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« Les criminels ne sont pas des balances. On ne se vend pas les uns les autres. Les gens ordinaires n’ont pas autant de couilles que nous. Tu dis que tu veux te caser avec un homme bien pour fonder une famille. Les hommes bien ne le sont pas tant que ça. Ce sont des lâches qui n’ont pas la force ou le courage de tenir tête à qui que ce soit ou de saisir les opportunités. Ils sont chiants et ennuyeux. Crois-moi, ce n’est pas ce que tu veux. »

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« — Quand on n’a pas d’ennemis, on a raté sa vie. »

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— Je ne veux pas fréquenter un homme comme toi.

— Beauté, tu ne me connais pas.

— Je veux que ça reste comme ça, murmura-t-elle. C’est le seul moyen pour que ça marche. Je veux un mec bien.

— Les mecs bien ne sont pas si bien que ça.

— Je sais ce que je veux, dit-elle en relevant les yeux vers moi.

— Je ne te demande pas l’éternité, dis-je en embrassant le coin de sa bouche. Je te demande juste un peu de toi… pendant quelque temps.

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— Qu’est-ce que tu as dit à Samuel ?

— Je lui ai dit que j’étais ton mari.

Je faillis recracher ma bouchée.

— Tu as fait quoi ?

— Et je l’ai menacé de le tuer si je le revoyais près de toi, dit-il nonchalamment, comme si c’était tout à fait normal.

— Ouah… Alors tu m’as fait passer pour une femme infidèle. Et tu as menacé un homme dont le seul crime a été de m’inviter à dîner.

— Tu ne l’aimais pas de toute façon, donc quelle importance ?

Il délaissa un moment son assiette et but une gorgée de champagne.

— Je commence à ne pas t’aimer non plus.

Je posai ma fourchette et attrapai ma pochette sur la table. J’aimais les hommes sûrs d’eux, mais pas les psychopathes manipulateurs.

— Bonne soirée, Bosco…

Je me levai, repoussant ma chaise.

Bosco se leva immédiatement.

— Chérie…

— Petit un, dis-je en levant le doigt. On ne m’appelle pas chérie quand on ne l’a pas mérité. Et tu ne l’as pas mérité, Bosco.

Je levai un deuxième doigt.

— Petit deux, tu as dit que je pouvais partir, et c’est exactement ce que je fais.

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Deux hommes en costume débarrassèrent immédiatement la table, emportant les assiettes et les verres que Samuel avait laissés derrière lui. Ils posèrent une bougie blanche au milieu de la table, ainsi qu'une nouvelle bouteille de champagne. Ils servirent deux verres et, quand ils reposèrent la bouteille sur la nappe, je reconnus le nom sur l'étiquette.

C'était une bouteille à deux milles euros.

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Tu es une reine, et je suis content que tu m'aies donné la possibilité de devenir ton roi.

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Je m’éloignai, veillant à ne pas baisser ma garde devant cet homme dangereux.

— Je n’attends qu’une chose de toi, donc je ne veux pas te revoir dans ma boutique.

Une partie de moi s’en voulut d’être aussi froide et de le repousser si durement mais, si j’avais été un homme, personne n’aurait trouvé cela anormal.

— Droit au but, hein ? fit-il en étouffant un rire, peu touché par ma rebuffade.

J’attrapai une carte de visite et la retournai. J’y griffonnai mon numéro de téléphone au marqueur noir, puis la poussai vers lui.

— Envoie-moi un texto.

Il ne prit pas la carte, ses yeux focalisés sur moi avec l’intensité d’un laser.

— Donc je suis ton plan cul, maintenant ?

— Tu as toujours été mon plan cul.

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