais refaire, mieux ; revoir, pour dire Je t'aime, je suis là à l'instar de Dor, Père temps. La 1ère partie du livre m'a enchantée, l'histoire est originale, le temps est appréhendé de manières différentes par les 3 protagonistes (compter et domestiquer le temps, temps qui s'égrène trop lentement ou trop vite ...). J'ai aimé plonger à l'aube de l'humanité où l'idée de temps se met en place avec ses effets, ses conséquences sur notre manière de vivre, de tisser des liens d'appréhender notre monde. Oui, vraiment, la 1ère partie m'a transportée. Et donc un peu déçue par la 2ème partie, plus conventionnelle, un peu moins dans la magie du conte surtout concernant la suite de l'histoire de Sarah LEMON et de Victor DELAMONTE.
Je recommande cependant ce petit livre qui offre un moment agréable de lecture et d'évasion.

Un peu de mal à entrer dans l'intrigue, peut-être du fait de successions de dates, de faits que j'ai eu du mal à retenir. Et puis, l'histoire semblait assez classique. Mais, au fur et à mesure, tout se complexifie, se pare de zones d'ombre de plus en plus épaisse. Je croyais avoir deviné, et non, une autre piste. Je pense à nouveau savoir. Et encore non. Des rebondissements et des découvertes jusqu'au bout.

Une immersion dans le monde intemporel des Inuits où l'on suit Uqsuralik, jeune fille séparée des siens. En suivant son chemin de vie, je me suis laissée transporter dans cet univers de glace, de froid où trouver de quoi se nourrir et un abri est essentiel. Où le lien avec le monde animal et les esprits est constant. J'ai beaucoup aimé les chants qui révèlent une autre perception de la réalité, un trait d'union entre 2 mondes, pas si éloignés si on sait ecouter.
Ce livre, bien que relatant la difficile survie dans un monde hostile, est doux, serein. Tout comme un manteau de neige

Quatrième de couverture
Fille aînée de Jérôme Cahuzac, Diane Gontier livre ici un témoignage sans concession sur sa famille, dévastée par l'un des plus grands scandales politico-financiers de la Ve République. Elle raconte comment, confrontée à cette affaire qui a brisé son existence sociale, elle a tenté de se reconstruire en faisant face à la condition de paria qui pèse désormais sur elle comme sur ses proches.
Elle révèle les origines de l'engrenage qui a conduit ses parents, un couple longtemps soudé et partageant les mêmes secrets, à se déchirer jusqu'à la chute finale. Diane Gontier nous fait vivre de l'intérieur ces heures fatidiques où tout a basculé après des années de réussite, de bonheur et d'insouciance. Elle brosse le portrait d'un père promis à un grand destin mais emporté par ses ambitions politiques, et celui d'une mère qui tente par tous les moyens de préserver ses intérêts. Leur séparation déclenchera un processus dévastateur et irréversible.
L'auteur n'est pas tendre envers les siens. Son but n'est cependant pas de régler des comptes à son tour, mais de trouver dans l'écriture une forme de délivrance qui lui permette à la fois de comprendre et de se sauver.

Magnifique. Une déferlante de description sur la nourriture, jusqu'à l'indigestion. C'est le Paris ancien avec sa vie autour des Halles, faite de la vie de de ce peuple gouailleur de tous les jours. Mais au-delà c'est aussi l'histoire de celui qui dérange, de l'idéaliste à la naïveté outrancière qui doit être sacrifié pour rétablir une certaine harmonie dans ce microcosme du petit commerce.
Toujours en écho avec notre société ...